Titre
LA DISGRACE D'HÉBÉ. CANTATE A mettre en Musique.
Titre d'après la table
La Disgrace d'Hebé, Cantate,
Fait partie d'une livraison
Fait partie d'une section
Page de début
1526
Page de début dans la numérisation
73
Page de fin
1528
Page de fin dans la numérisation
75
Incipit
Récitatif. Dans le Palais charmant, de la voute celeste,
Texte
LA DISGRACE D'HE' BE'.
CANTATE
Amettre en Musique.
Récitatif.
D
Ans le Palais charmant
Voute celeste ,
> de la
Sous ces lambris sacrez , où Jupint tient sa Cour,
La jeune Hébé , plus brillante, et plus leste ,
Que la Messagere du jour ,
Enyvroit tous les Dieux de Nectar , et d'amour.
Chaque jour lui donnoit quelque grace nouvelle,
Tout cedoit au pouvoir de ses attraits naissants
Et
JUILLET. 1732. 1527
Et Venus à regret , auprès de cette Belle ,
Voyoit ses charmes impuissants.
Air. Quelle douceur , quelle victoire ,
De charger ainsi de fers ,
Les Maîtres de l'Univers ?
C'est des Héros de l'histoire,
Egaler les travaux divers.
Quel triomphe , quelle gloire
De ravir de tendres cœurs ,
A leurs premiers vainqueurs !
C'est voler au Temple demémoire ,
Par les plaisirs les plus flateurs.
Recitatif. Mais du destin leger, le caprice volage,
De la jeune Déesse abbatit les autels ,
Dans le moment qu'aux immortels
Elle offroit le divin breuvage.
Le pied glisse à la Belle, et malgré tous ses soins
Devant ces augustes témoins
Elle chancelle , elle tombe par terre !
"
Funeste chute , évenement fatal ,
Qui dégageant le Maître du tonnerre
En la place d'Hébé , éleve son rival.
Air. Que vos faveurs soient mesurées ,
Beautez, ne les prodiguez pas ,
2
Il
r528 MERCURE DE FRANCE
Il ne faut souvent qu'un faux pas ,
Pour renverser tous les Trophées ,
Qu'on érigeoit à vos appas.
Que vos faveurs soient mesurées ,
Beautez , ne les prodiguez pas..
Récitatif. Quel spectacle cruel ! l'orgueilloux Ga
nimede ,
Triomphe insolemment de la faveur des Dieux !
Eclatez , vains.soupirs , volez , percez les Cieux. -
Eternisez d'Hébé les malheurs sans remede.
Et vous,
Air.
Jeunes Beautez , fieres de notre encens
Justruisez vous à ses dépens,
L'Amour est un Dieu sauvage
Que nourrissent les soupirs.
Qui sçait picquer ses desirs
Sçait l'enflammer davantage.
Se promet-il des plaisirs ?
Il chérit son esclavage.
Les goûte-t'il il se dégage ,..
Plus leger que les Zéphirs ;
Et inalgré son doux langage,
C'est au port qu'il fait nauffrage,
CANTATE
Amettre en Musique.
Récitatif.
D
Ans le Palais charmant
Voute celeste ,
> de la
Sous ces lambris sacrez , où Jupint tient sa Cour,
La jeune Hébé , plus brillante, et plus leste ,
Que la Messagere du jour ,
Enyvroit tous les Dieux de Nectar , et d'amour.
Chaque jour lui donnoit quelque grace nouvelle,
Tout cedoit au pouvoir de ses attraits naissants
Et
JUILLET. 1732. 1527
Et Venus à regret , auprès de cette Belle ,
Voyoit ses charmes impuissants.
Air. Quelle douceur , quelle victoire ,
De charger ainsi de fers ,
Les Maîtres de l'Univers ?
C'est des Héros de l'histoire,
Egaler les travaux divers.
Quel triomphe , quelle gloire
De ravir de tendres cœurs ,
A leurs premiers vainqueurs !
C'est voler au Temple demémoire ,
Par les plaisirs les plus flateurs.
Recitatif. Mais du destin leger, le caprice volage,
De la jeune Déesse abbatit les autels ,
Dans le moment qu'aux immortels
Elle offroit le divin breuvage.
Le pied glisse à la Belle, et malgré tous ses soins
Devant ces augustes témoins
Elle chancelle , elle tombe par terre !
"
Funeste chute , évenement fatal ,
Qui dégageant le Maître du tonnerre
En la place d'Hébé , éleve son rival.
Air. Que vos faveurs soient mesurées ,
Beautez, ne les prodiguez pas ,
2
Il
r528 MERCURE DE FRANCE
Il ne faut souvent qu'un faux pas ,
Pour renverser tous les Trophées ,
Qu'on érigeoit à vos appas.
Que vos faveurs soient mesurées ,
Beautez , ne les prodiguez pas..
Récitatif. Quel spectacle cruel ! l'orgueilloux Ga
nimede ,
Triomphe insolemment de la faveur des Dieux !
Eclatez , vains.soupirs , volez , percez les Cieux. -
Eternisez d'Hébé les malheurs sans remede.
Et vous,
Air.
Jeunes Beautez , fieres de notre encens
Justruisez vous à ses dépens,
L'Amour est un Dieu sauvage
Que nourrissent les soupirs.
Qui sçait picquer ses desirs
Sçait l'enflammer davantage.
Se promet-il des plaisirs ?
Il chérit son esclavage.
Les goûte-t'il il se dégage ,..
Plus leger que les Zéphirs ;
Et inalgré son doux langage,
C'est au port qu'il fait nauffrage,
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Genre littéraire
Mots clefs