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MERCURE
DE FRANCE,
DE D 1 1 E AV ROTM.
DCC. XXXIV.
'Avec Approbation & Privilege du RI.
AVIS.
L'A D RE S S E generale efl k
Mon{ieur- MORE AU 3
Commis au
Mercure vis - a- vis la Cornedie Françoife
, a Paris. Ceux qui pour leur commodité
voudront remettre leurs Paquets cachetez.
aux Libraires qui vendent le Mercure3
a Paris
3
peuventfe fèrvirde cette voye
pour les faire tenir.
On prie tres-inflamment
3
quand on adrejfe
des Lettres ou Paquets par la Pofle
,
d'avoir
foin d'en affranchir le Port
3
comme cela s'eft
toujours pratiqué3 afin d'épar,gner,
3
à nous
le déplaijir de les rebuter
3
& a ceux qui
les envoient
3
celui ,
non-feulement de nI
pas voir paroÎtre leurs Ouvrages
3
mais
même de les perdre
3
s'ils n'en ont pas gardé
de copie.
x . Les Libraires des Provinces & des Pays
Etrangers
3 ou les Particuliers qui fouhaiteront
avoir le Mercure de France de la pretniere
main
3
& plus prowptement
3
n'auront
qua donner leurs adrejfes a M. Moreau
a qui aura foin de faire leurs Paquets fans
perte de temps
3
& de les faire porterJur
l'heure a la Pofle , ou aux Meffageries qu'on
lui indiquera.
p&1X XXX. SOLS.
MERCURE
DE FRANCE,
DE1DIE AV ROT.
J U I N. !734.
PIECES FUGITIVES
'
.
en Vers et en Prose.
L 'OURSE., LA GUBNüNa
ET. LE HIBOU.
_ F A B L E.
Ar cas fortuit
, ou quelqu-,autre
aventure, 1
Urie Ourse, une Guenon, firent
société
;
Du moins on croit que la Nature
N-'avolt pas signé le Traité.
Quoiqu'il en soit l'un et l'autse ménage ,
Chaque mère ayant ses Petits
>
^
S'établit en même logis :
jl servoit seul à tout leur tripotage.
L'Ourse y lechoit chaque instant ses Oursons ;
La Guenon folatroit avec ses Nourrissons,
Et les formoit au badinage
,
Sautant par-cy , sautant par-la,
Dorlotant celui-cy
,
baisotant celui-la..
ta Comere en rioit et ne pouvoit comprendre
Qu'on pût pour des magots avoir le coeur si
tendre ;
Dame Guenon cçtfnpre.nqit encor moins
La tendresse de l'Ourse. A quoi bon tant de soins;
Disoit-elle à par soi, pour une masse informe ?
Un Ourson est un Monstre , un animal énormes
Il est si laid qu'il en fait peur >
Un ¡tel objet fait mal au cceur *
Tour le lécher
,
il faut être bien mere *
Ou n'avoir pas beaucoup à faire.
Par malheur elle s'expliqua ,
Qu'arriva t'il ? Guenon n'est point discrète ;
Non-plus que femme n'est secrette.
L'Ourse tout de bon s'en choqua
,
Et sur même ton répliqua.
Grand procès, grand débat ; on met en parallèle
Les Oursons, les Magots, et l'amour paternelle
Plaide
,
il faut voir ! au bruit vient un Hibou
,
Qui près de-là gardoit et son nid et son trou*
Ayant oui chaque Partie,
A chacune il donna le tort.
Vous jugez toutes deux
,
dit-il , par simpatiei
Je vais, pour vous mettre d'accord
,
Vous chercher un mignon plus digne de ten-,
dresse
,
C'est un bijou de mon espece.
Aussi-tôt il vole à son nid,
Y prend
, en apporte un petit,
Joli, Dieu sçait, comme son pere ;
Rechigné comme une Mégère;
Et le montrant d'un air bouru
,
Mais pourtant avec complaisance :
Ourse, Guenon, dit-il, jugez de mon engeaace,,
Un semblable poupon n'est pas un malotru.
L'Ourse en pensa toute autre chose ,
Et la Guenon ne fut de même avis que lui.
,Tous trois jugeoient fort bien dans la caust
d'autrui,
Et fort mal en leur propre cause.
éprenez de cette leçon
,
Que le coeur duppe la raison.
L. M. D. C.
SUITE de la Lettre de M. P. le Roy #
sur fHorlogeri,c. MR. Thiout s'exprime en ces ter";
mes dans la Lettre sur l'échapement
de ma Pendule.
La justesse des Pendules ne paraissant
pas assez, sufisante avec échapernent ordinaire
, M. le Roy dit avoir imaginé pour
augmenter cette justesse
y un nouvel échapement
qui consiste en une seule palette et deux
RochetS) en arbres
3 sur ce même axe s
&c.
.
Je veux bien, à mon tour, rendre à
M. Thiout, la justice de croire qu'il ne
veut point en imposer. J'ai seulement
dit dans ma Lettre que j'avois imaginé
une autre maniéré de faire les paletes de
la verge du balancier qui rend les frotemens
des dents de la roiie de rencontre
sur ces palettes, beaucoup plus doux
et moins susceptibles de changement et
qui rend la justesse de l'échapement
beaucoup plus durable. Il n'est point
question dans ce que j'ai écrit, du nouvel
echapement, ni d'une seule palette
avec deux roues de rochets sur un mê-
D1e arbre, mais bien d'un échapement
Ordinaire avec des palettes nouvelles,
par le soin que j'ai apporté pour rendre
les frotemens plus doux et l'échapement
plus durable.
Vous avez, sans soute, vû, Monsieur,
l'échapemenc à deux rochets et une
seule palette
,
dont parle M. Thiout \
les experiences cjjue nous en avons faites
me mettent en état de faire voir que le
jugement de M. Thiout ne sçauroit
soutenir.
Bien loin que cet échapement ait un
défaut en ce que l'action du roüage ne
s'exerce qu'une fois sur la palette en
deux vibrations, vous reconnoîtrez sans
peine que c'est en cela même qu'il est
plus parfait, car la vibration qui se fait
sans l'action du rouage, est exempte des
.inégalitez que la puissance motrice pourroit
lui communiquer ,
il y a donc avec
cet échapement, la moitié des vibrations,
dont rien ne trouble la justesse,
par consequent la Pendule doit être une
fois plus juste.
La grandeur que M. Thiout reproche
à la palette
3
et qu'il dit que je suis obligé
de lui donner, pour reparer le défaut
d'action sur la moitié des vibrations,
pourroit en imposer à ceux qui n'auroient
point vû cet échapement ; mais 1.
reproche tombera bien. tôt, si l'on fait en la comparaison
, avec l'échapement à
deux verges dont les palettes sont presqu'aussi
longues.
t
Quoique 1? roüage n'exerce son ac- tion sur la pa e;te
, ou pour mieux dire
sur le Pendule, qu'une fois en deux vi-'
bradons
3
il lui communique cepen- dant autant d'action que dans les autres
echapemens ; car s'il ne l'exerce
qu'une fois en deux vibrations, il l'exerce
sur un espace double. De plus )
comme de deux vivrations il n'y en a
qu une où le rouage s'oppose au mouvement
qu 'il a communiqué à ce Pendule,
il ne peut lui retrancher que la moitié du
mouvement qu'il lui retranche dans les
echapemens ordinaires
y et par conse*
quent il en reste davantage au Pendule.
La preuve en trouve tout naturellement,
en ce que l'on peut avec cet échapement
emplir les lentilles de plomb
, pour les
rendre plus pesantes et moins susceptibles
du changement de résistance du mi- lieu, sanscraindre que la Pendule s'arrête
, ce que 1 "on ne peut pas faire avec les
autres échapemens. De plus; cet échapement
a moins de frotemens que les
échapemens ordinaires, parce que l'on
peut faire agir la dent du rocher sur la
galette
, sous les plus petits angles qu'il
est possible
, et si on la fait un peu plus
longue, c'est seulement pour que le branle
du Pandule ne devienne pas trop grand.
Je passe donc à M. Thiout, que la palette
est un peu plus longue que celle des
autres échapcmens} mais examinons si
elle empêche la Pendule d'avoir toute la
regyularité.
Chaque jour qu'on augmente la puissance
motrice d'un Pendule
,
les vibrations
deviennent plus grandes
, et lorsque
les grandes vibrations sont moins de
tems à se faire que les petites
,
l'on peut
dire que l'échipement est mauvais
,
puisqu'il
n'y a point d'autre maniéré de rendra
les vibrations isochrones, qu'en changeant
quelque chose à l'échapement.
Lorsque les grandes vibrations sont
plus de teins à se faire que les petites, l'échapement
est toujours bon;carc'est ainsi
que doivent être les vibrations libres et
c'est une preuve que les inégalités de la.
puissance ne trouble point la régularité
des vibrations : Ce seroit pourtant un défaut
si on ne pouvoit point les rendre
isochrones par une courbe appliquée à la.
suspension du Pendule.
L'échapementque M. Thiout desaprouye
est dans le dernier cas, en supprimant
la courbe qui est a la suspension
,
lorsque
le ressort est au haut,h pendule retarde,
et elle avance, quand il est au bas.Enfin
les vibrations deviennent isochrones
quand on remet la courbe à sa place.Dans
tout ceci je ne vois rien qu'on ne doiveapprouver
et même qui n'oblige à donner
la préference à cet échapement. Vous
voyez donc clairement
,
Monsieur
, que
le reproche que fait M.Thiout doit necessairement
tomber.
L'attention qu'il a faite pour reconnoître
laf;çondont je m'y prends pour rendre
l'action des grands ressorts plus égala
, ne l'a pas mené au but., du moins
pour la construction ; car la maniere de
la faire
,
qu'il croit la seule après la fusées
ne l'est point ; il y en a au moins une se-J
conde. Celle que soupçonne M. Thiout
a un inconvénient;car si on fait passer la
roiie d'arrêt entre la grande roiie moyenlie
et le barillet
j ce barillet en devient
plus bas
,
la puissance motrice diminue
, -
'ce qui est toujours un défaut. Si la roiie
d'arrêt ne passe point entre le barillet eC
la grande roiie moyenne cette rouemoyenne
devient plus petite
}
et par
fonsequent ses dents trop foibles. Si on
lui veut donner un nombre de dents C011-
venablt pour agir sur un pignon de huit
bù de dix, ou si on veut conserver la force
des dents
, on diminue le nombre de's
aîles du pignon de longue tige
J ce qui
fait un autre défaut. On ne peut pas non
plus noyer la roiie d'arrêt dans la roue du
barillet
, comme M. Thiout le dit, elle
est trop foible pour cela ; et si .l'on vou- loir donner une épaisseur suffisante pour
noyer cette roue
,
la force motrice diminuerait
également.
- ' ;
loin
L'attention de M. Thiout a été plus.
' loin
, et ju qu'à nous apprendre qu'en
faisant le premier pignon du mouvement
plus petit qu'à l'ordinaire
, et en grossisant
les autres à proportion
, on corrige
les inégalités d'actiondu grand ressort;
mais il n'a pas apparemment pris garde
qu'on ne peut changer que la grosseur
du premier et du second pignon
, et que
ce changement n'a aucun rapport avec
l'action du grand ressort quoiqu'il disè
que plusieurs Horlogers se servent de ce
moyen pour corriger les inégalités des
ressorts, il rhe permettra de leur rendre
assez de justice pour ne les pas croire capables
de donner dans de pareilles erreurs,
A l'égard du bouton dont je me sers
pour tourner le cercle d'équation sans ouvrir
la porte,il faut qu'il y ait long-temps
que je l'ai imaginé
,
puisque je l'avoisavant
M. Thiout
, et qu'il , it :ju'il y a
six ou sept ans qu'il l'a mis eh usage. ,- Quoique ma Lettre soit déja bien longue
,
je ne puis la finir
, M. sans quel*,
ques reflexions sur les Ouvrages que
M. Thiour a donnés pour être de son invention.
En 171.7.il répandit dans le pu-,
blic un imprimé
,
qui commence par ces
termes. Thiout, Maître Horloger à ParÙ,l
connu pour avoir imaginé trois différentes
Pendules d'équation
, vient d'es finir une
pour le Roy de )Portue-al
, Ce.
De ces trois Pendules que M.ThioutdiC
avoir imaginées, il n'en a executé qu'une,
et l'on a trouvé qu'il avoit agi sagement;
car les projets des deux autres, qui ne différent que par un petit retranchement,
sont trop embarassés pour pouvoir rai- *
sonnablement en entreprendre l'execution.
Les descriptions de ces deux pro- jets que l'on trouvera , à ce que je crois
dans le Rcueil que M. Gallon donne an Public des machines approuvées par l'A.
cadémie de Sciences
, seront des preuves suffisances de ce que j'avance. A l'égard
de la troisième
s
sûr de la réussite par- des raisons que je dirai ailleurs
,
il ne balança
pas a l'executer et il a toujours continué
a faire ses Pendules d'équation sur le principe de celle ci. •
La I endule de M. Thiout a 5. aiguilles
concentriques; unejjpour les secondes,
deux , pour le tems moyen, etdeux le pour tems vrai. Comme toutes ces aiguilles
ont des queues pour les mettre en équilibre
, on voit dix rayons qui partent, tous du centre du Cadran
, et qui font
demander, quelle heure est-il
3
à ceux qui regardent cette Pendule.
M. Thiout met deux aiguilles pour le
temps vrai; l'une, dit-il, pour les heures
vrayes, l'autre pour les minutes et secon- v des vrayes:je ne crois pas que M. Thiout
demande que l'on croye que sa Pendule
marque les secondes du tems vrai,commc
nos Pendules à secondes marquent celles
du tems moyen ; il faut seulement enten- dre par-la
,
qu'il a divisé chaque minute
de son Cadran en 6. i o. ou Il.. parties , pour avoir le tems vrai de io. en io. se- condes;, ou de 6. en 6. ou de 5. en 5. Ces
aiguilles
,
dit M. Thiout, retardent on
avancent uniformement tous les jours de
l'année
,
d autant de secondes que fait le
Soleil
, suivant présisément l'équation.
Thiout ne nous donne pas là une gran- de idée de la connoissance qu'il a du mouvement
uniforme
5 tardent car si ces aiguilles re- et avancent sur celles" du tems vrai, suivant l'équation le retardement
et l'avancement qui leur arrive ne se faitk
pas uniformément.
Je ne comprends pas non plus que
vous ,
M. et c'est une question à faire à
M. Thiout
,
pourquoi il dit que les Pendules
de nouvelle invention, qui ont été
faites jusqu'à present, non point l'utilité
de la sienne 5 car sans doute par ces mots,
tontes les Pendules, il comprend toutes les
Pendules à équation. Voici les raisons qui
me font douter qu'il soit convaincu de
ce qu'il dit. 1Q. Dans toutes les Pendules
à équation
, on voit distinctement les
heures et les minutes du tems vrai beaucoup
mieux que dans celle de M. Thiout,
car on ne sçauroit se méprendreauxaiguilles.
2°. La Pendule de M. le Prieur de
S. Cernin
,
qui est faire avant celle de
M. Thiout, marque les heures et les minutes
du tems vrai et du tems moyen par-
3. ou 4, aiguilles concentriques ; ainsi
voilà au moins une Pendule qui auroitdû
empêcher M. Thiout de s'avancer si hardiment.
Il y a plus
, c'est que la Pendule
de M. Thiout n'est qu'une copie de 1*
Pendule de M le Prieur de S. Cernin,
autrefois Vicaire de S. Cyr, comme vous,
en allez être convaincu.
L'équation se fait dans la Pendule dix
Prieur de S. Cernin et dans celle de:
M. Thiout, par le moyen d'une cage qui
tourne dans une heure sur un canon fixe
au centre delà platine. Au pied de ce canon
est un pignon fixe et aussi concentrique
,
et ce pignon engraine dans une des
roues qui dépendent de la cage mobile ;
les nombres sont disposés pour que la
courbe d'équation fasse au dedans de cette
cage un tour, tandis que la cage en fait
876J. ensorre que la courbe fait
tours en 365. jours. Il y a dans ces deux
Pendules un râteau dont le talon repose
Toujours sur la courbe et comme ce rateau
se meut avec la cage dans laquelle il
esr, et qu'il engraine dans la roiie de mï-
!Tufe du tems vrai , il fait avancer et retarder
cette roiie de minute suivant lai
construction de la courbe.
Voilà
,
Monsieur
,
l'idée generale que
l'on doit avoir de ces deux Pendules; comme
elles n"ont aucune différence dans le
principe de leur composition
,
je ne vois
pas comment M. Thiout peut se dire l'inventeur
de la sienne
,
à moins qu'il ne SC" veuille faire un titre d': changement qu'il
a fait dans le nombre des roues et des pignons
, comme de mettre quelques vis
sans fin qui ne sont que des pignons de i.
en la place de* pignons plus nombrés,que.
M. le Prieur a employés \ mais vous m'avouerez
,
M. que c'est-là se dire Inventeur
à bon marché.
M. Thioutdit que voyant ces Pendules
bien reçues, il s'est cru obligé
, pour
en augmenter la nouveauté et l'utilité
d'y ajouter les sonneries pour l'heure3
vraye;mais M.Thiout n'a aucun merite en
cela
, car en mettant la cheville qui doit
lever la détente sur la roiie de minute du
tems vrai, au lieu de la mettre sur celle
du tems moyen ,
la Pendule sonnera le
tems vrai. Il auroit pû se dispenser de
nous faire part de cette addition préten-;
duë, dont personne n'est l'Inventeur.
M. Thioutnous dit que sa Pendule est
plus conforme aux principes de la Physique
et de la mécanique qu'aucune autre,
en ce que toute la quadrature qui fait
le sujet de cetre nouvelle construction .
ne fait qu'un corps très leger qui est en
équilibre et qui se meut sur un arbre fixe,
ce qui procure au mouvement beaucoup
plus de liberté que si la Pendule était simple.
Il n'est point question de Physique
dans la quadrature de M. Thiout ; mais
qui eût jamais cru qu'il eut entrepris de
nous persuader qu'une cage à faire tourner
toutes les heures, procure de la liberté
à une Pendule : Voilà un Paradoxe de
méchanique qui ne nous donne pas un préjugé
avantageux des lumières de l'Auteur,
et qui pourroit bien lui faire refuser la
confiance qu 'il demande par son imprimé.
Cette cage j
dit M. Thiout, est un corps
très-léger
,
mais c'est pourtant une cage
qui doit êtreassez solide pour être durable
pour contenir les roiies
, et une courbe
d'équation assez épaisse. Cette cage avec
les roues
,
la courbe et le râteau ,
dont
elle est chargée
., ne sont donc pas si legers,
ou n'ontpointde solidité. M. Thiout
met j
dit il, tout en équilibre
s
c'est une
attention qu'il est obligé de donner à une
construction qui ne lui réassiroit point
sans cela ; ce n'est donc pas un mente dans
sa Pendule, c'est une nécessité. Mais examinons
un peu ce corps en équilibre.
1{I. La cage de M. Thiout est rivée à
un canon qui tourne sur un autre canon,
il faut du jeu pour ce mouvement, sa
cage est toujours poussée d'un côté plus
que de l'autre
,
à cause de l'engrainage
dans le pignon fixe
, et par consequent la
cage construite en équilibre n'y est plus
dans le mouvement.
2°. Le rateau change toujours de situa-,
tion-en suivant la courbe avec son talon,
ainsi, à moins que le rateau ne soit lui-
*• même en équilibre dans la petite cage
tournante , ce qui n'est point. la cage
ne sera pas toujours en équilibre. Je
suis, &c.
-
PSEAUME XLIX,
DLispojitiuû qu'on doit apporter à la Priera
E' ROI des Cieux et de la terre
Descend au milieu des éclairs ;
Sa voix comme un bruant tonnerre
Se fair entendre dans les airs.
Dieux mortes
,
c'est vous qu'il appelle Î
Il tient la balance éternelle
Qui doit peser tous les humains
• Dans ses yeux la flamme étincelle j
Le glaive brille entre ses mains.
Ministres de ses Loix augustes Esprits Divins (
, qui le servez , Assemblés la troupe des justes,
Que les oeuvres ont éprouvés j
Et de ces serviteurs utiles
Separes les Ames serviles
Dont le zele oisif en sa foi
" Par des holocaustes steriles
A cru satisfaire à la Loi.
Allez, saintes Intelligences
? exécuter ses volontés ,
Tandis qu'à servir ses vengeances
Les Cieux et la Terre invités
,
Apprendront à ces miserables,
Par des Prodiges innombrables
,
Que le jour fatal est venu , .
Qui fera connoître aux coupables
Le Juge qu'ils ont méconnu,, *
Ecoutez ce Juge severe ,
Hommes charnels
,
écoutez tous i
Quand je viendrai dans ma colère
Lancer mes Jugemcns sur vous,
Vous m'alléguerez les Victiimes
Que sur mes Autels légitimés
Chaque joui- vous sacrifiez ;
Mais ne pensez pas que vos crimes
Par-là puissent être expiés.
Que m'inportent vos sacrifices,
Vos offrandes et vos troupeaux ?
Dieu boit-il le sang des Génisses'
Mange-t'il la chair des Taureaux ?
Ignorez-vous que son Empire
Embrasse tout ce qui respire
,
Et sur la Terre et dans les Mers?
Et que son souffle seul inspire
L'ame à tout ce vaste Univers ?
Offrez
,
à l'exemple des Anges ,
A ce Dieu, votre unique appui
Un sacrifice de louanges
Le , seul qui soit digne de lui.
Chantez d'une voix ffrme et sdre ).
De cet Auteur de h. Nature
Les bienfaits toujours renaissans:
Mais sçachez qu'une main impure
Peut souiller le plus pur encens.
Il a dit à l'homme profane :
*> Oses-tu
,
pécheur criminel ;
» D 'un Dieu dont la Loi te condamne
» Chanter le pouvoir éternel ?
Toi, qui courant à ta ruine
,
Il Fus toujours sourd à ma Doctrine -
., Qui malgré mes secours puissant
» » Rejettant toute discipline
,
» N'as pris conseil que de tes sens i
• Si tu voyois un adultéré'
» C'étoit lui que tu consultais s
l't Turespirois le caracrere
» Du Voleur que tu frequentois;
» Ta bouche abondoit en malice,
-w Et ton coeur paîcri d'artifice,
M Contre ton frere encouragé
m S'applaudissoit du précipice
a» Où ta fraude l'avoit plongé.
n -Contre une impieté si noire
Io Mes foudres furent sans emploi
»
» Et voila ce qui t'a fait croire
:M Que ton Dieu pensoit comme toi ;
«Mais apprens ,
homme détestable, . Que ma Justice formidable,
..Nese laise point prévenir,
- Et n 'en est pas moins redoutable
« Pour être tardive à punir.
Pensez-y donc
, Ames grossieres
f
Commencez par régler vos moeurs J
Moins de faste dans vos Prières;
Plus d'jnnecence dans vos coeurs.
Sans une ame bien enflamée
,
Sans la pratique confirmée
De mes preceptes immortels
Votre , encens n'est qu'une fumée
gui déshonore mes Autels.
