[Dessins des entrées pour : Les Fées des Forests de S. Germain, Ballet dansé par le Roy, Paris, 1625] : [dessin] (1625)

Données de base

Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: [Dessins des entrées pour : Les Fées des Forests de S. Germain, Ballet dansé par le Roy, Paris, 1625] : [dessin] (1625) Mention de responsabilité: [Atelier de Daniel Rabel]Description matérielle: 29 dessins ; plume, gouache et aquarelle.Matière: Costume de danseBibliothèque nationale de France: Notice no 45014351, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb450143512Source: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France

Relations

Remarques et validité

Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1625]. / Ballet burlesque en 5 parties, dansé par le roi Louis XIII, les seigneurs de la cour et des danseurs professionnels. Selon l'abbé de Marolles, le ballet a été commandé, inventé et offert au roi par le comte de Nemours, Henri Ier de Savoie, chargé de régler les spectacles de la cour après la mort du duc de Luynes en décembre 1621. Daté du 9 ou du 11 février, il fut probablement dansé dans la grande salle du Louvre / Titre complet du ballet : Les Fées des Forests de S. Germain, Ballet dansé par le Roy en la salle du Louvre, le (Xie) jour de Février 1625, à Paris, 1625. Ce ballet est aussi appelé Ballet des Ridicules. Chacune des cinq parties est présidée par une fée facétieuse ou "bouffonne" et intitulées : Ballet de la Musique, Ballet du Jeu, Ballet de la Folie, Ballet de la Guerre, Ballet de la Danse. Selon Marolles, le roi Louis XIII dansait le rôle d'un chaconiste espagnol ("danse venüe des Mores"), puis apparût en combattant grotesque et Monsieur frère du Roi y dansait un demi-fou / Cet ensemble a été rassemblé par Fevret de Fontette, conseiller au Parlement de Dijon, et acquis avec les dessins du Ballet de la Douairière du Billebahaut et du Ballet du Chasteau de Bicestre en 1772 par le Cabinet du Roi (1774 selon L'inventaire du cabinet du Roy commencé par Joly en 1779, inclus parmi les numéros 1542 à 1594). Le Catalogue chronologique de la collection de Fevret de Fontette indique "29 dessins des figures du Ballet des Ridicules dansé par le Roi à St. Germain en Laye le 12 janvier. Dessins enluminés" et inclus de manière erronée dans l'année 1628." / La réalisation des costumes a été supervisée par Daniel Rabel, ingénieur ordinaire du roi Louis XIII. Ce ballet fut extrêmement coûteux : pour les seuls costumes, la dépense fut de 16 380 livres 12 sols, somme colossale pour l'époque (Archives Nationales KK 200). L'aspect des costumes est connu grâce à des ensembles de dessins réalisés par Rabel et son atelier, dont trois, quasi identiques, sont connus à ce jour : le premier est conservé au département des Arts Graphiques du Louvre, et généralement considéré par les chercheurs comme étant constitué des dessins originaux du fait de leur qualité supérieure (numéros d'inventaire : INV 32604, 32608 à 32614, 32616, 32617, 32646, 32649, 32652, 32679 à 32687, 32688, 32689, 32690, 32691 et 32693) (McGowan ; Leconte) ; un second, conservé au Département des Estampes et de la Photographie de la BnF, contient des copies rassemblées par Fevret de Fontette. Il forme l'un des 53 tomes des Documents sur l'Histoire de France (cote RESERVE QB-3-FOL) ; le dernier, découvert en 1985 dans une bibliothèque privée en Allemagne, est un ensemble composite de dessins de costumes de ballet, qui auraient servi d'esquisses préparatoires à Daniel Rabel et son atelier. Dessins conservés au Theatre Museum du Victoria & Albert Museum de Londres (Margaret McGowan)." / La plupart des costumes reposait sur un savoir-faire et l'utilisation de traditions iconographique et iconologique emblématiques, qui constituaient la base de leur signification et de leur élaboration. Ainsi les images de l'Iconologia de Ripa et des Emblèmes d'Alciat sont remployées. A cela s'ajoute la forte présence visuelle d'une culture populaire, mise en contraste avec les activités et pratiques issues de la culture de cour afin de créer les effets comiques et de dérision qui jalonnent et fondent le coeur du ballet, et l'importance de l'exotisme et de l'animalier. / Ce ballet constitue une critique de l'expansionisme et de l'hégémonie espagnols.Il jouait sur les effets de ridicule et de grotesque et la mise en dérision par le contraste entre un idéal et sa présentation de manière dérisoire et comique, très prisés à l'époque dans les ballets de Louis XIII, dont les costumes sont les reflets vestimentaires. L'imaginaire et la parodie des activités de la noblesse que sont la danse, la musique, la chasse, le jeu, la guerre, sont les concepts clef de ce ballet et des costumes rassemblés dans ce recueil et fournissent un jeu d'illusion, conforme à l'esprit baroque de l'époque. Ainsi, le thème général de ce ballet serait celui de la danse (Franko) et de la dérision de la noblesse. Derrière un discours sur le désordre sonore (disharmonie musicale), des désordres liés à la fortune (hasard), à la folie (dérèglement des esprits), à la guerre (dérision des activités belliqueuses et chevaleresques), puis le rétablissement final de l'harmonie dans le Grand Ballet, qui se propage dans le bal de cour, il s'agit d'une allégorie inversée du monde. Ce ballet est un ballet de la disharmonie ou du monde à l'envers qui passe par la dérision du "théâtre du monde" et de la cour (Leconte, p. 204)." / René Bordier est l'auteur des récits et des vers ; Horace Morel et Tomaso Francini étaient chargés de la scénographie et des artifices (Leconte). La musique qui accompagnait les entrées pourrait être de Antoine Boësset (McGowan)" / A noter que Boucher et M. Germain Bapst identifient de manière erronée ces deux ballets, inversant leur attribution.


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