→ Vous voyez ici les données brutes du contenu. Basculez vers l'affichage optimisé.
Fichier
Nom du fichier
1678, 05
Taille
76.30 Mo
Format
Nombre de pages
425
Source
Année de téléchargement
Texte
<>A Y 1678..
ri*
A PARIS,
/ \ z <.'j * ? * z‘Ÿkv<,’ v v?v 7. V* ^’7?r*z / '/,z* ô 'Aî# »u i)
J» * a / ✓ < * «A* * • * • ' <* « , ■ • i e » ' ^ ' ’ Z* *A*' * v*
ChezGUI LL AU M E-D E LUYNE, au Pala-i^ dans, la SalÙ des Merciers, à la Juftice. :,
" < ■< • ■■ -■•■■ C ■' . ’ - ■ J '
• * < J* ,.U* z**.aC..» . .•*%*. • • **-*• . ,- 14. »-• ••' G» - *
CHARLES DE SERCY, dans la Grande Salle, à la Bonne-Foy couronnée.
ESTIENNE .LÔYSON, dans la Gallerie des Prïfonniérs, au Nom de JeCus.
JEAN GUIGNARD, dans la Grande Salle, à l’image S. Jean.
•*^r * ’ • fl \ > 5*» • ‘ * ï** • \ V • < . f» / . ' * * V ■
THEODORE GIgARD, dans là Grande
Salle' à l’Diivie.
la Veuve OLIVIER DE VARENNES la Salle Royale, au Vafe d’Or.
dans la
> dan^
*WW" ‘ WH
* t * fl I
1
5
I
__________
Salle, à l’Efcu de France, d , Gl
Dans la Salle Royale, à l'Image S.Loliis,
M. D. LXXVIH.
XJ. **
^£C PRIWZGA DP RW*
• W / Z
*
CHARLES OSMONT,
i
Küü
j e
vous offrir k

tes, onjeroit certain qu il s en
tiendroit là -y mais avec
MONSEIGNEUR y il ny a
rien df(Titré< £ÿ auov aue nous
mais on fcait bien que
E P I S T R E7 avous efles dés a-prefent ce que lesplus grands Princes ont efie. Ainfi, 1dONSElGN£Vll,.fi rvous ne .(voulez qu égaler les Héros, (vous aveg^déja cent Vertus qui fuffijentpour cela, fs" n'eli tas bejbin .
7
& il ne SI pas befoin que (vous en. acquériez davantage j mais fi (vous (voule^ aller jufqu h eyoftrc incomparable Pere, il ell certain que ce grand Monarque ne fera jamais imité, ou quille fera par Vous. Ce font les fentimens de toute la Pran~ ce, que (vous explique avec uit profond refelf
■ ■gMON'SËlG'NEVK,: '
Vôftre tres-humble 8c très- obeïilàjit Serviteur*. • D,

/LÀ
r
.3
. i
I'
r
C'Omfhe il y a des Gens qui enzvoyent
des Chanfons, ou vieilles^,
ou qui ont déjà cfté notées par d'autres-
Maiftres, on n en mettra plus quand:
elles viendront dans dêsXetxres,. Il faut,
quelles foient apportées à l’Autheurdu
Mercure, ou chez l’imprimeur, par ceux
qui les auront faites, afin qu’ils■éclaircilfent
les chofes dont on doutera , &
qu on leur en puiffe faire voir des Epreuves
àVçint qu elles foient expôfées air
public.. On ne donnera- rien par ce
moyen qui ne foie correét & nouveau.
Ceux qui envoyeront des Çlnnfons de
la Campagne, dosent par les' mefnies
rauons les adrellér à quelque Amy qui
oit capable de prendre ksmefihes foinss.
& de corriger les Epreüvcè qüe ÎAu--
t leur n a pas le temps d’envover à ceux
dont il a reçou les Airs.
bég'ard de ceux qui devinent les
* * . < s' •
• 2- z U / G V ; ><..✓ :.
,.j£
qùe le leur, ils doivent en choifir de Ç
conviennent
rncs à eux
pkÈFACÊ.
Enigmes, &qui prennent d’autres Noms quelle chôifrr 11 particuliers qu’ils rie fe paillent rencolla trer■ a vec d’autres, Niettre au bas dè leurs Lettres , T^n Gentilhomme d une telle Province y un (ponfetller ou une -Pe-^ inoijelie dune telle Pille^y c eft ne rien mander. Il y a tant de Perfonnes dans chaque Ville à qui ces fortes de Titreè qu’il ri y a pasrmefriè moyen de les frire corihoiftre eux-mel- mefmes, plulieurs ayant pris quelquefois pour le melme Mot la qualité de Gentilhomme ou d’inconnu de la mefme Ville. Ce n eft pas qu’ils ne fe pui fient donner le plaifir de le cacher s’ils y en trouvent. - Le -Public fe divertit des Noms bien choilîs, mais il faut éviter Éincoiivenient ôri tombent ceux qui donnent trois ou quatre lignes pour . un Nom. Cela caufe trop d’embarras, & il faudroit pluffeurs pages ennuyâmes pour d'éftgnér fept ou huit Perfonnes. Il y en a qui. n envoyant que le leuiMot des Enigmes fans aucune Explication, mettent "au lieu de leur Nom deux ou
P R EF'A C E.
trois Lettres avec des points. Ils ne Longent pas que ces Lettres ne peuvent fer- virà rien, & qu’on n’en peut former un Nom pour le mettre parraÿ ceux qui ont trouvé le fens des Enigmes..
Quand on envoyé des Ouvrages un peu longs, on doit les envoyer de bonne heure, parce qu’on imprime les premières faillies du Mercure dés le huitième * • ~ T '* • f * ** 7 « •" * 't ~ \ * V ‘ ' V a
de chaque Mois, & qu’on finit deux ou trois jours avant la fin du mefme Mois, à caufe du temps dont les Relieurs ont befoin.
- ‘ - • t ’ ï ’ê ? < x. % ■ ;
Les Lettres feront toûjours adrellèes chez le Sieur Blageart. Celles qu’on adreflè ailleurs, courent rifque, ou de n’eftre point reçeuës, ou de .1 eftre toujours trop tard.
v Ceux delà Campagne qui ont offert d écrire des Nouvelles à l’Autheur font , - y, ' r ■'
priez de prendre cet Article pour Ré- ponfç, Qc de croire qu’ils luy feront un très-grand plailir, fur tout pour les Nouvelles de Guerre,dont il ne peutfça* voir trop de particularités.
... ; Qn reçoit tous les jours des Lettres
fi F-E FAC E, de Gens qui le plaignent qu on n'a- point parlé deux,- Leurs plaintes cef- f croient s’ils avoient veu l’ExtraordC ïïaire. Ceux qui envoyèrent- des Çx-- plicarions de la Lettre en Chiffres, de- PHiftoire Enigmatique, & leurs Penfées ' fur la Queftion qu’on y propofe , font- priez de les mettre fur des papiers fepa- rez, & de ne les confondre point avec des Explications qui regardent le Mer-> cure. Cela caufe trop d’embarras A, FAutheur, qui ayant un grand nombre de Lettres, eft obligé de feparer les matières qu elles contiennent, pour ne point relire la Lettre autant de fois qu il a be~- fbin des Articles diferens qui y font. La5 Lettre qu’on a reçeuë touchan t le prix de - l’Extraordinaire, & qu’on trouvera fur la fin de ce Volume, a fait faire reflexion qu eftant beaucoup plus gros que le Mercure, il couftoit encor davantage à caufe du port. Ainfî pour obliger les Provinces, on veut bien le mettre à Trente fols, & n’en pas dédire le galant. Homme qui l’a demandé pour elles». L’Extraordinaire ne vaudra donc plus
1
PR E FAC F. que Trente lois, quoy qu'il foit marqué A un .E(eu . Ceux qui fè plaignent qu’on néletir fait -pas côntioiftrè s’ils ont perdu touchant les Gageures qui. fe font furies Enigmes, ne longent pas que ç eft afièz les éclaircir, que d’enmettrele véritable Mot.
L Jmpreflion de ce Volume eftant a- chevée, on s’eft apperçeu que dans le Ballet Inpromptu de Monfieur le Duc •de S.Aignan, on avoir oublié le Récit qui liait. Il doit eftre mis entre le Coi> ,ceit des Eludes, 8c la fixiéme Entrée.
’ ’ w • • * ” ’r * \ * 1* •** J ’ * •*** C » . • ’ • • • , ‘ *■* . “F *
RECIT DU DIEU PAN,
Au.-milieu des Bergers jo.iians & danfiins^
bruit de y os claires "eAux.
Anime les Oiféaux A chanter mille fhanfonne.ttes9 Rf les éser^ers content dans leurs douces : traître s
As refirent qu amour en ces jours des 4l' i h I b i d -’•/ 3 -
pAs béait x. .; f ■' '
^Gnd'lJTex> innocèns Tro. féaux, AAux doux échos de leurs Mufettes.
, couler^ charmant cfouiffeaux^
ùle^ cb armant éjuijfeanx s
>
5 ' :
PREFACE./
guf'le bruit de Vos claires Eaux
,A nirne les 0 iféaux chanter mille Chanfonnettes,
U s’eftglifle une faute dans la Lettre de Meilleurs de l’Académie d’Arles, qui eft dans l’Extraordinaire ; on y trouvera Ovïeaux pour Oyfeux. On prie ceux que ce mot arreftera,de fe donner lapeine de le corriger.
a vis pour placer les Figures.
L’Air qui commence par , Enfin de nos
Bergers les amouteuxfoûpirs, doit regar- der là Page zy.
L’Air qui commence par, Pourquoy venu troubler le repos de ma vie , doit regarder la
L’Arc de Triomphe découvert à Rheims, dèvroit regarder la Page izS. mais parce qu’il eft trop grand & d’un papier trop épais pour cftre relié dans le Mercure, on le donnera avec eiedaTein de la Voûte de l’Atcade de Leda, doit regarder la Page 146.
L’Air qui commence par, Pendant que nos braves Guerriers, doit regarder la Page 212,
L'Air qui commence pat, Que l'Amour flate jurement, doit regarder la Page iff, d Le Plan de Leuve doit regarder la Page 189.
L’Enigme en figures doit regarder la s-. 56S Le Plan de Puycerda don regarder la page 573r
n*#* a P * K 4 1Wr>
JC VOU Ç H nifrn’io»*
P^us, Madame, il y a moyen de . vous fatisfaireJe
vous me faites de ce one
î'IoeV0IS kS rcProcilcs que
— — laites ce ce que depuis quelque temps je ne vous envoyé rien de Mrde Fontenelle, quand
on m’a
A
I
2 MERCV&E donné une Lettre de fa façon. L’Extraordinaire vous a fait connoiftre que celles d’Apollon & de l’Amour à Iris eftoient de luy, & j’a- vois bien crû que vous apprendriez avec plaifir que vous ne vous eftiéz point trompée dans le jugement que vous en aviez fait. Vous y aviez reconnu ce caraélere galant & naturel qui eft répandu dans tous fes Ouvrages, & vous 1 auriez encor reconnu dans ce dernier, quand je vous au- rois caché qu il en eft 1 Au-
ï
C’eft une journée trop remarquable
, & qui a eu de
trop grandes fuites } pour
l’oublier. Le pourrez-vous
vous croire? Les Amours
de , vous auriez fuj
l’ont folemnifée ; &r comme
cette Felle vous regaret
de
vous plaindre, fi je vous
en laiflois ignorer les particularité/.
Le premier jour de May
1678. on porta un Billet
chez tous les Amours. Ils
y trouvèrent ces
ment la***
Comme c e fi le jour qu il efi.nè^
llfe met en frais & les traite»
Il vint donc un trèsgrand
nombre d'Amours
chez celuy qui les avoir
conviez ; & auffitoft qu’il
les vit:
Chers Amours, leur dit-il avec un
doux fbùrWi
'Nous celebros une grade journéea
C'e/i aùjourd'huy que je fuis né
dé Iris
Aujourd'huyje copt e une année 9
Queÿ. vous n*durie^quun anfé~
cria-1. ont abus !
/J
Voas païoijfez^trop grand & trop fort pour vaftre âge.
De bonne foy, dit-il* je nay paoe> davantage* a Priais auffi-je ne croiflray pim.
A peine vende-je de naiftre^. Que j'efois déjà grand Amour.
Irie qui me voyoit croiftre comme le jour* A 1
S'imaginoit que [allots toujours croiflre ;
IMais quand en croifl f vifle* il ef un certain point Où Ion $' arrefie de bonne heures Ainfi qu Irie ne s"en étonnepoint* Me voila tel qu il faut que je demeure. >
Apres ce peu de paroles qui furent dites en arrivant, les Amours fe mirent
Le Maigre dd Fefiin leur en fit
l'ouverture
Par deux grands Plats que l'ont
fervit.
Dans l'un efoient des viandes en
peinture, -
Dans l'autre des Billets qu'ildifoit
pleins d'efprit.
j£a plupart des Amours fe mirent
en colere9
Quof s écrierent-ils^ vous moquer^
vous de notes 1
Pïandes creufes,qf Billets dowx^
Eft-ce là le repas qtte vous voulez^
nous faire i .
Héquoy, reprit leur Hcfle, effet
que mes Billets-
A iij
8 MERCVRE lie feront pas pour vous une chere complété l
Iris ne me nourrit que defemb labiés mets2
levons traite corne on me traite, le ne fcay pas comment ilfaut vous recevoir^
Si vous neftes content de ce quon vous préfente,
Car moy fans vanité qui crois bien vous valoir^
1l faut bien que je m'en contente. Prefque tous les Amours iavoient déjà quité, _ _
En pefiant contre le repaie.
Il eftoit feulement refté Quelques petits Amours de vie
a(fe^frurale,
£ors qu'il dit aux premiers J reve- nezfur vos pas,
le vous feray fervir des viandes moins leçeres.
l
T
touche pas.
Il faut que je men tienne à mes
mets ordinaires.
Il parut auffitoft un Service
dont tous les Amours
furent fort fatisfaits. Comme
leur Hofte mangea fort
peu, il s’appliqua à les divertir
par fon entretien.
Il leur apprit que fa naifavoit
elle précédée
de quelques Prodiges, car
ce n’eftoit pas un Amour
du commun. Ces Prodiges
eftoient , que quelque
temps avant qu’il nâquift,

I*
temps.
Cependant s'il reçoit une oeilladeflateufe,
£t quelques mots. douteux qtiil entend
comme il veut,
11 croit que fa fortune ef encor trop
heuresifè,
Car d'une méchante Payeufe
Plie dit que ladebte eft encor trop
pet-te,
Pourfepreffer de l'acquiter^
Que quand elle fera plus grande
Plie pay era les foins quife trouveront
deus* ■
Pt que e eft ce qu'elle demande ■
Que de s endebter encor plus.
F eut-eftre que depuis le temps qti*
elle différé,
Sa promeffe eft un peu fujette à
caution >
P eut-eftre tout d'un coup fera- t-elk
l'affaire.
Qqdcn croye^ vous, Amours ? voila
la queflion.
t j K L A ÎM 1. i niiez, & ce fut là le. plus petit nombre. Tout le telle prétendit que je n’cftois point aimé, &leur opinion l’emporta par la pluralité des voix. Cette diverfité d’Avis vint de deux difé-
W l * <
rens caraéteres d’Amours qui cftoient là. Les uns elloient de ces Amours délicats qui rafinent furies moindres chofes, & qui fe croyent heureux fur la foy des Interprétés muets. Les autres fe moquoient de cette délicatelfe, & ne le flatoient de la conquefte
cats^
Puis quelle fent quil faut un j our j
qu elle aime.
De fon coeur ébranle vous voyez^ 5
/’ embarras,
Cet embarras ce fl l * Amour 'j
me (me. '
s'efl fait recevoir,
Une veut pas dl abord s en déclarer
le maiflie 5
(on pouvoir, 1
(e ménage trop pour ofery pa~
roiftre,
A la plus foible marque il faut le
re'connoiflre * 1


