[La Serinette] : [estampe]

Date : [1753]. / Assise dans un fauteuil, une jeune bourgeoise, délaissant son métier à tapisser, a pris sur ses genoux le petit orgue à manivelle destiné à l'éducation musicale d'un serin, dont la cage est posée sur un guéridon devant la fenêtre, à dr. / En marge, de part et d'autre d'un cartouche aux armes : "A Monsieur de Vandieres Conseiller du Roy en ses Conseils, Directeur // et Ordonnateur général de ses Bâtimens... // Par son... // ... Serviteur Chardin." Au bas, à g. : "Ce Tableau est Tiré du Cabinet de Monsieur de Vandieres." / L'estampe fut annoncée au "Mercure" en novembre 1753 (p. 160-162) / Cars exposa sa gravure au Salon de 1753 (p. 29 du livret) / L'original fut peint pour le roi en 1751 et payé 1.500 livres le 3 janvier 1752. Entre temps Chardin l'avait exposé au Salon de 1751, sous le titre : "Une Dame variant ses amusemens" (n° 44). Cédé vraisemblablement par le roi à Marigny, en 1753, il passa en vente avec les collections du marquis de Ménars fin février 1789, sous le titre : "Une Dame assise dans son appartement" (n° 29) : "...Ce tableau, l'un des capitaux de ce maître, est connu par l'estampe qu'en a gravé L. Cars..." Le comte de Tolozan s'en rendit acquéreur pour 631 livres, mais ne le conserva pas : il ne figurait pas à sa vente en février 1801 / Il est aujourd'hui au Musée Frick, à New-York [information 1934] / En janvier 1860, à la vente après décès du comte d'Houdetot figurait une réplique qui fut payée 4.510 francs par le duc de Morny et fit 7.100 fr. à sa vente (n° 93) / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.