Titre d'après la table
Panegyrique de S. François d'Assise, &c.
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Fait partie d'une section
Page de début
110
Page de début dans la numérisation
133
Page de fin
113
Page de fin dans la numérisation
136
Incipit
PANEGYRIQUE de S. François d'Assise, prononcé dans l'Eglise du grand Convent
Texte
P ANEGYRIQUE de S. François
d’Assisc, prononcé dans l’Eglise du grand
Convenr des R R. P P. Cordeliers de
Paris, le 4. Octobre 1732. Par le Par:
Poisson , Cardelier , Prédicateur ordinaire
_du Roy, Ex-DéfinitaurGeneral de tout l ‘Or
dre de -S. François , ancien Provincial, et
Premier Pare de la grande Province de Fmn
ce , eÿw‘. Brocñure in 4.. de 102. pages,
sans une Préface , qui en contient 12.. A
Paris, chez F- Joue , ruiSaint Iacqucs,
M. DCC. XXXIII, _
Si la grande réputation du R. P. Pois
1
son lui attira un nombreux Auditoire dans‘
l’Eglise où il prononça ce Panégyriquc,
il ne faut pas dourerque Pimpression de
cet Ouvrage , depuis refléchi et orné par‘
l'Auteur, nexcire les mêmes empresse
mcns pour sa lecture. Nous voudrions
bien pouvoir en donner un-Extrait; mais
c’est un Ouvrage si rempli et si étendu ,
ue cette entreprise nous portcroxtv 1n
gnilliblement ait-delà des bornes dans lcs
- e _ ' 1 quelles
J A NV I ER. i733. j n!
quelles nous sommes nécessairement res
serrez. ll est d'ailleurs de certaines pro
ductions qu’il est à propos de voir dans
leur entier , et qui ne peuvent que perg
dre par des Extraits. .
Comme le R. P. Poisson a parlé dans
son Discours le langage de l’Ectitu_re,'
' des Peres et des Ecrivains Ecclesiastiques,
et qu'il n’y a pas omis les autoriiez des
_ Auteurs Profanes _, des Poètes mêmes
‘Grecs et Latins , appuyé de cette expres
=sion de Tertullien : i‘ O testimauiu vari
tutis que upud Cbristiamarum ! iilpam eduomsaoniinaldetesfteanitre im
primer exactement toutes ces autoritez ,
qui en insttuisant, ne donnent pas un
‘petit ornement au corps de l’Ouv'ragv,
et marquent une prodigieuse lecture de
la part de l’Autcur. , .
î ' Cette Méthode, au reste, est justifiée
au long dans la Préface, et se trouve ici
bien differente de celle qui éroit en vos
gue il y a 150. ans. Elle consistoir, dit
u le P.Poisson, à faire un prétendu Sermon
n François d’un amas de Citations Grec
» ques ‘et’ Latines , cousuës presque sans
ndessein , avec quelques mots de notre
n Langue , qui croient la seule qiose que
n le Peuple pût en tendlre. Louons- 16s Ora
g Lia. de TestitrnvfnimwCwz. __ “
w ‘ F iuj acteurs
Q
‘tu. MERCURE DE FRANCE
nteurs qui ont banni ce mauvais goût.
n mais ce ne doit pas non-plus être à la.
nmode de ne mettre dans des Discours
n qu’en a ppelleEvangeliquegque des ph ra.
» sestoures languissanres, toutes vuides l,
n toutes moribondes , que de vaines iina
.3) ges , des raisonnemens énerver, des
a preuves froides, des comparaisons in
ca sipides. , ' .
Le sçavant Panegyriste est , comme
nous Pavons dit, bien éloigné de cette
maniere de prêcher ; on peut: dire en
gilet qu’en citant un si grand nombre
d’autoritez, il s’est parfaitement accom
modé au goût de ce Public éclairé , dont
il parle en ces termes. q _
_ n Il veut, ce Public,-que nous sçachions
o) si bien fondre nos études , qu'avec la
n substance et l’esprit des grands Ecri
r» vains, nous lui donnions des Périodes
» vivantes , des descriptions animées , des
"raisons solides , des preuves victorieu-_
s: ses , des autoritez respectables et‘ assor
Ÿties; il aime à trouver dans la force de
7’ nos Discours la garantie de notre capa:
9’ cire’ ,2‘: ne pouvoir nous soupçonner d'i
”_ gnorance, et nous regarderxjusques dans
ê’ la Chaire Evangelique , comme un Airain
D sonnant e: comme- une Cymbale retentir-q
v sante, 1. Corinrh. 15.2..
r _ , Enfin.