Tyrfis rieftpas trop difficile.
Puis qriil ne faut -pour contenter fes voeux
Qu* un feu dlefperace incertaine* Sans-doute ce ri eft pas la peine Qrilris enfaffieun Ornant maL heureux.
Quelquefois exiger trop de recon- noiffiance*
C' eft le moyen de rieftre pas content.
Il fe peut quen ce cas la Belle fe difpenfe
De payer comme on le prétend* Et vous voila fans récompenfe. Mais quand hew eufement un Eft prit fe repaift
De ces Chimères délicates
Qui vous font das un coeur voir tout ce qui vous plaift*
’ On ne ftcauroit trouver d^Ingrates.
I
I • 1 * •
GALANT. i7
Pauvres Amours, ctinoiffez^yofire err eur, \eïlures<>
Zaifietfia, laiffe^là vos fines coft_ Pour croire qu'on a fait la coque fie d'un coeur,
1 Ifaut des preuves bié plusfeûres»
Quand la Belle a dit à l'Amant le partage avec vous ïamour que je vous donne, , w
La preuve efi bonne affiiréniçnt^
Et cependant elle ri efi pas trop bonne.
Onpourroit fouhaiterquelque chofi de mieux,
Sans fouhauer rien de trop tédre > Mais enfin un ave u fi doux,fi vio- vieux, ô
quil n'ait point de fuite, efi toùojurs bon à prendre.
Si ce ri efi efire heureux 5 Pefi du moins efire aimé,
vfâay, B
Cette conteftation aigrit:
les Efprits , & les Amours:
ne difputerent pas long'-
temps lans venir juiqu aux
reproches. Les délicats diloient
aux-autres, qu ils cL
t,oient trop greffiers pour
goûter ces fins plaifirs de
voir lè progrès qu’on fait
peu à peu dans un coeur
qui fe défend, ôc dont la re>

%
20
ils mettaient tous déjà la main h leurs Carquois y
Déjà pour le Combat ils préparaient leurs armeSy
Et remplijfiant les airs de leurs con* fiufies voix.
Ce n efiaient plus que troubles & qu alarmes y
Déjà petits Amours contre petits Amours
Commençaientfièrement unequern civile,
Sil' Hofle neufi taché par fies fia^ d fie ours
Dapa fierproptement leur bik - Il leur fit concevoir combien leur quefiion
Efioit pour eux de lepere impôt* tance, 'y
Et leur dit que chacun tinfi fion opi- nion^
r
GALANT. 21
En attendant la fin de voflre indi- férence ' z <
Qui donnerait bientofi une décifion* Cet avis fit ce fier leur ardeur bel- liqueufe^
Et quand la paix futfai te> ils tombèrent £ accord
Que ceftoit vous qui feule avier^ eu tort
De lai [fer (î longtemps la Queftion douieufe.
Voila, belle Iris, ce qui fe pafla dans ce Feftin. Vous devez penfer à vous, car j oubliois à vous dire que tous les Amours jurèrent qu ils vous feroient un méchant party, Q vous
22 MERCVRE ' ne décidiez pas promptement cette Queltion qui avoir caulé un. fi grand defordre. il me femble
Madame, que vous devez eftre. afTez contente de moy, apres le foin que je prens de vous faire part d’une fi Ipirituelle Galanterie, avant quelle ait encor eftez veuë de perfonne. Je feray plus,'& comme je fçay l’eftime que vous avez pour l’Autheur, j’v adjotù teray un Madrigal qui a elle fait à fon avantage; Il vous fera voir que vous
GALAHT. 2? . ncftespas la feule qui vous, e'tonniez que dans un âge aulïi peu avance que le fien, il penfe fi jufte, & exZ prime fi finement tout ce qu’il penfe. Mr Petit , de Roiien , dont je vous ay déjà parle plufieurs fois, en. a trouvé une raifon affez plaufible dans le Madrigal, que je vous envoyé. Voyez • fi vous ne ferez pas de fon fcntiment.
TjCteciwÆ, duns'ton jeune- T
•A bien de vieux Rimeurs tu peux faire leçon J
vra^e
Qui ne ta jamais <veuy te prendp
eur m Barbon. -
Si ta Mufe riaiffante a produit des
merveilles
Et fites Vers chante^ dans le fàcré
Wallon
Des plus fins Connoiffeurs ont
charmé les oreilles - J
Pourquôy s en étonnerait-on?
Quâd on eftNeweji desC&rneille^
On eji Petit-Fils d1'Apollon.
Le Dieu du Parnafïè eft
celuy âuChant, & il ne fera
pas mal que je vous airelle
icy par un Air nouveau
de la façon de Mr Hurel.
Son nom eft allez connu
I
mis
tlk
GALANT.
pour ne vous en rien dire davantage; Les Paroles font de Mr Devin. Je ne doute point que vous ne les trouviez fort dignes d’eftre chantées.
nt
*
A I R.
A'/f» de nos Bergers les aïnou- Mix foùpirs^
Nos Champs pleins de mille fieu- retes^
Et des Oyféaux les tendres Chari- fermettes
Annoncent en tous lieux le retour des Zèphirs.
MaislaNature en vain plus ridte &plus belle,
C
I
M'ofre tous fes plaifirs, & veut
flatermesfens. '* ■
Z a feule Iris douce ou cruelle, ,
Tait mon Hyver, ou mon Printemps,.
Je devrois vous avoir
parlé dés l’autre Mois de
l’honneur que le Roy a fait
à Mr le Comte de la Vau*
gadre, en luy donnant lè
Gouvernement de fille &
Citadelle d’Oleron. Il efl
d’une des meilleures Maifons
d’Italie & de Piémont;
& la Lieutenance de Roy
de Mets, dont SaMajeflc
fhonora en 1663. fut une
■ m *
samau
r
de ffund,
g
cfaptwjtrfatAj de
mMo flaretztes et dcjoi/jeauxk-jün z dra? cAan.Vonnedfce annonce^ien tous fùiide retour des ïc zphirs p/urs
t
<ww et veut flatter mes sens
F
a
ET
'c to
M
1
y ru douce ou cru. zedej’cut mon/due/
-- ------------ û- - 6 i h ai
M<as ta natare fâc
tageux ayant fourny à fon
zele de nouvelles occafions
de fe fignaler, il l’a faitparoiftre
depuis quinze ans
avec tant d'éclat, que le
Gouvernement dont je
vous parle eltant demeuré
vacant par la mort de Mr
le Chevalier de Clerville, îî
a efté préféré pour le rem-
CO O IJ
Ce
que s’eftant fait temps où l’Ille
28 MERCVRE plir,à beaucoup de Concur- rens qui pouvoient efperer d’y eftre nommez, choix luy eft d’autant plus glorieux, O 7
dans un d’Oleron eft devenue une ( des plus importantes Pla- j ces du Royaume par les 1 bruits d’une Guerre de mei ( avec nos Voifins, il mar. que plus fortement la con fiance que prend Sa Ma- jefté en Mrle Comte delà Vaugadre.
On vous aura déjà ap^ .pris la mort de M1 de Pau-
1
1< ( a c a
h
avoit acquis a
GALANT. 29 liac Capitaine aux Gardes. Il eftoit de la Maifon de Cugnac, c’ell à dire d’une des plus Illustres Maifons de Guyenne. Tout le monde fçait que depuis plus de cinquante-cinq ans, il a rendu tous les fervices que 1 ’ Etat pouvait attendre d’une Perfonne de fa nàif- lance. & de Ion mérité. Apres avoir palfé par tous les degrez ordinaires de la Guerre en qualité de Cadet aux Gardes, & de Mouf- quetaire du feu Roy, il la telle de
C HJ
I
trois Corps confidérables,
1 ’ expérience confommée
d’un Officier achevé. Les
Regimens de Belnave &
de Picardie l’ont eu pour
Chef jufques en 1654. que
,tant de marques d’un zele
affidu, & d’une fidelité inébranlable,
le rendirent digne
de la Compagnie dont
il fut pourveu dans le Corps
Illuftre du Régiment des
Gardes Françoifes. Plufieurs
de fes proches, &
M de Pauliac mefme fon
Frere aifné , qui facrifia fa
vie en fe fignalant au Siégé
d’Arras, avoient eu le m«i- me honneur avant luy. L’eftime particulière qu’il s’eftoit acquife dans l'ef- prit du Roy depuis plu- fieurs années, l’avoir fait choifir par SaMajefté pour luy confier pendant fes Voyages de guerre ,1a garde des Perfonnes de la Reyne & de Monfeigneur le Dauphin. Il fut envoyé dans les derniers troubles de Bretagne pour commander l’infanterie dans cette
f
Province. M1 d’Artagnan O
I
32, MERCVRE a eu la Compagnie qui a vaqué par fa mort -, &
l’Ayde-Majorité a efté donnée à Mr Férand dePérigny. Ces deux noms font fi connus , qu’il feroit inutile de rien dire davantage de l’un & de l’autre. Le Roy ne récompenfe que le vray mérite j & ce qu’il luy a plu faire en leur faveur, eft une marque inconteftable de leurs fervices, & qu’ils ont efté agréablement re-
O
çeus.
M. le Marquis de Lanta de Grammont, a époufé
'G AL AH I •
Mademoifelle de Riquet
de S. Félix, qu’on nommoit
auparavant Madame laVallette-
Cornulfon. Moniteur
l’Archevefque deTouloufe
a fait la Benediétion du
Mariage, où le trouva Mr
l’Evefque de S. Papoul,
Oncle du Marquis dont je
vous parle. ML de Riquet
donna un magnifique Difner
à ces Prélats & à toute
l’Alfemblée, à Frépati aux
environs de Touloulè- &
le foir on foupa chez le
Marié.
Il s’elt fait un autre Ma-
4
riage fur la fin. d’Avril, de
M1 de Préval de la Matraffiere,
avec Mademoifelle
de la Selle. Elle eft Fille du
feu Comte de ce nom, qui
targis-. Mr de Préval a traité
une
Charge de Garde des Rôles
de France. Il a fa Soeur
mariée à M1 Peliffier, Homme
de mérite, & connu
pour tel dans le monde, &
eft Frère de M l’Abbé de
Perceigne, fort confideré
pour fa profonde doftrine.
L’Amour qui a fait faire
SUR LE LANGAGE
DES YEUX.
Elegie.
Ve me fert-il de voir
la charma te Sylvie^
Et depaffer les jours les
plus beaux de ma vie
A languir en fecret pour cet Objet
vainqueur^
ô'z je veux luy cacher le fan chant de mon coeur.
Il faut luy découvrir lefecret- de mon ame^ '
Pour pouvoir efperer du remede à ma fiâmes
Quelques maux qu'en aimant je m éxpofe à foufrir,
Les yeux qui mi ont b le fié fauront bien me quérir.
L'adorable Beauté dont je connote P empire^
S ouf rira que mon coeur pour fies charmes fioùpire,
Et loin que mon amour ait dequoy P irriter^ (fter.
Elle prendra plaifir à le voir ècla- Que dte -je ! il ne faut pas que cet amour éclate^
L amoureufie langueur doit eftre délicate >
»
GALANT. ?7
Vn Coeur p abonné, pour devenir heureux^
Doit toujours dfini fer le fujet de fies feux :
Le lanqa^e des yeux efi un lançage tendre °
Quy l'Amante &l' Amantfiavent affez^ comprendre S
0 efi celuy dont fie fert E Amante pour charmer,
Cefl celuy dont fie fert 1' Amant qui fiait aimer,
Cefi celuy qu on entend che^ les Amansfidelles
Qui veulent (finale? leurs ardeurs mutuelles,
Et c efi par luy qu'il faut quon exprime dlabord
Tout ce que fait fentir un amoureux tranfiort.
Celante muet, cet cloquent filence,
,8 MERCVRE ~/>erfuade fowuent beaucoup plus qu'on ne penfe,
Il fie mejle aux langueurs, il fie joint aux fioùpirs,
Quand il veut d'un Coeur tendre expliquer les defirs j
Et fi dans les transports dont ma flame efi fiuivie,
lemefies vois deluy pour les peindre à Sylvie,
E eut-efie qu'un ad^ent fi fin, fi délicat,
Ecroit défis fion coeur quelque ht».- reux attentat,
^iffe^donc^nesycux^ luy faites connoiftre
Tout ce que fa beauté dtis mon ame a fait naiflre,
Jeweuxjevoui permets tout ce qui voua flaira >
Tout ce que votes ferez^ mon coeuï l'afrouvera^
-<• 39
U
d
ire
*
-Z 3u J
Mon bonheur dépendra de vo/ire prompte adrejje
A la convaincre ajje^ de toute ma tendreffe j
'Tous ferez^par vos foins mon bon ou mauvais fori^
Et jattendray de vous ou la vie^ ou la mort*
On a de tout temps aimé, & il n’y a point de traversés qui en détournent. Ce que je vous vay conter ta en eft une marque.
Un Cavalier voyoit de- ® puis fort longtemps une tres-aimable Perlonne avec tout 1 attachement que ® peut cauièr un amour de
«
I
\
4.0 M'ERCVRE
fympatie. Us eftoient tous
deux de Province, & le *
raport de fentimens qui :
f
1
(1 t
I
s’elloit trouvé entr’eux iur
toutes choies, leur enavoit
donné un fi fort dans l’eftime
particulière qu’ils avoient
l’un pour l’autre,
qu’il ne faut pas s’étonner
s’ils s’aimèrent prefque
auifitoft qu’ils eurent com- 1
mencé de fevoir. Comme t
leur paillon eftoit récipro- a
que, il n’auroit pas tenu à c
eux qu’elle n’euft éclaté j
dans les formes -, mais des i
raifons de Familles tou- I
1
r
is
.e
n
mis en tefte de marier fort Fils à fa fantaifie 5 s'eftoir
GALANT. 41 .
jours fâcheufes pour les A- rnans, les obligeoient d’en faire un fecrét. Le Cavalier ir avoit un de ces Peres im-
it périeux & inflexibles qui ne ■ veulent jamais rien moins t- que ce que leurs Enfans
fouhaitent, & qui s’eftant * mis en tefte de marier Ton I e 1. hautement expliqué con- e tre la belle Perionne qu’il i. airnoit, avec menaces de le à deflheriter, s ’ il s’oublioit e jamais jufqu a l’époufer s maigre luy. Cette menace . leur fit garder des mefùres^
May. D

I
GALANT. 4Î douceurs, on. fe déclara, & parmy fes Proteftans, un jeune Capitaine dont la Compagnie eftoit là en Garnifon, parut des plus emprefficz. Son Bien eftoit connu de la Tante. Elle
* • eftoit éclairée fur le mérite.
A
T *
Cet Officier n’enmanquoit point, & comme elle crût que ce ne leroit pas un méchant Party pour fa Nièce, elle favorifa leurs entre- veuës, & combatif infenfi- blement le trop de confiance dont cette Nièce fe piquoit pour fon Amant» D y

V
« s T * KTT
4$ lu n’aflujetiflànt plus quand M l’interelt s’en mefloit, une 3K me'diocrc fortune prélente lci & aflùrée valoit bien les 11c efpérances d’une plus grande de qui pouvoit manquer, n-. Cela difoit quelque choie, M mais beaucoup moins que r- la veuë du Capitaine. Il z- eftoit bien fait, galant, fpi_ ie rituel, & la Belle fe défia n tellement de fes forces, que is pour fe. conferver à celuy i- à qui elle s’eftoit promife, elle eut beloin de luy faire - connoiftre ce qui fe paf- i fôit. Sa Lettre qui le pref.

