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Abregé de l'Histoire des 24. Peres de l'Eglise, &c.

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Incipit

ABREGÉ de l'Histoire des 24. Peres de l'Eglise. HISTOIRE abregée des Empereurs

Texte
Anneau’ dePHistoire de 24. Peres de
PEglise} Hrsrome abregée des Empereurs
Romains , depuis JulesÎCesar jusqu?
Constantin le Grand. CARACTERES de 58 A
des meilleurs Historiens , Orareurs , et
Poëtes Grecs , Latins et François. Brochu
re in-u, Le prix est 1g sols. A Pari; f
' - chez‘,
9?,‘ ME RCU RE DE FRANC Ë
1
cheg. ‘Tintin , rua? Judas , Montagne sainte
Genwiéw , 173 z. -
Cet Ouvrage est propre à orner l’es-‘
prit des jeunes gens des deux sexes, qui
pourront acquérir en très-peu de tems une_
connaissance generale des matieres qui y
sont traitées. Il est coznposé de trois par
ties. Dans la premier-e , l’Auteur rapporte
en peu de mots la vie de chacun des 2.4.
Petes de l’E lise. Dans la seconde , il dé-L
crit d’un stiFe vif et animé la vie des an
ciens Empereurs Romains , avec les traits
les plus frapans et les mieux marquez qui
ont signalé leur Empire. On n’a qu’à_lire,
entr’auttes,l’article de Neton et de Dio-À
cletien. Dans la troisième , il marque d’u
ne manière nette et concise, quel a été.
le caractere des Auteurs dont il traite _,’
les bonnes et les mauvaises qualirez de
leur stile. Il n’a dit que deux mots de nos
Poëtes François , Corneille , Racine, Boi
leau, Moliete , 8C0. parce qu'ils sont assez -
con nus.
Cet Ouvrage en general est bien écrit.‘
Le stile des Caracteres est fleuri et bril-j
lant. O'n en pourra juger si on lit l’arti—‘
cle de Tire-Live , page 12,4. Les Çarac-Ï
reres de Fenelon , page 145. et les suivans
jusqu’à la page r55. La beauté du papier:
ctdes caradtcres répondent à la maniete
- ’ ' ‘ dont
u
a
JANVIE R. 1733. 97
dont il est écrit , mais pour mettre sous
les yeux du Lecteur quelque chose qui
_ lui donne une idée de ces Portraits, choi
sissons celui-ci parmi les Empereurs Ro
mains. '
. v
Au meilleur de tous les Peres succeda a
le plus méchant derous les fils. Commo
de ayant pris les Rênes de l’Empire dans
un âge encore tendre , se iaissa entiere
ment corrompre par les flateurs ; de sorte
que sans avoir aucune des qualitez de
Marc-Aurele , il eut presque tous les via
ces de Neron ', quoique son extrême
cruauté cr ses infames débauches eussent
fait revivre le tems malheureux de Domi
tien et de Caligula , il voulut cependant
que son Règne fut appellé le siècle d’or.
"Les Palmes fréquentes qu’il remporta
dans les Combats des Gladiateurs , étoient
quelque chose pour lui de plus grand que
les Triomphes les plus honorables et les
plus glorieux. Il étoit si adroit à lancer le
Javelot et à tirer de l’A rc,qu’il tuoit quel-a
‘quefois en un seul jour cent bêtes sauva
ges. Il lançoit ensuite les Javelots et les
Flèches sur le peuple pour couronner un‘
si beau spectacle. Fier de semblables Ex
ploits , il ajoûta au grand nombre des tia
tres magnifiques qu'il s’étoit déja donnés ,
çeluî dflnvincible et d’Hercule Romaicn.
e
98-M'ERCURE DE FRANCE.‘
Ce monstre plus féroce que toutes les
bêtes qu’il avoir fait périr , fut empoison
né par sa Maîtresse Marcia , e: ensuite
étranglé par un Athlète nommé Narcis
'se ,.la r56 année de son Règne , et la 32.5
“de son âge.
