[Mademoiselle Duclos (Marie-Anne Châteauneuf, dite), dans le rôle d'Ariane, tragédie de Thomas Corneille] : [estampe]

Date : [1714]. / A mi-jambes, le corps presque de face, le visage tourné à dr., les yeux levés vers l'Amour, qui la couronne d'étoiles / En marge, sur 3 col., 12 vers signés : "H. de la M." [Houdar de La Motte] : "Qui mieux que toy, Duclos, actrice inimitable..." / Aux vers élogieux de Houdar de la Motte, gravés au bas de l'estampe, opposons ce couplet épigrammatique de Voltaire, qui n'admirait point la comédienne ("Œuvres", éd. Garnier, X, p. 471) : "Belle Duclos, // Vous charmez toute la nature // Belle Duclos // Vous avez les dieux pour rivaux // Et Mars tenterait l'aventure // S'il ne craignait le dieu Mercure // Belle Duclos." Ce couplet date de 1714, l'année même où parut ce portrait, qui l'a peut-être inspiré" / La gravure est en sens inverse de l'original, un portrait dont il existe deux exemplaires : l'un plus petit que nature, que Largillière donna à son ami Titon du Tillet et qui est aujourd'hui à Chantilly [information 1951] ; l'autre, de grandeur nature, peint pour M.lle Duclos, et qui est à la Comédie-Française [information 1951]" / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.