AT A ft .F"!
cette Partie toutes les ap- parences d’un fort grand plaifir. Le Cavalier qui eftoit naturellement propre., parut dans cette petite Fefte avec un Habit fort galant. On e'quipa un petit Bateau. On fit bonne pro- vifion de Poudre, de Balles,, & de Bouteilles. On but, on tira, & tous coups portèrent avec fuccés. La Lettre qui fut rendue a nollrc
au moment qu’il entroit dans le Bateau, luy tenoit fortement au coeur. U ne s agifloit pas feule-
ment d’y faire réponfè. On
vouloit qu’il vinlt défendre
fes droits contre un Rival;
&' comme on s’avife • de
tout, & que rien ne paroift
difficile quand on aime, il
s’apperçeut que le vent ne
pouvoir eftre meilleur pour
le mener où on l’attendoif
S
TW
[ils
)le;
H <î avant ‘dans la -Mer
GALANT. /9 Oi fois qu ’ ils fongeaffenZà ® rien moins qu’à la route qu ils tenoient. Ils tuôient • <k toujours du Gibier. Ce M! plaifîr les occupok, & tout il alloit le mieux du monde « pour le Cavalier À qui le 0UI Pilote alloit faire découvrir Mt le'lieu °û il vouloir abor* derjors qu’ils aperçurent d un petit Vailfeau qui venoit e. fc eux CeftoitunCanre Hollandois, que les coups 1S1 QUil/voit entendus tirer LU > !e ’our a™ient attiré ibsetonnerent de fe voir
, mais E ’
!
5<3 MERCVRE il n’eftoit pas temps de rai- fonnerfur ce qui elloit fans remede. Le péril preflbit. Il falloir prendre party, & il n’y en avoir point d’autre que de fe rendre, ou de re- fifter. Beaucoup d’entr’eux qu’un peu de débauche avoit échaufez, & qui remarquèrent que le Câpre eftoit fans Canon, prétendirent qu’il y auroit de la lâcheté à ne le point barre. Ceux qui ne fe piquoient point de bravoure, n’obèrent le faire paroiftre. Ainfi . malgré l'inégalité du nom-


Lettre de change fur un
tel Marchand de .Roiien


4
i A T A
IvvZ Xi Àsvi -/"T .£ ^ £
; refis, l’avoit convié à foua
toute heure.
per, & il devoit’donner les;
Violons ce mefine hoir à
faN.iece_ L’accès que cette
Tante luy avoir permis,
chez elle à toute heure
O • \ '
joint a la fierté qui eftprefque
toujours infeparable
de ceux de fa Profeffion,,
luy failoit croire qu’on ne
devoit entrer dans cette
Maiion que par ion ordre
ou du moins qu’ont, efioit
obligé de lüy rendre compte
de ce qu on avoir à y
faite. Le Cavalier n’eftoit
point. Homme à ce détail

ïne
n! fa bravoure , y les
G/1L AIAT- s‘9
tiine pour Le Cavalier fur donna mains, & ils entrèrent tous chez la Tante. Jamais fur- prife ne fut pareille à la tienne, lors qu’elle reconnut le Cavalier. Il ne s’étonna pas moins de,voir fa MaiftrefTe. Cette rencontre luy fit aullitoft juger qu’il avoir tiré l’Epée contre fon Rival. On les obligea de s’cmbraffcr fans rien éclaircir. Le Cavalier pafla pour un Parent delà. Tante. On le mit du Régal, & on luy fit comprendre.
- f <a.
'i
——
B
jû; piopoia unerar
’aii c‘c Malque pour ache-
| J ver agréablement ce qu:
di reftoit de la nuit. On dit
1 d'11 H y avoit un fort grand
ofe Soupe chez Mr le Lieutc-
J fiant de Roy. Chacun le
;a[ déguifa comme il pût • &
u’j ie Capitaine qui avoir fort
ft.' prie le Cavalier de vouloir
ta e^re ^es Amis, crût qu’il
ne Pouv°it mieux s’empef.
J cher d eftre reconnu, qu’en
à Rangeant d. Habit avec
J H Je vous ay déjà dit,
Madame, que le Cavalier
qui s’hâbilloit toujours de bon air, s’eftoit mis fort proprement ce jour - là, L’échange fe fit entre les Rivaux, & ce dernier fe fervit d’une Robe de chambre pour cacher entière, ment l’Habit que le Capitaine luy donna. La liberté qui eft attachée ai Mafque, luy procura celle d’entretenirquelque temps fa belle MaiftrefTe. Il luy conta une partie de fes a- vantures; & l’arrivée da jour ayant fait ce fier li danfe, les Hommes remi
■■. 1 ’x _r?—v :—:— ,,. i.f . ■,, 5.
■ GALANT, $ rent les Dames chez elles, & toute la Compagnie fe fépara. Le Capitaine qui avoit un nouvel échange d Habit à faire avec fon Rival, le pria de venir déjeuner chez luy • & comme ilcfioit tre-s-matin, il l’engagea a faire auparavant une promenade au bord de la Mer , afin d’y garnier de l’appétit. Ils y allèrent a- vec leurs Habits de Maf. que, & ayant avancé inlèn- fiblement vers l’embou- chuie du Port, le Capitaine y découvrit un petit Ba-
64 MERCVRE, - seau qui luy fit nàiftrei’eft- vie de faire un tour fur la Mer. Il convia le Cavalier à prendre ce divertiflement, & entra dans le Bateau fans attendre fa réponfe, ne doutant point qu’il ne le fuivift-, mais la figure de quelques Matelots Hollan- •dois qui parurent, l’empef cha de fe hafter. Ces Matelots reconnurent l’Habit du Cavalier que portoit le Capitaine, & fans examina aux traits du vifage s’ils
emmenoient celuy qu’ils P venoient chercher , ils dd P
1
(
I
1
1
t n
a
I
T
0
jours à bon compte à bord
du Câpre qui les attendoit,
Il voulut Te fervir de Ton
Epee, mais deux d entr’eux
à
fit changer de fentimens à
la Tante, & comme elle ne
s’eftoit déclarée contre luy
que parce qu’elle doutoit
de fa fermeté apres les menaces
de fon Pere, il luy (
donna de fi fortes affûtaitces
pour fa Nièce, qu elle 1
fe réfolut comme elle a at c
tendre, ou que ce Pere trop ji
abfolu fe biffait fléchir, ou d
que fa mort, mift fon Fils n
en,pouvoir de dilpofer d d
luy-mefine. Quelques-um t<
prétendent qu’il y ait us 12
Mariage fecret. C’eft uns a'
cirçonflançe dont je ne fuis là
*
S"
1
. GALANT 6r pas afluré. Je fçay feulement qu’ils s’aiment toû, jours en Amans, & qu’ilÿ ne continuent à fe voir qulavec grande circonfpc- âion; ;
Gomme on ne fçair pas fi facilement les Nouvelles de mer que celles de terre, je ne vous puis rien dire des- Vaiïfeaux que commande Monfîeur le Comte d’Eftrées, finon qu’ils- ef_ toient a la. Martinique le 12-de Mars. Je croyvous avoir marque'dans la Relation de Tabano U
qu’ils- ef_
jour avant que noltre Flote
arrivait devant cette Ifle, il
s’en eftoitfauve une grande
Flulle. On a fçeu quelle
avoit elle prife devant Corafol,
& menée dans le Cul
de Sac de S. Domingue,
Vous voyez, Madame, que
rien n’échape aux François.
11 y a quelque temps que
Mr de Brévedent Capitaine
d’une de nos Frégates légères,
montant une Flüfle
armée en guerre, rencontra
deux Corfaires Hollandois,
dont il y en avoir un
de vingt-quatre Pièces de
«
avoir
com
us de vingt
relâchèrent
11 ic oauc contr eux
ant onze heures à deux
"es, & ils furent enfin
ez de le auiter am-rc
uouoer.
ne perdit
Hommes
encor fin
féaux d’Amfterdam char»
gez de Bled.
MonJieur, avec l’agrément
du Roy, a donné à
Mr le Chevalier de Lorraine,
T Abbaye de S. Jean
des Vignes- dans la Duché
de Valois. Elle eftoit vacante
par la mort d’un Seigneur,
Piémontois
poffedoit depuis
foixante années. Cette Abbaye
eft tres-confidérable,:
Son Altefle. Royale qui ne
l'aiflè aucun fervice fans reL
compenfe, ,1’a chargée d’uneJfenfion
p.ourle.Fils d’un
-
ts
F
rend un témoignage allez: glorieux.
Ce qu’on donne3 tire quelquefois moins fon prix de la chofe,. que de la maniéré dont on - la donne, J’en trouverais des Témoins dans le Dauphiné, où l’on m’alfure qu’un pré- fent d'Avoine mondée a efté fort, agréablement re- çeu3 parce qu’il eftoit allât fonné de la Lettre que vous allez voir.. Apparemment la Belle à qui on a fait le préfent, avoit témoigné » fouhaiter.
i
1
l
1
J
K
0 *
3 ••
» ' <
T
k
lez
â
>rix
na.
r?
311!
G| Arde^- ‘vous bien...
ï> Aimable Amarante
C de recevoir ce que
je vous envoyé comme' un
chétif Prefent de Pillage. H
vent de bon lieu. Les Mu-
Je* dont je ne fuis que 1’a„
»1 /7 S main % &
] <y efié chargé fort expretif
‘ae *0lts h faire tenir
<
74 MERCVRE de leur part. Vous eftes coud nu'è fur le ‘Farnajfe-, f) dans lu dernier# occafîon qui m'y fit aller ( car vousfçave^ que J y fi™ quelquefois de petite Voyages) j'appris que voftn Nom fia foi t bruit parmy les Divinité^ qui l'habitent. Li fouvenir quon y a de vous prefentement, vous efl d autant plus avantageux, qui tout y paroifi extraordinaire ment emprefe. fi en appris la caufe ces derniers jours a allant consulter une de as I Dottes Filles fur quelque ch fe qui vous regardai
X
-
GALANT, 7Î Votcy ce quelle me dit fur l embarras où je U trouva?,.
Damon , puis que c’eft tan defir
De fçavoir ce qui met le Par- nafle en affaire, Je veux bienpour te Satisfaire Dans ce grand jour t’endonner le piaifir.
Sçache qu’Apollon nous or- donne
De cueillirnospIus verdsLatb nerst ?our en former uneCourone Digne du plus grand des Lrüerriers.
eHéTrdeSMaRÇ0iS’CeL0ÜiÈ
« terrible, Daufe tous nos empreflèmens
s
7
4 Et c’eft ce Monarque invincible,
A qui nous deftinons d’illuftres
Monumens.
Cependant puis que tu veux
croire
ne ton Amarante fait gloire
Si la reconnoiiïance eft ce qui
fembaraffe,
Je confens, pour te dégager.
Ace fournir pour elle un Pré.
fent du Parnafle.
donner d'écU- t
-4-
in.
ICS
qui je m attendais d quelque chu
'P 'ic.
•; GALANT- 77 <v ou droit faire pour <vofire gloire. La joye que f en fis paroiilre ne peut s exprimer, fe m offris à <voùs faire tenir fur T heure ce quon me pro~ menait de fi bonne grâcefgf . 5 \ f A >
limi Je qui fufi digne & 'de vous & de la Mufe qui me parlait3 lors quelle me mit entre les mains le P acquêt que <vous recevrez- On ne peut eflre plus fitrpris que je le fus de U nature de ce Prefent; & comme elle s’apperçeut que je le trouvois peu £onfîderabley tlle me dit en /ourlant ;
/
7§ ME RC VIE
En vain tu parois étonné.
Nous avons déjà tout donné A la Belle qui.te captive.
-Nos foins en fa faveur par d’affi- dus efforts,
Ont épuifé tous les trefors, Qui font qu’au plus haut point le vray mérité arrive. Çerefprit délicat que vous ad. mirez tous,
Cet air auffi noble que doux.,.
Et ces pénétrances lumières, Dont l’éclat dans le Sexe attire un oeil jaloux
Lorsqu’elle y paroift des premières,
Tout-cela, Damon, vient de ' nous.
Comme ces paroles m inspirer en f un air. ferieux qui
T
v On ne doneque cequ’on peut?
Et c’eft la raifon qui le veutÀinfi,
Damon,aprens que noftre
Mont ne porte
Qu’un peu de grain de cette
forte..
Encor ne vient-il pas comme tu
le reçois..
Celuy que je te donne a paffe
par nos doigts,
Et pour luy. donner plus, de
force,
8o MERCVRE Nous en avons ofté l’écorce. Pegaze, ce pauvre Animal Qui n’a point d’autre mets, pourra s’en trouver mal, Car c’eft autant, je te le jure, De rabatu fur fa pafture. Pour nous, nous n’en ufons ja- niais^
Et fi nous avons le teint frais, Et toujours plus blanc que la nêge, .
C’eft de noftredeftin l’eternel privilège.
Tu fçais qu’on ne meurt point chez nous,
Que fans boire & manger, la brillance jeunefle
Qui nous accompagne fans ce fie,
Nous fait vivre au milieu des plaifir?les plus doux.
Malgré cout ce bonheur, prendre noftre Montagne
Pour quelque Pais de Coca- , gne\
C’eften juger trop favorablement,
Ca rnous n’avons fur le Par» nafle.
Qu’une Fontaine feulement, le foulagement nous a el
11
1S
es
eh €n peu d’herbe & âu grain pour lefoulagemenc
D u Cheval emplumé qui parmy place.
Mais nelaiflepas d’envoyer
Ce Prefènt a ton Amarante- Comme a plus d’un ufage on le peut employer,
Jefçay qu’elle en fera côtéce.
Le Grain dont nous luy fai— fons part,
Monte, eftant préparé, fur les meilleures Tables.
I
82 MERCVRE
Et peut fervir d’innocent fard
Aux Perfonnesles plus aima*- blés.
A rafraifcbir le teint il n’a point fon pareil,
Il rajeunit, engraifle.,. excite le fommeik
Adieu, depuis longtemps' avec toy je rai forme.
Pour immortalifer des Exploits inoüis,
Je cours avec- mes Soeurs ache- verFa Couronne
Que deftine Apollon à 1*A&- gufte Loüïs.
Elle difyarut en mefw temps*, & me l®rs qut f avais mille ebofes a luy dt* mander.- Je nojay p r endYk
J
I
l
l
f.
f
l
l
l
a
I c / t
I
f
f

I
y
\
il me contente de vous en
h faire voir les Paroles.
A I R
^e voflre fort efl douxy Fleurs
?
t qu'un coeur amoureux en conncie
bien le prix !
Vous naiffez^ fur le fein de Flore^
Vous moureZ'Jiir lefein d'Frie.
J Pour vous empefcher de
’ ;
fommé en Mufique, & qui (
liers. Une belle & jeune ]
Perfonne, encor plus efti- j
mable par les qualitez de' t
fon ame, que par les char, t
mes de fon vifage, a fournp (
la matière de ces Vers. Elle |
avoir quité Paris pour la j
Province, ouelle a une fort j
belle Terre-, & un Cava,
lier qui l’aimoit fans avoir
pu trouver l’occafion de
s en
:
/GALANT. 87 foie de fon départ qui luy devoir rendre l’cnticrc liberté de Ion coeur. Les chofes ont changé. La Dame ell revenue à Paris. Le Cavalier l’a reveuë, & ne l’ayant pû revoir fans reprendre les premiers fen- timens qu’il avoit pour Tî **î
elle, il a commence à les luy faire connoillre par ce Rondeau mis en Air. Vous trouverez icy les Notes.
88 MERCVRE
AIR NOUVEAU.
» *- % V
Ourquoy venir troubler le refâ de ma vie,
Quand mon coeur contre vous fs croit enfeùrété?
Eloigné de voflre beauté, le ne gardois aucune envie
De revoir ces beaux yeux dont)
fûts enchanté.
Pourquoy venir troubler le refri . de ma vie,
Quand mon coeur contre vous fi
’ croit en fèùrelé ?
< ■ • • « •
* • >a
Il fe fait tous les jours des Obligations de toutt efpece,
r
(
X f c
(
I
F d d
e
} mais je croy qui j< n’en fut jamais une fi pat r<
fi
ir
I
»
a une aimable Perfonne
GALANT . 89 ticuliere que celle dont" j’ay à vous parler. Dans une belle Compagnie où il y avoit force Gens d’ef- prit de 1 un & de l’autre Sexe,, on loua fort la gené- rofite d ungalant Homme, (jui voulant faire du bien
f F — •** '«c-
qu il ne pouvoit époufer, | luy avoit donné un Billet par lequel il confefloit luy devoir une fomme confi-
* table, <juoy qu’il n’en m euu jamais rien reçeu. Un 1“ NneAmant quivenoit de » «cueillir une affez grandie
H k z 1 ‘ ' * C.
». % .
4
9oMERCVRE . Succeffion,& qu on croyoit fort épris d’une Belle qui eftoit préfente, dit qu’il iroit encor plus loin pour ce qui luy toucheroit le coeur, & qu’il fe foûmet- croit à payer les. interefts outre ce qu’il confefferoit avoir reçeu , quoy qu’on ne luy euft rien donne. Ii s’agiflôit de la preuve. On la demanda en faveur de la Belle dont il' fembloit eftre le Ptoteftant. 11 lq prefenu la plume pour e crire ce qn ’ elle voudrait Elle entendit , & railler®
roi
10
r i
i
« 1
OJ
1JI
d
■011
V
I
G A L A NT. 91 jugeant comme elle devoit. d’une proportion de cette nature faite en prélence de tant de Témoins . elle luy dit en riantqu ’ il valoir mieux qu’il fift le Billet luy- mefme ,, mais qu ’ il prift
garde* a ce. qu’il écriroitÿ parce qu’elle eftoit Fille à. s en prévaloir. Il écrivit, auftitoft, & luy mettant le Billet entre les mains d’une maniéré, toute férieufe, il adjouta qu il dépendroin delle de*ne luy demande» jamais ce. qu il ne fçavoir Tle trop qu’elle ne luy
' . ■ ÈL ij ,


meura d’accord qu’on pouvoir eftre généreux de cette forte fans s’expofer à fe repentir. La Belle fe tira d’affaires avec un enjoüe- inent admirable, & il n y eut rien de fi divertiffam que toute cette converfa- tion.
A votiez, Madame, qu’il feroit à fouhaiter qu’on en ufaff toujours de las forte, & qu’on ne fe fift jamais une affaire férieufe des a- mufemems de. î’Amour; On s ’ épargneroit. beau-
I
X
ï
c
V
r
I
I
e
*
W- -7* Printemps vit naifîve M mes feux S j|- df Les Fleurs dans ces ai- .
mat) le s lieux
Va
Tenoit mon ame poffcdée,
Quelquefois à l'écart dans ce charmant fojour
]'oppofois ma ratfon à ma fl amenai flan te S'
Mais ma raifon alors ou morte,, u lanquiflante,
Au lieu de le détruire,, augmenté mon amour.
W ■ ‘
Apres avoir fouffert mille peine] cruelles,
Enfin elle approuva mes feux,.
Et nous nous forâmes toits deux' T) e nourrir dans- nos coeurs des flamt\ éternelles.
* *e * * •»* *
Mais, incdnffante Iris, qui s'y fo attendu ? > 3
Jdien loin que ton amour ait au mien répondu,
<
,ÛI