EXTRA IT du Mémoire lu par M. de
Reaumura l'Assembléepubliquede FAcadémie
Royale des Sciences dit 5 May
17 34- sur les diférens degrez. dtt froid
qu'on peut produire en mêlant de la Glaça
avec difè^ens Sels ou avec d'autres ma-«
tieres, soit solides
y
soit liquides. 0N sçait qu'en mêlant de la glace
pilée avec certains selss} tels que le
Saipetre et le Sel marin
, ou le Sel de fable
, on fait naître un plus grand degré
de froid que celui qu'avoit cette Glace j
qu'au moyen du froid produit par ce mélange
on fait geler de l'eau dans lés purs
les plus chauds. C'est même l'expédient
auquel nous devons ces liqueurs glacées
que nous prenons avec plaisir en Eté et
qui paraissent à présent en toutes Saisons
sur les tables somptueuses ; Mais on ne
sçait point encore assez quelle est l'efficacité
de chaqueSel mêlé avec la Glace pour
la production du froid. Quoiqu'on ait
fait beaucoup d'expériences sur la production
de ces froids
3
qu'on peut nom..
mer artificiels
, on ne sçait point encore
de combien le froid qu'un Sel peut produire
est plus grand que celui qui peut
être produit par un autre Sel
,
et quelle
est la proportion la plus avantageuse dans
laquelle chaque Sel doit être combiné
avec la Glace. C est aussi ce qui ne pouvoit
être déterminé avec une sorte de
précision
, avant qu'on eut les Thermométrés
dont M. .de Kéaumur a donné la
construction dans les Mémoires del'Académie
de 173°. Il falloit que les dégrez
de chaud et de froid eussent été réduits à
certaines mesures fixes; que les dégrez du
Thermomètre qui les désignent ne fussent
pas pris arbitrairement comme ils le
sont dans les Thermométres ordinaires.
Dans ceux de M. de Réaumur,ces dégrez
sont des portions connuës d'un volume
- connu ,
d'un esprit de vin connu : aussi
plusieurs de ces Thermomètres
,
placez à
côré les uns- des autres ,
s'ils ont été bien
construits marquent par un même bre de dégrez nom- la température de l'air.
On a donc dans ces Thermométres des
instrumens propres à déterminer les dégrez
du froid en mesures connuës. Les
premiers que M. de Réaumur avoit fait
construire étoient extrémement grands
et par conséquent difficiles même à
manier. Il est parvenu à en faire faire
d'aussi petits qu'on les peut souhait
ter, et aussi exacts que les grands. Les
dégrez des uns sont proportionnels à ceux
des autres Les perirs n'0nt que huir à
dix pouces de hauteur
-1
et moins si l'on.
veut. Nous sommes encore obligez de
rappeler ici qu'il y a sur ces Thermomètres
deux suite-, de dégrez ou de divisions,
l'une qu'on p.ut appell.r celle des degrez
ascendans ou des dégrez de chaud
, et
l*aurre des degrez dcecenrhns ou des dégrez
de froid j le terme, la ligne qui sépare
ces deux suites esr m îrquée par Zéro. " Lorsque h liqueur du Thermomètre f:t
ace rerme, elle n'a précisément que le
degré de f oid qui suffît pour geler l'eau
ou pour empêcher la Glace de se fondre.
Les dégrez qui sont au dessous de ce terme
expriment des degrez de froid déplus *
gran \ en plus grand que celui qui est
simplement capable de geler l'eau.
Le Salpêtre eçt un des Sels de l'efficacité
duquel on a le plus d'idée pour la
production du froid. C'est à un nitre on
a un Sdpêrre répandu dans l'air qu'on
attribue les plus grand, froids : si la Glace
se forme au milieu de J'£ré dans quelques
cavernes souterraines, telles que la Grotte
de Besançon
, on veut que ce soit parce
que les terres des environs sont impregnées,
de Salpêrre. Les expériences de
M. de Réaumur nous font beaucoup racattre
de cette Idée qu on S'était faite du
Salpêtre, elles apprennent que le Salpêtre
bien pur, bien rafiné, étant mêlé la Glace avec , ne peut faire naître qu'un dé-!
gré de froid de trois dégrez et demi plus
grand que celui qui est capable de ô-,eler
l'eau.
Si on avoit eu besoin de produire un grand degré de froid, on ne se seroit pas avisé apparemment de préférer le sucte
au Salpêtre; on 1 auroit dû pourtant puisque
les expériences de M. de Reaumurap..¡
prennentqu'av:ec du sucre et de la Glace
on fait naître un froid de 5 dégrez au-dessous
de la congellation. Ces expériences
doivent paroître curieuses; maison aurait,
ete assez porte a croire qu'elles ne sont
que c,Lirieuseç,. M. deReaumur
a fait voir
qu'elles ont desutilitez qu'on n'en auroit
pas attendues. On a cherché et ,or, a imaginé
bien des moyens et bien des machin
nes pour éprouver la force dela poudre acanon,parce qu'il importe extrêmement
de pouvoir s'assurer de la qualité des différentes
poudres. Ceux qui sont le plus
au fait de l Artillerie sçavent cependant
que malgré tous les genres d'épreuve?
qu'on a imaginés, il n'y en a pa-s encore
une bonne qui soit connue pensé assurémentqueia 5 on n'a pas meilleure manière
déprouver de la poudre à canon rut deprouver
le degré du froid qu'elle peut
faire naître : c'est pourtant ce qui résui-,
te très-clairement des expériences de
Mrde Reaumur. Le Salpêtre fait la base
de cette poudre
,
elle est composée de
trois parties de Salpêtre ,
d'une demie
partie de charbon et d'une demie partie
de souffre
,
c'est sur tout par la qualité
du Salpêtre qu'on, peut craindre que la
poudre péche. L'opération de purifier ,
de ranner le Salpêtre se réduit presque à
en séparer un Sel de la nature du Sel marin
ou du Sel de table avec lequel il est
mêlé. Le Salpêtre est d'autant plus pur ,
plus parfait
,
qu'il contient moms de ce
Sel. Or les expériences de M. de Reau-'
mur lui ont appris que le 5el m^r^n ou
que le Sel qui altère l.e Salpêtre mêléavec
la Glace, est capable de produire un trèsgrand
froid
, un froid qui surpasse de 15,
degrez celui qui suffit pour geler l eau ,
au lieu que leSalpêtre bien rafiné ne peut
produire qu'un froid de 3 degrez et demi
plus grand que celui^ de l eau qui
commence à se geler. Delà il suit que
moins le Salpêtre sera rafiné et plus le
froid qu'il fera naître
,
étant mêléavecde
la Glace , sera grand. La plus sure ,
la
moins equivodue des épreuves du Salpetre
est donc celle du froid duire. M.deReaumur qu'il peut proa
trouvé qU'JI y a du Salpêtre de la premiere cui\e qui fait
nàître jusqu'à 1l degrez de froid. Enfin
que d'autre Salpêtre n'en fait naître que
* / 7. degrez plus ou moins selon.qu'il
a ete rafine. On voit bien que l'essai doit
réussir de même pour lapoudreà sur tout lorsqu'on canon sçait que le charbon
pilé et le souffre n'augmentent poinç le froid de la Glace. Afin pourtant qu'il ne restât aucun-doute sur le succès de cette epreuve
J
de Reaumur a fait faire de
la poudre a canon avec du Salpêtre bi. n rafine ; mêlé avec la Glace elle a produit
3 degrez et demi de froid
; il a fait f.ire d autres poudres avec d'autres Salpêtres
qui ont donné 7. 2 ou 10. degrez de /°! entréstlonla qualité d« Salpêtre qui
jeroit entre dans leur composition. Nous ne saurions suivre le détail des
expériences que M. de Reaumur a faites
sur toutes les diterentes especes des Se/s nais nous ne pouvons nous disperser de
¿ire quelque chose de celles sur les diretens
Sels fixes ou alcalis et sur les cendres
qui fournissent ces Sels, parce que les
résultats de ses expériences peuvent être utiles a tous ceux qui font des liqueurs
glacees dans les Pays où le Sel marin
rare ou cher
, et à ceux qui sont obligez
de conserver leurs Glaces pendant des
demie journées. Le Sel de Soude
,
les diférentes
Soudes elles mêmes, les potasses,
les cendres gravelécs
,
le T artre , en un
mot j tous les Sels alcalis ou les cendres
chargées de cesSels sont capables de produire
au moins un aussi grand degré de
froid que le Salpêtre bien raf1né : quel.
ques-unes mêmes de ces matieres produisent
de très-grands froids et même
superieurs à celui que le Sel marin peut
produire. La cendreordinaire>celle qu'on
trouve dans toute cheminée où on a brûlé
du bois neufsuffit pour faire des Glaces
ou liqueurs glacées *, on ne sçauroit désirer
une matière à meilleur marché
-,
il est,
vrai pourtant qu'avec cette cendre on ne
fera pas des Glaces aussi promptement à
beaucoup près, qu'on les fait avec le Sel
marin
,
qu'on sera obligé d'y employer
plus de deux heures
,
mais cet inconvénient
,
qui n'en est un que lorsqu'on est
pressé par le tems, est compensé par un
avantage , c'est que la cendre conserve
bien plus long-tems les Glaces qu'elle a
faites que le Sel marin ne conserve celles
qu'il a-produites plus vîte ; c'est de quoi
les raisons sont expliquées dans le Mémoire.
La longueur d'un Extrait ne nous
'permet pas de parler de toures les diférentes
matieres qui augmentent le froid.
de la Glace avec laquelle on les mêle *, il
y en a pourtant que nous ne pouvons.
nous résoudre à passer entièrement sous
silence. Il est bien singulier que la chaux
qui s'échauffe si considérablement lorsqu'elle
est humectée par l'eau
, augmente
le froid de la Glace avec laquelle on l'a
mêlée. Les Physiciens scavoient déjà que
l'esprit de via
,
qui est une liqueur si
inflamabler) qui est tout feu
,
versé suc
la Glace augmente son froid ; mais M. de
Reaumur a trouvé qu'avec la Glace l'Esprit
de vin versé dessus en certaines circonstances
s on peut faire naître un froid
excessif.
Il a cherché aussi à mesurer les degrez
des froids qu'on peut faire naître au
moyen des plus violens esprits acides
a
comme l'esprit de nitreet l'esprit de Sel :
Ils peuvent produire des froids prodigieux
: Celui que nous avons ressenti à
Paris dans le mémorable hyver de îjoy.
n'eut fait descendre la liqueur du. Thcrmométre
qu'un peu au-dessous de 14
degrez,et avec ces esprits et par d'autres
moyens indiquez
3
M. de Reaumur en
produit des froids capables de faire descendre
'la liqueur à L ou à 16 degre2.
Si on affaiblit de l'Esprit de vin de la'
qualité de celui du Thermomètre si mêle on trois parties de cet Esprit de vin
avec deux parties d'eau
, cet Esprit dé
vin affoibli est encore plus fort que les
meilleures eaux de vie, il ne sçaurbit ce- pendant conserver sa liquidité contre un froid de 24 degrez
,
il se géle sur le champ..
Les liqueurs inflamableset les liqueurs
qui sont chargées de' beaucoup de Sel
sont celles qui se gèlent le plus dificilement
j mais M. de Reaumurafàit observer
dans son Memoire,que la nature sçait
composer des liqueurs qui nous semblent
purement aqueuses , qui ne sont point
inflamabies ,nous: paroissent
pas chargées dô @S'ét?
3 et qui cependant
sont capables de soutenir de très grands
froids sans perdre leur liquidité : Ce sont
celles qui circulent dans les corps des
insectes de tant d'especes differentes.
M. de Reaumura fait quantité d'essais
pour conrioîrre les degrez de froid qui
peuvent faire périr les insectes de diverses
especes qui peuvent geler leur sang.Si
les degrez de froid de certains Hyvers
sont supérieurs à ceux que certains insectes
peuvent soutenir, et qu'ils sont exposez
à soutenir nous pourcons alors pré(
lire que ces Insectes ne nous incommoderont
pas dans le resre de l'année 5 c'est
un détail curieux dont il a reservé la plus
grande partie pour l'Histoire des Insectes.
Il ne parle ici que de quelques especes
de Chenilles, il en a trouvé des especes
qu'un froid de huit degrez fait périr î
mais malheureusement il. y en a une espece
,
la plus commune de toutes , et
qu'il a aussi nommée la commune parce
que le nombre de ses individus surpasse
dans le Royaume en certaines années le
nombre des individus qui fournissent
ensemble plusieurs,milliers d'autres especes.
; c'est cette espèce dont on voit
des nichées sur les arbres lorsqu'ils ont
perdu leurs feuilles. Ces Chenilles sont
malheureusement constituées de façon
que nous ne pouvons pas esperer qu'aucun
froid nous en délivre,; quoique jeunes et
petites / elles ont soutenu un froid de 18
degrez sans que leur sang se soit gelé et
sans qu'elles ayent péri
s
c'est-à-dire
, un
froid au moins plus grand de quatre degrez
que celui que nous avons eu en
Il n'est pas sûr même qu'un froid de
huit degrez nous délivre de celles dont
le sang peut être gelé par ce froid. La nature
a appris à celles qui ne sont pas en
-
crar <ie soutenir les plus grands froids de'
s'enfoncer en terre ; quelques-unes y en- trent dès le Printems d'autres y entrent
en Eté ; elles, s'y métamorphosent Crysalides.Sous en' cette dernière forme elles
restent pendant tout l'Hyver cachées ea^ terre,d ou ces Insectes sortent auPrintems:
-sous la forme de Papillons.
Quand nous étendrions encore plus
,
n cet Extrait, ilfaudroit toujours nous résoudre a ne rien dire d'une partie des
faits curieux et utiles dont le Mémoire
est rempli dès que nous ne donnerions
pas le Memoire en entier.
Nous croyons faire plassir au Public .; en profitant de cette occasion
, pour lui
apprendre que M. l'Abbé Nollet qui demeure rue du Mouton près la Grève vis-à-vis les Pilliers du Sf Esprit, Zi
c arge de faire des Thermomètres de
routes grandeurs sur les principes de
de Reaumur. Personne n'était plus
propre que lui à leur donner toute la' précision qu'ils doivent avoir;la dextérité
et le génie de M. l'Abbé Nollet sont déja
connus par les Globes d'un pied de
diamètre qu'il a fait graver,et qu'il débite
depuis peu. Outre qu'ils sont les plus
exacts de tous ceux qui ont paru jusques „
ici ils sont vernis avec un goût et une
latents qui ne servent pas seulemenr i
les embellir
é les vernis colorez bien menagez
font paroître les Etoiles sur le.
Globe céleste comme elles paraissent dans
le Ciel : les constellations ne s'y trouvent
marquées qu'autant qu'il faut pour ne
pas empêcher de bien voir les positions
des Etoiles. Enfin M. l'Abbé Nollet
exécute avec beaucoup d'art toutes les
Machines et les Instrumens qui peuvent.
^
servir aux plus curieuses expériences de
Physique, comme les Machines Pneumatiques
,
les Microscopes &c. Aussi depuis
que M. Pitotest devenu Pensionnaire de
l'Académie
3
c'est M. l'Abbé Mollet qui
travaille dans le Laboratoire de l'Académie
aux recherches et aux expériences.
qui lui sont prescrites par M. de Reau.-
%nur.
Ceux qui aiment la Physique seront
encore bien aises d'apprendre que M. l'Abbé
Nollet fait chez lui des cours d'expériences
comme 011 en fait en Angleterre'
et en Hollande. Dans 18 à 20 séances if
fait les expériences les plus singulières €C
les plus propres à expliquer les principaux
Phénomènes de la'nature. Il commence
un cours pour sept à huit Auditeurs
et il est bien aise. de n'en, avoir pas. davantage à chaque cours ,
afin que les;
expériences puissent être mieux vuës et
mieux entenduës par ceux aux yeux desquels
on les expose.
LA PUISSANCE DE I^AMOUR ,
ODE ANACREONTlQJ7 E. JE
Nfin la sagesse m'éclaire ;
Je n'offrirai plus à Cypris,
Un encens qui n'a pour salaire j
,
.Qu'infidélités ou mcpris.
Tel est à peu près le langage ,
Que je tenois contre l'amour ,*
Quand la Bergere qui m'engage ;
Parut dans son galant atour.
Quel port ? quel air ? et quelle grâce ?
Tout en elle m'a désarme :
Mon coeur que je croyois dt glace , Ne fut jamais plus enflammé. _
Dans un doux transport, je lui jure
3 De vivre à jamais sous sa loi ;
Avec tendresse elle m'assure ,
Qu'elle vivra toujours pour moi.
D'un baiser scelé les sermens ;
,Lcs Dieux dans leur grandeur suprême ;
coûtent des plaisirs moins charmans.
lînvain uns morale austere ,
jContre l'amour vient déclamer ;
Il n'est de mortel sur la terre ,
Qui ne céde au plaisir d'aimer.
Par M. de Sommevel.
DISCOURS CRITIQ'VE, sur l'état des Sciences dans l'étenduë de
la Monarchie Françoise , sous Charlemagne.
LEs Sciences ont leurs révolutions
aussi bien que les Empires
,
il est un
tems ou elles sont florissantes
, ce tems
passé
3
elles ne font plus que languir 5 quelquefois elles' se relevent et se soutiennent
avec assez d'honneur; et quelquefois
aussi elles tombent pour ne se relever jamais. Elles ont comme le Soleil
leurs solstices et leurs périodes ; elles
aiment à passer de climats en climats
3 et souvent après avoir éclaire quelques
contrées, elles se plongent, pour ainst
dire
,
dans l'abîme
$ et vont porter leurs
lumières à des peuples nouveaux. Ainsi
après avoir autrefois parcouru les plus
belles régions de l'Orient où elles prirent
naissance
,
les vir-on passer dans la Grecôf
d'où elles se répandirent dans quelques
Provinces de l'Empire Romain ; et pat
tout elles éprouvèrent des changement
considérables er des alternatives
,
qui !es:
firent souvent paraître-sous des faces difc
ferentes.
Quelle est la cause de ces révolutions?
est-ce 'l'influ-ence des Asrres? la température
de l'air ou la-qualité des esprits, dont , nos corps sont animés et qui changent
avec les genérations et les aspects,
,
du Soleil ? tout cela peut y contribuer
mais tout cela n'explique pas d'une ma";
l1icre assez sensible la cause de ces fréquentes
vicissitudes ; il en est une plus
simple
y et qui servira de bize à tout
ce- que je dirai dans ce Discours La
Science est attachée au goût des peuples
qui la cultivent
,
c'est le gout qui lui
donne sa qualité
, son- prix
, son excellence
; or le goût se conforme toujours
au génie
,
le génie se regle ordinairement
sur les maximes
, et les maximes changent
avec les circonstances des tems et
des lieux. D'ailleurs
, et c'est ici le point
capital
, ce gour exquis
, ce génie vaste
et sublime
,
si nécessaires -à la perfection
des ScienceSjSont des dons que le Ciel ne
répand pas toujours sur la terre , et qu'il
ne communique .qu'à un petit nombre *
d'hommes privilegiez.
En faut-il davantage pour prouver
que la Science doit se ressentir de l'instabilité
propre à toutes les choses humaines
f* C'est sur ce plan, que je vais exposer
aujourd'hui l'état où se trouvaient
les Sciences dans l'étendue de la Monarchie
Françoise au tems de Charlemagne..
Le gout pour lors étoit si corrompu, que
jamais on ne put le rectifier le génie
tenoit beaucoup du barbare
, et les maxime
n'avoient rien de noble ni de délicat.
Qarl était donc l'érat où se trouvaient.
les Sciences ? Il ne pouvôit guere être
plus pitoyable. Je n'en veux po.nt d'autres
preuves que ce qui nous reste de mo-
Dumens de ces tems qu'on peut dire.
malheureux. Si ce que je dirai ne fait pas
beaucoup d'honneur au siécle de Charlemagne
il en fera du moins à la vérité
,
et c'est tout ce que je me propose dans
ce Discours.
Depuis que les Gots,les Bourguignons
et les Francs s'étoisnt établis dans les
Gaules , la férocité de ces peuples barbares
s'étoit communiquée aux naturels du
nefirentplusavecleurs nouveaux
maîtres ,
qu'une même et seule nation.
Nos Gaulois changerent de maximes changeant de Souverain» en
,
la douceur de
leur génie s'altéra bien-tôt, et du mélan.
ge qui se fit de leur sang avec le sang Germanique se forma un génie singulier
plus barbare que poli ; les travaux Militaires
qui furent assez long-tems leur
principal exercice, firent disparoître avec le peu de politesse qu'on avoit puisé dans
le commerce des Romains
,
le gout des
Sciences et l'amour de l'étude suspendit ; on ne ces travaux que pour se jetter
^
a,/is le sein de la mollesse ; les esprits
incultes n'étant animez d'aucun noble motif s'énerverent bien-tôt
plongea dans un assoupissem,enett l'on se si pro- fond qu 'il n 'y eut que les désordres af<
reux dont les Sarazins d'Espagne inondérent
la France sous Charles Martel et sous
-
Pepin qui pussent les reveiller ; le besoin
presçant et la nécessité les animérent
plutôt qu'une noble émulation
; la. gloire
avec tous ses appas ne pouvoit toucher
des hommes à demi barbares; elle auroit
élevé les esprits en les polissant. On vôla
tout a coup aux armes
, on se couvrit de
sang et de poussiere dans les champs de
Mars
, et personne ou presque personne
ne songeoit à cultiver son esprit ; depuis
l'embouchure du Rhône
,
jusques à celle
du Rhin des Alpes aux Pirenées,à peine
pouvoit-on trouver quelques vestiges des
Sciences ; il n'en étoit pas même resté la
moindre trace dans ces belles Provinces
( a ) si fécondes autrefois en Sçavans
Hommes.
L'Eglise depuis très-long-rems leur
avoit servi d'azile
,
les Ministres des
Autels étoient devenus les dépositaires
de ces précieux Trésors : mais cette Eglise
etoit elle-même entièrement défigurée 3
tout le Clergé croupissoit dans la plus
profonde ignorance. Qu'il me soit permis
d'exposer en peu de mots la tristè
situation où se trouvoit l'Ordre de l'Etat
le plus Saint et le plus éclairé.. Les Chanoines
suivant la regle de Grodegang
leur Réformateur n'éroient obligez qu'à
chanter les louanges de Dieu
3 et le reste
<3e leur tems ils devoient le donner au
travail de leurs mains ; c'étoit toute l'occupation
des plus réguliers i la réglé
n'exigeoit rien davantage
, et tout nous
porte à croire qu'ils se renférmoient étroitement
dans les bornes de leurs obliga-
( a ) Lv Gaule Aquitanique et la Lonnoise,.
tiqns. Les Moines malgré le premier es- prit de leur Institut avaient presque
toujours fait profession de cultiver les
Sciences ; ils s'étoient sur ce point confo,.-
mez en Occident à la sage pratique
des Orientaux
, et leurs maisons éroient
devenuës les Séminaires où se formaient
les plus Saints et les plus Sçavans Ministres
de l'Eglise : mais depuis près d'un
siécle ces saintes retraites étaient
, suctout
en France
,
le centre de l'oisiveté.
