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Titre d'après la table

Réception de l'Abbé Alaric à l'Académie Françoise.

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Incipit

Le Jeudi 30. Decembre dernier M. l'Abbé Alary, prit séance à l'Académie

Texte
Le Jeudi 30. Decembre dernier M.
l'Abbé Alary , prit séance à l'Académie
Françoise qui l'âvok élû pour remplir la*
place de feu M. de Mesmes , Premier
President du Parlement de Paris. M.'
l'Abbé Alary a eu Phonneur d'être un>
des instituteurs choisis pour les études
du Roy , & on peut avancer hardiment
qu'il est plus glorieux pour lui de s'êtrepresenté
avec ce titre qu'avec des ouvra
ges même applaudis. Quoique fa mcw
destie íèmble leule lui avoir dicté fa ha
rangue ; on sent pourtant bien que fòrí
esprit s'en est mêlé, & que ses foins ont
parfaitement réussi. Ce discours finement
& délicatement écrit , met le public etí
droit de faire de justes «proches à celui qui
l'a composé ; ne dòit.on pas tenir compte?
de fe4.talens à ee public qui les perfec
tionne ? I/Exorde de M. l'Abbé Alary ,
fait autant honneur à son coeur qu'à sort
esprit. C'est un monument de fa recon-'
noistànce pour M. le Marquis , & M.
l'Abbé deDangeau, 8c l'aveu genereux1
qu'il fait des bienfaits qu'il en a reçus
n'est pas moins une lòiiange pour lui y
que pour ces deux illustres frères.
Les Portraits du Cardinal de Riche
lieu & de Louis le Grand , quoique trai
tez déja par mille pinceaux paroislent
ensuite avec des couleurs nouvelles, &
eepenr
&á MERCURÉ DE FRANGÉ..
cependant justes. route l'Europe attenti~
ve k ses d^fieins, dit-il , en parlanc du
Cardinal de Richelieu, & executant ses
ordres dans le temps même qu'elle croyois
te plus y résister, auroit fuffi a l'ambition
du politique le p lus consommé , mais les
vastes projets d'Armand alloient encore
plus loin y toujours plein des siecles futurs
quand le sien sembloit épuiser tous ses foinsy
& l'occuper tout entier , il comptoit que...-.
la gloire de la Nation feroit ensevelie y fi
la langue qui la devoit immortaliser n'é
tait portée kfa plus haute perfection. Voici
tìn trait qui seul caracterise Loiiis XIW
il refpeEloit fa place, il la faisoit respec
ter aux autres , il étoit homme pour les
malheureux , il étoit Roy quand il falloit.
Pepriroer P injustice y & vanger l'inno*
cence. On rte peut peindre les vertus de
Ce grand Roy, íàns penser à celles de
íòn arriere - petit.fils. A peine sorti de.
l'enfance , il marche déjà fur les traces de
son prédecesseur ; l'amour de l'ordre , la
bienseance qui regle ses discours & ses
átìions , cette discretion fi necessaire pour là
gouvernement :, cette douceur ces grâces
majestueuses , tout nous rappelle son au*
giiste Bifayeul.
M. l'Ancien Evêque de Fréjus ne
í^auroìt être oublié quand on parle d'un
Prince aimable , précieux dépost confié k
ses
JANVIER tftf/ i#r
set soins. Ce Prélat qui duns le sein de lit
Cour a sait éclater un^defintenss.ment di
gne des premiers siecles de l'Eglise ne fan.
ge qu'à donner un f ere k la Patrie.
Agrès ces éloges íiiit celui de M. le
Premier President de Meímes , qui est
manié avec un art infini ; celui de Mon
sieur le Duc d'Orleans défunt n'a pas'
moins de force & de finelîe. Quelle forte
de connotjfance avoit échapée h [a penetralion
? chaque art lui avoit découvert fis
délicatesses , & l'accueil. le plus affable ,
la simplicité ta plus modeste , rehaussoient
encore le prix de ses plus rares qualite'^.
Quelle fuperiorité ne falloit-il pas pour
s'attirer le réspeSì sans l'appareil de la
grandeur \ l'hommage forcé que les. place»
exigent approthc-t'il de celui qjti ne ft
rend q u k la personne \ Vous *n'en connoifi
yê^ point d'autre , ajoûte.t'il , en s'ad-.
dielíant à ses nouveaux Confreres , &
9.est l' ifnique qu'il Vous convient de rece
voir & de rendre* . Le mente seul a des
droits fur vous \ il doit justifier les fa
iseurs de la. fortune t ou accompagner l'é
clat de la- naissance ; vous voulei toujours'
que les. digntte^ soient la preuve des talens
ou la récompense de la vertu.
. Cet Extrait de la Harangue de M.
l'Abbé Atary, & le peu d'usage qu'il a
fait jusqu'à present pour le public d'une.
V.Hi élo~''
ie# MERCURE CE FRANCE.
éloquence si brillance &c si neuve , dé
montrent claire mejjf que ce ne sont pas
toujours les meilleures plumes qui écri.*
vent davantage. La réponse de' M. l'Abbé
D"ubos , Secretaire perpetuel de l'AcgdérriieFrançoile
soutient cette proposition en'
faveur de M.- l'Abbé Alaryv II est vrai ,'
lui dit.il , Monsieur, que vous n'appor
tez. pas ici les titres qui déterminent ordi*
nairement C Académie dans les èlvEtions.
Vos ouvrages n'ont paru encore qu'aux?
yeux de vos amis , mais vous nous appor
tez. des talens qui justifient bien nôtre.
choix :. une' érudition capable de faire
honneur à des sçavans qui auroient vécu
deux fois l'âge ou vous êtes : un juge
ment aujfi solide que fi vous aviez. em
ployé' tout votre temps à l'étude des feien-'
ces y dont le principal' merite e(l de nous
accoutumer à' raisonner avec just jfe , &c.
La précision ne nous permet pas dedonner
un abregé plus étendu de la repon-'
se de M . ï Abbé Dubos qui raísemble bien
des traks dignes d'être citez.
Nous ne rappellerons que celui.ci au
fbjet de M. le Duc , chargé par le Roy
des fonctions de Principal Ministre. C'est'
un Prince dit M. l'Abbé Dubos , trop'
juste pour prendre des résolutions qui ne
fiient pas équitables > & trop ferme pour
VarUr dans celUs qu'il aura prises.
Collectivité
Faux
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Soumis par lechott le