Dame auffi charmante par fon humeur que par la beauté , mais d une vertu tres-délicate, fe rendit des dernieres au lieu de lahefte, Un Galant de profeffion, à qui un long ufage du monde faifoit croire que ce qui eftoit défendu auil autres, luy devoir eftre per- mis, la trouva fort a foi gré. Quoy qu’il ne 1 eült jamais veuë , il rappella. la hafte quelques fleuretes qu’il venoit de répandu indifféremment de tous co tez & les offrit à la Belle
/■"' A T A KIT comme quelque chofe de nouveau. Elle les reçeut à fa maniéré, c’eft à dire fort en riant, & fans croire qu’elle duft prendre fon fé- rieux. L’enjouement quelle fit paroiftre en luy répondant, l’enhardit à fon ordinaire. 11 luy dit qu’elle, eftoit maiftrèfle de fon coeur; qu’il l’avoit déjà plus aimée depuis un quart d heure qu il luy parloir, qu’il n’avoit jamais aimé perfonne; & ces déclarations furent confirméespar un baifer qu’il luy vola
koMERCVR-E . avant quelle euft pu prévoir qu'il en avoir le def- fcin. La Dame qui neftoit point faite à ces fortes de familiaritez, en prit une autre où elle n’eftoit pas plus accoutumée 5 & fi le vol du baifer fut prompt, l’application d un fouflet qui en fut le prix, ne fe fit pas avec moins de promptitude. Le Cavalier n’en fut point déconcerte. Comme il eftoit aufli entreprenant en Galanterie qu a la Guerre, ils expofoit volontiers aux coups, & ne s e-
/
G AL AN î. ici connoit point d’en recevoir. Ainfi il prit la main qui 1 avoit frapé, la baila malgré toute la refiftance
'O .. •
de la Belle, & ayant demandé dequoy écrire, il Et cet Inpromptn qu’il luy donna.
V excès de vos boutez^ ni enfle trof le courage.
1 ' V C ' '
A farce de bornez^ vous niàfle^ rendre- vain > ’
leane content ois du vif ge9 '
Et me fuffepafiè de bai fer voflre main. .
A
io2 MEïlCVRE modefte, il trouva mieux ion compte auprès de la Dame , qui n ’ avoir pas moins d ’ agrément dans l’efprit, que d’enjouement dans l’humeur.
Le Roy un peu avant Ion départ, donna une Peniion à M‘ le Comte de Brionne, Fils de Moniieür leJComte d’Armagnac. Sa Majelté ne répandant jamais fes grâces que fur le mérite, il eft beau de s’cf- tre rendu digne de les bienfaits dans un âge il peu avancé.


. G A L A HT. ioy
leur exactitude à s’en ac-..
»
106 MBRCVRE cuft fçeu fi cette Nomination plairoit au Roy. C’eft ce qui a oblige' cette grande PrincefTe d’envoyer un Courrier exprès à Sa Majefté pour luy demander fan agrément. Vous jugez bien,Madame, quelle n’a pas eu de peine à l’obte-
' ' - \
Enfin,’ Madame, la qua- triéme & de l’HéroïneMoufiquetairc que je vous envoyé, vous apprendra que le defefpoir d’avoir perdu le Marquis d’OfTevra, marié par lur-
nir.
derniere Partie
1
>v.
:te er Sa ter ez ï.
:e-
i.
:k re LIS >ir iis r-
U A.L AN 1 • 107 prife avec la Nièce de la Ducheïlè d’Arfchot, luy a fait chercher la more au
Siégé d’Ypres. Ses intrigues avec la Veuve d’Ef- pagne qui voulut acheter fon amour par un préfent dun Cordon de Diamans de quinze mille écus,y font écrites d’une maniéré fort agréable, & vous ririez de la voir traitée de Sorcière, fi les Cachots de l’Inqui- fition n’eftoieat pas de l’A- vanture. Vous trouverez
cette conclufion de Ion
Hiftoire , accompagnée
ioSMERCVRE d'un autre Livre qui mérite d’eftre leu de tout le monde. C’eft une Infiru. tfiun morale d'un Pere à fou Fils. M’ du Four qui en eâ tAurheur, l’a fait impri. mer à Lyon. On la peut regarder comme un abrégé des Préceptes de l’Ecriture Sainte, & de ce qu’il y a à plus excellent dans les Maximes des Philofophes. On ne peut trouver une maniéré plus aifee pour former les jeunes Gens à la
vertu, au.milieu des affaires d Szdcs embarras du monde, d
1
(
î
I
1
I
r
V
V
a d
n
•c
&
î
l’Acadé
aucoup mieux
tout ce aue ie
KJ M 1^/11
témoigon agt>e
5
e, rcria ae ce
ût connoiftre
xua id-usidCLiun que vous
me témoignez avoir reçeue
de la PrincefTe de Cleves,
ne me (urprend point.
Ceft un Ouvrage remply
dyne infinité de fentimens
délicats qu’on ne oeut trot»
cians une
la Préface.

I
rvWfVN
JL <
SUR LA PRINCESSE DE CLEVES.
JE forsprefentement, Moniteur,
d'une quatrième lecture
de la Prtncejfie de Clet>
es : & c efi le feul Ouvrage
de cette nature que j aye pu
lire quatre fou. 7ous moblferie^
fort, fi vous voulu^.
bien que ce que je viens
de vous en dire paff'ât pour
fin Eloge, fans qu’il fut befidn
de m’engager dans le dérh
ÏI2 MÜKuVKll «w’Z des beaute\que j'y ay trouvées. Il vous feroit aisé de juger qu'un Geométn comme mcy, l'écrit tout rem. ply de mefares & de propor. tions,ne quit e p oint fin Eu- dide pour lire quatre fw une 'Nouvelle Galante, i .moins quelle n ait des char, mes affe\ forts pour fe fiiin fentir a des Mathématicien mefmes, qui font peut-efin les Gens du monde fur lej quels ces fortes de beauté trop fines trop délicates* font le moins, d'effet. dMù g vqus ne vous contente^ptM p
J

■n+ MERCVRE fait grand brait par les lectures, U Renommée publiait fin mérité dans nos Provin- ■ cès longtemps avant quon l'y vift paroiftre, & en prévenant les uns en Ja faveur, elle en avait donné des im- preffos defiivantageufes aux autres, car il y a toujours des Gens qui fi préparent avec une maligne joye a critiquer ses Ouvrages que l on a tant vante^Par avance, qui veulent y trouver des defauts a quelque prix que ce fiit, pour ri eftre pas confondus dans la foule de ceux qui les
I
A J & IkTT
; MrlLJ'irM i. ijy Admirent. Pour moy j'ay attendu à juger de la Princejfe de Clewes que je l ’eujfe leuë, &fa lecture ma entièrement déterminé d fuiwre le farty de fs Approbateurs.
Ledejfein m en a paru très- beau. Vne Pemme quia pcktir fon Mary toute l'eflime que peut mériter un très-bonnefle Homme-, mais qui fa que de l'eflime, qui fe fint en. trüfiée d'un autre ccflépar unpanchant quelle s'attache fans cejfe d combattre & d flirmonter en prenant les plus étranges refoluûons que la K: -ij. /
4
• Â JW*
I. uj- W, II femble qiîon lityfat.- violence pouv luy ^hÏTe tourner [es regards ailleurs j &■ s - • *
pur moy-U mort de Madame de Tournon ma extrême- ment fâche. Voila le malheur dé ces actionsprincipales qui font y belles. On ny <viou^ dwt point di Epifi de s. le ^eux dire là-de fis que fay toujours efié firt obligé à Virgile des digrefilons qu il a piquées défis fis Georgi- ^és j fiais que pour celles
O vide a méfiées dans rArt ^er 3 je nay pû les luy pwdvnner.
U
l
l
c
c
rL d
Z d l\
A
- -
am on y yatt Le
Hwtra.it.* tous les divers
interefis qu'on y explique y
dulfent entrer dans le covor
IW MERCVBE'-
qu'ils. prennent. l'un pont
l'autre. T a-1. il rien déplus
fin que la raifon qui empefcht
Madame de Clewes d’aller «
Nous qjoicy à ce trait fi
fi fingulier, qui
(fl l'aveu que Madame de
Cleves fiit à fin Mary de
Ifmour qu elle a pour le Duc
de Nemours. fifion raifionne
tant qu on voudra la-défi..
■ - l
I
fus je,trouve le trait admirable eJ très-bien préparé.: C'efi la plus vertueufe Femme du monde qui croit avoir fujet de fie défier felle- même., parce quelle fient fion coeur prévenu maigre elle en faveur d’un autre que de fion Mary. Elle fie fiait un crime de ce panchant tout involontaire & tout innocent quil c efi. Elle cherche du fiée ours ti pour le vaincre. Elle doute qu elle eut Ufibrcedlen venir' n à bout fi fille sen fioit d elle fi feules & pour s impofer en- * cor .une conduite plus aufiere
i J
l J

pour

le T)uc de Nemours qui corn- te au Vidame fon Hifloire particulière en termes gene- rnu^ Tous les embarras que celn produit font mer^veib leux.
dire <vray, Monfieurfil me femble que Monfieur de Nemours a un peu de tort de ■faire un ^voyage a Colorn- miers de la nature de celay quil y fit, & Madame de Cleves a également tort d'en mourir de chagrin. On admire la fincerite qu eut Ma^ dame de Cleves, dévoiler fi
?

rien cfl pas encor à jouffrir de pareilles entrées. Enfin , Monfieur de Clesves tire des ■ corfèquences un peu tropfior~ tes de ce Voyage. Il devoit s’éclaircir de teut&s chofiu i
. * A * .
plus particulièrement, & je , trouve qu’en cette rencontre ny r Amant ny le Mary ri ont ' affe\ bonne opinion d.e U <uertù de Madame de Cleves. dont ils aboient pourtant fi un & l’autre des preuves ajfie^extraordinaires.
Ce qui fuit la mort de Monfieur de Cleves, la conduite de Madame de Cle<vefi
*
i.

128 ' MERC VRE ajfc^ cachées dans ce temps- là, pour neftrepas fceu'ès de tout le monde ? car il efi certain que depuis toutes les Histoires en ont efié pleines, jufques là que moymefme je les fqavois.
Adieu, ZMonfîeur, tene^- moy conte de l’effort que je viens de me faire pour vous contenter.
Vous vous louvenez, je croy, Madame, que dans quelqu’une de mes Lettres je vous ay parlé d’un Arc de Triomphe qui a efté l ■' ,
r- »
<
découvert à Rheims depuis
quelque temps. Je ne vous
en dis rien alors de particulier
, parce que j’en voulois
recouvrer la Figure,
pour l’accompagner de
quelques recherches curieufes
fur ce fujet. Elle
m’eft enfin tombée entre
ver, & vous en pouvez
confidérer les beautez.
Apres vous l’avoir fait
voir telle que Meilleurs de
Rheims l’ont trouvée, il
faut vous faire connoiflre
ce qu’ils en penfent par les

'Edifice efi un Arc de Triomphe.,
Iules Ce far fors que fous /’ Empire
fiAuqufie. on fit les grands Cher
wiins des Gaules .y. dont l'un alouiiffbit
a cette. Porte. L'opinion
commune efi que Iules Ce far fa
fait bajîir.
D'autres efiimant que cette Architeiïure
ri efi pas des, premiers
Siècles^ ont attribué cet Edifice a
Julien, qui l'auroit pù faire coinquit
s en vint a parts au retour
fie fies Conquefies.. d9 Allemagne*
mais il efi difficile d'affurer font
quel Empereur ce Monument a
efie bafly. 5 puis que, non feulement
' lis Tefies qui panifient dans ce ■
Erontififice font cajfées 3 mais que ■
le. lieu.me fine où.-1'on.met toit an?
*^V Av.*
> m p
-i > ÂwJ I
ciennement T Lnfcription efi entièrement ruiné avec tout ce qui èf- 4 oit au défias de la Corniche. On peut a/Jurer cependant que défi un I Arc de Triomphe qui a cfté élevé en l'honneur de l'Empereur quirs- qnoit alors, & d la gloire de U Ville de Rheims, & que cela s'eft\ fait apres quelque Victoire dont on voit des marques au dehors au dedans de cet Ouvrage * l'occafion du grand Chemin qui 'paffoit par Rheims, La ligne qui traverse le tout,fep.are ce qui découvert d'avec ce qui efi end! enterré.
i
Z
(
/
c
(
f
c
s
l
Meffieurs deRheinis ont
G d
■ ' » »
P f-r
d
11
ad jouté à ce Difcours fis q Vers Latins de M1 de San-
Quoy qu’ils foient tres- dignes de leur Autheur, qui a un talent admirable pour cegenredePoëfie, je lesfu- prime en faveur des Dames devoftre Province, qui ne s’accommodent point de la Langue des Sçavans.
On a eu de fortes rai-
Arc
vous
rrV1
ef.
’t I
fa
êù
I
fa
(H
il -ÿ- \ --------------
fons pour croire que P Arc 4 ('e Triomphe dont je vous eia parle avoir elle bafty par
'a'
l’ordre de Jules-Cefar, ou du moins en l’honneur de dl1 Jules-Céfar. Il eft certain que ce grand Homme avoit
5 |
San

Céfar. L’Arcade droite re_
' • \ *.,<*• •** «? * ' *’ -
prefente la Louve Romaine, avec Rémus & Romu~ lus, dans le platfonds .de la Voûte j «Scies quadran- gles qui en occupent les pendans, font voir Fauftu- lus & Acca Laurentia, qui avant dérobe' ces deux En- fans à la Louve, les nourrirent julqu’à l’âge de dix- huit ans. On voit les douze Mois de 1 Année dans la Voûte du milieu, & des figues dans la derniere. Il n eftpasbefoin de vous expliquer les Figures de Ré-

