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Type de notice
Type de document
Titre
Ah jarnigoi c'en est : [estampe]
Mention de responsabilité
Touzet del. ad Vivum. / Louise Brinclaire Sculpsit.
Édition, état
[État décrit dans l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle]
Adresse
[S.l.]
Date de publication ou de création
1780
Date de publication ou de création supposée
Vrai
Description matérielle
1 est. ; gravure à l'eau-forte ; 31,2 x 20,6 cm.
Numéro de la notice
44535351
Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France
Vrai
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France
Date : [ca 1780]. / Ainsi s'écrie, en flairant la manche de son habit, un garçon de boutique, qui vient de recevoir le contenu d'un pot de chambre sur la tête / C'est le portrait de l'acteur Volange, créateur du rôle de Janot dans "Janot, ou les Battus payent l'amende, comédie-proverbe, par M. Dorvigny, représentée... pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés amusantes, en juin 1779", scène VI, p. 17" / Voici ce qu'écrivait Grimm sur "Janot" et son interprète ("Correspondance", juin 1779) : "Un nouveau spectacle... vient d'attirer depuis deux mois et la ville et la cour, grâce aux prodigieux succès d'une espèce de proverbe dramatique, dont nous sommes assez embarrassés de dire le sujet. Comment se dispenser pourtant de parler d'un ouvrage qui fait les délices de tout Paris, pour lequel on abandonne les chefs-d'œuvre de Molière et de Racine et qui, à la 112.e représentation, est encore plus suivi qu'il ne l'était à la première ! L'objet d'un si bel enthousiasme, l'idole d'une admiration si rare et si soutenue, l'homme enfin qu'on peut appeler dans ce moment l'homme de la nation, est un certain M. "Janot" qui joue, il faut l'avouer, avec la plus grande vérité, le rôle d'un niais que l'on arrose d'une fenêtre comme Don Japhet d'Arménie ; qui, par le conseil d'un de ses amis, va faire sa plainte au clerc d'un commissaire dont il est la dupe, et qui après avoir été bien battu pour s'être avisé de vouloir se venger lui-même, est surpris dans la rue par le guet, et se trouve enfin dépouillé du peu qu'il possède, ce qui prouve sans doute très-clairement que ce sont "les battus qui payent l'amende"... L'auteur à qui nous sommes redevables d'une si noble production est M. Dorvigny. Sans partager la folie de transports avec lesquels on a daigné accueillir une si ridicule farce, on ne peut nier qu'il n'y ait une sorte de mérite à l'avoir faite. L'auteur a rassemblé dans le rôle de Janot plusieurs traits connus, mais vraiment comiques... Quant à l'auteur qui l'a fait valoir avec tant de succès, il donne bien plus que des espérances. On ne peut avoir un masque plus mobile et plus vrai, des inflexions de voir plus variées et plus justes, un jeu plus simple et plus naturel, une gaieté plus franche et plus naïve." / "La scène capitale de cette comédie si l'on ose donner ce grand nom à la farce qui l'usurpait était celle où, après maintes bouffonneries, l'imbécile, en mal d'amour et n'en pouvant plus de fatigue, échoue la nuit en pleine obscurité, devant la maison de sa bonne amie. Il l'appelle pour qu'elle lui ouvre. Elle refuse. Il la supplie de lui jeter au moins sa clef par la fenêtre. Enfin la fenêtre s'ouvre... et c'est le père qui, furieux, vide sur la tête du galant le contenu d'un pot de chambre. Au reçu du paquet, Janot se demande ce qui est tombé sur lui ; il tâte ses vêtements, flaire sa manche et sa main, et soudain, comprenant tout, pousse le fameux cri : "C'en est !"... devenu depuis légendaire." (Henri Lavedan, "Volange, comédien de la Foire", dans les "Œuvres libres" de mars 1932, n° 129, p. 24)" / En attendant de devenir légendaire, le fameux cri passa dans la mode, qui lança la coiffure : "C'en est !" (voir le rec. Oa. 38 e, in-fol) / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.
Soumis par lechott le