Oeuvre

Date : [1770]. / En buste, presque de face, le visage légèrement tourné à dr., dans une bordure ovale tronquée, sur fond rectangulaire. Repérages dans les marges / Annoncé d'abord dans l'"Avant-Coureur" le 3 septembre 1770, puis dans la "Gazette de France" le 5, dans les "Affiches, Annonces et Avis divers" le 19, enfin dans le "Mercure" en octobre (p. 177) : "Portrait de Sa Majesté Louis XV, gravé d'après le tableau original de Michel Vanloo. prix 3 liv. Ce portrait est vu des trois quarts. Il est gravé dans la manière du dessin au crayon noir estompé..." / L'original, un portrait en pied, fut peint en 1760 et exposé au Salon de 1761 (n° 1). "Avec la ressemblance la plus parfaite, lit-on dans le "Mercure" d'octobre 1761 (p. 143), l'artiste a rendu dignement cet air majestueux, si remarquable dans le roi... Dans ce tableau le Roi paroît debout, vêtu du grand manteau royal... La figure est dans une attitude noble ; la position en est aisée et naturelle. Elle est bien dessinée, le velours, l'hermine, tous les ornemens royaux sont rendus avec une vérité qui fait illusion. La Nation demandoit depuis longtemps un pendant au beau portrait de Louis XIV par M. Rigaud. M. Vanloo a la gloire de l'avoir exécuté au gré de tous les connoisseurs. Si la foule des spectateurs, qui sont sans cesse devant ce tableau, empêche souvent que l'on en puisse approcher, c'est qu'il ne parle pas seulement aux yeux. Louis, l'amour de ses peuples et le bienfaiteur des arts, au milieu de ce Sallon... porte la joie dans tous les cœurs." Diderot écrivait d'autre part à Grimm : "Il est beau, bien peint et on le dit très ressemblant..." Ce portrait est aujourd'hui perdu, mais il y en a de nombreuses répliques et des reproductions en tapisserie. L'une de ces dernières, exécutée aux Gobelins par Cozette de 1769 à 1771, est reproduite (en buste), dans l'"Iconographie" de Maumené et d'Harcourt" / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.