Cl I k Ji «Il i )J
yiilMixi. 137 meufe Avanture de Céfar en Egypte. Il fut obligé de fe jetter en mer reveltu de fa Robe de pourpre, & il nagea avec tant de force & tant d’adrefle vers une Barque qui le reçeut, que des papiers qu’il tenoit en. lune de lès mains rte furent pas feulement mouillez. Voyez, Madame, fi à toutes ces Figures on n’a pas dû reconnoiftre Jules- Cefar. Peut-éftre voftre curiofite ne le contentera- f t'e^e Pas de ce que je viens de vous apprendre. Il faut ........ M
ig8 MERCVRE tâcher de la fatisfaire en» tieremerit, en vous difant quelque chofe des Arcs de Triomphe en general.
Ils font faits comme à «mandes Portes de Ville
Z
toujours ouvertes -, & fi
de la Figure, que j’ay «maver pour vous, vous es pourrez voir icÿ des Mo. deles , en voyant les nouvelles’Portes de S.Dcnys, de S.Martin, de S. Antoine, & de S.Bernard,qui font A véritables Arcs de Triom- ■ phe. A mefure que
A -------------------- —
vous ne vous contentez pâs
fait ;
y
r
ænneur,
mains étendoient le *territoire
de leur Empire, ils
étendoient auffi l’enceinte
c’eft
ce qui donne lieu de conjecturer
que l’origine des
vient de
Pvoys,
it Rome a-
, luy
nouvelles':;
élevoit à leur
& laiflbient cependant
les anciennes, afin
un befoin elles pûf--
lèrvir de retranchemens.
En fuite, oit ne s’eff
' ' M.if
pas borné à ériger des Arcs 1
de Triomphe dans les Villes,
on en a élevé julques .
dans les Champs - ce qui î
fe connoit par la Voye ]
Triomphale, & par la Voye <
Appiehne, qui elloient tou- a
bes Edifices. Ils eftoient af- a
fez fimples d’abord. On les c
faifoit de Brique, ou de
Pierre de taille commune; 7
car on prétendoit dans ces d
temps qu’ils ne C
ferviflènt qu’à récompen- pi
fer la vertu, & non pas à rc
nourrir l’orgueil des Hom- ni
. .GALANT. 141 niés. Il y en avoir mefme quelques-uns fans Infcri- ptions, & l’on n’y faifoir qu’y fufpendre les dépouilles des Ennemis, & les marques de la Victoire qu’on, avoit remportée. Mais quand Rome perdit cette ancienne {implicite, on commença d’employer le Marbre à baftir les Arcs de Triomphe. On les chargea d’infcriptions pompeufes. On y éleva des Statues, & principalement des Victoires ailées qui fembloi cnt mettre des Couronnes fur
-
(jfA T 'A ’KFT1 7 • v1 4, ^
pétuels à la gloire de ceux
qui avoient obtenu quelque
Vidoire fignalée. On,
les a faits de Figures diférentes.
Dans lès commencemens
c’eftoient des Portes
voûtées en demy cercle,.
& c’eft de là qu’ils ont re>
çeule nom d’Arc. En fuite
«
)
1
x
I
I
B
fX
^4-ï
w les
Triomphes. Les Romains
eftoienc fi perfuadez que
ces fortes d’honneurs animoient
leurs Citoyens à
faire de grandes entreprifes,
qu’ils exilèrent un
Cneius Fulvius, qui rejetta
riomphe qu'on luy aparce
qu’ils
jugèrent
plus gk>_
rieufe récompenie qu’on
put donner à la Vertu.
\ * Pour revenir à F Arc de
S, apres vous l’avoir
a y. • jq
élit voir en face, il faut vous
montrer le
Voûte d’une des trois Ar- !
Vous aurez les deux
autres la première fois. Le
peu de temps qui me refte
à faire travailler les Gra-
T - * - ' 1 ° vcurs, ne
pouvoir de vous envoyer
le tout enfemble. J’ay crâ '
devoir commencer par la


I
9
prend :
Rheims
Mere des Luges dont le* Confie fi niandables par leur mérité & par
GALANT. i47 ïa Ville de Kheims efl icy re~ prefentéefous la figure-d'une Fem- félon l "ancienne couftume. L e ♦ Qïgne qui accompagne cette Fem - »fiafait reconnoiftre pour Leda, $ l'on peut dire que comme L edte cfiit Mere de Caftor & de Pollux, qui eftoient les Divinite^qui pré- 'fiioient aux Zoix ■& aux Luge- râens.; ainfi que Cicéron nous l'a- de mefme la Ville de dms tcnoit à gloire d'eftre
I
efioit compofé, qui eftoient recommandables leur iraegrit é, L e Flambeau que Lient ï Amour, fait connoifre que pour bien pénétrer t'obfcurité du ï)roit 3 il ne faut manquer ny de lumière ny d'affellion pour l ' F- qpité^ C'efi ainfi qu autrefois
N ij

vous parle. Ceux de dette
N iii,
mour vous a
<VVUS
vous ne
la voir.
XV RI
e tous les
Om cuve^
rieux à 1
—vvous
déjà, d'en faire. le vous
voue que ceia me furprend*
Apres les- ajfurances que vous
w eve^tant de fois
que vous ne me
autre chofe que la perwijfion.
de m'aimer-
Voilà comme font lès Amans,,
'abord ils font mille fermés
yant pâtir nous une tendj
re l/Ti*e extre* me, x
Au feul plaïfir d’aimer ils bornent
tous leurs voeux*
Mais dés qu
M es ■ aime.
voit bié
> y
3
-A/**
vous
ire5
de c'&
fions
U
k’J s^xv4/J<
%
I *
*
!'
• •
V
> i
*X>
» • a T v
&
S A
«
6
lu
te
•k
V- \
• a
les
,•
1
c? Z.
M?; ;.■■> (■’;•. (J
• * ’ ** 7 \î" S
*' f !• *•"" |
i »
X M €?
v • ..4- k *>
X
e? V
- '■• '• v '*, -n v4' ( 4
*• i .' <•>'Z é-< ; / .
/
.' !• -
’iin j<

I rfA
pvous ay dit une fois trois
w ou quatre mots a ï oreille. Si
ffl vous compte^ celtspour rien5
à
>
-’J
rj
O ,
A ’
faveur.
Fut
rciile, .
«fuand on di
lloreilfc
1 coeur..
Très cela/Tir fis
tre compte.
Mettez dlin c
emetsde l’àutremes : fouons â ouoy cela f
/iU

•x •
5=k •£ '
• ' V
K 't H' R? H
Vz & &&&&&&&
*>K 0 £. ••/N. .*%'• ■ tcKe . t>rd .< .S: ': W -4
Xl- 17

l’Epéc. Elle ■
desEvelques
préfidens à Mortier, & pl
que tout cela, des Homit:
d’un mérite extraordinatf
ce qui ne fe trouve pas toi
ioursavec lanaiflan.ee. El
ent du Parlement de ®
ce 11 à dire du plus g
1e; C wrp s du Roy au. E
Vous n’ignorez pas
loute, Madame5quf ^
mdMagiftrat eft dV;
imille tfes-anciennti0
fli illuftre dans T1H£
que dans la Robe.1’4
«_ —
giana nomore, & ce que
j’ay à vous en dire vous le
fera voir. Nicolas Potier
fécond du nom, ayant efté
quner dignement des
frions de cette Charge,
donna un Arreft de Parent
pour le contraindre
accepter. Jacques Po~
|| enpeut mefme compter en
ue
nt, Louis XII. eut la mol
de refuler un £ glo-
’EC nipl1oy ; & comme
ie jugeoit perfonne
capable oue Inv dr»


gneur
taire c
aurois
ce nom
d’éloges a’
y feulement
Potier, Seimoins
« ■
eu t.
mont

mier
ans
/[■ le Premier
Novion, qv
'5
: de h
au jour-.
jellc en i66j. po
Grands Jours, à
I » '* \k
en Auvergne...
c 11 . . 1.
Les gran d'
eitëf&'-cel
fentement
éfe^è,. far
ceffaire d’
f*\\ A. '* A
maniéré
v en t
une
•I
tarit
Pelletier
trcs-uiiicin'.
Monde ur
1 XL
ïl t W ». v«
Vous
• f - * • /’ .«?»* x ’ a h
la gloire &
— v /*% x 1 A tA V
•aU V 3. -Iv
fcavez
• 1
i---------------——p.
n eit qu un mélangé d(
olufieu'rs Entrées confufes
aucun ordre, la nré.
paner îe nt, n
aille le temps <
per à les rendre
riilieres
£j faire
dans le plaifir d
u une nouvelle a
avoient obligé d<
rs à leur donner cette
^ue de leur complai-
Vous avouerez que
P ij
&
cipitàtion avec laquelle ce
ayant pas
le s’applilus
rés
’ attacha à
* * • * 4 * ' • * • \ ue toutes ri -
d’entretenir
quesDameSj
laifir d’ avoir
17iMERCVRE c’eft quelque chofe de bien glorieux pour la France, que dans le temps où elle a toute 1 Europe a combatte, on joüilfe d’une affez «mande tranquillité pour dire en état de fe divertir fur les Colles. Mr Labbé de Caen, qui eft une des meilleures Balles de Viole qui foit en France, & qui joué les quatre Parties de la maniéré la plus délicate, contribua fort a la beaute des Concerts & des Airs qui furent chantez dans ce Ballet. Il palfe la meilleure

V Z’F ' 9 V /• ’ * • \ . ' ’
1 • . > ’A * t * ' *\ ' • t 4 *.*'■» *T \
\* *• » -, x — • ' •
BALLET INPROMPTÜ.
't *•
iLa rFoiUe reprefen.te une T Ince ou fbfc Jt^urs fuïs dioatijfènt y dont unt
lïûjlelkrîe fait te coin , ayant put JEnfeigne: les troù Tucelles.
Récit des t ois Filles du Maiftre 4e cette M'aifon.
L’En Ceigne des trois Pu elles Marque nofire^ Logement, il Çuffi- pour les plus le II es •s'D'ttn petit ‘Àppuriément, Où nos in- li: ■■■; fîdelles Hoirs puif/'ent voir librement. l'En té line des PucelleS
»
X-
!
£ Enfcigne dis trois Pucelles 2d nrque nofire L ooyment»
jfien que non# foyonscruelles
/
i. ENTRE’E.
Les trois Soeurs témoi-
Servante.
avec
CONCERT DE FLKSTES.
er-
. GALANT» 177 féANSON T>B L’AMOP^. IE. fois l'Amour. de ÏSiUay!, Plein de confiance &„ defoy. Ceux qui vivent fous ma loy Ont mille biens en partage y Et rien n cft plus doux que moy.
® g ■2 J
bruit & de denvier et fbùpirs* es dejirs^ douce vie
£J;
Loin du b
Le la crainte. & dt
Si fin^ire. d, Dans une (i \ llen nai/i mille flaifirs.
7-EN.TRE’E.
Un Vielleur & deux A- l'eugles.
 ËNTRE’E.
Six Galants venus pour '°u une Noce ruftique.
O
n
JT
17 9. ENTRE’E.
Une Sage - Femme deux Nourrices, s . ENTRE’E.
Combat defixEspagnols
10
&
<
! I
'■ t
à Tépée & au poignard, in- S terrompu par deux Cavaliers Joueurs de Guitarre»
n. ENTREE. :
Quatre Garçons Patif- fiers préfentent aux Dames plufieurs chofes de leur me hier fort délicates, & danfent en fuite.
h.
Orphée jouant admirablement bien d une Bafii
c a v
C
’entre’e. 1
i
*
■*
CHANSON A BOIRE
de l’un des Yvrognesà
laquelle tous les autres
répondent.
• “ ® * w W
'Amour efl fouvent fâcheux.
s Nom aimons mieux La B ou-
^JAmour eft fouvent fâcheux,
teille.
Sa douce liqueur réveille
Vive U liqueur vermeille <
Z"Amour eft (cuvent fâcheux*
Jfous aimons mieux U bouteille,
Suivons les Rie &les leux^
X • \ 2 ? ' J) ans le yinfAfms merveille')
Celuy-cy n*a quuiïê oreille^
Fuvons donc un coup on deux.
Camarade^ à la pareille.
- Mes avùs font ^enereux^
Fais ce que je le confeille.
Suivons les Rus &les Icux^
• * ■ ‘^>4 - / ^'4*. »~X V Dans le F in faifons merveille.
CONCERT DE VO.
& d’Inftrumens.
C HA N S O H. 1 r M ' /. • * • | » • /> » a— * ’ • * ‘ y ‘ • - * \• • \ w QVand il efi doux de fie rena
Peut- on défendre
Sa liberté l
Eft-il quelque Beauté
Qf veuille p rendre
Contre un coeur tendre
De la fierté l
lorsque la peine a des charmes
On rend les armes
Fort ai filment > -
Pn. doux fioula^ement
Suit les a IIarmes,
fâfqu aux larmes
Fout efi charmant,
es
4
IIHbmh
X y
ENTRE’E. q Deux fameux Capitaines ,
I
IJ. <X UJ-.1X. XL x----------- £
Deux autres Bohémiens .
& quatre Bohémiennes.
Ce n’eft pas feulement « au Havre que les ordres k admirables qui fe donnent pour la tranquillité | Royaume, laiïfent régnet J les Divertiffemens pendant la Guerre y ils ne (ont pas moins en —
P r-
L<
eti
' ï
ce
ufao-e dans les
V* w VA5
' 9 1 1 -
autres-Villes, & on navoit. point encor veu tant «
xei


com
jouîmois
o ix
mes
(r_
de
itaines à
vite au x^erro-
:e au commen-
VÎay. Ainfi le
cette . belle Compagnie
Elle a les Lieutenans
feigne, Majo
jor, Confeilicr
pofée de plus
O M A NT tQz
KvA je s. T11 1 • J()Ç
rilluftre Famille de Com
bas, qui clt depuis Ion
temps en pofïeflion
fournit

toémitez.
/
■ Violons. Ils précédaient
trois Trompetes qui fe fié
foient entendre à leur tour,
& portoient des Caiaqueé
de la livrée du Perroquet
En fuite paroifloit le Rwl ;
(c’eft ainfi qu’on appelé j
celuy qui a gagné le Prix
l’année precedente, en jettan
t le Perroquet par terre’
Il eltoit au milieu du Capi.
taine & du Lieutenaht,a
Habit de brocard à fond) {
portant une Toq« (
de velours noir, ornée c |
quantité de Plumes blan- i

• *
mar
moui'
> ?
i- -i
ieux
tirotent 1
les g u ils
équipage très
TeiOgne de cett
C. A T A % Tf'T’' 191
ne cedoient en rien au
K ? 3v-/aI -î- -
dcfccnd
t>-------
garnie
long <
Diverl
tout 1(
' î.
r **ri
> y çlioieir
buvez croi. b ♦ T -v y—y s*\ ?j’V eurs, lai? -A.4 *-■ ■< t X
ranges a
a -L £ u
âmes
£ ...
on ht
une
jours dans ce Foi
tirent chacun f
un certain
IcFlprk/or. X__x_ ia
les Perches a:
unes aux autres
& cloue fur la
ces Perches.
Comme ces
bouts & des Trompetes.,
& au ion des Hautbois &
des Violons qui fe répondoient
tour à tour
elever le Perroquet fur
envie à
tenoicnc
T ~ Z Vf
WD >T * *•. l’Enfeigne r reun
Kcyas ou la
;nce, la propreté,
rem
galée
rnagr
& la délicatefle, remplirent
parfaitement tout ce qu on
nnnvoit attendre du plus
rien fccu par delà
re
Jadjoût^ ement
une très
jauray
çt' .a*r'c-vr /T’'o ir<’ ,
. O A JL A..
C * •• ' * ' z • • ' • * ce que je vous n
j’apprens ce c
pafle dans la f(
Fefte, jufqu a ce
un nouveau Ro'
•- IR
iij
V -4 i zvvj -ï-
A .4' i
3 J
a
>t
Rendent y je fait un Sofa
qûet\
J\ mets U Rofe & le
Muguet* j
Xe lacinte & là Tubereufe>
vous divertira.
Cà^voyons quete Fieurfera
heureufe*
V'oftre< choix en dêci dera.
_ - v ..
On voit déjà chacune de cesFleùi'i
p rendre [es plu* vives couleur^