Les Moines loin de s'enrichir des dépouilles
des Pères
,
dont ils étoient les
possesseurs
3
se contentoient de les sçavoir
lire et copier
,
les plus éclairez par-
,venaient jusqu'à les comprendre aucun
n'osoir prendre l'essor ni marcher sur les
traces de ces grands Modèles ; le respect
m'empêche de parler de l'Episcopat destiné
particulièrement à éclairer les peuples
•, les Capitulaires de Charlemagne
et les Actes des Conciles Provinciaux qui
se tinrent dans ces tems-la ne publient
que trop Il honte de ce Corps respectable.
Pour tout dire en deux mots ,
le sel
de la terre avoit perdu sa force
,
l'or
s'éroit obscurci, les horreurs de la guerre^
et la mollesse avoien;comme à l'envi,
portHa désolation dins l'Etat, la corruption
da.ns les moeurs , et la grossièretédans
les esprits. Achevons de mettre ce
tableau dans tout son jour. Deux ou trois
traits des plus marquez lui donneront'
cet air de ressemblance dont il a besoin
pour être veritable. *
Les beaux Arts sont, comme tout le
inonde sçait
, une partie essentielle- de la.
Science, ils en sont la baze et l'ornement.
Ces Arts, fondés sur la nature ,
mais que
la nature n'apprend pas, étoient presque
entièrement ignores ; on ne les enseigna
dans aucun endroit du Royaume avant
Charlemagne
,
dit une ancienne Cronique
des Rois de Francç. Anteifsmn enim
Dominftm Regem Garolum in Gallia nullibi
stu diumfaerat lié eralimnartiurn.Appuïons.
un témoignage si fort et si décisif des
preuves les plus autentiques ; elles sont
tirées des ordres réitérés du Prince pouf
rétablissement des Ecoles ; je vais les
exposer simplement telles qu'on les lit
dans le Receuil des Conciles de France.
Charlemagne au retour de son troisième4
Voyage d'Italie l'an787,par une(t)Lettre
circulaire adressée à tous les Evêques et
aux Abbez ( Lettre que je voudrois pouvoir
rapporter ici toute entiere
,
mais
-que js me contenterai de citer plus d'une
ibis ) leur recommande d'établir dans
{ i ) Tome 2,. ÇÛ/ÎC. ÇdUt. jn,
leurs Chapitres et dans l.urs Monasteres
des Ecoles où l'on forme la jeunesse à.
l'Etude des Lettres er à la pieté. Et par le Capitulaire soixante-douzième d'Aix...
la Chapelle, il veut que dans ces mêmes
maisons on apprenne aux jeunes gens à
lire
-,
à psalmodier
J
à écrire, à compter;
et les regles de la Grammaire. Vt scola
Legentium pueromm fiant psalmos * notas
cornputHm3 Grammaticam
3 per singula Aionasteria
et Episcspia dis'cant. Les Conciles
Provinciaux qui se tinrent sous ce même
* Notas. Je crois qu'il faut entendre ce terme
de l'Ecriture
, pour dèux raisons. 1P. Parce qU'il
S'agit dans cet endroit de ce qu'ilfaut la apprendre a jeunesse •,
il est fait mention de la lecture
,
de
!
la psalmodie,ou du chant
,
de l^s^Grammalre ^
pourquoi auroit-on obmis l'Ecriture également nétessaire
a la jeunesse. z°. Ces caractères nets et
distincts, qui sans jamais changer, diversifient par leur mélange les diferens objets qu'ils représentent;
n Itoient pas alors fort en usage ; ils n'étoient connus
que des Sfavans ,. Charlemagne lui-mêmet si
nous en croyons Eginard, n'apprit que très tard et *
presque sans succès a les former.Tentabat scriberc.
sed para m prospéré successit labor praîposterus
ac sero inchoatus. L'E.criture commune consistoit
dans de grands traits informes., arbitraires pour la
plûpart
, et sujets au changement. C'est ce qui pa...,
toit par les anciennes Chartres et par quelques monumens
lapidaires et metalliques,qui sont parvenus.,
jusqu 'à nous : sur quoi on peut consulter la Diplo-*
matique du P. Mtibillon,
£mpereur,les s'expliquent à peuprès dans
les mêmes termes. Les Ans qui sont la
partie des Sciences la plus simple et la
plus facile
,
n'étoient donc pas enseignés;
et par une suite nécessaire
,
ils étoient
ignorez d'une nation qui n'avôit ni disposition
pour s'y formerr de soi-même ,
ni la volonté de les apprendre. Que devons-
nous penser des hautes Sciences ,
des Sciences abstraites et difficiles, si celles
oui sont pIusaisées...ccIlesquisont la baze,
n'étoient pas connust Encore un nouveau
trait; il achevera de mettre ce que nous
venons de dire dans la derniere évidence.
Les Langues sont l'instrument générai
cles Sciences, l'organe de l'esprit
,
l'image
de la pensée
j
l interprere du goût., et,
le theatre où le genie se développe. La
Langue Teutonique ,
rude et grossiere
étoit celle de nos nouveaux Maîtres, conforme
à leur genie ; elle n'a rien de cette
douceur nLde cette politesse que demandent
les Sciences.La Grecque,harmonieuse
, douce et énergique ne me paroîtpas
avoir été bien connuë-au Sçavant Alcuin,
et j'ai peine à croire sur le seul témoignage
d'tginard
,
Charlemagne l'ait
jamais bien comprise ; toutes les apparences
combattent l'un et l'autre fair.La Langue
Latine avoitété long-rems dominante
dans Jes Gaules les Francs l'avoient
adoptée pour les Actes publics i elle était
surtout destinée aux Ouvrages d'esprit:
mais cette Langue si noble
,
si polie était
devenuë la proyedu barbarisme, le genie
et le tour de la Teutonique s'étoient crlis^-,
ses dans l'idiome Romain
, et de cet alliage
s'étoitformé un langage dur
cadence , sans pureté , sans
, sans ortographe
Il falloir, sans doute, qu'il fut défectueux
au suprême iégré pour blesser les oreilles
de Charlemagne
dire avoir été tro,pqduéelicla'otens. ne peut pis
Ecoutons ce Prince parler dans la Let..:
tre que nous avons déja cirée aux Evêques
et Abbés, c'est-à dire, aux plus Sça:-
vans hommes de son-Royaume. J'ai rc"; connu, leur dit-il, dans la plupart des
Ecrits que vous m'avez envoyés assez de
justesse dans les sendmens,et beaucoup de
grossiereté dans le !angage;ec j'éloi compris j
que pour avoir négligé de vous instruire ]
vous avez peine a exprimer les pieuses
reflexions que vous avez puisées dans la
Méditation. * Ce ne fut qu'avec le se-
* Cognovimus in plerisque pr£/ltis conscriptionivestris
eorumdem et sensus rectos , et sermones incultos,. quia quodpia dsvotio interiusfideliter dic- * tabat, hoc exterius propter negligentiam discendi
lingua ineruditIJ exprimere fine reprehensione , nfJ-..
gi&UltAt. \ ;
i
tours des Maîtres de Grammaire qui vinrent
d'Italie
,
qu'on épura la Langue
£atiiie
, et qu'on en banit les expressions
Teufoniquesdentelle e'toit infectée;
elles se refugierent dans le Romain ou Latin
vuIgai-re',.qui s'étant peu à peu purifié
et poli est devenu depuis une des plus
belle Langue du monde. Mais on ne
rciissit pas à rendre à la Langue Latine sa
beauté naturelle
, on exprima toujours
grossièrement ce que l'on pensoit sans
délicatesse. Il est inutile d'entrer dans un
plus long détail } ce que nous avons dit
est plus que suffisant pour prouver combien
étoit triste la situation des Sciences
quand Charlemagne entreprit de les rétatablir.
Voyons comment il s'y prit, quels
Maîtres il employa pour seconder son
dessein
,
quel en fut les succès.
Charles, surnommé le Grande pour ses
grandes qualités encore plus que pour ses
grandes actions
,
fut un de ces hommes
rares ,que la Nature se plaît de rems en
tems à former et sur qui la fortune
, ou
pour parler plus juste ,
la Providence divinejrépand
ses faveurs avec complaisantce
; g 'nie supérieur, hardi, ferme, pénétrant
,
il ne lui manqua du côté de l'esprit
que ce que son siecle ne pouvoir lui
.donner
,
h veux dire la politesse e,t le
bon gour. Les vertus qui font les véritables
Héros
,
sembloient nées avec lui la magnanimité ;
,
la droiture
,
la prudence
,
la bonté
3
la Religion faisoient son
catactere , et se déployoient dans toutes
ses actions; Maître d'une partie considerable
de l'Europe, cheri particulièrement:
de ses Sujets, admiré de tout i'Univcrs
il songea encore à immortaliser son nom
en banissant l'ignorance de ses Etats ; entreprise
glorieuse et digne du plus grand,
Prince qui fût alors au monde
,
elle au-; toit eu,sans doutekun succès entier et parfait-
, si le mauvais goût n'eût infecté les.
Maîtres aussi bien que les Disciples. Il se
presenta des obstaclespresquesinsurmon.
tables, il ne s'en rebura pas ii eut recours
à sa prudence, et rien n 'étoit au dessus de
ses ILIrnieres. Non content d'animer ses
Peuples par son exemple et par ses bienfaits,
il se servit encore de son autorité
pour engager ceux qui par leur profession
devoient avoir quelque teinture de Sciences
a les cultiver
, et à en faire part au
reste de ses Sujets. Mais comment trouver
dans toute la France des Maîtres ca- pables de former la jeunesse? L'ignorance
,
la grossièreté avofent, com.ne nous
avons dit, pénétré jusques dans le Sanc-i
tuaire ,
les moins _.ignor<\ns étoient les
seuls qui pussent passer pour Sçivans Charlemagne y pourvoit ,
-,
et pour suppléer
à ce deffaut
,
il rassemble de toute
l'Europe ce qu'il pût trouver d'hommes
versés dans les Sciences;il fait venir d'Italiele
PoëteThcodulphe, Pierre de Pisé.
Grammairien; Paul Diacre
,
fameux Historiographe
; le Pape Adrien lui envoye
deux Maîtres de Chant
,
deux Antiphoniers
et les sept Arts Libéraux
, comme
dit Eginard. Mais de tous les Ecrivains
qu'il reçût dans ses Etats il n'en est aucun
qui puisse être comparé au SçavantAl-:
cuin
,
Anglois de naissance et Saxon d'ofigine.
Alcuin étoit un de ces Sçavans qui
remplacent par la multitude de leurs connoissances
ce qui leur manque de perfection
et de singularité dans le genie_, Grammairien
,
Poëte
,
Rheteur
,
Dialecticien,
Historiographe
,
Astronome
,
Théologien
,
il fut l'oracle de son siecle
, et il
mérita de l'être -, ce fut lui qui inspira l'amour
des Lettres aux François
, et qui
contribua plus que personne à répandre
ces semences précieuses, qui commencèrent
bientôt à fructifier. La Cour fut le
premiet théatre oui il parut r et il eut la
gloire de voir le Souverain et le;, Princesses
ses Filles au nombre de ses Disciples.
A leur exemple toute la France pleine.
d'admiration pour son merire
,
conçût
de l'amour pour l'étude
, et tâcha de pro- fiter de ses lumières ; mais ce vaste génie
n'eut ni assez de force, ni assez de sublimité
pour s'élever au dessus du mauvais
goût de son siccle
,
il s'y laissa malheu-'
reusement entraîner
-
il y entretint ses
éleves et par cette raison seule il laissa
son Ouvrage imparfait. Pour leconnoître
il ne faut que jetter les yeux sur ses Ecrits.,
il s'y est peint lui-même j on voit par
tout un esprit fécond,mais âpre et diffus'.
une grande étendue de connoissances,et
peu de critiques
,
plus de subtilité de que politesse ; son stile n'est assaisonné
d'aucun de ces traits nobles, vifs, et délicats
,
qui élèvent l'esprit et qui le frappent
par l'éclat de leurs lumières ; il instruit
sans persuader
,
il convainc sans. plaire 5 le travail paroît en.lui avoir surpassé
la nature , et l'art qui le forma
étoit lui-même imparfait. On ne -sçauroit
cependant lui refuser la louange qu'il
mérite d'avoir été par l'étendue de son
sçavoir le Photius des Latins
*, moins
poli
,
moins châtié
,
moins profond que
le Patriarche Grec
,
il le surpasse de
beaucoup par les belles qualirez qui font
l'honnête homme et par les vertus solides.
t'fUI ront le ventable Chien II. Ce grand
Personnage après avoir suivi pendit- la Coar ' quelques années, se retira enfin.
a Tours auprès du rombeaii de Saint Martin ; mais cette retraite ne fur pas pour lui un lieu de repos
,
il n'enfouie
pas dans une honteu e oisiveté les talens
<pii l'a voient frir briller ; il sçavoit ce qu il devoit à Dieu et à VEtat ainsi ra- pellant dans cet aimable sé;our ce qu'il
avoit de conllo'ssanccs
,
il s'appliqua de
nouveau a former des éieves qui se dispersant
dans plusieurs Monastères de
l'Empire François renouveJlérent les
Sciences et répandirent .par tourl'espric
de leur Majore
^
Je n enri-eprens pas de refurer ici l'opimon
de quelques ,( a ) Auteurs
,
qui ont prétendu qu)Alcuin avoir jette lesfondernensde
^Université de-Paris, devenue
depuis si fameuse dans toute letirope
le silence des Ecrivains de ces rems-là.
suffit pour én démontrer la fausseté. Ce qu'il y a de certain
,
c'esr.que ce fut à
T ours a Saint Denis en France à Core
,a pulde , à Kiçhenou
, et dans quelques
autres Monastères
mença dès-lors à ensei,gnqeure lel'son com- heures
Sciences ; on y enseigna 'ath'¡ 1 s beaux
a RalJJ'n') Simeon, Sgulphe, Am:e!tIr.iHS &*
Arts', et les Ecoles établies dans chaque
Diocèse conformèrent aux Statuts des
Conciles Provinciaux , et aux Capitulaires
de Charlemagne
, concourant à la
mên1c fin
*, on vit bien-rôt les Sciences
prendre une fa CC nouvelle dans toute la.
Monarchie Françoise. Mais quel fn fut
le progrès ? à quel degré de perfection
arrivèrent elles î c'est ce qui nous reste
à examiner.
La suite pour le Mercure prochain.
B MB RC 1M E NT de AI. ds
Cloevïlle k M. àe Boissé ,
MADRIGAL. QUand dans vos amusements,
Vous prêtez cles agréments
A mon Traité du mérite ?
J'ai.me fort votre eau benite
.
Plus encor vos sentiments.
Man
,
Bo ;ssé
,
votre suffrage,
En honorant mon ouvrage ,
Lui fait perdre son crédit;
Quand j'écrirois mieux qu'un autre,
Peut on goûter mon esprit.
>
Dès au'on a connu le votre,
S E c O N D Remcrciment de Ai, ds
Clavilie a Jid, de Baissé.
'Est trop revenir à la charge
,•
Vous me louez en long, vous me louez en large;
Votre Monsieur Purg-on K i sera donc bien content,
Si je prends vos douceurs pour de. l'argent
comptant.
Mais il faut avec vous que mon coeur se dé-"
charge
,
Je les avale en tremblotant j

Je crains trop l'orgueil
; et partant r 7
Je mettrai,s'il vous plai.t,mes dcffà,uts à la marge*
Ali ! je n'ai que trop' combatu j
Tant de parfum de fraîche date
,
Rappelle a'mon esprit ce Vers de Tiridate;
Il est comme a l.t vie un terme a la virtu ,
Vous m'encensez par politesse j
J'aimerois bien autant que ce fut par telljresse ^
En ce cas nous verrions beau )'eu. '*
Aujourd'hui tout n'est que grimace i
Quand l'esprit paroît tout de feu
, .
. Souvent le Coeur est tout de glace.
poissé
,
je vous crois franc
,
incaoable de'fard » J'ai donc à votre estime une petite part ^
Il faut que je vous dédommage,
Mais vous ferai je un éralage
D'inutiles désirs ,et de voeux impuissants ?
Hé ! vous avez tout eu partage.
Un autre point me décourage
j •
Quand vous me chatouillez par de si doux accent.
Jçne puis démêler dans tout ce que je sens,
v Ce qui me Hâte davantage
,
De l'Encensoir ou de l'encens. ' ''
p E RN l E' R E P A RT IE de la
-
comparaison des Philosophies de Descarte*
et de Newton.
J E ne puis justifier deux excès ( Certes. Trim
cip. part. 4. ) de la Philosophie de Descartes Jle
premier ,
n'avoir pousse trop loin les effets denses
corpuscules ; comme d'émouvoir l'imagination
de ceux qui dorment
, ou même qui sont
éveillez
, en excitant des pensées qui avertissent
des évenemens les plus éloignez, en faisant ressentir
les grandes afflictions, ou les joyes fort vi.
ves d'un intime ami, les mauvais desseins d'un
eanemi
, et autres choses semblables. Le second'
d'avoir attribué à ses principes une certitude ,
Bon seulement morale,comme celle de l'existence
d'une Ville de Rome mais une certitude métaphy-
,aique,fo.ndée suret que1es notions claires et distinctes
ne peuvent nous tromper. Il rst vrai que ~
j'ai des notions claires et distinctes du système dç \ ]bescartes
,
mais comme d'une hypothèse ingénieuse
et brillante, et non comme d'une réalité.
Descartes a mal raisonné ( Princip. part. 1.)
pour prouver l'infinité du Monde. En cjuelqua
emit'oitj dit-il
, que nous puissions supposer les limites
de l'Univers .nous imaginons encore ftUJdel/$"
des espaces, et par conséquent de la matière, puis*
que l'idée de l'étendue ou de l'espace renferme néeessairement.
l'idée de la matiere. La réponse est
qu'a,J-delà des bornes du Monle matériel, il n'y
a ni espace , ni étendue, ni mâture. A la venté,
nous ne pouvons pas connoître où sont p accès
ces bornes de l'Univers, mais nous concevons
très-clairement que l'Univers ne peut être sans
iim)[cs;ct comme il est extensible de plus en plus
â l' nfiiii, il ne peut être étendu actuellement à
l'infimi.
e Cette règle de mouvement posée par Descartes
Princip. part. %. ) qu'un corps perd autant de son
mouvement , qu'il en communique
, me paroÎ-t
insoutenable. Le P. Daniel l'a refutée ( Voyag. du
Monde de Descart. J par l'exemple suivant. Une
balle de Mousquet perd peu de mouvement et en
communique beaucoup à l'aîle d'un moulinet
qu'elle frappe, si les autres aîles sont égales
, et
l'essieu poli et bien proportionné ; au lieu qu'elle
en communique peu et en perd beaucoup
,
si les
aîles du moulinet sont inégales et l'es.teu rouillé
ou trop gros. Il me semble rrès-vrai semblable
et très-conforme aux experiences, d'établit pour
principe que le mouvement se communique suiyant
la disposition des corps à se mouvoir à peu
près comme le feu, lequel étant très-foible, cause
de grands embrasemens dans une matiere fort
combustible
, au lieu qu'un feu très-ardent ne
fait qu'une médiocre imp.ession sur les matières
qui n'ont que très-peu de 'ispo:irion à s'enflammer
r et cette analogie du mouvement et du feu
est d'autant p!us naturelle
, que le feu consiste
dans 1? mouvement.
Je ne donne pas une grande confiance à cet aujtre
axiome de Dcscartes ( Princip. part. %. J qu'ti
y a dans le mondé une quantité de mouvement
toujours égale A la veiné
,
il n'est pas impossible
que cela soie ainsi, mais la preuve quil en
apporte; n'a aucune force. Nous ne .dev-ons pas dit-il ,
, supposer de changement dans,les Outrages
de Dieu de peur de lui attribuer de l'inconstance.
Comme si la diversité admirable qui regne dans
la Nature,qui consiste
,
selon toutes les appaien-
,tcs, dans l'augmentation ou dans la diminution
du mouvement, n'était pas l'effet d'une providence
toujours constante et uniforme, qui a voulu
orner la nature par cette variété. La même
raison nous efigjgeroit à dire qu'il y a toujours
dans le monde une égale quantité de rondeur,
de couleur et de toutes les autres sortes de formes
et d'accidents ; ce qui n'a aucune vraisemblance.
L'analogie remarquée cy-dessus entre le
mouvement et le feu
, est fort contraire à cet
axiome de Descartes j car il n'est pas probable
que le feu doive diminuer dans une partie de la
matière
, pour augmenter dans une autre.
C'est encore une-défectuosité dans le Système
Cartésien
,
de supposer ( Princip. part 2. et 4,)
'.que la Terre, les autres Planetes
, et même leurs
'SateDues ont été dans leur origine, autant de
Soleils Olt d?Etoiles ; mais que le mouvement s'é-,
tant rallenti dans la matiere qui composoit ces Globes, ils sont devenus opaques, de lumineux
qu'ils étoient ; que leur activité et leurs forces
ont été détruites
,
qu'ils se sont éteints et encroûtez
, pour ainsi dire
; et que ne pouvant plus
défendre leurs tourbillons contre la pression des
tourbillons voisins
,
ils ont été assujettis â suivre
le mouvement de celui où ils sont entrez. Il est
plus digne de la magnificence de l'ouvrage
,
de ^
penser qu'il a été conservé tel, qu'il a été rodi"
c!uit au commencement, qu'il s'est fait différents
amas de matiere compacte, et que ses particules
s'écant liées enselnbi.-
,
les Planètes en ont
été formées dans les régions où elles se sont
mises en équilibre avec les fluides de la matierc
étherée
• que ces Globes ont toujours été opaques
et propres.seulement à réfléchir la lumière,
parce que leur mariere a admis dans ses inrerstices
la matière globuleuse du second élément,
conjointement avec la matiere subtile du premier,
et que le mouvement rapide de l'une a été calmé
par l'autre ; ce qui a empêché dès 1; commencement
.que ces Globes n'ayent été enflammez et
lumineux par eux-mêmes, comme le Soleil.
D:scanes
, en suivant le même principe, qui
lui a fait placer au centre !a"mariere subtile pour
tl1 composer le Soleil; ou plutôt en continuant
de s'écarter des principes de son mécanisme général
et des loix du mouvement, par lesquelles
il explique la pesanteur ,
dit que la matiere celesie
( rri,-;cip. part. 3. ) est plus déliée, à mesure
qu'elle approche du Soleil 6u du centre , et qu:
les Planetes Ifs plus denses et les plas solides en
doivent être les plus éloignéês. Il n'y a qu'à
prendre la contre-partie du Système de Descartes
en ce point, pour lui rendre la régularité ,1a
jusrese et l'uniformité.
Il fiut se représenter le Soleil comme le plus
vaste de tous les Globes; placé au centre du
tourbillon et composé de la ma:iere la plus compacte,
penetrée de la matiere subtile
,
qui remplissant
tous ses interstices
, y domine avec assez
<le force pour communiquer la rapidité de son
mouvement à toute la masse du Sokil. Ce qui
produit le feu le plus ardent
, par la force de
tuasse jointe à la force de vitesse. Ce feu est cn
même-temps le seul capable de porter le molt..
yement et la fécondité dans tout son tourbillon,
et la lumiere beaucoup au delà, ainsi qu'il est nécessaire
pour qu'il puisse être apperçu des autres
tourbillons, sous la forme d'une Eroile.
