Pierre Milan

Tardivement redécouvert, ce graveur au burin est sans doute l'un des premiers artistes à avoir gravé les compositions créées en France par Rosso Fiorentino ; il joua un rôle très important dans la diffusion de l'esthétique de l'École de Fontainebleau. Il a également gravé d'après Primatice, Jules Romain, Léonard Thiry ainsi peut-être que Luca Penni – Actif à Paris entre 1540 et 1557, Milan pourrait être originaire d'Italie. Une hypothèse l'identifie avec Pieter de la Cuffle, graveur mentionné par Karel Van Mander, qui faisait travailler dans l'atelier de son frère, des orfèvres, un peintre et un sculpteur (Adhémar). Entre 1547 et 1551 environ, René Boyvin fait son apprentissage auprès de Milan (Grodecki). Ce dernier ne signant pas ses œuvres, et les manières des deux graveurs étant très proches, les estampes de Milan ont longtemps été données à Boyvin. Y. Metman attribue 50 gravures à Milan ; dans le supplément dactylographié de l'IFF, 83 pièces sont classées à son nom – Milan est aussi documenté en tant que marchand d'estampes. Il semble avoir réussi à mettre en place un commerce lucratif, en lien avec Anvers.