Charles Richer // De Roddes De la Morlierre : [estampe]

Date : [1734]. / Dans un médaillon ovale en pierre façon œil de bœuf. Représenté à mi-corps très légèrement de tr. q. à dr., devant sa bibliothèque. Visage bouffi, yeux vifs, nez gros du bout, lèvres sinueuses et gourmandes, il est coiffé d'un turban orné sur le front par un cabochon à aigrette. Sur un gilet à fleurs, veste à parement d'ocelot / Sous l'épreuve dans l'œuvre de Maurice Quentin de La Tour (Dc. 1 a, in-fol.), une note manuscrite à l'encre, de la même écriture que celle sous le portrait de M. Grassin, donne ces indications biographiques qui correspondent bien à la physionomie du personnage tel que de La Tour l'a représenté : "M. De La Morlière s'est fait graver en 1734 avec un habillement Turc, parce qu'il a séjourné plusieurs années à Constantinoples. Il y avoit passé avec M. Daudrezelle qui y a été et qui y est mort ambassadeur du Roy. Il est le fils de M. de Rodes, homme fort connu autrefois par rapport aux différentes mines dont il a fait l'ouverture en France et il s'est ruiné à ce travail. Son fils qui est celui dont il s'agit a passé une partie de sa vie à Paris, dans les plaisirs, quoy qu'avec peu de bien. Il étoit fort connu de M. le Garde des Sceaux, et, lorsqu'il a acheté Grosbois, il l'a étably dans cette terre pour y avoir soin des ouvrages qui s'y font, et y faire proprement la fonction de Cap.en du Château sans y avoir aucun titre" / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.