De même que le fer rouge ou le charbon. al.;
lumé ne s'é\ancent pas dans l'air par un mouve»
ment semblable à celui de la flamme, parce que
l'air qui les environne
, cor-serve la force de sa
pression à l'égard de leurs parties, qui s'y prêtent
d'autant plus
,
qu'elles ont plus de masse oti -
de solidité; aussi la'masse du G obe Solaire est
contenue dans ses limires par la répercussion de
son atmosphère qui le presse de toute part. Ce
Globe suspendu dans un parfait équilibre
,
trèsdisposé
à tourner par le mouvement intrinsèque
du troisième et du premier élement qui le composent
, est encore puissamment déterminé à
une révolution S T son axe, par Ta répercussionqu'il
éprouve dan., r-ou..e sa superficie de- la part
de son atmosphère, en même-temps qu'il chasse
de tous cotez la mai le olobuleust, er que ses
rayons sont transmis par elle. C'ot cette activité
centrale qui fait tourner toutes les Planetes dans.
des temps differens en suivant la route de l'é-
£Iiptique
,
du même sens tt vers le même côté
que le Soleil tourne 511r son axe. Chaque Planète
doit, suivant ce méchanisme, non-seulement décrire
autour du Soleil les orbites dont je viens de
parler
.
mais encore avoir une révolution sur son
axe, causée par le mouvement intiins'-que des
trois éiemens qui la composent
,
et par le mouvement
extcrj(-ur du-fluide ou de l'atmosphère
qui l'emporte autour du centre commun.
Les taches du Soleil, par leurs divers aspects,
me lais<.*rr rt7cun doute qu'il ne tourne sur fon
C'est donc ce premier mobile
,
qui par sa
révolution imprime à tont son toaibillon un
mouvement du même côté ; sçavoir ,
du Couchant
par ie Midy vers l'Orient. Lts taches que
les Astronomes observent sur Us Planètes, font
conjecturer
, avec beaucoup de vrai-semblance ,
que leurs superficies p.'us denses en certains endroits
et plus rares dans d'autres, sont, en conséquence
de cette inégalité,diffc:remment affectées
de l'impulsion des rayons solaires ; ce qui peut
être regardé comme un principe très-physique
des aphélies et périhélies des Planetes
,
de l'apogée
et du périgée de la Lune
, et de sa latitude
des deux côtez de ses noeuds.
.Le premier élément s'insinuë par tout, mais il
ne subsiste point seul, et il se convertit en parties
globuleuses du second élément
, ou en parties
branchues du troisième. Ainsi aucun des trois
élemens ne peut eue épuisée parce que leur conversibilité
mutuelle répare tout ce qui se dissipe.
L'uniformité de la Nature nous fait conjecturer
que ce qui nous est Connu dans ie tourbillon de
Boire Soleil, est semblable par la construction,,
par le mouvement et par Ls Phénomènes
,
à c&
qui se passe dans les tourbillons des Etoiles on'
des autres Soleils garnis de leurs Planètes
, corné,
me le nôtre..
Il nous reste à examiner les. difficultez qut'
concernent la pesanteur. Descartes l'explique pac
l'impulsion du fluide ou de la matière éthérée»
La chute des corps ne peut venir de ce que.
l'atmosphere terrestre ( M. Privat de ;Holieres.
leçon ) circule plus vue que la Tc'ne. Huguensa
crû gue cette atmosphère alloit dix sept fois
plus vîte que le Globe
,
Si cet excès de vî.esse du
fluide circulaire étaie la cause de la, pesanteur r la chute des corps scioit horizontale
, au )ieHi.
d'être perpendiculaire, Dailleurs il est très-ccr*_
tain qu'un mobile entraîné par le courant d'un
fluide, doit, à la longue, aller à peu près aussi
vite que le courant qui l'entraîne. ^
L'explication Cartesienne de la pesanteur a été
attaquée par cette objection très-forte
, que les
cercles décrits par le fluide circulaire diminuant
toujours depuis l'équateur jusqu'aux poles, la.
force centrifuge
,
rapportée au mouvement
Circulaire du tour'bitibn
,
auroit des centres
diftciçns dans les ceicles inégaux
, et que les
corps y seroient repoussez , non pas perpendicu-.
lairement:au centre de la Terre
,
mais à des parties
de son axe plus ou moins éloignées du cen":
tre ; ce qui est contraire à l'exprricilce
,
la chute
des corps se faisant toujours dans la ligne du
Zénit, à moins qu'il ne survienne quelque cause
étrangère. Descartts, qui a piévû cette objection,
a répondu ( .Princip. part. 4.) que quoique le
fluide qui participe aux mouvemens journalier
et annuel de la Terre, ait en général un monvement
cy-culaire
, on doit néanmoins concevoir.
que toutes les palties de ce fluide se balancent et
sont opposées l'une à l'autre, en telle sorte queleur
action s'étend vers tous les cotez et que la
résistance qu'elle éprouve de la part du Globe,
donne parmi ces mouvemens en tous sens , une
principale"direction aux parties da fluide, sui-
"ant des lignes droites tirées du centre. Cette solution
de Descartes n'est pas claire
, 'il ne dit
point de quelle maniéré cette. résistance de la
part du Globe peut faire tomber les corps massifs
perpendiculairement au centre. Voicy une hypothèse
qui me pa'iroîf'lever là difficulté.
Suivant lès loix ati mouvement, la matière
globuleuse e( la màtiere Subtile, qui ont beaucoup
plus de force ecntri'ftï&é que le troisième
£îement, s'élancent en tout sens par des lignes
droites ; et an milieu du fluide, dont la révolution
en général est circulaire , une grande quantité
de matiere globuleuse et subtile
, conserve
toujours un mouvement direct
, autant que les
interstices du troisième élément peuvent le permettre;
car l'impénétrabilité est une propriété
de la matiere dans tous les Systèmes. La matiere
subtile traverse même les tourbillons par un
mouvement en ligne directe, avec encore plus de
facilité (Act emd. Lips. May i69o. p zjt. ) que
la matière globuleuse qui passe nécessairement
d'un tourbillon dans un autre, pour que les Etoiles
ou les Soleils des autres tourbillons puissent
être apperçlîs de celui 011 nous sommes. Ce sont
ces mouvemens en ligne droite des matieres giobuleuse
et subtile, qui obligent les corps solides
de tomber à plomb et perpendiculairement au
centre de la Terre. Car ces élemens
,
qui ont
beaucoup plus de mobilité, venant à se traver.
ser et étant opposez eu tout sens, ils obligent les
corps solides qu'ils rencontrent de se précipiter
par le côté le plus foible, qui est toujours perpendiculaire
au Globe, parce que c'est le côté
par où il arrive une beaucoup moindre quantité
de ces matieres globuleuse et subtile. C'est ainsi
que tout l'effort de la poudre à canon se fait par
l'endroit qu'elle trouve le plus foible. Si les trois
clemens qui composent la matiere etjbérée ont
differens mouvemens dans cette hypothèse, cette
diversité procede des loix même du mouvement.
La pesanteur ( M. Privat de Molieres,leçon 4.)
ne consiste qu'en ce que les corps pesants ont
un plus grand nombre de leurs parties en repos.
Le centre n'est point par lui-même une cause
physique. Le nom de force centrifuge,ne laisse
pas d'être fort COllvel1ablç à une plus grande mofeilité;
car quoiqu'eUe soit indépendante du cen..
tre, la mancre la plus mobile repousse vers lui
les corps solides.
Bien loin que la force accéleratrice doive êtr<!
moindre en raison invtrse des quanez des distances
,
elle doit être plus grande dans les couches
voisines de la circonférence
, parce que ces
couches sont bien plus rarefiéts et qu'une maticre
qui a beaucoup plus de mobilité
, y abonde
davantage
,
tandis que les couches inferieures ou
voisines du centre sont beaucoup plus denses.
Suivant ces principes
,
l'atmosphère voisine du
Soleil doit erre ( Hltytsoëk. rec. de piec Physiq.
p. 37. ) un fluide plus épais que le vif argent, et
les autres couches du tourb)! "on à proportion.
Ainsi un corps doit se plécipiter avec moins de
vitesse dans les couches inférieures piès du 'cen.
tre, de même que les experiences journalières
nous apprennent qu'il se précipite avec beaucoup
moins de vitesse dans l'air grossier que dans le
vuide pneumatique ; beaucoup moins vîte dans
l'eau que dans un air grossier ; et si l'on suppose
des fluides extrêmement épais
, comme le vif
argent ou l'or fondu, un corps a besoin d'une
très-grande force pour les traverser.
Quoiqu'un fluide plus dense diminuë beaucoup
la force accelerative dans la chute des corps, les
Globes des Planetes doivent y circuler plus vîte
J comme il arrive dans le périhélie
, parce que plus
le fluide est épais, plus son mouvement circulaire
a de force, ec que d'ailleurs les Globes des
Planètes, dans leurs périhélies
,
reçoivent une
impression plus active des rayons du Soleil.
On ne peut rien déterminer sur les forces ac-
.ce'eratives, soit a cause de cette extrême iffererce
des fluides, soit parce cju'il est Mes inco tain
( E'.em. de la Ccon.é:.de l'wfin. art. 2. 6. S l si
la force motrice ne s'applique au corps qui dois
être mû, qu'autant de temps précisément qu'if
en faut pour le choc
, ou si cette foret s'applique
continuellement au corps, le poursuit dans son
mouvement et renouvelle à chaque instant son
impression sur iui. Il paroît que dans le premier
instant, où la force motrice trouve le corps eli.
repos et lui donne un coup ,
elle doit lui impri-,
mer une plus grande vitesse que dans le second.
instant, où clic le trouve fuyant devant elle et sft
dérobant à son action. C'est neanmoins sur lec
principes d'une résistance toujours semblable duv
fluide, et d'une accélération du mouvement uni»
forme et toujours proportionnée au temps, qu'es,
appuyée la celebie démonstration de Galilée, quer
les espaces parcourus sont comme les quarrez des4
temps et que la chute des corps graves suit la progression
des nombres impairs, 1. 3. 5.7. 9. &c.
Comme on ne peut sçavoir rien de positif ni de la-¡
qualité des fluides éloignez
,
ni de la maniéré dont
la force motrice continué d'agir sur le corps dont
la chute est commencée, la prétenduë dénions-j
tration ne peut avoir de solidité.
J'avoue que plusieurs de ces hypothèses s'ac--
cordent peu avec celles qui ont eu cours jus—
qu'icy dans les differens Systêmes. Mais ellu
sont vrai-semblables et satisfont à toutes les difficulrez
par lesquelles on s'est efforcé de détruire.
le Système de Descartes, qui donne seul des causes
vraiment physiques de tous les Phénomènes -
qui a l'avantage de présenter l'idée la plus magnifique
de la construction de l'univers
, et dont,
on peut dire, ce me semble
, que non-seulementil
mérite la préférence sur toutes les autres Philosophies
,
mais qu'aucune n'est à portée de lar
lui fisputer. Il y aurait plusieurs'r:éfléxiùns i
faire sur les autres parties de la Philosophie de
Descanes, sur sa Métaphysique
, sur sa Morale
,
&c. Mais nous ne nous sommes proposez que
d'examiner son Système de Physique, et dans la
vue seulement de le comparer avec la Philosophie
Newtonienne ; car Descartes a encore cet
avantage sur Newton, d'avoir embrassé une Phi.
losophie generale, au lieu que Newton a borné
la sienne à une explication du Système du Mont1e
par l'attraction, et à une Optique qui est iestée
imparfaite.
PARAPHRASE,
Sur l'Oraison de Jeremic
,
chap. V.
Recordare,Domine,quidacciderit nobis &c.
TOy qui lances sur nous les traits de ja justice
, -
Puissant Dieu
,
souviens toi de ta bonté propice-,
Et n'abandonne pas en ce funeste jour
,
Une Ville autrefois l'objet de ton amour:
Hélas ! fut-il jamais de douleurs plus ameres }
Notre héritage passe en des mains étrangères.
Le Ciel dont nous avons allumé le couroux ,
Nous frappe en même tems de ses plus rudes
coups.
Chassez de nos maisons, bannis de notre Vil!e,
Dans nos besoins pressants, nous n'avons point
d'azile.
Dans un mortel ennui chacun coule ses jours J
L'orphelin délaissé cherche en vain du secours, jj
Le Pere voit son -fils plongé dans la tristesse ,
Sans pouvoir soulager la douleur qui le presse.
La veuve fond en pleurs, et réduite aux abois'
Appelle en soupirant la mort sourde à sa voix.
Redoublant nos travaux ,
ainsi que ses menacesj
Un barbare vainqueur insulte à nos disgrâces,
Et par le dur refus de quelques gouttes d'eau
Précipite nos jours dans la nuit du tombeau ï
Enfin pour subsister, le Nil sur son rivage
Nous voit tomber encor dans un rude esclavage;
Nos Peresne sont plus
, et leurs iniquitez
, Nous font souffrir lesirnaux qu'ils avoientmérités}
L'esclave devenu maître de toute chose
,
Nous force d'obéir aux 10ix qu'il nous impose „
Et par surcroît de maux il n'est aucune main ,
Qui nous puisse tirer de ce joug inhumain.
Irons nous parcourir les vastes solitudes ?
Le Ciel nous y frapa de ces coups les plus rudes;
Quand nos freres tombants sous le fer du vain-»
queur, -, v Subirent de leur sort la dernière rigueur ;
C'en-est-fait de la faim ne uvant nous dcffeadre
, r" .
Nos corps extenuez vont être mis en cendre :
Les femmes de Sion en ce jour malheureux
Ont éteint , du Soldat les impudiques feux
» Et par tout dans Juda, les filles désolées,
Elevent jusqu'au Ciel leurs clameurs redoublées.
Veux-tu. Peuple obstiné
; par un cruel mépris f , , erm cr encor l'oreille aux maux que je prédis :
Si tu suis désormais lepanchanr qui t'entraîne ,
Ton espoir sera vain
, et ta perte certaine ,
Préviens donc tes malheurs par un prompt cc.
pentir
,
Et le Ciel retiendra ses traits prêts à partir.
M. Blanc
,
Prêtre Licentié en Theol. Hebdomi.
4e lu Cathédrale de Nîmes.
REPLI 19,V E à la Réponse faite pae
M. le Gendre de S.. Aubin
,
dans le
Mercure d'Avril dernier
y a l'objeciion
1 c-or,,,c;-,iant le Flux et Reflux de la Merj.
-
inserée dans le Mercure de Mars demieY.
1 L suffit de voir à la tête de la Réponse
en question le nom rie M. de S. Aubin
pour juger de sa solidité et de l'érudition*
dont. elle doit estre remplie. Cependant
il me permettra de dire qu'elle ne me
satisfait pas entièrement
, et que je croisqu'elle
n*est pas une solution pour ma...
difficulté.
Il s'agit du mouvement annuel de
la Mer dont j'ai attaqué"l'cxpiicadon, en
disant que la Lune ne répondant pas a
un plus grand cercle de la Terre dans le
tems des Equinoxes que dans celui des-
Solsrices, il ne doit pas y avoir de plus
grande Marée dansl'un que dans l'autre
cas,
La solution n'a pas paru difficile à»
M. de S. Aubin
, et pour le faire voir
il soutient que l'égalité de tous les grands
cercles d'une Sphere n'est d'aucune considération
dans l'espèce présente
,
l'augmentation
du Flux dans les Equinoxesétant
causée r,'ir@ une pression plus perpendiculaire
, au lieu que dans les Solstices
la- pression esr fort indirecte
i et ne
fait que glisser sur ies Eaux,
It s'agit donc ici de sç,'v0Ír si fa près- *
sion est plus indirecte dans fe rems des
Solstices qne dans celui des Equinoxes.
J'avoue' d'abord qu'elle l'est fort dans le
tems dei Solstices par rapport au plan
de l'Fquareur, puique
, comme le remarque
M. de.S. Aubin
,
elle fait un an":
gle forr aigu avec ce plan
}
mais je souJtiens
que cette pression n'est pas indirecte
pir rapport au ptan
,
où et:e se trouve
qurnd elle r'pond à l'un des Tropiques,
puisqu'elle r'pond au centre de la terre,
comme on en convient : ce qui suffit
pour que la pression ne soit pas plus indirecte
dans le tems des Solstices , que
dans celui des Equinoxes ; et pour qu'il
soit fiux que cetce pression ne fasse que
glisser sur les Eaux dans le rems des
Solstices
, comme le dit l'Auteur de la.
Réponse.
.
M. de S. Aubin dit de plus que les
'Astronomes regardent la Terre
, non
comme tin Globe exactement rond où
tous les cercles sont égaux
,
mais comme
un Ellypsoïde allongé vers les potes
, ou
comme un Spheroïde rehausse sur l'Equateur.
Le premier fait est en ma faveur
,
puisque le cercle qu'on tirera d'tin
Tropique à l'autre sera. beaucoup plus
grand que l'Equateur
,
si la Terre est un
Ellypsoïde allongé r ainsi les Marées seront
même plus fortes dans le tems des
Solstices que dans celui-des Eqt.ii;-oxes,
ce qui est contraire aux observations. Le
second ne me scroit pas si favorable mais
l'un et l'autre -de ces faits sont fort incertains
et on attend pour en être éclairci
qu'op ait fait.un voyage qu'on espere de
faire l'année prochaine sous l'Equateur ;
ainsi je crois qu'il est inutile quant à
présent de raisonner sur des faits incertains
s 'je suivrai toujours, en attendant,
l'opinion commune que la Terre est un
corps à peu près ïond.
Quant au dernier article où l'Auteur
veut établir un nouveau Systêrt^comme
il ne regarde pas ma difficulté
,
je fiO
dispenseraij- d'en parler ici.
Pour le Perioel'ie dont parle M. de S. Aubin
dans sa Réponse, comme il est commun
aux Equinoxes et aux Solstices, et
qu'il peut arriver en tous tems, il ne fait
rien à l'état présent de la question.
RE PONS Ede M. Servin
,
à celle
de Mlle Malcrais -de la Vigne
,
inserée
dans le Aîercure de Aduy dernier.
MA l c P, A i s , pour arriver à l'immQftalité
,
Tti commenças ton vol sur les rapides aîles
De tes charmantes Hyrondelles ;
Et dans cet ouvrage enchanté
,
Tu nous fis voirles vives étincelles
Da feu de la Divinité
iQui dispense ses dons aux neuf coeurs immox4
telles ,
Par qui le Pinde est habité
:
Depuis
,
mille brillans ouvrages
T'ont acquis les justes suffrages.
Qu'on s'empresse de te donner
,
Comme un hommage légitime ;
Et le Dieu de la. double cime,.-
A pri§ soin de te couronner. '
Cesse donc
, .trop aimable Fée
, y
De dire q'tC tu crains l'envie et les jalouï' ? -
Avec tant de Lauriers et la Lyre d'QIphée -
Tu dois rire de leur courioux. "
Ne dis point que mes Vers serviront à ta gloire i
C'est trop vanter de si foibles accens ;
^
Tii ne devras jamais qu'i tes rares talent r
Le rang qu'on te destine au Temple de Mé...
moire,
Il. E MA R QJV E sur *0'igine du Jti
bilé de Lyon de la ^rrsente année 17 ~4, NE croyez pas ,
Monsieur, q'e je
veuille rien conresrrr sur le .tnl'1i,'é
de Lyon de la présente année , <:ur lequel
il paroit un Livre nouveau, j'ai attendu,
pour répondre à vorre question
, qu ce
Jubilé fur ouvert ,
afin que ni vous ni
ceux à qui vou, ferez voir mes pensées ne
m'inputiez point d'avoir voulu le cam.
battre ou en diminuer le concours. J 'ai
lu attentivement le Livre imprimé sur
ce sujet chez Pierre Vaifray. On y traite
la fitricre dins toute l'étendue qu'elle
peut recevoir. Mais j'ai été surpris qu'on
n y developpar point ce qui peur avoir
fait nai.rc cette dévotion. On bâtis-oit
au milieu du quinzièmesiede le devant
de l'Eglise de S. Jean de Lyon. Il falloit
des sommes considérables pour achever
cet édifice. Il fut naturel de recourir
à Rome pour avoir d-s Indulgences forme de J ibilê. On en put donc les obtenir
aisément j'an 145o. du Pape Nicolas
V. et si elles furent attaché s à la Natiy!
tC deS. Jean
, c eit qu'alors on choisissoit
à dessein le rems des plus grands
Jours de l'année
,
afin d'artirer des PèletÍns
de plus loin. Or comme les Indulgerces
Plenieres en forme de Jubilé
obrenuës en 1450. pour l'Eglise de Lyon,
eurent leur première exécution l'an
auque-Is la S. Jean concouroit avec la
Fere- Dieu
,
les peuples crurent que cette
concurrence, qui est rare ,
Ctoit.la cause de 1 indulgence
,
quoiqu'elle n'y eut in- a'j- en aucune maniere,er il étoir d'autant
plus fici le de se persuader cela
, que S. Jean-Baptiste est Parron de l'Eglise de
Lyon. Ce concours prodigieux arrivé eHL 1451. se divulgua ensuite dans IcRoyaupie
: les peres le racontérent à leurs en- fants sans oubier la. circonstance de
l'occurrence des deux Fêtes remarquée
par ceux.-qui afait le vova^p J".
Lyon. C'est ce qui donna naissance à la
tradition qu'on fit revivre en 1546.'
lorsqu'il n'y restoit presque plus personne
qui eut VÛ la prcmicre solemnito
de i.m.
Coinnie ^ma coutume est de ne rien
aporref sans preuve ,
je vous ferai part
de la reneur d'une Bu il. d'un semblable
Jubilé que le Roy C rades VIII. et sa
Soeur Anne de France obtinrent en 1485.
pour porter les Fidéles à contribuer au
rétablissement d'une Fgl.se C oHegia!edn
titre de S. Etienne. Ne vous imaginez
pas que ce fut à la S. Etienne d'Eté, en":
core moins à' celle d'Hyver que le concours
fut assigné par le Saint Pere
, ce
fut à la S. Jean de même qu'à Lyon
, et
ce concours devoir durer trois ,ours.
