Oeuvre

Date : [1775]. / Au premier plan, une vendeuse de légumes, assise sur un des bras de sa brouette, détourne la tête pour marquer son mépris des injures que lui adresse une commère / En marge, de part et d'autre d'un cartouche aux armes : "Dédié à Monsieur Blondel de Gagny // Par... J. P. Le Bas" / À g. : "Tiré du Cabinet de M. // Blondel de Gagny" / La planche fut gravée dans l'atelier de Le Bas, qui prit à sa confection une part notable. David, nous assure un contemporain, a bien "revendiqué, du vivant de son maître, toute la gloire du "Marché aux herbes" ; nous ne l'en avons pas moins inséré dans l'œuvre de Le Bas, non seulement parce que nous l'en avons vu retoucher la planche, y repousser des travaux, effacer et refaire, mais encore parce qu'il y a des épreuves avant sa retouche, qui peuvent servir de pièces de comparaison et parce que la planche entière a été gravée sous ses yeux et sous sa direction". Voir également la note de l'IFF18 DAVID (François-Anne), 18" / "L'Avant-Coureur" du 16 novembre et le "Mercure" de décembre 1772 (p. 177), 16 juin 1773, "Affiches, annonces et avis divers". L'annonce de la mise en vente parut dans la "Gazette de France", le 26 décembre 1774 et dans le "Mercure" en janvier 1775 / Dans le "Mercure" (II, p. 178), Le Bas vantait le mérite du graveur. D'après les "Affiches, annonces et avis divers" du 18 janvier 1775, on distribuait une "Description imprimée" en même temps que l'estampe / La gravure n'alla pas sans difficulté. Blondel de Gagny avait prêté l'original à Le Bas. Mais ennuyé du vide que le tableau laissait dans son Cabinet, il le réclama avant que la planche ne fût terminée. Le Bas dut en commander une copie à Caresme. Cette copie fut si bien faite que le collectionneur ne savait plus la distinguer de l'original. Celui-ci figurait à la vente Blondel de Gagny en 1776 (n° 107) : "Le marché aux herbes d'Amsterdam, peint sur toile... M. David l'a très bien gravé, on en trouve l'estampe et l'explication ci-après chez M. Le Bas, Graveur du Roi, rue de la Harpe. Ce morceau est reconnu pour être le plus capital de ce maître..." Il trouva preneur à 25.800 livres. On le revit à la vente Blondel Dazincourt en 1783 (n° 18). Acquis par le Roi, il est aujourd'hui au Musée du Louvre [information 1949] (Villot, n° 292. Demonts, n° 2458, p. 137) / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.