L'Heureuse Union. : [estampe]

Date : [1776]. / Dans un intérieur élégant, un gentilhomme, coiffé d'une sorte de casquette, se repose au coin du feu dans un confortable fauteuil et tient sa jeune femme assise en déshabillé sur ses genoux. Sur la tablette, de part et d'autre d'un écusson aux armes : "A son Excellence Monsieur Le Baron de Holmer // Chevalier... par son très humble et très Obéissant Serviteur // I H E." / L'original, une aquarelle (en sens inverse), faisait partie de la collection Doucet et fut publié par la "Société des dessins de maître" en 1911 (3.e série, n° 29), sous le titre : "Zémire et Azor", qui figurait sur l'ancien encadrement. On sait que c'est le titre d'un opéra-comique, paroles de Marmontel, musique de Grétry, dont la première représentation eut lieu le 9 novembre 1771. L'aquarelle ne put donc être exécutée avant cette date. S'il fallait en croire une note ms. écrite à l'encre sur le papier de l'aquarelle, le couple représenté serait le prince de Conti et M.lle Allard, danseuse de l'Opéra, qui devint sa maîtresse en 1768 / L'estampe fut annoncée au "Mercure", en juillet 1776 (tome I, p. 204) : prix, 3 livres. Les initiales I. H. E. qu'on y remarque sont celles de Jean-Henri Eberts, banquier suisse, ami et protecteur de Freudeberg (voir la note de l'IFF18 BOSSE (Louis), 5) / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.