Ommbus et singulis uiriitscjue SSXHS
Christi fi leltbus vere pczi-ntennbus et confissis
qui Ecclesiam pyæ licis.m et qnatmr altaria
in ea sita psr dilectos ,fi ios Cr.pituhtm
ejusiem specificxnda
, annis singuhs a primis
Vespens dici Nattvitatis S. Joannis
Baptista et, inchtsive per duos sequentes
dies pro primo uscjueai occasum solis devotc.
visitavennt , et ad præmissum piurn ipsius
Eccles;& r::p;lratianis.et instaurationis opus
jnamts porsexerint adjntricss
,
eamdern pro;=
fns et ornnimodam plenariam anni Jubilsi
InduJgenti.1m et peccdtornm rcmissionem.
quarn conseqt-terentur, si ad urheni intra an~
nurn Jubilei hftjHsmodi cum contigerit ilhtd,
advenire
,
personaliter venirent, et slpostolorurn
praiictomrn Basihcas ac Lateranenet
Beata Maria Majoris ejusdcrn urbis
Ecclesias statutis ad id per praiecessores
nostros Romanos Pontifices diebus de vote
visitarcnt s ei alia caritatis et devotionis
opera pro ipsiits anni Jubiici Indutgenria
consecjuenda exerceri solita cxercerint , alttoritate
sJpostolica tenore prasentiurn concedirnus
et largirnur. CeU est suivi de la
clause pour lc pouvoir des Confesseurs ;
et après le style ordinaire
, est la limiration
du cern.s en ces terrne.s : Prasentibus
poSt triennium d data prasentiurn cOrJ:put.111..",;
dis mininJè valituri-r.
Il ne vous sera pas difficile,-Monsieur
a
de faire vos réflexions sur ce que je viens
de vous raporter , et d'en faire une application
aux Bulles qui ont dû exister pour
Lyon. Je ne sçu si l'Ecrivain de 1666.
ou celui de la présente année ont senti
qu il pourroit y avoir eÚ une semblable
limitation dans les Bulles qui avoienC
accordé le Jubilé de 1451 -
Au moins il
est visible que!Ls insistent fort sur la
nouvelle vigueur que le Pape Sixte I V.
-leur a donnée en les, confirmant ; et
.
peur-être avoient-elles besoin de cette
formalité.
En conséquence de cette confirmation
cri extension
,
il a été libre à un ch Icun, ' cette présente année 1754. d'aller proS-
* ter de l'ouverture faire à Lyon des Trésors
de t'tgtise
, et je ne doute pas que
le concours n'ait été encore plus grand
que dans bs années 145 1 1546". et 166Sr
Ces sortes de cérémonies vont toujours
en augmentant. Vous en avez une preuve
toute recente dans ce qui vient d'arriver
à Orleans k l'E, trce du nouvel Evêque,
Le nombre de, prisonniers délivrez n'alloir
autrefois qu'à cent ou deux cens ,
et maintenant il passe de beaucoup le
nombre de miiie.
Qjoique l'édifice de l'Eglise de S. Jean
de Lyon ne soit pas du'i entretien aussi
onereux que celui de Nôtre Dame de
Paris
,
Nôrrc- Dame de Chartres, Nôtre-'/
Dame de Reims ou de Roüen il n'est
pas inutile, que dans chaque siècle il y
ait une année dans laquelle les Fidèles
puissent contribuer comme par honneur,
a l'entretien du bâtiment de cette Eglise
primatiale des Giu!e«. J? dis dans chaque
siècle en suppo;ant qu'on ne touchera
point à la reforme du Calendrier faite
sous Gregaire XIII. selon laquelle i'Au..
tcur a prévu chaque année de curreLce jusqu'à-ce cette con. que nous ayons atteint r" trois mille depuis Jcsus-
C rist. Car si on revenoit à l'ancien
G
eCtSX Jesus-Christ jusqu'à
^reeoire X 111. on seroit quelquefois
J47. sans voir cette conclirrciice,qucfo
Au reste il n'y a rien à craindre de7;i
discussion que j'aurais souhaité n'on eut pu faire des Bulles primitives. qSelon
le calcul usité aujourd'hui, la Fête Dieu n arrivera le jour de Saint jean mXn
an iSje. auquel tems il est
s'ùr]
pas un de ceux qui lisent cette année quema
petite observation ne sera sur terre « très-probable qu'on ne • a examiner l'origine -songera de la chose gucredonc
on sera encore plus éloigné dé
d'hcinquante cenE a~-~is J qu'on nel'este^
le 2-6 Juin 1734.
PORTRAIT
DE e Mlle P ... Ntreprendre, Iris
, ton port rait
iN est-ce point être téméraire. '
Puisque te rendre trait pour trait,
N'est pas une petite affaire >
Toy
,
qui sçais le grand art de plaire i
Amour, pour un objet si beau,
La vraye image de ta Mere
,
Anime et condui mon pinceau.
Déjà je la vois, elle avance
D'un pas noble et majestueux j
Et m'impose par sa présence
Un silence respectueux.
Mais bien-tôt ses levres vermeilles^
Formant un souris gracieux
,
Vont apprêter à mes oreilles
Autant de plaisir qu'à mes yeux.
Tout ce que profere sa bouche ,
Est rempli de grace et d'esprit -,
Je sens dans tout ce qu'elle dit
Un je ne sçais quoi qui me touche r
Son port, sa taille, son maintien
,
Tout me parle à son avantage ,
Et l'air doux dont elle prévient
»
Se trouve peint sur son visage.
pes traits dont l'Amour fait un jeu i
Un teint, tout de Lys et de Roses j
Certains yeux vifs et pleins de feu
,
De ces yeux qui disent cent choses,
Quand d'autres en disent si peu.
* Mais parlons de son caractere , ^
Tout plein d'honneur et de vertu 5
Pa rlons du coeur le plus sincere
Que sur la Terre on ait connu.
Sa maxime est de toujours être
De l'humeur dont elle paroît,
Et telle qu'on la voit paroître
C'est ainsi , que toujours elle est.
Parmi tout ce qu'on lui voit faire,
Elle mêle de l'agrément,
Et par titi certain enjouement
Elle est toujours seure de plaire.
On n'en peut dire assez de bien),
J'en dirois encore davantage
Mais cette Belle n'aime rien , Hélas! n 'est-ce pas grand dommage ?
D .... ;
QUESTIONS élémentaires et pédagogiques
tirées du Livre intitulé : La
Bibliotheque des Enfans
, &c. par
'
M.D.Auteurdu Système Typographique.
K, .L L Es Parens ne laissent-ils pas trop long-temps leurs enfans entre )e<! mains inhabiles et légitimement suspectes des Domestiques ? Et comment des gens ,
la plupart
sans éducation
,
vicieux
,
ignorans et mercenai-
X es , peu vent-ils être chargez pendant si lôncr.
temps d'un pareil son , a moins^ qu ils ne soient;
éprouvez et assujettis selon la méthode des Classes
du Bureau Typographique ? D'où vient même
Que tant de parens donnent à leurs chevaux
9
à leurs chiens et ~ leurs oyseaux, les soins et
l'attention qu'ils refusent à l'éducation de leur$
propres enfans ?
N°. i. Les Domestiques et les Parens même
ne sont ils pas souvent le plus grand obstacle
que rencontre I1n bon Maître ,
dans le plan ci une
excellente éducation? Et la difficulté^ de trouver
de bons Domestiques et de bons Maîtres en fait
de pédagogie, et sur tout pour enseigner selon
la Méthode du Bureau Typographique, ne prouve-
t'elle pas l'importance du choix que les Parens
doivent faire des Maîtres, bien loin de s'en
rapporter aveuglément à des témoignages suspects
? .... N" 3. Un grand Seigneur ne doit-H pas
chercher pour ses enfans un bon Précepteur laïque
et Philosophe, plutôt qu'un simple Latiniste
Théologien ? Et en voulant, par oeconomie , un
•pï^pteur Aumônier, ne risque-t'on pas sonvent
de manquer l'un pour avoir l'autre.? Et
d'où vient qu'aux dépens de l'éducation de l'Enfant
, on prodigue pour la danse, pour la musi»
que ,
&c. l'argent qu'on ne donne qu'avec peine
pour l'institution et la formation de la premiere
enfance ? v
. 4. Que penser des J'arens qui ne veulent
pas faire pour leurs enfans plus 4e dépense qu'ors
çn a fait pour eux-mêmes
, et qui craignent
que leurs enfans trop tôt instruits, ne leur deviennent
a charge, ou qu'ils n'oublient trop vitç
ce qu'ils auront appris si tôt ? La vie la
dus longue n'est-elle pas trop courte pour aciqticrir
quelque perfection dans le moindre des
Ans ? La diligence, la paresse ou l indifférence
des parens sur cet article
,
n'influent-elles point
sur la suite des études ? L'éducation donnée de
bonne heure
,
est-elle plus nuisible a la santé de
l'enfant, que l'indifterence èn fait d 'iiistruction?
NQ. y. L'éducation differée et que l'on peut
appeller tardive et paresseuse, a-t'die Quelque
avantage sur celle que l'on peur nommer au con.
traire diligente et hâtée? L'une ou l'autre suppose-
t'elle du danger pour les Enfans, et laquelle
des deux en a plus ou moins a tous égards ? A
quelque âge que ce soit
, sont-ce les plaisirs ou
'les études qui tuent , ou la maniere dont on s y
livre ? Les amusemens cessent-ils d 'être amusexnens,
dès qu'ils sont instructifs? Un Enfant manque-
t'il d'avertir quand les idées, les sensations
et les objets l'incommodent ?
N". 6. Y a-t'il à craindre pour la santé d'un
Enfant, parce qu'il est enseigné de bonne heure,
quoiqu'avec autant de douceur et de facilité que
si on lui laissoit passer ses premières années dans
l'ignorance ? L'ignorance et l'oisiveté promettent-
elles plus de vie et de santé aux enfans, que
la culture du corps et de l'esprit, proportionnée
a l'âge
, aux forces et à la capacité de 1 'Entant,
selon la Méthode et le Systême du Bureau Typographique
? Les idées basses
,
communes ,
fausses et populaires
,
sont-elles plus salutaires à
un enfant, que les idées nobles , vrayes et instructives?
L'augmentation réglés des connoissarices
est-elle nuisible par elle-même ? Et l'enfant le
plus négligé est-il un seul instant sans en acquerir
?
N°. 7. L'enfant le plus volontaire et le plus
pâté n'aQuierr-il pas tous les tours, au hazard
"
'-1" J'letS, de nouvelles sensations nouvelles connoissances et de à l'occasion des nou- veaux objets ? Et l'enfant peut-il augmenter ses connaissances que par la curiosité, Sar l'attention
, par 1 intelligence
, par la mémoire et à me. sure qu il sent, qu'il voit et entend ) L'en- fant même qui ne parle pas encore, n'est-il pas .atttcte , occupe et souvent malgré lui accablé d dees et de sensations? En un mot, l'enfance vuide et affamee d'idées, n'en fait-elle pas une plus grande provision jour par jour, que i'hom.
me le plus studieux ? Ns. 8. Quand on veut redresser un arbre, ou dresser et instruire quelque animal, ne profitet'on
pas de leurs premieres années? Pourquoi
lie feroit-on pas de même à l'égard des enfans Des eofans de trois à ? quatre ans ne sont ils pas plus dociles, et, pour ainsi-dire, plus échos pour repeter) et plus Singes pour imiter
tans de cinq a six et à sept ans! , que des en- A quel W don$
peut-on et doit.on en general montrer l'un
fane les premiers élemens en- des Lettres ? La manie.
r™rl ™,°n-r" à lire enfans est-elle indifféreiite,
dans la seule idée q^j suffit que tôt tard u» enfant OLI en vienne à bout deux ? Un enfant de a trois et a quatre ans sera-t'il plus amuse
et mieux instruit avec un petit livre, une touche,
une page pleine de petits caracteres
, et avec 1 ancienne dénomination des lettres, qu'avec de2v
cartes pour chaque lettre et pour chaque son de la Langue, soit qu'il ait un Bureau, soit qu'il
n en ait point ? ^
N ".9. L enfant amusé, touché et instruit par la
variété des cartes sensibles, sur lesquelles chaque lettre sera imprimée, par le jeu du Bureau Typographique,
par l'exercice du petit A. B. C.Li*
tin et du petit A. B. C. François de la Bibliotheque
des Enfans
, et cet enfant, sans, altérer sa
santé, ne fera-t'il pas plus de progrès que l'enfant
g.irocté sur sa petite chaise et les yeux colez
sur son Livre l L'experience n'est-elle pas encore
assez grande? Peut-on justifier à piésent les
Maîtres d'Ecole indociles, prévenus et entêtez
,
qui ne veulent point quitter l'ancienne et la fausse
dénomination des Lettres, pour faire usage
de la nouvelle et de la veritable s
L'antiquité et
la généralité d'une Méthode quelconque
, prout'ehe
sa supériorité sur toute autre Méthode
possible ?
N". lE) L'esprit méthodique et vrayem-.nt
philosophique dans un Maître
,
n'est-il pas préferable
à l'esprit érudit et plein d'éloquence qui ne
sçait guere que parler sans raisonner ? D'où vient
donc qu'il n'y a que les esprits prévenus ou antiphilosophiques
contre le Système du Bureau Typographyque
? Et que penser des Gouvernantes,
des Valets de Chambre
, et même des Precepteurs
qui craignant que le Système du Bureau ne leur
enlevé une partie de la gloire qu'ils attendent en
suivant la Méthode vulgaire
y
inspirent à leurs
Enfans du dégoût pour cette ingénieuse Machina
NQ. ii. La taute des éducations manquées ne
vient-elle pas ordinairement des Parens
,
des
Domestiques ,
des Maîtres et des Méthodes plutôt
que des en't'ans ? D'où vient que les enfans
uniques, les aînez et les enfans les plus chéris ,
Sont quelquefois les p us mal élevez? Un enfant
du commun ,
élevé par son Pere et sa \Iere,
faute de Do mestique , n'a t'il pas souvent le
bonheur d'ètre présetvé des inconveniens et des
vices de l'é lucarÍe-n des enfans riches et de distinction
? D'ailleurs les impressions paternelles
-
ns
a
journée avec eux ne,sotit-elles ceuxplus«F
étions des Maîtres externes]pas que
enfans
tes
,
plus facilement
ailt.
|Mf IesLangues vivan-
-pliqu.-'z n'apprennent par
lesles Lai" plus ap. « ? Et d'olt vient encore
reglequ'il ! Langues
rendre un enfant dévot
est
s aisé de
rendre sçavant et n
' n cst aisé de
la pratique de I
J? ourquoi un enfant perd-il
celle des Arts et
desSciences?plusLa
j facilement que
Pose-t-'elle plus à \'ÂT IJ dévotion disdé
des Sciences Ile dispose à la devotion
»
J f * Fermier pourM. Ferre, G'«"d ; „? 77' Brigadier au Croisic en "!r " que son Capitaine Gé- neral lui a interdit l'exercice de son Em. ploy- 1 ar Mlle de Malcrais de la Vigne. G
Enereux de M * * «
Malcrais, des Muses amie,»
Très-humblement
D vous supplie ' user de compassion
Pour Ferré gentil , génie
t .A qui, sans attention,
On fait interdiction,
De quoi ? pas moins ue de vi
Car, si fortune ennemie
Lui fait altercation
t ,* Et de sa Commission
Durement le congé lie»
C'est le mettre à l'agonie;
Daurant que, l'extrême faim
, Si ce qu'on dit est certain ,
Est extrême maladie.
Mal il ii-a fait, je parie
J'en , mettrois mon doigt au feu.
M * t *
, pensez un peu
Que la Capitainerie,
Eti l'attaquant sur son jeu , C'cst Malcrais qu'elle injurie.
Si Ferré n'eût point été
D'une exacte probité,
D'une austere prud'hommie,
Mes Vers auroient-ils chanté
Son fameux Manteau mitte,
Dont en dépit de l'envie,
Le mérite illimité
V«le à la postérité ?
La preuve est incontestable,
Que c'est à travers les trous
De ce Manteau respectable ,
Qge: la vertu véritable
Doit briller aux yeux de cous*
Ami zelé du Parnasse.
M * * *, écoutez-moi
t
Non
, vous n'êtes point de glace
t
Je le sens ,
je le prévoi,
Vous permettrez qu'on lui rende
L'usage de son emploi.
Ah! Ciel, quel. chagrin pour moi.
S'il faut que mon Héros vende
Pour avoir un peu de pain
Sa celebre Houpelande ;
Combien i peut-être un douzaine
Un Fripier dur et vilain
, Qu'un cruel profit échauffe
,
'..Ne s'arrêtant qu'à l'éroffe,
Ke prisant pas un .fetllJ
Ses qualitez admirées,
Et sa puissante vertu,
Que mes Vers ont consacrées,
Proprietez
- que jamais
N'auront étoffes dorées,
Ni les plus fins Vanrobais.
Dissipez l'afficuse peine ,
Qui me trouble le cerveau.
Grands Dieux ! quelle âme inhumaine
peut ôter i Diogcn?,
Son Ecuelle et son Manteau.
Ce Placet a été répondufavorablement»
PREMIERES A R A4 E S
présentées à Monseigneur Ii Dauphin.
LA Ville de Paris ayant demandé
au Roy la perm ssion de présenrer
a Monseigneur le Dauphin ses premières
Armes, conformément à un ancien usage
interrompu depuis que'que tpmps,
le Corps de Ville
, en Robbe de ceremonie,
se rendit à Versailles le 6. de
ce mois; et le Duc de Ge vres; Gouverneur
de Paris étant à la rere, il fuc
conduit avec les cerèino!ii s ordinaires
a t Audience de Monseigneur le Datiphin
Le Corps de Ville CUi l'honneur
de présenter à ce Prince une-Epée, un
Fusil et d ux Pistolets d'un tnvi 1 par- fait- Le Président Turgot, Prévô. des
Marchands
, porta la p;lro'e ct complimenta
Monseigneur le D;uphi,l
1
qui
reçut avec beauco p de bonré cerre marq
ie eue la Viile d ^aris ^e~t empressée
de donner à ce Prince de soir respect
et de sou zele.
C'es un droit aussi ancien que glorieux
polir la Ville de Paris
,
de présenter aux
Dauph'ns d? France leurs premirres Arirse;
; soit récompense d? ^on zèle et de
son affection envers ics Princes , soir pré.
rogatives flateuses peur la Capitale du
Royaume
,
soit 1 un et l'autre ensemble,
elle a toujours joiii de ce privilège er a fait
de cet avantage le premi r de ses Titres.
«Aujourd'hui que dans la joye commune
à toute la France elle voir croître sous
de si h urctix auspices Monseigneur le
Dauphin
,
elle a encore en particulier
celle de lui pouvoir rendre cet hommage,
et elle a crû ne devoir rien oublier pour
s'acquirer d'un-devoir aussi flateur et aussi
honorable pour elle.
Tout t'Ouvre? des PisroIets,esr d'acier,
enrichi partied-e reliefer de ciselure,dont
.
tous le:-; fonds sont d'or perlé,partied or en
raporr et en bosse
,
donc les fonds sont
d'acier : ce qui fait un contraste aussi
agréable q'Y H est riche Les bois sont ornez
de fig'lret; en or gravées en Tailledouce
, er de filigràmes d'or qui en font
les accompagnements, et laissent à peine
app;rcevoir les fonds.
Sur l'un des canons de Pistolets on a .représenté en ciselure un Point du Jour,
' ou un SoLil naissant : c'est un jeune fant en sur la pente d'une coline
,
couché
sur un gazon fleuri
, au pied d'un arbre
towfu. 11 semble se réveiller ct sortir d'un
ooux rommeil. Derrière la co!ine sort un
' Soleil
,
dont on n'apperc it les encore que premiers riions. Des deux côrcz on voir des Palmes et des Lauriers qui se joignent
, et s'entr'e,as enr à leurs extrémirez
,
soutiennent une Couronne de
Dauphin.
L autre canon représenté un !cur:e
Hercule qui écrase
, encor' au berceau
les deux Dragons qui vouloi nt le dévorer.
Sa fotce montre son origine j des
Lauriers et des Palmes ainsi que sur l'autre
canon ,
mais par des comours differens
, vont se n e er ensemble par leurs
sommitcz-, ersonr terminez par une Cou.
ronne d Etoiles. L'immortalité est la récompense
de ses vertus.
La cizelure n'occupe que la moitié des
canons >
le reste est travaillé en or de
rapport : on y a repre.enre les quatre Parties du Monde
, que ce Soleil Levant
va parcourir et éclairer dans sa cour e brillante-, et que ce jeune Héros doit:
remplir du bruit de ses exploirs et de ses
venus. Il y a deux symboles de chaque ve rtus sur canon. Elles sont assises sur une. Sphère du monde et repre entées sens les
attributs et avec Jes caractères qui leur
sont proprec. Au-dessus
, sont deux
cornes d'abondance renversées.qui répandent
routes les richesses et les fruits que
produit chacune des Parties de l'Univers.
On voit aussi divers animaux selon la
nature de ces diférêntes contrées. Du côré
de l'Europe on n'a pas oublié l'oyscau
avant-coureur du Soleil : il tient un Lys
en son bec.
Sur chacune des deux ovales des calottes
, on a représenté un jeune Héros;
sur l'une il est-debout, un arc à la main,
sur lequel il s'appuye ; un Lion et une
masque d'Hercule à ses pieds
*,
deruiere
lui s'éleve un Palmier dont les branches
se recourbent au-dessus de sa tête
, er lui
srvenr de Couronne. Sur l'autre il est
appuyé sur un casque , et tient un javelot
à la main.
Autour des calottes des Pistolets on
voit Vulcain dans son antre ,
forgeant
des armes pour ce jeune H ros s
le Dieu Mars les lui présente •,.'Minerve
paroît avec les instruments
, er les Sym";
boles des différents Arts qu'elle met sous
sa pror. @ctioii
, et Mercure aî.'é
,
le caducée
à la main , esr prêt à exécuter ses
ordres. Chacune de ces Divinitez a ses
trophées et ses attributs.
L'un des Force'- vis
,
représente
I2 jeune Apollon qui tue Serpent
Puhon Ce monstre déJà re:cé r''une
lleche mortelle
,
semble se rouler sur
la poussière ,
mordant le dard qui 1"a
blesié ; à l'autre on voit Eole
, assis sur
un rocher
,
qui commande aux vents et
aux tempêtes de <e calmer ; sous ses pieds
est la caverne où ils iont renfermez.
Les sous garder 6ont ornées par deux
Zephirs aiicz qui portent sur leurs têtes
une corbeille de fleurs. Les pontets sont
soutenus d 'un coté sur un Dragon aîjé,
vuidé a jour, dont la dant queüe va,en se per- par dessous
,
servir à l'autre coté
de soutien et de base. Sur les pontets sont
deux jeunes Cupidons dont l'un renverse
des cornes d'abondance
,
l'autre
terrasse un Lion qu'il est prêt de percer d'un jîveîot. Le reste des sous-gardes est
enrichi de différents trophées de guerre
et autres ornements.
Sur les corps des platines sont deux
Génies guerriers
,
dont l'un assis sur un
tas de trophée*,porte un faisceau d'armes,
l'autre aussi au milieu de plusieurs instrun-'
ents de guerre s'exerce à battre des
timbres,
Sur le canon du fusil paroît un Dauphin
, entouré dç cornes d'abondanceet
de guirlandes de fleurs qui vont par
différents contours se joindre par le haut
à ure Couronne de Laurier et de Chêne
enrrelasscz.Au. dessous-est un jeune Ach(-
le qui court aux armes ; il ri nr d'une
main une épIe
J
et de l'outre il ar'a.hc
un bouclier d'un Palmi r où sont it-achées
toutes les armes qui lui sont nécessaires
pour combattre •, un riche trophée
de guerre sert de Couronnemenr.