*
y
5.» »>‘
6
/
*
pourvous a lierfaire
i Et voies
V* * v * JasÏ
yous difant 5
Préfdence
De me faire l'honneur de me voit- ,
loir choidrl
LaRofe ?enva vorts parler .
Dttoutes les grandeurs qu elle peut
Elle vous vantera fon
fanccy
Vous dira qiiil
belle F leur 3
pu' ifa'-VFnce^
qu elle tient
ur^
Et que par fon effrit^
fa douceur y
Mentant en tous lieuse
, v • Ç > ’ '■ ' • »*v K »*«/■*•*■ * • .** * • »
v'i * * Z* M I 5 ' * ' ** ' X • • X »• * * »—
c préférence * ■
R iüj
s*
200 MERCVRE
Elle a tout ce qu'il faut pour con*
quérir un coeur.
I
<
J
- Le Muquet va vous ajfurer,
Q^e qui connoit fon prix , le doit
confidércr,
Qf il a des beautez^ du mérites
Que bien que fa F leurfoitpetit^
Elle marque atone fa tandeuA
Quelle efl en affezfonne odeur
Partout où le bon qouft a l'ejlinùï
invite.
Et qu'a certaines Gens elle tient
fort au coeur.
!
c
jl
?
i
I
JWtuteur, marque ma iïjtace
Prèfident fi vous en ave%
P ourle la tinte fi faut P
Cette F leur vous dira a
fier qi
Moy, Ie
lefuis telle
liais tout
Qu'entre les chofesqu
De tout ce
U n'en efi i
ne me vante de rien>
Dieu mafaite?
de fiaitfort bien
’tifiubaite^
qui s appelle unbien^
oint dé plus parfaite.
- grâce &ma beauté
Mettraient-en d'autres coeurs beau-
«l-----------------------------------------* • » ' f _~J r ceup de vanité.
Qfijde infpire à chacun les phi#
brulans defirs ; ■■ :
IM. que fi fin odeur fait naifire
latendreffi.
Sa Fleur pourroit donner les plus
charmant plaifrs.
LO2 MERCVRE
‘ •**•“*»* leneveuxriëvoùsdire^vousfeave
is pour vous aller
aifence. '
t fonger&ieiït > fer cette
lu feu où je
eomi
D'autres
comoijjance,
Sur l9ardeur- de mes foins tant de
foie éprouvez^
Soit par jufice^ ou
fdticfe
Choifffezfiien^f
Mais fcachez^ que t
confequence.
Quadm'è coeur riej.
le deviensfiere en toute cüoje
Et dans le choix qui fepr&pôj
Je vous dis tout franc & tout\
Que je croy furp a (fer la Rofe
LaT ubéreufe, & le Muguet
préfident^voila mon Boüqi
P en fez à f ordre auil impo fe.
reconnoi/.
m ktt*’ z
pouvvf
dx fe ra Jt
• 201 KvZ i ï -gl i '
Mr le Préfident Charron
r
Madame de M. le Muguet;
■ Mademoifelle C. la Tu.bereufe
; & Mademoifelle B.
le Jacinte qu’il avoir choify.
11 donna une magnifique
Collation à ces Dames. Il
y eut cinq Services, entre
lefquels des Hautbois, des
Violons, desTheorbes, des
Homme
Palais
toute nature
vous pai
• y7.f "V a (3
montra auffi
-
a toujours
pris de tres-grandes
peines pour fè remplir ,,',f
a
I. ....... ,. . prit de toute forte de haurares
connoifTana
eu le bonheur K t » * ces,
fe
tigevqu on le regarde au.
jourd’huy comme une Per.
fonne confommc'e dan
Ws les belles Sciences
fe particulièrement
r
beaucoup ce qi
rois vous en ' di« t•
monde connoit
donnée au iecoi
Vf Lullv Surinte
Kome.
Eve fque
quelques années
L’Abbaye de
aux environs de T
a
Maifon des Scrroni
des dus anciennes
blés Familles à
** h' * \ • ' ’ \ » ' ; 'fi . 't » . î G
Nous l’avons vt
de Mande il yi
: quel poids a toujours
le jugement de cet II.
■ - U
il RI

y
bonnois
ont c
en 1
en auci
coftez |
Moniteur
Lorraine.
comme voie y
5 Eaux , on commence à
précaution,
k T/^ I < &♦* Xi 4
!
eau, Femme du Goii
a ae îmgu
s’v trouv«
£ • 2/0^
cheffè fa Femme, Madame
laComteflè de S. Aignan,
ailles. Le bon air
refpire eft feul caiü
1i
n.
je terneur de la Province de
le 'ouraine, font allez boire
,è- æecs mefmes Eaux, & s’y
ify ligner. Vichy, fi vous ne
if- ftçavez, eft une des plus
U
Z, s
. Ce mal eft devenu
210 r> i h. v fept ou huit Fontaines du férelires, & qui ont toutes diverfes proprietez, à caufe des Minéraux par ou elles paffent. 11 y en a deux qui font excellentes pour les vapeurs à la mode, & les Hommes commencent a n en eftre pas exempts. Le Couvent des Capucins qui eft très- ; beau, auiïibien que ccluy des Celeftins fondez par les anciens Ducs de Bourbon,, fournit de tres-agrea.| blés Promenades. Tous les B uve urs d’e au ont la liberté
»

ûPenda/it pic nos bra : ucs puer z z zriers
tes Jaurû'rj
bot z t^ê
É=t
______ /
ZZ
/''/us z so/is <v/iis zso/is z sous nous tous beuo/is c/tiui z
£2
*
més O'/nùr
to/is faisons des <veu.x puis puis com - bâtent pour nous amis et
—I
mie bc 'Z uons pour eux puis puis com z
î
GALANT- mi æy entrer. Vous vous imaginez bien,Madame, qu’avec tant de Perfonnes du plus haut rang , les diver- tiflemens ne manqueront pas à Vichy. La joye elt fort neceflaire pour faire profiter les Remedes. Ce- luy qui a fait la Chanfon qui fuit, en doit eftre per-
fuadé, puis qu’il ne parle que de ce qui eft contraire iu chagrin. Voyez-en les. Paroles, Mr l’Egu les a; hàifes en: Air..
AIR. NOUVEAU
oire
oire
i \ Eratât que nos braves Guerriers
S* entredi fautent les Lauriers,
Ent y edi fautons nous
De chanter, de rire, & de b
biffons-nous tous,
aij fans des voeux. ........ K-. ;
ent four nous.^
eux.
i . ?. h i e
Buvons, chantos
Puis quils comb
Amis, buvons pour
-fa ’ -Ùj
Pour fatis faire vos
devois épargner la pe
t _ ..1:_------- |a Qjj
Italienne que vous
trouvée dans r * ’ • s <« •
Mois de Mars A I A % A A A te
■ y*^
Ijj
eft tres-fidelle, &il ne faut
>as avoir un médiocre taent
enPoëfie, pour pouun
tour agréable
à ce qui elt traduit fi_
(tellement.
\ *
la Chanfon Ica
>is de Mars, qt
ar, Que (la bell
nemica Y. fi A i £ 5
■ Ette Belle qu Amo,
.J jamais pu toucher,
^t le coeur fut toujours <■
qu'un Hocher,
Eft la jeune Climepe
^oy que- je bride tour f<r
5 enfuit. /
quefaime
ent écouter w
einde couroux
• r I . *•* * ;>
mm aine
rr st Vsi P tZC*
ulermes
que pour moy
extrèmel
eft mïUej
Quandyofi luy de l'excès
ma peine.
T)'un oeil fl
l'Inl
Me re
. Cette.
JJ c veut fax je i.
‘malheurs
JJyvoir ce
Perdre
Ton ame
plus in fin fi
^h.ftïuneveux
° t ‘ Z* * A
. _____ • . : ’ ) f - . • / A À
tout ce
vou s
leur
auraû T it% i; xsz; v ^\- •«/,
je Sonnet
connu, cependant quand
vos Amies devraient encor
murmurer, elles n’auront
vous envoyé
je ne croy i
Poffible de 1<
GALANT j 21’
d’un Auditeur de la Cham
bre des Comptes deDiion
V
i
1
zi6 MERCVRE
* * t
x. ’ ' l IV
AL INVIT1SSIM0
RE' LVIGI XI
X
INclito Ré Tu de la Guern il Nume
De Traci ad onia onnipotentefa
Del cui cimier nell9 ondeggianti piume
6
■Nuotane le vittorie^ ed9 i tuofii,
Sparfidipoke <ga frifco coftm\ > Gli Eroi deifab ne campi Eleij utt
Te9 la garrula Grecia i du clei.
Tut del iuo Nome in
furo 1 ' fc
j uiuro /
z
o incoronatü
oenco yuror
*> V ' ■ ■?. i '■ . .
o■J euro / « A
îffi û T A ' ••S’I 1
We cui de le G allie il
awiullo :
Pour les excès
Q^e de Ldüls le LjRAnd
le Nom fi vénérable.,
Si charmant&fi doux, à fies P tupies
fiettmis.
Soit malgré les efforts de nos fin
Ennemie,
En tous lieux, en tout temps,
<z«^ & vénérable !
a commis '■> , m
Qfffi la jaloufie Efipagieal nff J1
' plus permis .
J)e douter que [on Bras efl un
indomptable*
y
'ïf
J
joM
ï T i
i • 2I9
Que du L evarit au N art iljwte la terreur^
Que loin de nos Climats ilbanniffè l9 Erreur'
Pour couronner f ar là fes Campantes faflèes.
Sdgejfe enfin pour combler nos fouhaits,
A des Lauriers cueillis dans des Saifons placées^
loiffie deffus fin Front l3Olive de •la Paix. _
/
Le Madrigal qui fuit eft d’une Dame qui a infini-
f
ment du mérite. Je ne vous dis rien de ion Elprit, vous en jugerez par fes Vers. Si
T ij
220 MEKCVKb
«île eftoit infaillible dans
ce quelle veut quelquefois
deviner, leTirfis dont elle,
parle auroit fujet de fe
croire heureux, car la Bergère
eft des plus aimables,
& la gloire d’avoir quelque
place dans Ton coeur feroit
une des meilleures fortunes
nn’il nuft efperer. I

fence de deux ans. On cou»
rôit le Chevreuil. Le Cavalier
qui ne connoiffoit
pas trop le Pais, s’enfonça
fi avant dans le Bois en
pouffant la Belle, quapres
l’avoir perdue,.vil perdit
aulli le chemin. Il marcha
1tA
a
1a« une demy-heure à lavanture,
& scellant trouvé dans
un Taillis où il y avoit de
l’eau, la crainte de s’embaraflèr
mal-à-propos lobligea
de s’arreller. Cette
crainte ne l’inquiéta pas
longtemps. Le bruit d un
Chariot qu’il entendit d ai'
•/ /
r:
C
c
I;
11
E. •s » **-vJ
d
a
î
GALANT. 22? fez loin, le fît tourner de ce cofté-là. Il fut agréablement furpris d’y trouver une fort aimable Pcrfonne., âgée tout au plus de dix- huit ans.. Elle eftoit à pied avec une Canne à la main,. & marchoit devant le Chariot en fe promenant. Le Cavalier qui delcendit de cheval fi-toft qu’il la vit, la pria fort civilement de kiy enléigner fa route. La; Belle s offrit à l’y remettre, s’il vouloit fe laitier conduire. Le Party eftoit trop avantageux pour le réfuter» —>» X ® ♦
T IHJ,
i
224 mükCVRE
Ils marchèrent enfemblè environ une demy-heure,.
Le Cavalier avoit toujours [ les yeux attachez fur elle, Tf( Elle méritoit bien qu’on la [> regardait. Voicy fon Portrait. La taille tres-belle; le vifage ovale; les yeux
‘H
b
Te
noirs , touchans, & pleins; Ji
te i
p>
to h
de feu -, le teint vif & fort blanc -, les cheveux bruns; la bouche vermeille -, lé haut de la gorge tres-beau,
« o ' O
car le Cavalier ne vit rien de plus ; les bras ronds, quoy qu’un peu gros ; & 4] enfin toute propre par fon pe
O
I GALANT- 22T
I air enjoué à infpirer de
1 l’amour au plus nü'enfible.
lia délicateüe de fon efprir
Ircpondoit aux agréraens de.
laperfonne& vous jugez
bien que jamais rencontre
ii C- valier. Ilpoufla la fleurete
$.
t:
ne fut plus agréable auCadit
cent chofes obligOeai!- tes, & elles furent écoutées ■ J '
~-----T
qui eftoit au bout. LaBelle |i
luy dit qu’il appartenoit à.h
fa Mere, & quelle ne l’y ji
amenoit que pour luy faire fe
reprendre p,lus aifément la
fon chemin. Elle adj'oûtj pa
quelle n’avoit plus de A lie
& quelle eftoit en état à a
fe marier. Le Cavalier & foi
fe
la
I Hne
af-
F
force fur la belle A van turiere-
&îaMere eftant fortie
pour epuelçpies ordres
qu elle eut à donnerle
Cavalier prit ce temps pour
dire de nouvelles douceurs.
ations
avec
encor trouver
t-d’heure conver.
avec'h
: de li
fie de li
revoir au premier jour. Il
S Dluames
qui arrivèrent n
les eu fient interrompu;
Le Cavalier voyant quel
auroit tenu voient
rôle, fans un long
qu’un intereft de gloire
rature aura peut-eftre de
; j & fortune ne luy permet- s toit pas de diférer. L’A- s rature e lifoite à fou retour , & je Si ne manqueray pas à vous 1. les écrire les nouvelles par- & ticular i t c z.
il | Je vous envoyay la der- niere fois une Réponfe à ;r_ une Belle de ce qui s’eftoit h pfle dans une ÀfTemblée û’Amours touchant le nom
11
la ie Mufete qu ’ ils avoient 11 are lté qu’elle accepteroit. pi. Cette aimable & fpirituelle !gc Perfonne a crû devoir pren- : & ûe l’inrereft de fon Bergers
Ps
A celuy qui prend le Nom i
' de fon Chien. ,
VOus y Amant incomi
Daphnie, <sAlcidon,&\
Damon (car dans la fonlM
ne vous reconnais pmi
pourquoy vous mefle'gyM *
de répondre pour moy «t h "lf
Lettre de mon Berger y «
1
5 :
? ’
Mais fçachez que j’ay mes
raifons
Pour en demeurer fatisfaite:
Payant comme je fais mon Ber
gerde Chantons,
Ne fuis, je pas une Mufette ?
warquoy mej-aites-vous dire
les cbofes dont vous ne fies
foes trop bien inftruit? Il
[mble que vous téchie^a me
filre trouver mauvais qu'il
m’ait donné le nom de Mufie
nay pas fait tes cnojes
t la legere pour m'en repentir
fi promptement' fi'ay trop
bien examiné ce nom avant
r JW
vient k
(uffijott four n
regarder de pr
ht en au et ont ce
ette tant
a V •
11.^
e l'accepter,
av oient dot
rieujje pas reçeu cetuy qun
m’avoient choifiy.fije rieA
ces petits
fiifiecfi ï
-
3
Pâr mes fons amoureux on me trouve charmante^
Hais me touche-on ? nullement.
Pour mon Berger je chante tendrement,
Et ne fens rien de tout ce que je chante.
fî’autre co fîé il a beau chan- ter des Chanjons t rifle s Ê? plaintives 3 je ne partage îMay. Y
.î?4 MERCVRE pointfa triftefiè. C'esl ce mi femble eftre ajfa^heureufi & je ne changer ois pourri® tria condition de Mufèttefi celle de Bergere que <votn tn offres I avoue cependuA que vouloir eftre mon Chien, c eft marquer ajfte^ de fil mififton, mais un Chien ne ist touche pas ; jgfi fi vous tu voulerfiffivoir la raifon, Il eft centHberxez qu’il luyW accorder,
Il ne fçauroit exprimer fa tcndrcfles,
Que par d’importunes a refles,
Dont je ne puis m’acômo®
* 4
i
■l
4


e vous
V' x
eguiers, de?
la Riviere,
des Vialars
Ducs,
tans rmpiüi
& dont trois
nous ont do
celiersdes
Marefchaux
Poncet de h
tre des Req
dent.au Gra
Prere du nouveau Prélat
a efté
& en TA •• 5
raine
•> leville . &c
Vous la connoiflez,
,1$ me fouviens de vous avoir

I
GALANT. 241
lie d’Orléans & de Ma-
'lame de Guife.
1 M? Lizot a fuccedé à ce Prélat dans la Cure de Saint Severin. C’eft un Homme Muipoifede parfaitement la Religion, & qui en prefche ■ les Maximes avec une faci-
|lité admirable. Ce talent
* w 4' x
ûtenu pic»
/' ! --------------------- •---------
e fcûtenu d’une grande pieté,
d’une libéralité fans re-
J**
îe ir eï
B
<7 *
11- le
lerve envers les Prifonniers fies Pauvres, & d’un zélé infatigable pour les avances du prochain , l’a-’
' toit fait fouhaiter pour PaC t£w à Madenioiielle d’Or.
*May. X
<
que, ny
accom.
mente
de Bouillon
fa
B*
n •t,
de Blois,
très Perfonnes du premier! i
Rang. Mademoifelle de! lit
Bouleon qui demeure dans n
cetteAbbaye de PortRoyal Ct
fût prefentéeà laReyne par Pe
Madame Colbert. Ce n’efl pli
encor qu’un Enfant’, niais pli
dont les qualitez font au le
de (fus de fonâge. Madame le
la Princeffe d’Harcour pré. le
fenta aufîi àSaMajeftéMi- fei
demoifelle de Fontange, plu
C’eft une Per bonne très. île
.aimable. Elle a de la beauté,
& Madame la Princefièphi
palatine l’honored une pro- lire
te.dion particulière,. Elle adr
| GALANT-mv s ifoit entrer Fille d ’ Houle Leur de Madame a la pre- îs niere Place vacante. M'le â Comte deRoufelle eftfora ar fere, & faMaildn, une des :ft pus llluftres de Limoufim iis Ile eft alliée de Moniteur
V •
au le Marefchal de la Ferre', ne fc Monfiéur le Marefchal é- Me la' Feüillade , de Méfia-leurs de la Chaftre, & de. ré. ? es- au- ro-
pudeurs autres Pcrfonnes. le la première qualité.
Monfeigneur le Dauphin, dont les grandes qua- fez fe font tous les jours idmirer de plus en plusy
continue avec
incrcv
matière gneao
a fourny de nouvelles
I
bS' Y* a? ' r> • *


