Jean-Baptiste Kindelem

Peut-être natif de Belley (Ain). Fils d'un ouvrier imprimeur, il exerce avec son père à Lyon, à Dole (Jura) et à Neuchâtel, où il travaille vingt mois pour la Société typographique de Neuchâtel (STN) à une édition de l'"Encyclopédie", sa famille vivant "sur les routes entre des périodes d'embauche irrégulières" d'après R. Darnton. S'établit à Belley comme imprimeur, dès 1789 semble-t-il. Membre en déc. 1794 de la "Société du temple de la Liberté" de Belley ; inquiété par les autorités révolutionnaires locales, il laisse son atelier à Jean-Baptiste Verpillon et rejoint Lyon où il reprend l'imprimerie de Jean-Baptiste Delamollière (1759 - janv. 1794). Lors de l'enquête de 1810, il dispose de 8 presses, dont 3 actives, et emploie 13 ouvriers dirigés par un prote. Breveté imprimeur à Lyon le 15 juillet 1811 (brevet renouvelé le 8 août 1816 et enregistré le 27 nov. 1817) et libraire le 22 juillet 1813 (brevet renouvelé le 1er août 1818). Imprime en 1815-1816 le "Journal du département du Rhône" ainsi que des catalogues de vente de livres. Connaît d'après D. Varry une première faillite en 1816. Exerce jusqu'en 1824, date de sa faillite définitive ; son matériel est alors racheté par l'imprimeur-libraire Mathieu-Placide Rusand (1768-1839). Victor-Jean-Baptiste Crozet reprend en 1835 son brevet d'imprimeur ; J.-B. Kindelem serait à cette date déjà décédé.