JANVIER. 173;.‘ tf3’
" Enfin il faut comîenir que tohuf ce Dis
cours, d’une pour ainsi-diraes,seiznonodnëld1ee étcee Fleëuv,eedste:
Litteratute , qui est si nécessaire à l’es:
prit pour produire quelque chose cle grand
et d’accompli, suivant la pensée et l'ex
Pression. d’un Ecrivain de l’Antiquité la
plus polie: Neque cunciperç , nm caler: par
tnm {ment patît, trin‘ iflgffili flumine Lit-_
ter-arum 1mm 4m.
d’Assisc, prononcé dans l’Eglise du grand
Convenr des R R. P P. Cordeliers de
Paris, le 4. Octobre 1732. Par le Par:
Poisson , Cardelier , Prédicateur ordinaire
_du Roy, Ex-DéfinitaurGeneral de tout l ‘Or
dre de -S. François , ancien Provincial, et
Premier Pare de la grande Province de Fmn
ce , eÿw‘. Brocñure in 4.. de 102. pages,
sans une Préface , qui en contient 12.. A
Paris, chez F- Joue , ruiSaint Iacqucs,
M. DCC. XXXIII, _
Si la grande réputation du R. P. Pois
1
son lui attira un nombreux Auditoire dans‘
l’Eglise où il prononça ce Panégyriquc,
il ne faut pas dourerque Pimpression de
cet Ouvrage , depuis refléchi et orné par‘
l'Auteur, nexcire les mêmes empresse
mcns pour sa lecture. Nous voudrions
bien pouvoir en donner un-Extrait; mais
c’est un Ouvrage si rempli et si étendu ,
ue cette entreprise nous portcroxtv 1n
gnilliblement ait-delà des bornes dans lcs
- e _ ' 1 quelles
J A NV I ER. i733. j n!
quelles nous sommes nécessairement res
serrez. ll est d'ailleurs de certaines pro
ductions qu’il est à propos de voir dans
leur entier , et qui ne peuvent que perg
dre par des Extraits. .
Comme le R. P. Poisson a parlé dans
son Discours le langage de l’Ectitu_re,'
' des Peres et des Ecrivains Ecclesiastiques,
et qu'il n’y a pas omis les autoriiez des
_ Auteurs Profanes _, des Poètes mêmes
‘Grecs et Latins , appuyé de cette expres
=sion de Tertullien : i‘ O testimauiu vari
tutis que upud Cbristiamarum ! iilpam eduomsaoniinaldetesfteanitre im
primer exactement toutes ces autoritez ,
qui en insttuisant, ne donnent pas un
‘petit ornement au corps de l’Ouv'ragv,
et marquent une prodigieuse lecture de
la part de l’Autcur. , .
î ' Cette Méthode, au reste, est justifiée
au long dans la Préface, et se trouve ici
bien differente de celle qui éroit en vos
gue il y a 150. ans. Elle consistoir, dit
u le P.Poisson, à faire un prétendu Sermon
n François d’un amas de Citations Grec
» ques ‘et’ Latines , cousuës presque sans
ndessein , avec quelques mots de notre
n Langue , qui croient la seule qiose que
n le Peuple pût en tendlre. Louons- 16s Ora
g Lia. de TestitrnvfnimwCwz. __ “
w ‘ F iuj acteurs
Q
‘tu. MERCURE DE FRANCE
nteurs qui ont banni ce mauvais goût.
n mais ce ne doit pas non-plus être à la.
nmode de ne mettre dans des Discours
n qu’en a ppelleEvangeliquegque des ph ra.
» sestoures languissanres, toutes vuides l,
n toutes moribondes , que de vaines iina
.3) ges , des raisonnemens énerver, des
a preuves froides, des comparaisons in
ca sipides. , ' .
Le sçavant Panegyriste est , comme
nous Pavons dit, bien éloigné de cette
maniere de prêcher ; on peut: dire en
gilet qu’en citant un si grand nombre
d’autoritez, il s’est parfaitement accom
modé au goût de ce Public éclairé , dont
il parle en ces termes. q _
_ n Il veut, ce Public,-que nous sçachions
o) si bien fondre nos études , qu'avec la
n substance et l’esprit des grands Ecri
r» vains, nous lui donnions des Périodes
» vivantes , des descriptions animées , des
"raisons solides , des preuves victorieu-_
s: ses , des autoritez respectables et‘ assor
Ÿties; il aime à trouver dans la force de
7’ nos Discours la garantie de notre capa:
9’ cire’ ,2‘: ne pouvoir nous soupçonner d'i
”_ gnorance, et nous regarderxjusques dans
ê’ la Chaire Evangelique , comme un Airain
D sonnant e: comme- une Cymbale retentir-q
v sante, 1. Corinrh. 15.2..
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JANVIER. 173;.‘ tf3’
" Enfin il faut comîenir que tohuf ce Dis
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Litteratute , qui est si nécessaire à l’es:
prit pour produire quelque chose cle grand
et d’accompli, suivant la pensée et l'ex
Pression. d’un Ecrivain de l’Antiquité la
plus polie: Neque cunciperç , nm caler: par
tnm {ment patît, trin‘ iflgffili flumine Lit-_
ter-arum 1mm 4m.
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
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