£u parlant de ce Conquérant
Das l'un & dus l'autre heTnifphere^
Dy que fin Fils eft le plu* grand
Des Miracles qu'il a fieu faire,
Qu il eft aux b eaux Arts élevé\
Que fous les Maiftresquil'avacent^
il paroift m Prince achevé
A l'toe où les autres commencent,
tour
ufiftatle mieux fait des HUWM
’ pojfede un coeur intrépide y
'n coeur fait de mes propres
ue je gouverne & que je guide,
I
?
Que feùr de porter la terreur* S'il fe déclare' &s'tl menace* il peut aller de coeur à coeur Avec tous les coeurs de fa Race.
Va donc* vole* mats fmviens-toy Que pour faire cequon fouhaites El fournir à ce grand employ* Il te faut plus d'une Trompeté.
iï-toft que Mars eut achevé De m entretenir de la forte* le pris un vol plus élevé* tt me fis une voix plus forte*
Voy*luy criaÿ-je* avec quel foin* Volant plus haut qu dl'ordinaire lé refis tout V Univers témoin Des vertus du Fils & du P'ere*
Ve y parmoy leurs nom glorieuse
Portez^ fans que ce foin rnelafe,
du [qu'au fein de. ces Dcmy-Dieux
A qui les Afircs ont fait place*.
J3iento(l la Terre en parlera^
ld Océan ne pourra den taire 5
N Air par tout en retentira,
yodla tout ce que îe paie faite.
&&■
'IMars parut fort content demoy,
Jdtdën retournant a d Armée,
Nous nous difines de bonne-foy,
Ac lieu Mars,. adieu- Renommée. ».
Année un des plus beaux
(Ju’on y ait veus depuis fort
longtemps. 11 reprefente le
Paralytique. Les Connoifleurs
en admirent for tout
Tableau
lefté fait p ar Mr Boulogne,
& donné par Mrs de Villers
& Guillar d,Marchands Orm’ont
paru fi naturels pour
une Amante trahie , que
j’ay crû vous les devoir envoyer
, au hazard que vous
les ayez déjà veus, car on



1
i
:
ÎM 1 • 25*$
Si l'envie de chanter vous prend, vous pouvez la làtis- faire. Voicy un Air tout nouveau, & dont j’ay fait
( graver les Notes pour vous. Ainfi-vous ferez aflurcment h première qui l’aurez chanté. IleftdeMrBefthet qui l’a fait fur ces Paroles.
A AIR NOUVEAU.
H Amour flate doucement!
Qu’ ilcftatgeable ^£harmant^ \ Lors qu il veut en^a^er un coeur | fous empire !
Mais helas, le cruels quand il nous a fournis^
Et qu’on ne peut plus s en dédire! Qu'il tient mal ce qu’il a promis*
fon fourni^
i

ans
(VOUS
(vo us
<vms nent
&voir trouvée
i-< te
r4
*vous point <veu
<vi<ve ,

f •
< a
t 1
fi
faite y
'h
I
I
w
. GALANT. fondre h plus fine. Les pen- ffa que vous ave-z eü pour tiM fortune, tant de marque» d'eiïime & d'amitié que j'ay w^eu de vous, ont encor acheté de me perdre. fa- lame, que toutes tur oient elle d'un
’à
?
mette
b
chement. Pûtes
Madame. "Vn

Z
moins, ri a qua m interrom- pr X i
f. pe pour efire bien reçeuë-, •t d cette dureté me touche > d’autant plut vivement, qu- , éle n a pas toujours esté f
pende. le vous demande ,) ptrdon., Madame. La crainte K <pe j'ay de vous fâcher, me jz fdfntir que je vous parle w trop libremens. Jfousfçaw^
Wy A‘
«
(ijay eu quelquefois. de lu force pour ' foûtenir ma lefiinee, je rien ay jamais eu four fût enir voftre caler b. ÿ Dfs ce moment mcfme où je « P^liS à ménager, je Üi ^trouve également pénétré
)
* ■ s
Z
4
/
'4
z(>6 de cette crainte. Adieu, Mu. Mme, adieu. le prens enfin lt i party dont je vous ay parlé t fi fou-vent. l'abandonne nu j fortune. le quite Paris & lt k Cour pour toute ma vie. h jr ne fi fur ois y eftre fans wow qi voir, ny vous voir fans K cc redonner à vous, cefile feul péril que jepuijfie crm-
/
I
de
dfc en l ct&t ou je Juis.
/
Moniteur de Valence, Grand Prieur de France, cli mort à Malte depuis!? .femaines, dans la loixante &c quinziéme année, api®
Soi

mal, & cette opération luy
caula une fievre fi violente
jours apres
iufau’àlon■
en mourut trois
a confervé
r foupir un
admirable,

France dont je Vous parle,
avoir l’efprit extrêmement
vif & pénétrant, & capable
de. grandes Négotiations.
Il n’avoir que quinze ans
quand il alla faire fes Caravanes
à Malte. Il n’y fut
pas longtemps fans trouver
des occaftons de le diftilu
.a Li a pi i - 271 mier. Celle d’un Combat
wl" 18
. ' due firent cinq Galeres de cette Illuflre Religion avec !fc de Barbarie , luy fut fa-
Kl 9 '
non- dî rierî
vorable. Il y donna des marques de valeur furpre- nantes, & elles le furent d’autant plus, qu’on ne les attcndoit pas de luy dans un âge fi peu avancé. Cependant ayant elle accablé par le grand nombre des Ennemis, il fut fait El- clave, & mené à Alger par Araurat Commandant des Galeres de Barbarie, avec deux de celles de Malte qui
Z iiii
272 MERC
S*!
qui
ne purent éviter d’eftre pri- d £ès. Ce Commandant qui «2 connoifloit la force du Gé, nie de M1 de Valence, joie ï gnit les menaces aux pro. (io niellés pour luy faire renier, fs ià Foy, mais ce fut inutk fe lement. Il demeura trois U ans dans Fefclavage, & ce p Bafla le voyant inébranh- tel bledans fes fenrimens fut M
«
A

!
274MERCVRE
rite avoit tellement paru
que le Grand-Maiftre à
Paul luy donna par grâce
la Commanderie de Nan.
tes, & en fuite celle de
Mets. Le Grand-Maiftre
de Lafcaris qui fucceda au
Grand-Maiftre de Paul, le
fit Ambaffadeur de l’Ordre
en Cour de Rome, & apres,
à la République de Venife,
Il fut employé dans les
plus importantes Négotiations
qui fe traitèrent en
ce temps-là. Sa Majefték
fit Commandant General
de l’Armée Navale fous

veu
1670,
toit r
oc apres avoir eu
Commanderres. i
a-, £çyne.
is au
il ' fF w iI ’/il
lerie di
ieuré <
i
râpe qui avoir
ellime toute
276 MERC V
alors. Sa mort-luy 1
bientoft la pofieffi
îe fit Grand-Croix
u très-digne, le
r luv une
là les • ferviées fipnail
avoir ren
> ie ge, lors q
1 ',L. ”
nce
eInnocent
ans une 1 grande
' ■ \
erauon, a
pus, -Cl
terivoit i h .. *,.
avec
dont
• s “ eftoit
un honneur
regarda
comme un duje delliné i
remplir la olaGe
Maillre
Z, / O i.7* 1 3.X. V ±
refpeds qu’il recevoir i
tout fon Ordre
noient lieu
où il feroit fans-doute par.
venu, fi la mort n’eurt trop
toft finy fa vie. Sa charité
n’eftoit pas la moindre à
fes vertus. Les Peuples et
reflèntoiént des effets très,
avantageux, & on peut dire
qu’en le perdant, ils ont
perdu leur Pere & leurPr<
teneur. Je ne vous parle
point de fa Maifon. 11 f
! GALANT. 27? en a peu de plus anciennes j dans toute l’Europe, ny qui {[ ait de plus belles Alliances, j Vous fçavez , Madame, j qu’elle en a une fort étroite ..avec celle de Montmoren- 111 dçy, Madame de Valencé,
Bellefoeur de feu Monfieur t'le Grand Prieur , eftant
Soeur de Monfieur le Duc ;1 de Luxembourg, &de Ma- $ dame la Princcflc de Mek- lebourg. Monfieur le Che- ...valier de Vendofine avoir
I
la Survivance du Grand
• • • •
Prieuré qu’il laiffe vacant. Celuy de S. Jean de Latran
vices y a obt
TF”il1 s 11 5 autre
■de Paris, qui
beau Bénéfice
jours joint. I
Bourgiieil qu
a elle donné à '
tenvaut. Fils .
»
1
Petit
s un
om,
es Royales
. Parlement
' < Z* * •* • \ " *’’ • ' V * ME Barré en
Il a beauct
“•JE
el’autre
contens , neurm
Epoux 3
Que chacun de vous rinterefe
A faire paroifre fans cefe,
S'ilfepeut, un amour plus dony
Faites que dans voftre jeu^fl
F'ous ne voye^ut de beauxpJW\
Faites quune belle vietllefle
Couronne vos tendres amours,
Efondez^ ch armât e Cypiy,
^oye^cet heureux afiebUÿ,
Et tâcherd'achever l'ouvra^
De l'Amourvofre Fils,
; GALANT. 283 J’adjoi'ite deux Madrî- gaux qui font d’un caractère bien oppofé. L’un eft d’un Amant content,
M’autre d’un Amant plain-
tif. Il y en a toujours eu de toutes maniérés.
L’AMANT CONTENT,
Madrigal.
A H\ que je fais heureux!
Apres avoir fauffert depuis le temps que j'qiwié
Tout ce que fait foufrir un de flirt rigoureux 3
;
I
Iris ne doive plus de mon amour
7
extrême^
. Et je luy parle quand je veux* Ah y que-je fuis heureux!
Aa ij
•• ?.
r
1 i
■ faveurs-,
**•* 1 * ‘ • * .^ *2* k ■ ■ S*
L’AMANT PLAINTIF;
** • •
Madrigal.
Q'JT'e ne m’accablez, vous It d mortelles rigueurs, j
J^ous qui me reproche^ de frivdts j faveurs.
ypelas ! loin d’écouter tant d’efe. rances vaines,’'‘
Dont ma raifon ne peut internat pre le cours,
•Peut-efire qulà vos, yeuxférif rois mes cbazhes, - _ v.iy les tràijnèi mes jours.
w • * _
< <.
A
4
< *
k < 4
l
't
<
i
a
i t b}.s- ;
!
>
t
in fi J
fur prenante
Ijeuvè;;‘ll'y'â".€u: fi ®
v>epen-
François
temps j en
i a vous d:
j ’ay ramaiie avec tant
foin toutes les
fr iez qui re
portante i quelques ait pu vo
Dns qu on
avoycr, il
’elles vous
â A < ’ K
toutes ene
11
nombre de Chanoines tresconfide'rable.
Cette Ville
e
a
:$
e/
dl à huit lieues de Maftric^
àdeux de Tillemont, & a
a
e
terey qui commandoit aiors
dans lesPaïs-Bas, jucc
X


?.«-'• i
à.
<.•••.•//< i»;
>•> .»*>
• .--1'
n
lu
u'—-
<
^.Portedeniatfj'd\
4. p orte deL duvùi
’TortQ, d^Tilemofü
•**,r ....K*»,fc
A
À V
C V\' ‘
A \ \ x\
• ■ •• «I
W-. ^KcdL^----
de la Ville et'
Citadelle de
1, ewe;
=Jÿ-
.*. • ■. AÔ.fl
- A
".4
• . ^=hS*4-'-
o »v» ------
a...
.^?A4
%-r“-
> —
G) G> (» .... • ■
6Torts (UJl'Tron,
y.'EUice d armes
entre LaVÜle et kl
Citadelle- \
ü'PaUÿfodes fur U
Chauffée
y •Fauxbomy
1
n
P1
(P
1
1
h
4
292 IV
ne manquent aüjôurd’huy
2^MERCVRL eft vray que les François de rien. Toutes les mefu- res qu ’ ils prennent font juftes^ & comme la prudence fécondé toujours leur valeur , il ne faut pas s’étonner s’ils font réüffir
' 1 11 des entreprifes dont on na prefque point veu ju fqu icy d’exemple, il elt furpre- nant que dans 1 état ou p viens de vous reprefenter Leuve, on. en (oit venu fi facilement à bout -, mais il l’éft bien plus que des Gens détachez d’une Garnifon
auroit pu ianc
grandes Armées
rien n elt îm
iible aux François, &
tout à la <
trie i L
valeur naturelle
quila compofent
de l’exemple <
Cilvo. leur ont
cherche
•1

>n ne
uter
Régiment
s’eft
111 , ex.
aïs ofé
gloire.
O
ui ont

I
I. I
0
1
)
• J
/
A J A
297 comme il jugea à propos de ne rien précipiter, il y fit ferrer en melme temps des Machines de bois qu’il avoir fait faire pour mettre fur les pointes des Paliffa- des, afin qu’on pût palfer par deflùs avec plus de facilité. Pendant tout le temps où il fembloit ne fonger à rien / il ne laiffa pas d’agir avec une activité fans pareille. 11 fit fonder plufieurs fois l’inondation
■ de Leuve, & le premier s Fofle, reconnut la Place J pendant des nuits qui fa-
fl
*
tillerie avoit auffi efté re. P
SALANT- 299
/, on fit pendant deux
des De'tachemens de
en forme de petits Partis
d’environ cinquante à foirante
Hommes chacun,
iortirent nar diverfes Por-
Fantaffins, cent Dragons,
& deux cens cinquante
rtis mon
devoir jetter
conftruire un
uelaues Echelmon.
aeja |
qu’on
Palillades,
nets pour
Potït, avec <
les alfez larges j
ter trois ou quai
nés de front.
.X-vaI -X *vpes
apres leur jonârion
M de la Breteche eftoii
auffi à la telle d’un des Par
tis, mais il eftoit plus fort
que les autres. Il condui.
(oit les Charettes dans lef.
quelles on avoit mis les
Bateries dont je vous ay
n avoient ordre de le rendre
ltt àune Grange à quatre lieues
if. de Leuve. Ils s’y trouvent
rent. Leurs Troupes y de-
[j. meurerent toute la journée
:f. pour fe rafraîchir, & arrefes
terent tout ce qui palfa fur
ay le grand chemin, afin qu’on
.es ne les découvrilt pas. Ce
es fut dans ce lieu que Mr de
IL 11 Breteche fit connoillre
m aux Officiers le deffein de
i
porter. M
marcha à la
déchargea les
le r
neceflàires
ce grt
, rangea les
&
apres
502
cherent vers Leuve 3 ou elles
arrivèrent un oeu aores
minuit.
Bateaux
choies
xecution
jet. Oi
les uns
l’on mit quai
chacun, avec
autres, &
) râpons a
1
!
1
J
1!
î
ai
aJf
!
avant
iïïades de • • \ •< * *) y
* X
on mit <
• fauter ]
pendant que d’au
en d autres endroits. I
en avoit trois à paffcr
arriver au Foflë »» *’ • »/ *• . | ' > " w •, ■ / * •• » U X,
. 1 »'*'• ’X ’ î < ’• > * •' lie. Nos Gens
» ij 5 i L v i* 'i 1 ' -•./ ***** y , x
peine, qu’une
lui les apperpUUL
'ICù
avança jufla
yeftoient à
Sentinelle <
çeut, commença à deman
der, <v<i là ? On lu1
/ V , n . répondit, que c eltoien
des Soldats du Partv con
foûtenir. O
tl ' î ~ K *
ques aux Pa
Place, où 1
1
traire qui venoient fe refii. c gier à Leuve -, mais la Sen. f tinelle n’eftant point çon. p, tente de cette reponfe, & m
jugeant que des François jpt fçavoient mieux attaquer oe que deferter, tira fon coup, |e & donna l’allarme. Cette | allarme donne'e de fi bonne k heure, fut bien gloricufeà Jn nos Gens, puis qu’au lieu de furprendre la Place, ils U eurent l’avantage de la dre prendre à force ouverte, jif Mr de la Breteche voyait
? » qu’il ;n’y H
l’on accotn
P JEA L JAt S- JHt. •
n monde au
les Bateaux. Le
Bateau oui fe mit
en devoir attacher
!D.|
)ü.
I
ois
1
■A T A
àlaBreteche,
mais
e ) pa
e nosM
ues autres * ’ » «l x' 1
quets des
:elques Etaue
cette
d

