[M. de Gauffecourt] : [estampe] (1754)

Données de base

Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: [M. de Gauffecourt] : [estampe] (1754) Mention de responsabilité: Peint par Nonnotte Peintre du Roi. / Gravé par J. Daullé graveur du Roi 1754Adresse: [S.l.]Description matérielle: 1 est. ; burin ; 32,2 x 33,4 cm.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44545824, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb445458244Source: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France

Relations

Remarques et validité

Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1754]. / A mi-jambes, assis, de tr. q. à dr., dans une attitude familière, bonnet en tête et le coude sur la table à dr. / En marge, 3 vers d'Horace : "Lœtus un prœsens animus..." / On trouve dans la "Correspondance" de Grimm (1.er février 1755), des "vers" de M. de Margency pour mettre au bas du portrait de M. de Gauffecourt, peint par Nonnotte et très-bien gravé par Daullé, un de nos habiles graveurs, avec cette épigraphe tirée d'Horace : "Lœtus in prœsens animus... : "L'homme charmant qu'ici tu vois représenté // Mérite de passer sa vie // Dans le sein du plaisir et de la liberté, // Entre Montesquieu et Sylvie ; // Dans Athènes, il aurait été // Et l'ami de Socrate et l'amant d'Aspasie"" / L'estampe fut exposée au Salon de 1755 (n° 169) : "Le Portrait de Monsieur *** en robe de taffetas rayé, d'après le tableau de M. Nonnotte" / Selon Huber et Rost (VIII, p. 108), ce portrait fut gravé par les soins de Jean-Jacques Rousseau, dont Gauffecourt était en effet un ami fidèle. "Mon vieux ami Gauffecourt, écrivait l'auteur des "Confessions", mon vieux ami Gauffecourt, qui m'est toujours resté, malgré les efforts qu'on a faits pour me l'ôter. Toujours resté ! non. Hélas ! je viens de le perdre. Mais il n'a cessé de m'aimer qu'en cessant de vivre, et notre amitié n'a fini qu'avec lui. M. de Gauffecourt étoit un des hommes les plus aimables qui aient existé. Il étoit impossible de le voir sans l'aimer, et de vivre avec lui sans s'y attacher tout à fait. Je n'ai vu de ma vie une physionomie plus ouverte, plus caressante, qui eût plus de sérénité, qui marquât plus de sentiments et d'esprit, qui inspirât plus de confiance. Quelque réservé qu'on pût être, on ne pouvoit, dès la première vue, se défendre d'être aussi familier avec lui que si on l'eût connu depuis vingt ans... Son ton, son accent, son propos accompagnoient parfaitement sa physionomie. Le son de sa voix étoit net, plein, bien timbré, une belle voix de basse, étoffée et mordante, qui remplissoit l'oreille et sonnoit au cœur. Il est impossible d'avoir une gaîté plus égale et plus douce, des grâces plus vraies et plus simples ; des talens plus naturels et cultivés avec plus de goût. Joignez à cela un cœur aimant, mais aimant un peu trop tout le monde, un caractère officieux avec peu de choix, servant ses amis avec zèle, ou plutôt se faisant l'ami des gens qu'il pouvoit servir, et sachant faire très-adroitement ses propres affaires en faisant très-chaudement celles d'autrui. Gauffecourt étoit fils d'un horloger, et avoit été horloger lui-même. Mais sa figure et son mérite l'appeloient dans une autre sphère où il ne tarda pas d'entrer". ("Confessions", tome I, p. 110, des "Œuvres complètes", publiées chez Houssiaux, en 1852)" / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.


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