Tout cet Ouvrage est en relief le fond
,en est d'or perlé et occupe environ la.
moitié du canon. La visiere esr composée
de plusieurs coquilles accolées, la plupart
à jour tt attachées les unes aux autres par
des guirlandes de fleurs. Le reste est en or
de raport avec une suite d 'ornements^/ et
d'attributs convenables au sujet.
La plaque est à huit oreilles
, routes
terminées par des coquilles de formes
différentes
j sur le devant est un retour
de chasse : un jeune Chasseur assis à
l'ombre sur le gazon ,
foulant aux pieds
un Sanglier qu'il a tué,, tenant un fuzil
à la main et entouré de-ses chiens., se repose
des fitigues de la chasse.' Sous la
plaque on a mis un Dauphin avec des
palnrs autour où sont attachées des armes
,
des ancres ,
des gouvernails et au
milieu un trident d'où pend une Couronne
rostrale.
La platine représente un Triton sur le
rivage de là mer , un Dauphin attiré par
*d uuuceur au chant , se joue sur les des d on- ou il semble sortir.
Sur chacun des cotez de la crosse du ifosil est un Dauphin en or , gravé en
ai e - douce
Génies de , accompagné de quatre même ouvrage et de pareille
, : un porte une Couronne de
Dauphin ; l'autre une corbeille des plus
belles fleurs ; le troisième
, une Palme
ornée de toutes les différentes Couronnes
dont on récompensait chez les anciens
les différentes vertus ; enfin le dernier lui
présente un gouvernail et un trident
comme des symboles de son Empire. :>
n entre pas dans un plus grand
détail sur le reste des ornements de ces précieux Ouvrages
,
tels que sont les co- quillages , rocailles, feuillages
,
architectures
,
frises &c. qui servent comme d'accompagnements
et de bordures à tous ces differents tableaux
, et qui
, outre la richesse
et la magnificence de l'ouvrage
sont encore nécessaires pour le contour
et la Forme des différentes pièces.
Le oieur Laroche Armurier du Rcy
demeurant à Paris sur le Pont Marier
est 1 Auteur de ces trois morceaux
J
dont
i exécution est admirable.
-
.
Toute l'épée est d'or etcorn pose dans nn
ensemble
, un seul trophée d'armes, sans
que cette idée exactement suivie dans
toutes les differentes parties de cet Ouvrage
i en change en rien la forme et les
proportions ordinaires.
La Garde est composée de deux Boudiers,
appelLz dans l'antiquité, des Pettes,
comme ils étoient d'usage sous le Regne
et dans les Armées d'Alexandre le Grand:
c'est une époque qu'on a crû devoir choisir
entre plusieurs autres ; ces Boucliers
étoient ornez de bas-reliefs et représentoient
des fruits heroïques. Ils avoient
pour la plôpart des têtes de Lions aux
deux extrémitez ; on en a suivi en tous
exactement la forme et le dessein. Dans
les quatre bas
-
reliefs on a representé
les vertus attachées à Monseigneur le
Dauphin dès sa naissance.
# L'un de ces Boucliers
,
du cote d" la
Lame ,
représente les vertus héroïques ;
c'est un Hercule avec sa massue et couvert
de la peau de Lion * il terrasse sous
ses pieds l'Hydre qu'il a domptée 11: tient
en sa main trois pommes du jardin
des Hesperides ; à l'entour sont ses différents
trophées et les divers travaux qui
ont exerce sa vale-ir et illustré son nom.
Sur l'autre Bouclier et du même coté ,
est la gloire des Princes^accompagnee d-.
ipurs vlcrolres, et Je prix de leurs vertus:
- c est une femme richement vetuë
s ayant
' un-e Couronne d'or sur sa têre et en sa
; main droite une Couronne de Laurier elle soutient de la gauche : une forte et ri- che piramide ; à ses pieds est un cornet d 'abondance, symbole de la magnificence
et de h générosité des grands Princes.
De l'autre côté et en dedans de l'un
des Boucliers est representé une Minerve
,
Deesse des Sciences militaires et des
Beaux Arts
,
le Compas à la main } elle
trace et mesure sur un G obe
rain convenable à fortifier , un ter- une place de
guerre ; à ses pieds paroît sur un rouleau
déployé
, un Plan de fortifications
dans le lointain on voit les dehors d',uneet
forteresse entourée de palissades. Sur l'autre
Bouclier parallele
, est une Pallas
Deesse de la guerre :elle tient wne lance
d'une main comme sur le point de com- battre et de l'autre son Egide elle est entourée de plusieurs- instruments de
guerre , au - dessus desquels on voit
flotter dans les airs des Drapeaux et des
Etendarrs.
A l endroit ou se joignent les deux
Boucliers on a place un Globe terrestre qui sera un jour le théatre des vertus eC des exploits de nôtre jeune Prince. Sur
ce Globe
,
malgré sa petitesse , on a régulierement
tracé en relief les différentes
parties de l'Univers ce Globe est surmonté
par une massue d'Hercule
,
du
bas de laquelle s'élève un faisceàu de
Palmes, qui
,
en" l'entourant jusqu 'au
haut et la laissant cependant entrevbir
par les differents jours et les differents
vuides
,
forme la poignée de l'épée
» ce
qui fair un ouvrage des plus légers et des
plus délicats Au haut de cette massuë;est
un Casque françois
, et c'est ce qui forme
le pomeau. Ce Casque est enrichi d 'un ^
mufle de Lion et d'autres ornemens en
relief ; la visiere en est levée.
Une Palme gracieusement recourbée
j>
se détachant p ir le bas des autres Palmes,
va ensuite en remontant et en s'éloignant
de la poignée
,
former la branche \ elle
n'en forme cependant que la moitié. De
la poinre sort une fleur de Lys a quatre
faces
j
production plus belle que toutes
les dattes fleuries
.
dont elle est chargée
ainsi que les autres Palmes. Une autre
Palme qui descend d'en haut et de dessus
le Casque
,
vient par un même contour
la rejoindre et s'entrelasser ,de telle sorte
que couvrant toute la fleur de Lys, elle
n'en cache rien;
Du bas de la poignée, sort un Dauphin
des mêmes Palmes
,
au milieu desquelles
il semble se jouer, et forme le tillon dans
le même contour ,
à l'usage des Epées
qui se font a présent. La Lame est aussi
d'or
,
enrichie de moulures : elle a le
même ressort qu'une Lame d'acier. Le
Fourreau est d'ecaiLe noire, incrustée sur
un fond qui lui donne dela solidité arrêté et par deux moulures d'or très délicates
j toute 1 écaillé est pique en or d'un
dessein très-riche.
La^ Chappe
,
le Crochet et le bout de
l'Epée sont des piéces si petites et qui
laissent si peu de champ,qti-'il n'a pas été
possible de représenter des attributs ', ni
rien de symbolique. On a taché par des
petits morceaux d'architectures, despalmettes
,
des entrelas
,
des filets
3
des
canneaux de feuillages, et autres ornemens
qui ont raport au su}et,d'y supléer,
et on lesa parsemez de plusieurs fleurs,
de Lys radieuses et vuidées à jour.
Ce beau morceau est de la main de
M. Germain
,
Orfévre du Roy
,
si connu
par la perfection de ses Ouvrages et pas
Ja délicatesse de son goût.
EP1TR.E A
QUoy ? vous croyez ,
Cloris, que la halite
sagesse ,
Consisi- à rebuter les voeux de vos amants î
Vous payez de mépris l'aveu de leur tendresse t
Vous traitez d'insensez tous leurs empressemens
!
L'amour ne peut - il pas ,
quand la raison
l'éclairé
>
Lorsque sa flamme est pure ,
enfin qu'il est
parfait
,
Conserver des vertus l'aimable caractére
,
.
Et n'avoir que l'honneur pour son unique objet?
Non ! ce n'est pas toujours un Dieu traître et
parjure ,
Et quoique d'ordinaire un Amant soit trompeur
,
Son coeur sent quelquefois ce que sa bouchs
jure ;
Et peut entretenir une sincere ardeur.
D'tstingùons dans l'amour différentes espaces ;
L'une dont le feu pur montre les vrais amans *
L'autre qui ne contient que de fausses tendresses
J
-- Que d'infames désirs, de honteux sentimens ;
Le véritable amour est une douce chaîne
,
Qui spic unir les coeurs, et que rien ne détruie
;
Un aimable panchanr qui pour sa souveraine
Reconnou la raison qui toujours le conduit ;
Son bonheur
, quoique simple
, est cependant
extrême
;
Quel plaisir est plus grand, plus parfait, et
plus beau ,
Que de dire cent fois
,
aimez moi
%
aime ,-e vau. ;
* '
Ma tendresse pour vous ira jusqu'au tombeau ? Toujours nouveaux désirs de se voir , de se plaire ;
Voeux
, serments ,
billets doux
, douceurs
tendres discours
,

Regards passionnez
,
aimable caractére j
Voila l'échantillon des sinceres amours.
La fatale discorde
, avec la jalousie
Ne , traverse jamais leur tranquille union j Jamais de trahison
, jamais de perfidie j
Rien ne peut altérer leur rendre passion.
L'autre amour au conrraire est rempli de ça" prices ; , \
Honteux, brutal
J jaloux
, il ne tend qu'aux
plaisirs ;
Plein de faux sentimens
, et plus encor de
vices
,
Même dans son triomphe il éteint les désirs,
Je vous aime, Cloris, mais de cet amour sage j Qui suit de la vertu les augustes, leçons ,
Qui considere moins les attrairs d'un visage
,
Que les beautez d'un coeur ornez de mille dons;
Qien ma faveur aussi votre coeur se déclare,
De ce charmant aveu dépend tout mon bonheur
:
- Un coeur si vertueux ne peut être barbare :
Kon ,-pour l'être )amais,il a trop de douceur.
*
RELATION de ce qui s'est passé,
à Monaco à l'occasion de l'arrivée de
S. A. Honoré 111. Prince de Monaco ,
et de son Avenement à la Souveraineté,
sous l'Administration de M. le Duc 'de
ralenti'nois
3
Pair de France , son Pere,
, Mle Duc de Valentinois ayant man-
.
dé qu'il, partiroit de Paris le troisième
du mois de May pour se rendre
à Monaco avec M. le Prince son fils, M. le Chevalier de Grimaldi:, Gouver,-
neur General de la Principauté
, envoya - le 1l May à Cannes
,
Ville Maritime de
ï*rovepce les deux Chalouppes de S.A.
magnifiquement équippées , avec son '
Capitaine des Gardes pour les y recevoir;
il fit embarquer aussi .quelques Mustcien?
et \Symphonistes pour amuser le
jeune Prince
,
pendant le petit trajet de
Mer qu 'il avoir à faire pour la premiere
fois.
Le treizième, les Ch'touppes ayant
paru à la hauteur de la Place / le Cano.n.
commença i tirer et continua par une
salve (te (,'0 coups
, au bruit de laquelle
S A. tntra dans les Appartenons de son Paiais.
Tous les Barimens qui s.e trouvèrent
dans le Po t firent au\si une décharge
de leur Artillerie,lorsque les Chalouppes
y entrèrent.
Le Corps qui compo e le Magistrat
et les Principaux de la Ville
,
suivis d'un.
nombre infini d'autres personnes , accoururent
en foule pour se trou ver au débarquement
: il se fit aux acclamations de
tour le Peuple qui m::rquoit son conter^
temen r pur les démonstrations de la joye
la plus parfaite.
A la première Barrière de la Ville le
Prince trouva M de Mongremier Lieutenant
pour le Roy dans là Place, le avec Cximte d'Aunay
,
Colonel du Reginlentde
Vexin
, er les Officiers de la
Garnison qui s'é oient avancez rour le
recevoir
, et -lui ie complimentèrent sur
Son arrivée. On entra ensuite d..ns la
Place ou route lu. Garnison .qui étoit
sous les armes ,
rendit les honneurs dus
au Souverain de Monaco.
Le soir du même jour il y eut dans
toute la Ville de grandes illuminations ,
des feux de joye ,
beaucoup de décharges
d'Artillerie
, et de feu d'artifice ;
tout le Peuple accourut en même terns
sur la Place d'Armes au - dessous des
fenêtres du Palais
,
applaudissant par de
nouvelles acclamations,mêlées de danses.,
à l'heureuse arrivée de son Prince.
Le lendemain 14.. le Magistrat s'étant
rendu à l'heure marquée au Palais en
habit de cérémonie , eut l'honneur de
haranguer S. A. au nom de la Ville. Le
Curé de l'Eglise principale
,
à la tête de
son Clergé,fir la même chose. Toutes les
Dames se présentérent ensuite pour saluer
le Prince.
Pendant la journée ce ne furent que
Fêtes
,
Danses et continuelles acclamations
de la part du peuple assemblé
dans la grande Place,vis-à-vis les Appartenons
du Prince. Les feux
,
les illuminations
et les réjouissances continuèrent
tout le Samedy 15. jusqu'à minuit.
Le 16 ,
jour destiné pour l'Entrée publique
,
S. A. sortit de la Ville sur les
cinq heures du soir ; et après avoir fait
un tour de promenade
3
il revint sur ses
pa.. Penl'enaant
ce tems - là M. le Chevalier
Grimaldi
,
Gouverneur General de la
Principauté
J
le Magistrat avec tout le
.Clergé précedé par la Croix
,
les Prêtres
en surplis
,
le Curé et ses deux Assiscans
revêtus de Chappes
,
allerent à la rencontre
de S. A. jusques à la premiers
Barrière. Dè<rqu'elle y fut arrivée,le Chevalier
de Grimaldi, en sa qualité, lui présenta
les Clefs de la Ville dans un bassin
de vermeil. M. l'Auditeur
..
Juge Principal
et Chef du Magistrat, la complU.
menta sur son Avènement à la Principauté.
Après ce cérémonial S. A. se mit
à genoux sur un Prie-Dieu préparé
M. le Curé s'étant avancé > avec ses Assistais
lui présenta la Croix à baiser après qu'il ; et eut récité les prieres prescrites
par le Rituel Romain
, S. A. se leva
et se mit sous le Dais, porté par les Offi-
,cicrs de la Magistrature.
Dans le même tems le Clergé entonna
le Pseaume Benedictus Dominu Deus meus 0c. et S. A, se mit en marche, entourée
<ie ses Gardes duCorps et des Gens de sa i;Collr pour se rendre à la grande Eglise.
Toutes les Maisons des Rues par ou
se faisoit la marche , étoient ornées de
tapisseries II y avoir aussi trois grands
Arcs de triomphe à des di. tance; proportionnées
, ornez de heures Ailegoriques
,
d'Emblèmes, de Festons &c. éclairez
de quantité de flambeaux
, et d'une
infinité de bougies. La Garnison sous les
armes étoit fn haye, à droite erà gauche,
de puisle premier Lorps de Garde jusques
aux Portes de la grande Eglise.
Cette Eglise étoit richement ornée par
des Tapisseries de brocard d'or, de damas
et de velours cramoisyqui alloient jusqu'à
la voûte. Les illuminations répondoient à
tour le reste ; outre les Lustres de cristal
et la quantité de cierges dont toures les
Chapelles étoient illuminées, on en avoic
placé trois cl-it sur le grand Autel.
S. A. étant entréedans l'Eglise s'avança;
jusqu'au, milieu du choeur et se mit à genoux
sur un Prie - Dieu
,
placé sous un
Dais qui étoit suspendu. Le Pseaume
Benedictus étant achevé, le Curé officiant
chanta le verser 0 Salfttaris Hostia ,
et dans le même temps on fit l'Exposition
du Saint Sacrement ; il entonna
ensuite le Te Deum
, et la Place fit aussitôt
une nouvelle salve de 24 pièces de
caron. Apte- le Te D:urn le même Officianr
donna la Bénédiction pir laquelle
.la cérémonie Ecclésiastique fut terminée.
Le Prince ayant alors quiré son Prie-
Dieu
, ie mit de nouveau sous le Dais
,
porté par les Magistrats et marcha ainsi
jusqu'aux Portes de 1 Eglise précedé par
tout le Clergé ; et après avoir reçu un
aurre compliment de M. le Curé, il se
rendit au P,dais,enro'¡ré de ses Gardes du
Corps et suivi pir le3 Gens de sa Cour
,
aux acclamations réitéréesde rout le Peuple,
Il passa au milieu des Troupes de
la Garnison qui continûment à border la
haye à droite et à gauche
, et il reçut le
salut accoutumé de la part des Offi-
Clerc.
/ Dans ce r?ms-!à
,
Mrs de la Ville firent
couler quatre fontaines- de vin
,
deux
sur la Place et deux à chique côté du
premier Arc de triomphe. S. A. fittetrer
de l'argent au Peuple
, et en fit en
même rems disrribues aux Troupes et aux
Pa uvres de la Ville.
Le soir du même jour
,
les illuminations
,
les feux de joye et d'artifice furent
renouveliez dans toute la Ville
, et on
fit une autre salve de-canor. La Fête
finir par un grand repas donné au Palais,
où les Officiers Majors de la Place et ceux
de la Garni on f'.rent incitez
,
ainsi que
les principaux Habitans de Monaco. Ce
jour-là se trouvoir heureusement celui
de la Fêre de S. Honoré, dont le Prince
porte le nom.
Le 17 , sur les cinq heures du soir
S. A. assise sous un Dais recut dans la
grande Sale de son Palais le serment de
fidélité de la part de ses sujets de la Principauté
de Monaco.
Le soir toute la jeunesse de la Ville,1
pour marquer plus particulierement sa
joye
,
fit dresser trois tables sur la grande-"
Place au-de sous des fenêtres des Apparternens
du Prince
, et donna un grand
souper qui fut accompagné de salves
réïterées3 de boëtes, de concerts, de voix
d'instruments
,
de danses
, avec un concours
extraordinaire de Peuple.
Le i 8 au soir
,
il y eut pareillement
une grande réjouissance au Port. Le Bâtiment
armé qui sert de Garde-côre parut
toutilluminéjtantle longdeson bord,
que sur ses vergues, ornées de flammes
et de banderons : plusieurs autres main..
dres Batimens
,
Chaloupes, Bâreaux &;c.
illuminez par des feux godronnez, firent
c=nrr'CliX une espece de combat naval par
des décharges de leur Mousqueterie,tandis
que le gros Vaisseau répondoit de
son Artillerie. Les f uxde joye et d'artifices
et les décharges de quantité de boëtes
continuèrent une grande partie de la nuit,
le tout par un tems calme et.à souhait.
Le 19 au soir , Je Prince donna un
grand Bal au Palais
, accompagné d'une
magnifique colation.
Il se propose de faire également son
Entrée publique à Menton
, autre Ville
de la même Principauté. Par les préparatifs
qui s'y font,) il est à présumer que
S. A. n'aura pas moins lieu d'être satisfaite
de sa réception ,
qu'elle vient de
l'être à Monaco.
INSCRIPTIONS des Arcs de
Triomphe
,
érigez dans Monaco à
l'occasion de cette Entrée.
HONORATO III.
Momci Principi optimo,
In ipso adolescentiaflore
MAturo,augustigenitoris judicio,
Supremi Principatús gubernaculis admoto ,
Populus Monuensts
Patern& providentis, applaudens
In signum grati animi, dulcisque sui amortt
Hunc triumphalem Arcum
Erexit.
Die XXVI. Maii M. DCC. XXXIV.
HONORATUS.
Tertius Nomine
,
Sed nobilitate
,
ingenio
, ac animi dotibus,
Nemini stçundus
Prinipats dignitatempaterna ltberalitate collatam
l'rematut'! adeptus
Longam Populorum fehcitatem promittit,
St justa magnarum rerum spei
.A.b egregia, ejus indole in omnibus excitata t
Jlnni juxta communem votum
Respondeant.
H0NORATUs III.
Frimitias amoris Fatern;
3 Non tam natura beneficio
,
Quam excelsis animi Dotibus
Et corporis forma imperio dignA
Promeritui
,
Supremam Principis dignitatem
.Ab opfmo piissimoque Parente,
Jlnte diem ultro sibi delatam,
.
¥opulorumfelicitati ac gaudio ante ditftl
Studens
Triumphal; pompa non invitus
Ostentat.
TRADVCTION.
Les Habirans de Monaco applaudissant à. la
sage prévoyance paternelle, ont érigé cet Arc
de Triomphe en l'honneur du ues-exceilenc
Prince de Monaco, ,HoNoR.E* III. qui par
le jugement reflechi d'un :l:lIsrre Pere, est parvenu
a la souveraine Principauté à la fleur de âge son
, le 16. May 1754.
Honoré III. du nom ,
mais qui ne le éede
à personne en noblesse
, en esprit et par les
belles ouatiez de son coeur, parvenu avant le
temps à la Principauté, par la pure libéralité
d'un aimable Pere
, promet à ses Peuples un
bonheur constant et durable
, si les années répondent
aux grandes espérances que la beauté de
son caractere a fait concevoir à tout le monde.
Honoré III. qui a mérité les prémices de
l'amour paternel, moins par un bienfait de la
ÎSÎaturç, que par les belles qualuez de son coeur,
et par celles du corps, dignes du Trône
, travaillant
ftu bonheur des Peuples et occupé de
leur prospérité
,
fait remarquer avec ;oye dans
sa marche triomphale la dignité de Prince dont
il est revécu, par la faveur et la grâce du meilleur
et du plus tendre de tous les Peres.
LE M A RTY RE D E S. CTR,
fils de sainte Juhthe} Fairon de l Eglise
de Nevers. Ode
.,
contenant Palinodie. N'Approche point, Esprit pervers ,
Démon
,
Auteur des mauvais Vers i
Que ta fureur noire et perfide
,
Pire que le fer homicide,
Pour jamais s'éloigne de nous ;
Et que l'atfreuse calomnie
Qui ternir la plus belle vie
,
Ne porte point ici. ses coups.
La verité seule sçair plaire
A ceux qu'une foi vive et claire ;
0 , Foy, d'un vol audacieux
Tu r nous éleves jusqu'aux Cicux
Par tes Mystères ineffables
Et ta sacrée obscurité;
Vaut mieux que la sombre clarté
De nos lumieres périssables.
Les supplices n'étonnent pas
Ceux qui combattent sur tes pas ;
Leur sang pour toi coule sans peine -;
Et la mort la plus inhumaine
Semble avoir pour eux des attraits j
Mais les précieuses Couronnes
Qu'à ces sacrez Guerriers tu donnée,
Seront durables à jamais.
Des Héros que PEglise enfante,
Je vois la Troupe triomphante
;
Je vois des Femmes, des Vieillards:*
Qui, marchant sous tes Etendarts j
Des Tyrans ont vàincu la rage ;
Je vois d'admirables Enfans
A qui la Grace avant les ans
Donne la force et le courage.
O
Quel est cet Enfant glorieux
îQui fixe sur lui tous les yeux ?
De la Foy Soldat magnanime,
Ou bien plus-tôt tendre Victime
De mille coups il est percé.
Yers le TIÓ!1e tournant sa race,
JLa Mere semble rendre race Du g sang que son Fils a versé.
