Société littéraire typographique (Kehl, Allemagne) (1780-1790)

Données de base

Type de notice: CollectivitéNom et dates: Société littéraire typographique (Kehl, Allemagne) (1780-1790)
Lieu(x) et date(s) d'exercice de l'éditeur:
Kehl : 1780-1790
Bibliothèque nationale de France: Notice no 17801420, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb17801420gSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France

Relations

Remarques et validité

Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Imprimerie fondée en déc. 1780 par Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799). Située dans le fort de Kehl (margraviat de Bade, aujourd'hui Allemagne), en face de Strasbourg, l'imprimerie a pour ambition principale d'éditer les Œuvres complètes de Voltaire à l'abri de la censure royale française. Un privilège est obtenu le 18 déc. 1780 du margrave de Bade. L'édition posthume de Voltaire est dirigée par Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794), et Jacques-Joseph-Marie Decroix (1746-1826). Pour cette entreprise, Beaumarchais achète les matrices typographiques du fondeur anglais John Baskerville et fait venir du papier de qualité provenant de trois papeteries vosgiennes. La diffusion de l'édition est confiée au libraire parisien Nicolas Ruault (1742?-1828). L'imprimerie a pour correspondant général Beaumarchais lui-même et comme directeur Jean-François Le Tellier puis Jacques-Gilbert de La Hogue. Les premiers volumes de l'édition Kehl de Voltaire paraissent à la fin de 1784. Au plus fort de son activité, en 1784, l'imprimerie occupe 78 ouvriers, mais la Société littéraire typographique emploie jusqu'à 167 personnes. L'imprimerie fait également paraître la Collection des œuvres de J.-J. Rousseau entre 1783 et 1789 et quelques ouvrages de Beaumarchais lui-même. Malgré des difficultés financières croissantes, l'impression des volumes de l'édition Kehl de Voltaire se poursuit jusqu'en 1790. À l'automne 1790, l'imprimerie ferme (résiliation du bail en nov. 1790) et les caractères typographiques et poinçons sont rapatriés à Paris par Beaumarchais pour être vendus.


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