Annette et Lubin : [estampe]

Date : [1789]. / À dr., au pointillé : "15 juin 1789". En marge, entourés d'attributs champêtres, les médaillons d'Annette et de Lubin vieillis, "dessinés d'après nature". De chaque côté, les paroles de Lubin : "Monseigneur, voyez ses larmes...", puis un texte de 10 lignes. "Tout le monde connoit le délicieux conte..." Au bas, sous les médaillons : "Avec Privilège du Roi" / Le sujet est emprunté à la scène XVI de la comédie de M.me Favart qui porte le même titre / Le "Journal de Paris" du 7 avril 1789 publiait, sous la rubrique : "Bienfaisance", la lettre suivante de Debucourt : "Messieurs, désirant concourir à adoucir la malheureuse situation où se trouve, dans ses vieux jours, le couple interessant d'Annette et Lubin, je vais terminer (partie à leur profit) la gravure d'une des scènes de la charmante comédie qui retrace si bien leur aimable jeunesse" / Le 10 avril 1789, le "Journal de Paris" annonçait l'envoi par Debucourt de 174 livres, "moitié du produit de 116 inscriptions qui lui ont été adressées le 7 pour la gravure d'"Annette et Lubin". Le 13 avril ce furent 181 livres 10 sols et le 30 avril 94 livres 10 sols. L'annonce de la mise en vente parut dans la "Gazette de France" le 18 juin 1789 et dans le "Journal de Paris" le lendemain / "Annette et Lubin", comédie de M.me Favart, en vers, mêlée d'ariettes et de vaudevilles, fut représentée pour la première fois, le 15 février 1762 / La comédie d'"Annette et Lubin", tirée par M.me Favart, du conte de Marmontel, eut à sa création en 1762 un succès "prodigieux", selon Grimm, qui d'ailleurs "n'en faisait aucun cas" (voir sa "Correspondance", V, p. 177) / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.