Tandis que les Bourreaux sur elle
Exerçoient leur fureur cruelle
, Julithe disoit
,
Cyr, mon fils
,
De notre Dieu les ennemis
Triompheront de ton enfance ;
Meurs tout-à-l'heure comme moi.
Et que ta mort soit de ma foy
Une seconde récompense.
Soudain ce Héros innocent,
Qui scut triompher en naissant,
Répond; ô généreuse Mcre
, Crains-tu que ton Fils dégénéré,
Tyran, j'abhorte tes faux Dieux,
Fini ce fatal sacrifice
,
Et que ta fureur réunisse
La Mere et le Fils dans les Cieux.
Ce discours rempli de courage
A > Du Tyran excite la rage ;
Dans l'excès d'un transport nouveau,
De Cyr il devient le Bourreau ,
La terre au loin paraît sanglante;
Pour une Mere
, ce trépas,
Qui le croiroit ! a des appas,
Et Julithe enfin meurt coatente.
Cyr
,
qui triomphes dans les Cieux
Illustre Patron de ces lieux,
J'admire ces Temples antiques
,
Où sous de superbes Portiques
,
Tu satisfais aux voeux de tous ;
J'apperçois devant tes Images,
Les Peuples rendant leurs hommages,
Et les Empereurs à genoux.
Si par des Vers pleins de licence;
'Aux tiens on a fait quelque offense,,
Ne nous défends pas tes Autels ;
La clémence des Immortels
Est le glorieux caractere ,
Pour expier ces tristes Vers,
Reçois ceux qui te sont offerts;
Puissent-ils calmer ta colere
P. D. F.
BRIGADIERS D'INFANTERIE,
de la Promotion du 10. Fév/ier dernier.
de Molond'm
,
de Soleure ,
Capitaine
&u Régiment des Gardes Suisses.
Jeun-Charles de Mesgrigny
,
Comte d'Aunay
t
Capitaine et Grand-Bully ù'Epée de la Ville de
Troyes
,
Chevalier de l'Ordre Mditaire de saint
Louis, fut fait Colonel d'un Régiment d'Infanterie
t
cy-devant Croy
, en 1709. et réformé eu
1714. après la Paix
,
à la suite de celui du Maine.
Il obtint le Régiment de Véxin au mois de Juillet
1731.
AzAthctnze Ferdinan4
.
Baron de Brun
,
Mar":
quis de Roche
, en Franche-Comte, Chevalier
d'honneur du Parlement de Besançon ,
Colonel
du Régiment de Laonnois en 1710. réformé en
1714. eut celui des Landes le 19. Septem. 173°,'
... , .
d'Arros d-Argelos, Colonel du Régiment
de Languedoc
, par Commission du 3.
Septembre 1710.
Pierre de Beran,,,Ye-r
,
Comte de Charme et da
Gua
,
Seigneur de Vif, appellé le Comte de Beranger
,
d'abord Capitaine dans le Régiment de
J..euvil
,
Infanterie
,
puis Colonel du Régiment
de Bugey
, au lieu de Charles de Beranger, son
frere
,
tué au Siège de S. Venant, le 14. Septembre
1710 fur réformé en 1714. et obtint le 3*
May 17^1. le Régiment de Vivarais.
.... Magon de la Gielaye, Colonel cru Régiment
de Berry
, par Commission du 16. Juil-.
Jet 111.
Louis-François- Armand de Roye de la Roche..;
foueault, appelle le Comte de Roucy, et auparavant
de MarthonJ né au mois de Septembre
169 f. Colonei-Lieutenant du Régiment de Conty
, par Commission du 2.. Décembre 1713. ec
fait Gouverneur de Bapaume, au lieu de i'ea
Charles de Roye de la Rochefoucaulr, Comte de
JBlanzac
, son pere t au mois de Septembre 1731.
Louis-Franfois -Anne de Neufville - Villeroy Duc de Retz ,
,
Pair de France
,
né au mois d'Octobre
1'9 j'. Colonel du Régiment Lionnoispar
Commission du 2,7. Février 1714, fait Capitaine
des Gardes du Corps du Roy, en survivance dll-
Duc de Villeroy, son Pere, le n. Décembre
1716. Il est aussi Lieutenant General au Gouver»
nement du Lionnois, Forest et Bealljolois, et
Gouverneur en survivance des mêmes Provinces.
Franfois-Faul de la Croix-Chevrieres, appelle
le Chevalier de S. Vallier, Colonel du Régiment
de Bretagne depuis le mois de Juillet 1710. et
auparavant d'un autre Régiment réformé en
771+.
Joseph Brunet de ï^ancy
, entra en 170f. dans
le Régiment des Gardes Françoises
,
où il fut
successivement Enseigne
,
Sous - Lieutenant,
Lieutenant et enfin en 1711. Capitaine-Lieute-.
nant de la Compagnie Colonelle.
Maturin Grout, Seigneur de Princey
, entra
dans le Régiment des Gardes Françoises en 1707.
où après avoir passé par les differens degrez, il
fut fait Capitaine en 17T5.
Alexandre-Charles de Chaumont, Seigneur de
S' Jean de la Forest, entra dans le Régiment des
Gardes Françoises en 1706. y fut fait Capitaine
en 17 \ 6. et obtint une Compagnie de Grenadiers
dans le même Régiment au mois de Juin 1719*
Fierre de carr;on
,
Marquis d'Ariouvle en
Beauce, Lieutenant de Roy dans l'Orleanois;
entra dans le Régiment des Gardes Françoises
en 1699. y fut fait Lieutenant en 1703. Ayde-
Major en 1706. et Capitaine au mois d.Avril
1716. et eut une Compagnie de Grenadiers au
mois de Mars 1730.
François-Antoine de Chabannes-Pionsac, Seigneur
de la Palice
, reçu Chevalier des Ordres
de-N. D.du Mont-Carmel et S. Lazare de Jérusalem
,
le 17. Décembre 1701. servit d'abord
dans le Régiment de NavOirre,et fut blessé à la
bataille «l'Hochstet en 1704. il entra en 1707,
dans le Régiment des Gardes Fiançoises, où il fur
fait Capitaine en 1716. et dont il fut reçu Major
le 17. Janvier 1750.
Louis Neyret de llf, Ravoye, né le 17. Mars
1697. Mousquetaire du Roy, puis Colonel du
-Régiment de Ponthieu, par Commission du Décembre 17. 171 f. reçu Chevalier des Ordres de
N. D. du Mont-Carmel et de S. Lazare de jerusalem
,
le 17. Aoilt 1711.
Charles Philippes de Valois, Marquis de Murcey
,
élevé Page du Roy, en sa petite Ecurie
,
fur
fait Colonel du Régiment de l'HIe de France,
par Commission du i f. Février 1716.
Georges-Jacques de Clermont-Gallerande
,
dit
le Comte de Clermont, Seigneur de S. Aignan,
Verdigny,&c.Colone! du Régiment d'Auvergne.,
par Commission du f- Juin ' 716. et Inspecteur
Gencral d'Infanterie au mois d'Avril 171Z. Charles-Paul Sigismond Montmorency
xemboi-,irg
,
Duc de Chastillon
,
né le zo. Février
1697. Colonel du Régiment de Normandie
> par
Commission du 14. Septembre 1716.
Charles de RohanJ Prince de Montmban
,

le 7. Août 1693. Guidon de la Compagnie de#
Gendarmes de la Garde du Roy, puis fait Colonel
du Régiment de Picardie au lieu de feu
François-Armand de Rohan
,
Prince de Montbason,
son frere
, par Commission du f Septembre
1717. et Gouverneur de Nîmes
,
d 'Alais
et de S. Hyppolice au mois de Septembre 1711.
Illictor-Alex,i?zdre
,
Sire et Marquis de Mailly 't
fait Colonel d'un Régiment d-li-ifanterie
5 cydevant
MontesquÍou et auparavant Isanguicn »
par Commission du if. Septembre 1717.
Louis-Charles de la Châtre
,
Comte de Nancay,
Gouverneur des Villes et Fort de Pccqu&y
en Languedoc
, et Colonel du Régiment de
Bearn
, par Commission du 7. Décembre 1717,
Louis-François -Ayrnand de Vignerot du Llessis,
J)ac de l{ 'chcl!eu, et de Fronsac,[>Mï de France, né'
le 13. Mars 1696. Colonel d'un Régiment pent
vieux corps, cydevant Leuville, par Commission
du 15, Mars 1718. cy-devant Ambassadeur
extraordinaire auprès de l'Empereur, dont il eut
sa pre.mitre aulrnce publique le 7-' Novembre
172.f. et dont il prit congé le 6. Septembre
171.1' et reçu Chevalier des Ordres du Roy le
pic nier Janvier 1719-
Fraï pis-Ferdinand de Clermont Chaste
, appellé
le Comte de Cilaste
, et cy-devant de Morges
,
fait E îscigne de la Colonelle du Régiment
, Dauphin étranger en 1711. et Capitaine dans le
même Régiment en 1714' puis C >.on: l du Régiment
du Luxembourg par Commission du
jy Mus 1718. ( t lieutenant de Roy de la Pro-.
yince de Dauphmé
Gabriel- Jérôme Comte de Bullion
,
d'Esclimont,
Seigneur de Videv.lie , Crespleres, Mareuil et
Mo'ntainvitle
i connu d'abord sous le nom de
Chevalier de BonneUes, fait Colonel du Régiment
de Provence
, par Commission du i ç. Mars
1718. et reçu Prévôt de la Ville, prévôé et Vicomté
de Paris le 31- Janvier 1713
Florent-Claude du Ch-estelet
,
Comte de Lomont,
Marquis de Cirey
,
Capuaine le R gini nt
du Roy, puis Colonel uu Régiment de HAmaulc,
par Commission it4 i j. Mais 1718. Gouver.
neur de Sémur, et Grand Bailly a'Auxois aussi
Grand-Ba.i!!y de Saar-Louis
, pourvu de,
cette
derniere Charge le pn-mier Avril 17^2.
Gabriel Simon,, Marquis d'O
,
Co.ollel, Lieutenant
du Régiment d: Toulouze, par Commission
du 15'. Mars 1718.
Louis-Auguste de Rieux
,
appellé d'abord Chevalier
er ensuite le Comte de Rieux, Colonel du
Régiment du Perche, par Commission du 1 f.
Mars 171 S. par laquelle il est traité de COUSIn:
par le Roy.
Charles-Louis de Lorraine, Prince de Pons ec
de**viortJgne
,
Souverain de Bcdeilles, né le 19.
Novembre 1696. fit la Campagne de- Hongrie
en 1717" fur hue Colon:! d'un R.eghn-.'ut d'infinterie,
cy-devanc Bouffl-rs Réunaiccurt, par
Commission du if. M 1rs 1718. et fut reçuî
Cievalia- des Ord'es du Roy le Juin 1714.
Michel D'eux, Mirquis di B>'eXj, Gran ¡-Maî...;
tre des Cérémonies de Fiance en survivance1)
Colonel du Régiment de Guyenne, par Com*.
mission du ii. Mars 1718.
Charles François Fréderic de Montmorency-j
Luxembourg, D ic de Pliiey-. Luxembourg
, ec de
Ãkauforr Montmorency
,
Pair de France
,
pnn-
L'e d'Aigrtmont et de Tingry
,
Comte de Boute-
'il!e
,
de Dingu et de Luxe
,
Seigneur de Préc-y,
'1é le 5. Décembre 1702.. Colonel du Régiment
de Tourame
, par Commission du 1f. Mars
2718. et Gouverneur de Normandie, par Lettres
du 17. Septembre suivant.
Henry de S.Simon, appelle le Marquis de S. Si.
mon ,
né le 7. Septembre 1703. Colonel d'un
Régiment d'infatiterle
,
cy-devant Sourches,
qui lui fut donné le 14. Juin 171g. après la
mort de Titus Bernard de S. Simon , son frerc
aîné, qui l'avoir obtenu le 17. Mars précèdent
Il est frere puîné de l'Evêque de Metz.
O-Brien
,
Comte de Clare, Lord Irlande, en Colonel d'un Régiment Iriandois
, cy-4
devant 0-Brien,par Commission du 13. Oc..,
tobre 1718
de Chastelard de Salières, cy devant Ci.
pitaine de la Compagnie
,
Colonel du Régimenc
du Perche
,
Colonel d'Infanterie, par Brevet de
1718. et Aydc-Major General des Armées du Roy-
Louis-Antoine de Gontat,.,It, Comte de Birott}
Colonel du Régiment Royal R.oijssUion
, par
Commission du 11 Avril 1719. avoit auparavant
un Brever de Colonel. ..... Comte de Diesbach, Colonel d'un Régi-i
ment Suisse, par Commission du 4 Janvier 1711.
Lally, Lieutenant-Colonel du Régiment
de Dillon, Irlandais.
Zuastro
,
Lieutenant-Colonel du Jté...¡
giment Royal Baviere. ..... de Boiras Lieutenant-Coloneldu Régi...
ment de Soissonnois.
Desarmans
y
Lieutenant-Colonel du
Régiment de Quercy.
.. *.. de Rousset, Lieutenant-Colonel du Ré«
giment de S. Simon.
. - - .. de Torign:¡-R.omilU, Lieutenant-Coloml,
Commandant un Bataillon du Régiment
Royal Artillerie
François de Chasteauneuf de Mole,,,,es ,
Lieutenant-
Colonel du Régiment d'Orléans, Gentilhomme
ordinaire du Duc d'Orleans.
de Brun ^
,
Lieutenant-Colonel du Régi-!
ment de la Couronne.
de Loiibey
,
Lieutenant-Colonel da
.Régiment de Navarre.
Brigadiers de Cavalerie.
Joseph-Michel Sublet Marquis de Lenoncourt f
-Mestre de Camp d'un Régiment de Cavalerie ,
cy-devant Bamllac
, par Commission du Ir"
Août1706.. de Pont de Rennepont, eut au mois d,e
Septembre 1706. un Régiment de
^
Cavalerie,
vacant par la mort'de son frere aîné , tué au
Combat de Castlo,,Iloiie
,
le 9. du même mois
y
et fut réformé en 1714. après la Paix.
Henry de Monchy
,
des Seigneurs de Senarpont,
appelle: le Marquis de Monchy d'Hocqmncourt
Mestre de Camp d'un Régiment de son nom,
cy-devant Vaudcmont
, par Commission du 1 ça
Mars 17 07-
Louis-Antoine Raigecourt, cy-devant Mestre
de Camp d'un Régiment réformé en 1714.
après la Paix.
de la Roque, fait Exempt des Gardes du
Corps da Roy, au mois de Janvier J706o eut
depuis un Brévet de Mestre de Camp, et fut
nommé le iY. Janvier 172.0. pour commander
le Détachement des 12.. Gardes du Corps ordonnez
pour accompagner il'usiu-,s à Antibes la
Princesse de Modêne. Il monta a une place d'Enseigne
dans la prcmietC Compagnie des Gardes
du Corps , au mois de Novembre 1719.
i ... du Bourdet> successivement bxïinpf
des Gardes du Corps, Ayde-M:jof de Compagnie
au mois de Janvier 172.1: Enseigne, Lieutenant.
François, Charles de Mmestay
,
Marquis de
Chaperon
, né Je 12. Novembre 1697. Gouvetlieur
de B. est, d 'aboru Co, nette puis hnscicnc
de la première Compagnie des Mousquetaires-,
ensuite Enseigne des Gardes dl1 Coips au mois
de Novembr. J719. et depuis Lieutenant.
de Bns -André, étant premier Exempt
des Gardes Ju Corps de a C )ini)agille cie C 1.1- rost, et Mzstre de Camp de Cavaierie
,
obrinC
une Enseigne dans cette Compagnie au mois de
juin 1-7; 1. - - '
Claude Aunet d'Apciïier
, appelle le Chevalier
d'Apchier
,
né le 14. Juin .69,. d'abord Capitain.,
de Dragons jans Je Régiment d'ûrkans.
ensuite Enseigne
,
puis au mots Je Mars .'726.
Sous Lieutenant des Gendaimes de la Garde iu'
Ko\é
Tierre-Claude de Fontaines, S ignenr de Nd..
te'ce ,
A y Je Major et Maréchal des Logis ue la
Compagnie de» C.ievaux-Legers dela Garde JL1 Roy. '
Pomponei Marquis de Réfuge, fait Gui loti Je la
Compagnie des Gen armes Ecos!>os en 1707.
Enseigne de la même Compagnie en 1709.M:,.;r••tre
de Ca.up de Cavaleri- par Brevet cla jo Mars
1710. er Sous-Lieutenanr de l i Compagn:e des
Chevaux Legers Dauphins, au mois de Juillet
.171?.
Henry-Louis Marquis d'Ar,gouges,né le io. Septembre
1689. reçu Cornette 'de la Compagnie
des Chevaux-Legers d'Anjou ea. 1709. Enseigne
d une autre Compagnie la même année, Sous-
Lieutenant de celie des Gendarmes. Bourguignons
en 1710. et Capitaine:-Lieutenant de celle des Chevaux- toti s de B. rr) le 1 y.-juin 171 3. puis
de celle des Chevaux-Legrrs Dauphins César-Antbine en 1718. de la Luzerne, Comte de BeuZ!.,
ville
.
Seigneur dt Houllcbec et du Moulin- ClJa. elle
,
Mestre ce Camp, Lieutenant du Régiment
Royal des Cuirassiers, par Commission du j It janvier 17iI.
Louis-René Sandrier de la Tour, Mestre de
Çamp a'un Régiment cy-devam B-IIJCUtil, Commission par au 26, Févrii r '711.
• • » %
de la Coste- Beaucaire
,
fait Mestre de
Camp d'un Régiment cv-aevant Mon'on , en
1711. reformé en 1714. après la Paix
,
obtint
celui de Lambesc 1e 13 Octobre 17;0 Ma"r¡uis d.'Estourmel, M srre de Camp,
Lieutenant du Régiment de Toulouze
, par Commission
du 27. Mars 171+'
de lt& Motte
,
Lieutenanr-Colonel avec Brevet de Mestre de Camp
, puls Mestre de
Camp d'une Brigade des Carabiniers.
Henry de Baudean
,
Marquis de Parahere, fait "
Mestre de Camp d'une Bi 19alie des Carabiniers
au mois de Novembre 1750*
• .... le Ragots
y
Marquis de B,,-etonviUiers
Comte d'Avon Lieutenant de R(i-' , de ja Ville
de Paris, Mestre de Camp du Régiment Dauphin
, par Commission du 5. Janvier 1716.
kltchel de !'oybiïi, Marquis de Jansoiv, Baron
de Villclaure, Seigneur de Manne
,
M-trr de
Camp du Régiment e Bretagne
. par Commission
du Il. Aoûi 1717. et Gouverneur des IDe,
Citadelle Château et Forts d'Antibes, Gias.e
jLt leurs dépendances.
Jacques-Louis de S. Simon
J
Duc et 1 air as
France, appellé le Duc de Rujfec, né le 19. Juillet
K98. tau Mestre de Camp d'un Régiment
portant le nom de S. Simon
, et cy-devant celui
de S. Ai.,Ilan
, par Commission du iç. Septembre
1717- nommé Chevalier de l Ordre de 14
Toison d'or le z0. Janvier 1712.-
Armand Jean de S. Simon
,
Marquis deRujfec,
né le 12. Avril 1699. fait Mestre de Campd'un
Regiment portant le nom de K.ufFsc,et ci-dcvanÇ
celui cie Villepreux
, par commission du 2.6 Septembre
1717. et nommé Grand d'Espagne le 10
Janvier 172.1. Lmis-Gabrïèl Bazin
,
Marquis de Besans
,
ner
le premier Janvier 1700. fait Mesure de Camp
d'un Régiment ci-devant de Livry , par commission
du if Mars 1718. puis nommé Mestre
de Camp du Régiment Dauphin étranger
,
le if
Août 17 19- et Gouverneur des Ville de Cam-i
bray et pays Cambresis en Survivance au mois
tie Janvier et titulaire par la mort du
Maréchal son pere ,
le iz May 1753. ~
Victor- Pierre-Franfois Riquet, Marquis de lut-,
rar,o,ia Baron d'Aibiac
,
Seigneur de Roissy en
France , Mestre de Camp du Régiment de Jisrn,
,
par commission du 15- Mars 1718.
Louis-Cesar leTellter
,
Marquis de Courtanvaux
,
né le 2.
Juillet 169 j. reçu Chevalier de
Malche de minorité au Grand Prieuré de France,
le 4 Mai i6,v7- porta d'abord le titre de Cheva.
lier de Louvois
, sous lequel il fut fait Mestre de
Camp du Régiment Royal Roussillon
, par
commission du 20 Mars 1718. Il eut le 19 Avril
177Z. une commission pour exercer la charge
de Capitaine Colonel des 100 Suisses de h Garde
au Rov
.
pendant la minorité du Marquis die
Montraire , son neveu ; il en prêta serment
<ntte les mains du Roy
,
le 16 du même
mois.
Comte de Berchini
, Mestre de Camp
d un Régiment de Hussarts
, par commission
du premier Mars 1719, Jacques-Henri de Lorraine
,
Prince de Lixin
ne le Mais 1698. fait Mestre de Camp du,
Régiment de Lorraine
, par commission du 6 Mars 1719. Grand'Maître dela Maison du Duc
de Lorraine en 172.I. et reçu Chevalier des Or- dres du Roi
,
\ le 16 Mai iyz$. Cup
,
Lieutenant Colouel du Régiment
de Vaudray , ayant brevet de Mestre de
Camp.
De Caupene
,
Lieutenant Colonel du Régiment
de Randan
,
ci-devant Lorges ; et aupaxavant
Germinon
, avec brevet de Mestre de
Camp.
» » .... De IV.faujeon, Lieutenant Colonel du
Régiment de la Mothe-Houdancourt
, auparavant
Villequier-.Aumo.ut
, ayant brevet de Mesure
de Camp.
| Brigadiers de Dragons.
1 Michel-Ancel des Granges, fut d'abord Mousquetaire
de la Garde du Roy
,
puis Capitaine de
Cavalerie, dans le Régiment Royal Roussillon,
servit en cette qualité en 1706. au Siège de Turin
,
où il fut blessé et fait prisonnier à l'ana...
que des Lignes Je j Septembre
,
obtint au mois
de Septembre 1707. le Regiment de Dragons de
Guienne sur la démission duMarechal de Mont.
revel
, et fut îeformé en l714. après la Paix.
II devint au mois de Mars 1731. par la mort e'e son pcre ,
Titulaire de la charge de Maine
des Cérémonies de France
,
dont il avoit la Suryivancd.
Louis Charles Armmd Fouquet, Chevalier de
Belletsle
,
autrefois Mesure de Camp d'un Regiment
ce- son nom ,
auparavant S. Prnst, rttonné
en 1714.. après la Paix.
Alexis de CoÏ!tmen Il fut fait au mois
de juillet 17 h. Mesrrc de Camp d'D[i R-gimcnt
vacant par la mort d'O;¡vler. Joseph lÍl Coetmen,
son titre aîné
,
qui avoir é;é tue le )2. ',Il même
mois à l'attaque d'un Corps des Alliez
,
piès
d''\rleLX m Flandres.. Ct: R-.gim.nt tut reformé
en 1714 après ia Paix.