Uni
ni
s]
res
GALANT. 509
nemis eurent abandonné
ce Polie, une partie de nos
Gens entra dans la Citadelle,
& l’autre alla à une
petite Dame pour faciliter
le palPage aux Troupes qui
eftoient de l’autre cofte', &
nous nous rendîmes maiftres
d’une Barrière qui faifoit
la communication de
g
de

r

Jacuiflè j :& M Caron Lieunous
*
vous
vous
mais
met
our

1-
mar
»
îeux
au retour

mais avec
cernement,
dire
r’ —*■ -a-a3.
Chrenientc LU U
<
trouve
font î
Leur (
s en
autres
la moentière
f
vous
environne
voir; aj
fi bien
<Jegra
aire la
moins aarni
des à venir.
contre la
rogrcs.
dis ont
,c d’un
t( :oux I
U- gloire
I
n en doit
Chanfon
PO'urqtioy qui ter vofire C&j.
mante Reyne,
Et vous priver d'un -entretien P,
etoin.
Ou coure \ - vous,
de r.nrrsiinp 1
mon
nos
eut
r jay cmpioy
aux Dames
m* J’J va vX o'iV it/?*
il vous
Si Charles part* il n ira pas fort
loin* . D . V.
délicats, & de-c
dont on trouve
écrits avec
purete,
maniéré
r a
r
trou
eaux
m en a aeia
*
il < LW f-P fjr *.
%
F £ my<
^ de vaiiÿ\
■ ■ . ■■ ' ■
mais aue
F
ne m- en fut p<u wwgewp)
On parla de l* Extra oldin
voflre Mercure Galant&
terew bientofl aue leur -fie
V<jS&l
/3
wucr un ajje* nombre
Provinciaux. lit
iïdtauad ordinal
tou
Çele^ tout et
le bien coni<
rla-fiw -à
& que vous en aurie^dù retran
cher du moins la moitié* Trois
quatre Provinciaux, ;
qu'on peut l'eftre pour
mun, parlèrent tout ~à
dirent avec chaleur que vous au.
rie^ mal fait fi vous vous
difpenfé de les mettre toutes , puis
que tout le monde s'eftant e-mpref
à vous écrire, il fallait que cbaqiit
Province trouvait dans vé/lre Ex.
; jont
voua h
eux me ie
meme ae vous
VOUS V
/ 'efime i
re Mercure .fin
plus. cher au a 1
nrn fera pa& moins ejttmea. aites-y
7efldliony Monfieur. le fcay que
vos Filtres de Modes de Mes
maniérés^ vos autres Plancha far
h me fine [ajet^ & toutes celles qui
font dans ce Livrevous ont
dfde fort'
vous déve
Provinces «.* .>• »• *V
pourvoi
fduvent
* i- >,,V4 \w--l V X ^V. _>w/J
'ire. Plus de Gens les a de.
& plus ils feront veus^k
: les ont faits en auront le
Ils ne croiront point que
minution dé prix les fafe
moins beaux. Ils fçdvèîit
ns que
voustraitiez
W'. "Ue Jixr r
!
c o m
entre
vous
avoir autant y,’
n a, fans eftre
TA 1 1 * 11.
vous
vinees
res. Vous n avez
celles que vous
nées à chercher
n
, ufaut vousJatufaire^
que vous cherche^ avec
reffetàçni' ;
Zbcmife apurement.
vous Garez.
AZV/? cep a
Dont vous ca
\ P r . / * i 1 tbe^vous
' E/t la
matin
j four plaire
A die certains Blondins t
fèm les veux doux,
la prMiere
UAL/UN 1.
trouvé comme vous le
Mot de la première.
luy en avoit
fa&£ ’ MW»
fflfa-i’.

Vous ne la qatrdez^pas loÿemfs^
fous en changezjouvent comme
ds Amans *-
bcautè nef que f affalerer
fa faveur ne dure guère •>
Rien fltts que celle auÇJï de touy vos:
Soupir an s.
Veau bientof luy. redonne une
beauté nouvelle,
on dit au? rien * . .. ’• . r. ■< ■> K"‘ ■
3 •mate-
5
■'tel qui fardiazar
■ la Ruelle
Hourroit vousvoir ainflfortant de--
vojZt?r e L-r i• ,t \. ’ '
lureroit quefans contredit
EX ÎÜ|
belle Ang
' O
de Bellefontaine
é du Gafquet de
'Potier de Lange,
A
• - _ • • . f * • » IW* '»
* * vi , _ • • »» •» f* * r , *■ TJ Jb . r. • ont trouvé ce
1 Bouchet de
Lvon -, Mai
’ • <ï f • ’ ’ l’ l Grenoble,
mie de la
I
moïc
autres ont
; • r -
• » •
vous trouver
IOÎL OTm
Oui vient
droite (ec
J:
' Amour,une
• chapeau, i
Fierté,
l <
J

J
our
s en Lnamrv
deDurcet
t
ment
7/în K i
■ JL ** i JL *>vz^
decin de feu S.
.berger lans
?lamenville
Mr Doguet-
•Corhte-Rn.
die-, îvi
langaut
Ragueneau
près de Bon
Quantité
ont trouvé

D odeur
Kf de Chantoil
Comte-Robert
crctairc au Koy a ivuciuw,
M1 d’Abloville près d’Argentan,
M‘ de Vignolet de
Nifmes, Mr le Juge de ChaC
teaubas en Agénois, M! le
Marauis de Beauplan du
p z
aSaumur
gnon, ivi ne mormone
Avocat au Parlement Je
Roiien, M1 Collet, MaJe.
moifellé de la M'eroufiere
pontèau-de-mer, MrAb[.
bel de Paris, La charmante
Bibi, Mr de Lécar d’Avï.
du Ma
Chartier
bmmiers l’Abbé d
G
Ni’.
us aimable
e MarqueCroix
de l<c ‘ ’k ’ * S ' ' ( '’ r A Z ' • - ’
fou d’Arles ,
Châlons en
h
de Caen
i
•.
eaux^
la Nature
• • ' ••
ma bai fait un
ï en-vaux beaucoup mieux 2>
Réparant ce défaut par un grand,
nombre d'yeux.. J
toujours ouverts,
necejftires
ils fient ferme^où non, ils
vent toujours plaire.
Comme un Came le on je me nounis
de: J air..-
‘ t x* • * 'a • m *'rf * i
Qp^oy que je ne puijfe parler,
'ay le don de me faire entendre,’
Et par une vertu qui pourra wj
/
Ce on wit
mille et e n s qui
2foy de ‘qui la méthode
efi contraire3
Je le fils en fermant la plùp M À
mes yeux.

1►
ment
gme ew
J^aJjezf me chercher & le
les nuit s
* • A* t j’ • ** j U' Ce foinfera tre ^inutile
Où me trouveriez- vous ? (
' ferezfiabiley
Ut moins vous (çaurezo
rigures5 vous
rer d’accord
Duant al
*
a crû
^napon,
a Ville de
Vrilly, le May ; M <
raines. la Mine. ou

Loyleau de
lu Hollande
. les Ennemis du RoyfinV Crs
tilles, au
V

î
____:-- ' "
•* *
' sr^voÆHM^t | ■ sOiQfrnbfiM \ rà»B %k j ■ fc\ ab ynguoJ ab ? Wf pWM db. wy d JaînoM acdA I
-|A? inafàaïiCÏ ^119^ M
irittê ab noiSeld'l ab aab , . ^îiiffloM j Awl %\ efiiifi9üp |f MiA'i ’M (. pîbxfoojl âi ab 3ÊV9JïA*b pwAbîptfd wl : ' ' îôM pv al îriÊbfîacpO • îiiô ,c ^s^XûwS. ttsTA ai fH : Whâ aï aop «a ê : 1AI iup zhi.'î □b'aiop? s*J : . àitu îiofla *%5sM Avncnî
-ïïiÊifo naiaûuM ab aaaqte
S
. 4
’ ’f
V
< .
àb inaüot aiided



r/furent méuO,
2 ' >• » ? >. .■ j? J.-? s1.’
s en Statues
»
m’cnvoyci
is en Ver
£ J - \
tamorpb
avoit e
Lanteries
ue.
■ :■ « ,
VousA n
‘J; t ' /
gui ne re
T
tamor Statues,
h
k
I
I
a.
k1ts$
env
aux îcations
vous
f vous aire^
méconnoi/Te une
temps
Celuy de
572 ME RCV RE terre chez luy, quand ce Prince pafla inconnu par Rouen, apres qu’il eut heu- reufement e'chapé à la fureur de lès Ennemis. Ma-- demoifelle de la Sabliers eft une fort aimable Per- fonne. Elle eft belle, bien feite,. & partage les avantages de fa Famille, qui eft: tout efprit.
• -. . •
On a achevé d’imprimer detm livres nouveaux, dont lsün a pour titre, Alfrede Reyne £ An- ^letèrre, Nouvelle Hiftorique & l’autre, Fils de France.
Je Vous les envoyeray fi-toftl qu’ils feront publics,. Ils font d’un Hbmme dont' les Ouvra-
I
?
r A'
■: 33 hwMJp ,F '®

unnooni fitUg o . -uârf jua Ii np 29i<|fi ,trwj Ht ê agfiifoa snarns

■ t.fiM .aioeannH gai ab ' \ inaildfiê fil ab allslioi
-.13^ sldfiffiifi 3ïd snu |f ïiaid < albd fb aïlH
a.jÎ jq.msq iB , a
. ;îh mp jalliffifiî fil ab t
.3 <q.
, Kwabismhqmi'bàïadafi s '■ . £ nô‘I ïBob 4 •xufiaxruon sS 11 bfc«\\K j31W
' ;>3 ; Ç&wswV^ ,vr
1 yjkkvY Ç» i\i»k sbîwviM.. £S'i ■Sloi-il ye-javoyna 29Î aue saol siï ..«ailduq Jnoid) ?
1 -Æ1TO.O lal 'Jûob atticndH
il
4
*
-fl
'1
•1
.<
.1
■<
I
<
I
I
i
1
(
I
1
ï
I
•ges ont déjà réiifly, & ainfi if >ne fe peut qu'ils ne foient dignes devoftre curiofiré.
Vous fçavéz leSiege de Pui- cerda. Je vous en feray le détail à mon ordinaire. Cependant je ■vous en envoyé le Plan, afin que vous en voyiez la Situation, i&que vous admiriez comment on a pû affieger une Place au milieu de tant de Montagnes couvertes de neige , 8c comment on a pû y faire pafler du Canon. Elle eft beaucoup plus forte que vous ne la voyez dans le Plan, parce qu’elle a elle fortifiée par les Efpagnols depuis qu’elle efl: entre leurs mains. Quand je vous feray la Defcri- püon de ce Siégé, je vous don< neray un nouveau Plan, avec toutes les Attaques.


• G al»
d’une heureufe tranquilité; ce
oui doit
<4 Parti ce yt. May i6yS.
•* 4' V
\ . ;k v ÿ ;3
-• ' X*s
< ( r * A F: & * »tx ,v
O N donnera un Volume du Mercure Galant, le premier jour de chaque M ois fans aucun retardement* - Tous les Volumes de l'année 1678. à commencer par celuy de Janvier, fe donneront à Vingt fols en feuilles,, chez le Sieur Blageart, Imprimeur- libraire, Rue S. Jacques , à l'entrée de la Rue du Plaftre 5 & au Palais à Trente fols reliez en Veau,& à Vingt- cinq fols en Parchemin. L'Extraordinaire, ïe donnera a l'avenir au mef- me prix du Mercure, quoy qu'il loir marqué à un Efcu dans ledit Extraordinaire. Les dix V olumes de F Année
' y ’ ' • > . i
^77- fe donneront toujours au prix ordinaire, c'eft à dire vingt fols en Veau; & quinze en Parchemin au Mais, de dix fois en feuilles chez

XL
A
«e'ês far * 5
. . CV%
y
TABLE.
contre deux-forfairei
L ’ "z\J(LA/J7 f-Ê** '^ÛSFO ’
JJZ, le Chevalier dé Mattbeuge prend
d^raijjeàu^d' Amfberdam dans
laManch^.
Son Altejje T(oyale donne à M. te
Chevalier de Lorraine, l\Abbaye /e
S jean des lignes,
Galanterie envoyée pnr Canton d
^Amarante
Àir de...M- des ffalfë,
70 '
■ ■
S’:^’
' •
;■•■' -sr
\ * V - . ê
• I
’K'
•\ V.
■- - 16 9.
•s
»

V
O
J à .
204 de LL ifiaue
200
r
rir des FafettrS)
1 tv ùàu'veâil. X
■ i
*B
2X6 >
SH
4 S'
’ÿ \ ’■:
■ , '2 20
. -v •• • \ ■
s 221
deChajp^ \
La Musette , Galanterie n/eflee de
...... _ , -W3°
Sacre de M. VEyefyue d'Tfds, ljf
Sarre de de 'DiZne’ 24®
TABLE.
•*v , *• . **
Madame Colbert, Ab b efie du Lys, efi benitev 24^
La T^enomrnfi à Mônfiigneur le Date*
247'
benite.
de France 5
fw&9
M.de "Boulogne réUfiit tres-bien dans le Fableau du May de cette année*,
Far oies de. M.MàrceUe mi fies en Air far M<de laFo^ar* .
Air nou^eaus \ 2.jj(
Lettre d'un Amant dé fiefifere\ y*y Mort de ML de FakncFGrandFA^ur. ■
Z* 7(oy donne FK.bbayéde Bourgueiid que pofiedoit M. de FalencfifiMik le Marquis de Cour tendant ', Fils de M de LouŸoys^ -l ?;
Sa Ma jefie\ donne au Fils de M. U Marquis de Moncbe'vreüil.une autre Abbaye ^pofièdée far le me fine M. 28a 281 18r
de Faïence.
a ■
Thpromftu ' iFKmant Contint', F'kmant F lalntifi 'F^elationrde tout ce qui s èfifa fie à là
3 3 û e en
339
3^1
jpwje ae ueuye, 204^
‘Pefiart duTfoy, I
Etat- des Lratifies d'Allemagne) j 1^
Lettre fur l ’ <fxtraordinaire du M er* wureGalant)
Explication de la première Enigme Vers du mois d'A\ril\
Hdoms de ceux qui Eont de^inee z 7^. Explication de la feConde Enigme et les■ATom t de ceux qui Eont -dè^ine'é^ : -
EM. H Abbédl Albert) 3 H' gme^ égr
,,.- , ' 1 <i * , • ., a 9 t
%
I
'J < A .
t
•• ; : V-.<v '•
V= 1
*
PA.t Grâce & Privilège du Roy, Donné ;
S. Germain en Laye le ^i.Decembre 167;
Signé,Par le Roy en fon Confeil, Junquïerîi
Ï1 efl permis à J. D. Ecuyer, Sieur de Viz
de faire imprimer par Mois un Livre intitul
MERCURE GALANT, prefenté à Monfei
gneur le Dauphin, & tout ce qui concert
ledit Mercure, pendant le temps & efpacedt
nx années, à compter du jour que chacun défi
Volumes fera achevé d’imprimer pour lapre.
mierefois ; Comme "au/E defenfes- font Tara
à.tous Libraires, Imprimeurs, Graveurs & au.|
«e$, d’imprimer, graver & débiter ledit Ihj
fansle confentement de FExpofant, xiy d’eal
extraire aucune Piece, ny Planches fèrvantji
1 ornement dudit Livré, mefme d’en vendrefeparement,
& de donner a lire ledit Livre, lj
sont à peine de fix mille livres d’amende, &
confifcatjon des Exemplaires contrefaits, ainj!
que plus au long il eft porté audit Privilège.
RègiHfé fur lé Livre de la Communauté le d
Janvier 1678. Signé, E.Couter’ot, Syndic, ■
Et ledit Sieur D. Ecuyer, Sieur de Vizéj
a cédé & transporté fon droit de Privilège à
G. Blageart , Imprimeur-Libraire , peur co
jouir fui van t l’accord faitentr’eux.
Qualité de la reconnaissance optique de caractères
Soumis par lechott le