MALHERBE est un des Auteurs à qui la
. Poésie Françoise a le plus dbbligarion.
C’est lui quile premier fit sentir une jus
te cadence dans nos Vers , et qui nous
apprit le choix et Parrangement des mots.
La Nature ne l’avoit pas faitgrand Poëte t,
mais il cortigea cedéfaut par son esprit
et par son travail. (Qelques-unes de ses,
Odes ne vieilliront jamais , parce que le
bon goût est de tous les siécles. Il y mon;
tre d’un stile plein et uniforme tout ce
que la Nature a de plus sublime et de
plus beau , de plus naïf et de plus sim
ple. Ses pensées sont justes , ses expresà
rions sont nobles , son vers aisé , sesifign
tes variées , mais il ne s’en permet jamais
de trop hardies , et sage jusques dans ses
cmportemens , il a presque toujours fait
voit qu’en peut être raisonnable sans être
froid.
-“ Rousseau s’est rendu très-celébre par‘
ses Poésies. C’est un des Auteurs de notre
siecle qu’on lit et qu’en estime le plus.
Le Poëte , mais leaPoëtc admirable {par
J. a roi:
Ï JANVIER)‘ 1733.
‘toit dans plusieurs de ses Odes. On
toit , en lisant sa Traduction des Pseaue
mes de David , qu’il étoit animé du mê- u
‘ me feu dont ce Prophete étoit embrasé.‘
Son Ode contre la Fortune , vaut seule
un long Poëme , et surpasse tout ce que
les Anciens ont jamais fait de meilleur en
ce genre , 86C. * ,.
. LA M o -r r s. La Politesse de lîexpresa
sion , et la justesse du raisonnement," forà
ment le caractere propre de cet Illustre
Académicien , 8m. .
LA FONTAINE , qu’on peut appeller le
Phedre François , est dans toutes ses fa.
‘blcs ingénieux , naïf et charmant a on ne
peut le lire sans être agréablement ÏDSÂ
truie , et on n’en peut quitter la lecture,
tans souhaiter de la reprendre. .
t CLsMaNr MARDI‘ vivoit sous le Regne
de François I. c’est le plus ancien de nos
bons Poëtes; mais il semble renaître tous
les ans; sa vivacité naturelle er son agré
ment lui donnentun air de jeunesse qui’
brille jusques dans son vieux langage. Il
afait en qznelque- sorte la fortune de beau
coup d’anciens motsnqubn emprunte
volontiers de lui , et qu on employe mê
me à titre d'ornement. Jamais il ne fiat
plus à la mode qu'à ptesent ',.il est du hel
esprit de le copier t, et on est presque sûr
d’être
t
äooMEiRCURiîeDEFRANCËg
d’êtte applaudi de certaines gcns,avcc
une piece Marotique. .
Du CsaceAu a mieux imité que per.‘
sonne, l'élégant badinage de Marot. La
charmante naïveté qui se trouve dans ses
pensées, ses tours ingénieux, sa diction
pure et enjoüée ne sont pas ses seuls ta
ens , il sçait aussi répandre une noblesse
et une dignité merveilleuse sur les cho
ses qui en patoissent le moins suscepti
bles. Cc qu’il dit,est ordinairement assez
commun pour le Fond , mais il le presen
te sous des jours qui lui donnent un
air de nouveauté et quelque chose de pi-q
quant. Le naturel et le vrai sont , pour
ainsi dire, le fond et la matiere de ses
Ouvrages. Rien de plus simple pour l’ot
dinairc que ses sujets ; mais il a soin de
les relever par une ‘versification aisée et
coulante; par une fécondité, une délicaé
tesse 5 une netteté d'expression , et , si
j'ose le dire , par une qui plaisent infinimentl.égSèareMtéusdee Pesitncgeaayu;‘ l
ct badine , mais elle ne s’écarte jamais des
regles de la bienséance et du devoir.
Collectivité
Faux
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Soumis par lechott le