Etienne-J¡j:en en Loequet de Grandirfle
,
fait
de Camp ti'un Régiment ci - cevjnt
- Lesparre , au mois de Janv.er 1709- nfoimé
fin 171 ••
Gabrië. le Co;gneux de Bellahre
,
né le prémiel
Février 1687. au. re fois Mettre de Camp
d-'.un Régiment de son nom ,
Ci-devant Ranes ,
reforme en 1714
LoÚts-f/mcent, Marquis de GJësbi'iand,snc
Camp Lieu enant au Reg ment de COll.'t
y
ainsi appelle d'pu:s 1724. devani G\Jt'.bnao.J,
et auparavant Foix t F marcon ,
dont il fut
fait M-s ie lÍl C.lL1lp par Commission du ai
Ftvriei 1"714.
Charles-Ams fée de S. Martin d'Aglier
,
Marquis
dt Rlvaro:les
,
Picmontois d'oiigiiie, Mestre
>
de Camp reforme en 714i
Louis-François Cfozat
,
Marquis du Châtel
>
en BteugiK d'àbon Cornette de ,a deuxième
Compagnie des vlotisquctait(s de la Garde c.u
Roy
, puis Viesrre de Camp du Regun-nt de
D'iagons de Languedoc
, par Commission du 2.1
JanVIer 17' S.
v
De Ct7ly
,
Lieutenant Colonel du
Régiment Colonel General
, ayant brevet .de Mestre de Camp.
SONNE T. yOus vt.ulez UA. Sonnet
, quelle C'trine
manie /
'Que cet ordre à ipes soins impose un lourd
fardeau ;
-*Un esprit délicat yeut du grand et du beau ?
.Hé ! le puis-je trouver dans mon foible g,é-:
nie ?
•;ïl faudroit pour vous plaire une.Piéce suivie ;
Ou tout fut arrangé dans le goût de Boileau
;
j Mais l'attendre de moi
,
c'est espérer de i'eau,
,Au milieu des sablons de l'ardente Libie ;
:Ûn ne me vit jamais dans le sacré Vallon.'
.L'Amour dans ma jeunesse étoit mon ApoI-4
Ion ;
3Lui seul eut l'art d'ouvrir, et mon coeur et
ma veine ;
-Dix-huit Lustres -complets ont éteint son fîam~
beau.
Je ne cultive plus ni Muse, ni Climene ;
JL7n seupir et deux,Ve.rs m'envoyeroient fu tom-3
beau.
EREM0NIE faite a Bordeaux
9
lors de la Position de la prernie;,e Pierre
dit Piédestal, sur lequel doit être élevée
une Statué du Roy &c. NOus avons été instruits un peu
rard de cette cérémonie ; mais
nous l'avons été avec exactitude 5
puisque
c'est par le Procès verbal qui en a été
dressé le même jour , et qui est conserve
'* dans les Archives de l'Hôtel de Ville,dont
une copie vient de nous être envoyée.
Personne n'ignore que la Ville de Bordeaux
est une des plus importants et des
plus considérables Villes duRoyaume, et
que son Port , situé sur l 'embouchure de
la Garonne, est un des plus beaux de l'Europe
j
formant par sa disposition un point
*
.Ele veue qui frape et un spectacle charmant
Cetre Ville
, en profitant d'une si
: heureuse situation
, a yoùlu faire deux
choses dans ces derniers temps. Donner
au Roy une marque éclatante de son
zele
, et se procurer en même tems un
surcroît d'embellissement, qui répondît
à celui qu'elle a receu de la nature. Elle
fjit construire une grande Place Royale
ornée de Bâtimeiismagnifiqu,esJprisedans
une uunne partie du terrain
, occupé cy-
Ch,'dev,int parle FtUIxbourg>ou Quartier du
N.oilge. Et c'est au milieu de
cette grande Place que doit être érigéo
la Statue equestre du Roy
, en bronze,
e 14 a 15 pieds d'élévation
, sans le
Piedestal
3 a laquelle travaille actuellement
M. Lemoine de l'Académie Royale
e emrure et Sculpture , dont monde connoit tout le la capacité. La Ville de
.Bordeaux en fait aussi la dépense.
» Lorsque cet auguste Monument sera pose et que la Place Royale sera dans
Son entiere perfecrion
rons pas de donner la D, ensocursipntieomn daenqtie- t'un.
f
et de l autre J et d'apprendre au Public
tout ce {jui.se sera passé à cette occasion.
^ Nous nous bornons aujourd'hui à ce qui
^concerne la cérémonie préliminaire conte- nuedans leProcès verbal.donr nous avons
.parlé,L'ANet f voici les ProPres termes.
! ,N .mi1 sept cent trente-trois et le
numernepurdumoisd'Aoïîr.MrsJosepli
deSegurChevaner,Vicomredecabannac,
Baron d Arsac et de Belfort &c. Sous- Maire : François Joseph de Galatheau
Chevalier,Baron de l'Isled;e la Lande&câ.
Joseph Dupin
,
Ecuyer
J
lement Avocat en Par-
,
Seigneur de la Maison Noble du Bauquet &c..Pieue Noël de Saincrir.
Ecuyer Seigneur de la Maison Noble oc
Rouffiac: Pierre Borie, Ecuyer ,-Seigneur
des Maisons Nobles de Poumarede
,Fleury &c. Ecuyer ,
Avocat en Parlement
'Pierre de Kater ,
Ecuyer, Jurats,
-
Jean-Baptiste Maignol, Ecuyer Citoyen,
Seigneur de la Maison Noble de Mataplane
,
Procureur Syndic et Guillaume
du Boscq, Ecuyer
,
Conseiller du R oy >
-Clerc et Sécretaire ordinaire de la Ville s
revêtus d'une Robe de satin rouge et
-blanc
,
celle de M. le Sous-Maire doublée
d'un drap d'argent faites au sujet
de la présente Cérémonie
,
étant partis
de l'Hôtel de Ville environ sur les six
,heures du soir
,
M. Claude Boucher ,
chevalier. Seigneur des Gouttes Hebecourt
&c. Conseiller d'Honneur au Pari
4emont de Bourdeaux
,
Président Honoraire
en la Cour des Aydes de Pans, Intendant
de Justice
,
Police et Finances
de la Généralité de Guyenne , a leur tête,
sp sont rendus avec leur Cortége ordinaire
sur la Place Royale et dans le lieu
OÙ. se bâtit le Piédestal
,
destine pour
placer la Statue équestre de .Sa Majeste ,
-
Le cette Ville doit faire 'élever a son
-honneur et gloire ; comme un précieux
Monument de son amour, de son respect
pj de sa soumission ; ayant faitleur marthe
par la ruë Saint James
, par celles
des Ayres
,
Poisson Salle Saint Pojet ,
Sainte Catherine et par le Chapeau Rouge;
les Troupes Bourgeoises au nombre de
11000 hommes
, tous Chefs de Familles,
étant sous les Armes
,
partie rangez en
haye sur lesdites ruës, partie en Bataille'
sur la Place Royale : et après plusieurs*'
décharges de Mousqueterie et de canon,
tant de la Ville, que des Vaisseaux
>
qui
avoient reçu pour cela les ordres de
Mrs les jurats
,
il a été placé au milieu du
fondement du Piedestal de la Statue, dans'
une Pierre creusée exprès
s
un coffre dej
plomb
,
dans lequel étoit un autre petit
coffre de bois de cedre
,
garri en dedansde
Satin bleu
,
orné d'un Galon d'or er
dans icelui on a mis six Médailles
3
l'une
d'or et les autres d'argent ,-représentant'
d'un côté l'Edifice de la Place Royale
,
et de l'autre, la Statuë équestre de S. M.
sur lesquelles Médailles il a été mis un
petit coussin de la même étoffe
,
aussi
orné de Galons d'or
, et au-dessus on a
posé une Plaque de cuivre
, sur laquelle
sont gravez les noms de M. Boucher , Intendante ceux de Mrs les Sous-Maire,
Jurats, Procureur Syndic
, et Clerc de
Ville
3
et celui de M. Gabriël,Chevalier
de l'Ordre de Saint Michel, Contrôleur
Généraldes Batimens du Roy
, son
Architecte ordinaire
, et Premier Ingénieur
des Ponts et Chaussées de France
qui :) a donné les Desseins et conduit les
Travaux de la Place Royale
,
laquelle se
construit actuellement sur le Port de cette
,Ville. M. Boucher
,
Mrs les Souc;:-Maire"
Jurats
,
Procureur Syncfic et Clerc de
Vile, ayant mis
,
chacnn selon son rang,
un peu de mortier sut la premiers Pierre,
et donné quelques coups de marteau tout cela au bruit des Tambours desa
Trompettes et des décharges deMousqueterie
et de canon , souvent réitérées
s
ils
ont mis le feu à un grand Bûcher
, qui
avoit été dressé sur la même Place
5
les
habitans ayant marqué une grande joyc
tt un contenrement parfait de ce premier
Monument, qui'doit annoncer la Postes
riré la plus reculée les sinceres mouvements
de leur coeur, leur amour , et leur
respect pour S. M. Mrs les Sous-Maire
Jurats, Procureur Syndic et Clerc de
Ville ont pendant leur marche
, et étantsur
ladite Phce
,
fait jetter abondamment
de l'argent au Peuple
, et ensuite ils ont
fait tirer avec beaucoup de succès un Feu
«l'artifice pour la clôture de laCérénionie;
aprr\s quoi ils se sont retirez ayant laissé à
la Garde des Bourgeois de- laVille.qui ont


souhaité chacun à leur tour.de participer,
à cet honnetirla conservation du précieux.
Dépôt des Medailles jusques à ce que l'E.
difiee fut assez élevé pour le mettre à cou<
vert des atteintes qu'on pourroit y donner.
FAIT sur ladite Place Royale
y
lesdits
jour
,
mois
, et an que dessus
,
ainsi
signé Boucher
,
Segur Sons-Maire, de Galatheau
Jurai Du pin Jurât Saincrie
Jurât
^
Poumarede Jurât
,
Dessudrcs Jurât/
de Kater Jurât, Maignol Procureur Syn*
die de la faille
,
de Boscq Clerc et SécretairiR.
de la Ville
, et G,ibriël, i
On nous sçitira: sans doute, bon gr&,
'de trouver ici la gravure du Type des six
Médailles qui ont été mises dansées fondemens
du Piedesral,.:cr qui est le même
sur chaque Médaillé: D'un éÓ-ré on voie
la Représentation de la nouvelle Placer
Royale
, avec tous .les .aceomp:;gnemens;
qu'elle doit avoir , et cette Legende
P R. .,F S I D I U M ET D E C U S. Et de l'autre
la Statue Equestre du Roy sur son
Piedestal avec ces m-Qts Ç 1Y 1 T A S B O RDIGAL
OPTIMO PRINCIPI c}anSt
l'Exergue M. D CC. XX111; "
Cette MedaiHîe qui est de. la grandeur
du Dessein gravé a paru d'un grand' goutf
et d'une belle exécution à tous les con-
;Poisàeurs c'est- M. Duvivier
,
4e l'Aca-*
demie Royale
3
qui en a gravé les coinS
avec son habilité ordinaires
Les accidents survenus à l'un de'
ces coins
, qui est celui de la figure
Equestre
, ont été la cause qu'elle n'a.
pas paru dans le tems.LeGraveura étéobligé
de le recommencer trois fois,le coin s'él-'--
tant cassé autant de fois, tant à la trempe'
que sous le Balancier
: ce dernier se ressent
encore beaucoup de l'effort du Balancier,'
par le grand nombre de Medailles qu'otv
a frappées
, qui ont élargi les fentes, eC" qui causent la confusion que l'on soit dans l'ouvrage, apper-*"
Le Sr Duvivier grave actuellement utf
Houveau coin de la Tête du Roy, pour le$
Medailles dont il fit le modele en cire ^ dans les mois de Fevrier et Mars dernier^
S. M. ayant bien voulu se prêter à plusieurs
reprises. Ce modele a, été trouve très ressemblant..
ENIGME.
Jf
E suis la fille détest able,
D'un Pere infortuné
,
dont le plus grand m&I.
heur
,
Est de me concevoir avec tant de douleur ;
&i?e des qu'il m'a formée
1
il devient misérable;
le reconnois si mai l'Etre que je lui dois
,
Que par mes cruelles atteintes,
Je l'oblige par jour à me nommer cent foie
,
La cause de ses maux , et de ses tristes plaintes.
En effet
,
je le fais cruellement souffrir
, Au point même qu'enfin, au peril d'en mourir
On le voit se resoudre à me mettre en lumière»
Et de sa fille enfin, je deviens son bourreau;
Car souvent par l'effort d'une main meurtriere
jQuand il me met au jour ,
je le mets au tom.
beau.
LOG 0G RTP HE. J
E suis une p rison aimable,
Qui reçoit du Soleil la plus pure clarté :
Mais quoique mon séjour n'ait rien d'épouvâiH
table
, 4 Pour recouvrer leur liberté
,
Mes hôtes joui et nuit d'une peine incroyabl6 7
Ont leur pauvre esprit agité.
Déjà tu tiens le mot, Lecteur i ou c'est ta faute.
Car je me suis bien expliqué j
J'ai tort : mon imprudence est haute . :
Mais tu ne l'as pas : tu l'as mal appliqué
,
Eh bien ? donc
, pour t'aider,poursuivons la ma*
tiele 5
Et voyons mes combinaisons.
Sept Lettres de mon tout font la structure entière
,
Que l'on voit dans quelques maisons;
En cinq
,
je suis rivicre fort fameuse j
Le. fruit d'un arbre très vanté :
Une complaisance flatteuse
,
Me guide plus souvent que la sincerité ;
De la Musique encor un morceau très goûtée
Enfin j'offre de quoi désennuyer,instruirej
En quatre , mes accens sont doux, mélodieux
J'arrête les plus furieux
-,
Homme que sans sujet on voit pleurer et rirej.
Brisure d'un Ecu
, compte de Procureur ,
kVille de Normandie en chicane fertilè
y
Crime qui toujours fit horreur :
Le non plus ultra du voleur ;
Et pour la méchanique une machine utile;
In trois, je suis encor un terme de Blason ::
Je fais
,
de té111S en ,tems perir quelque fripon
Chose toujours très respectable
, ~
Un adjectif, bas, méprisable;.
Ce qu'on trouve au fond des tonj»<?âux,
Chemin battu
,
plante d'odeur très forte,.
L'unique bien des animaux
En deux le plus beau des métaux j
L'ardeur qui pour lui nous transporte Jv
Nous expose à souffrir les plus rudes travaux ,,
Pronom
, et notte de musique
, 4
$iais c'est assez f
Lecteur
, et de tant de façons 1 J'ai demon nom étalé la rubrique
,
^
Qu'après tant de travail, je sue : or finissons.
: Par le Solitaire de Substantion
, Prez, de lrlonN
(sellier.
A V T R E. E
N moi,tecteur, tu ne vois rien de rare Admire cependant , mon sort et mon destin:
Quoique frêle jouet du caprice bizare , Tu rends à mon ouvrage un honneur souverain
Rien ne peut égaler ma gloire ;
Je fais revivre les Mortels ;
Tu vois ce que je puis même sur les Autels ,
Er je conduis mon guide au temple de mémoire
,Vcux- tu pour me trouver un autre stratagème-s
Changeant l'ordre de mes sept pieds,
D'abord tranche mon quatrième
,
Et fait du résidu deux égales moitiés
La première est dans les montagnes
Sur les mers et dans les campagnes ,
La seconde est un don des Cieux,
Qui tous les jours se présente à nos yeuy';
Rejoignant à mon corps mon quatrième mMï!<
bre
, *
Après maintes combinaisons,...
jiJu trouveras un Saint que l'on fête en Décerna
bre
,
* '
. '
Un heu quou doit fermer pour de bonnes
sons ;
Ce que demande un pauvre qui mandie ;,
Ce qu'engendre l'oisiveté
,
Plus deux Villes en Normandie ;
Ce que bien des mortels avec peine ont quitté £
Deux oyseaux ,
le suc d'une grappe ,
Le soutien du Turc et du Pape,
Un Inseote tacheax.incommode animal.
Ce que nous nous grattons quand il noBis faiç
du mal
,
Un hahit qui toujours fut l'ornement des Dames;
Et qui par sa grandeur nous paroît messeant j.
Un autre habit utile aux femmes
,
Et qui couvre le précèdent
;
Un oiseau décoré d'une belle parure :
Son nom pris en trois sens ,
offre encore a tel
yeux , '
Un terme de l'Architecture
, Et le rustique fils du plus voleur des Dieux ]
C,a ! ne te lasse point: tourne ,
change
, partage,
Si tu veux voit un fruit dont la blonde Cerès ,
Vient tous les ans enrichir nos guerets,» Même certain pannier qui o sert à son usage •
Si tu veux mieux me définir
,
La conquête d'un Roy sous qui tout doit fléchit,
Une piéce d'un seau ,
douze mois, une toile.
Leveront aisément mon voile:
Autre moyen pour me développer ;
ën trois Lettres je suis une Ville de France r
C'est un lies fort, Frontiere de Provence :
Mais je t'en ai trop dit, je ne puis t'échappera
II n'est plus tems que tu rumines,
Dis moi mon nom j rien ne t'est plus aisé'l
Ou crains que quelqu'un plus rusé
,
Ne trouve en moi le tien, si tu ne me devines; $
^ Par 7. Briere de G,.....
«
NOUVELLES LITTERAIRE5
DE'& BEAUX A,RTS,&c. TRAITE' DES BENEFICES ECCLESIASTI-,
QUES ,
dans lequer on concilie la
discipline de l'Eglise avec les usages du
Royaume de France
s et le Recueil des
Edits
3
Ordonnances
3
Déclarations es
Arrêts de Reglementjconcernant les ma":
tieres Beneficiales et autres
3
qui y ont
raport. Par M. P... G.... trois tomes
in 4. le premier 700 pag. sans la Préface.
Le second 72.0. Le troisiéme 65o. A Pli..
ris chez, Langlois" la veuve jWazieres
3
et J.B. Garnier. 1734-
Cet Ouvrage n'est pas trop susceptible
d'un Entrait> et d'ailleurs la madère,
dont il traite,n'est pas de notre compétence.
Mais en attendant que les Jour-*,
naux des Sçavans en rendent compte au,'
Public
, nous avertissons qu'on trouvera.'
dans la Préface de l'Auteur des Remarques
fort judicieuses sur les Casuistes et
les Jurisconsultes, qui ont écrit sur le'
inême sujet : que ce Traité est une com..:-
pilation très- méthodique et très
-
bien.
faite des dix - sept volumes de M. du,
Perray
3
et d'un Traité imprimé à Paris
en 1711. auxquels on a ajouté cinq OU1
six Questions
,
qui sont presque toutes.
neuves ; un court Supplément et une
Table fort- ample : Que le Recueil des
Edirs
,
Ordonnances, Declarations. &c.
tient la moitié du second volume et tout
le troisième que c'est la plus grande
Collection
3
qui ait encore paru sur cette
matière ; qu'elle est terminée par deux
Tables très-commodes pour trouver d'abord
les piéces
,
dont on aura besoin.
Enfin si l'utilité
^
le bon style
,
l'exactitude
,
la méthode et les recherches sçavantes
sont un pronostic sûr pour ua--.
Ouvrage
, on doit certainement très bien.
augurer du succès de celui-ci, qui nous
paroîtmême nécessaire à tous ceux, qui!
fontibescoin id'étaudielr lees mastiere.s .Be.neCATALOGUE
des Archevêchez
Evêch-z, Abbayes et Prieurez de Nomination
Royale
,
leur revenu ,
chargesdéduites
•, la Taxe de Rome, les Evêchca.
situez en pays d'obédience
, ceux quisont
du ressort dé la Legarion d'Avignon;.
le nom des Titulaires
, et la date de leuc
Nomination en l'état qu'ils se trouvent "
au 15 de May 1734- A Paris
,
chez Langlois
,
Imprimeur- Libraire
, rue S. Etienntd'Egrès
, au Bon Pasteur. 1734. in 8.
Ce Recueil, dont voici la seconde Ediriol)
considérablementaugmentée et plus.
correcte
3 est très secourable pour avoir
la connoissance la plus juste des Bénéfices
que l'on ait eiie jusqu'à présent.
2~ O A4 E XVII I. de la Bibliothèque
Germanique.
Dans l'article IV. on trouve un Extraie
du XIV. volume de la Bibliothèque
Grecq.ue de M. Fabricius
,
dont nous;
avons parlé dans le Mercure en differentes
occasions. Ce nouveau volume est- imprimé à Hambourg chez la veuva- Felginer en 1728. et contient 740 pages.
in 4. Le Journaliste Allemand nous-. apprend que c'est ici le dernier volume.-
de ce grand Ouvrage
3
ajoutant qu'il est.
présentement complet:
, et que c'est le
fruit d'un travail de t5 années
-, travail
immense et qui cependant n'a pas empê...!
ché M. Fabricius de donner au Public
dans cet intervalle de tems ,
plusieurs
Ouvrages très-considerables.
La principale piéce de ce dernier volume
est un Indice général sur les XIV.
volumes précédens. On- doit en partie
cette Table
,
si nécessaire à cause de la
variété et de l'abondance des matieres , à Jean Chrétien Vuoltf, Professeur de
Physique et de Poësieà Hambourg j sutquoi
M. Fabricius lui témoigne sa reconnoissance.
L'Article VII. contient l'Extrait d'une
Histoire des Allemands écrite en Allemand
jusqu'au commencement de la
Monarchie Françoise par leDocteurJean^
Jacques Mascou r. vol. in 4. à Leipsic
> chez Jacques Chuster 17-6. pp 508;
sans les Préfaces et les Tables. Le dessein
de l'Auteur est de nous donner l'Histoire
des Anciens Allemands jusqu'à l'extinction
dela posterité de Chai.lemagne;mars
il ne va dans ce volume que jusque
Clovis exclusivement.
Il importe à ceh1X qui veulent s'instruire
à fond des Coutumes et du Droit
d'Allemagne d'aller en chercher la source
dans les rems les plus reculés. Tout ce
iijui contribue a rendre ces siécles moinsimpénétrables
et à en mettre l'Histoire
dans, un plus grand jour mérite donc
l'attention et la reconnoissance duptiblic.,
On y trouve l'origine de diversesNarions
Germaniques ou voisin esde l'Allemagne,,
qui ont d'abord désolé et puis conquis
les plus considérables Parties de l'Empire*
Romain ; le récit de leurs Expéditions
des Remarques , sur les principaux Chefs
et sur les bonnes ou mauvaises qualitczde
ces Héros : Tout cela est exécute'
comme il doit l'être dans une bonne
Histoire 5 l'Auteur du Journal remarque
qu'il eut été à souhaiter que M. Mascou
eut écrit son Histoire en Latin en faveur
des Etrangers, d'autant plus qu'ilaécrit
d'autres Ouvrages en cette Langue avec
succès.
Le. premier Livre contient l'Histoire
des Allemands jusqu'à la fin de la Guerre
Cimbrique ; on y trouve entre beaucoup
d'autres choses remarquables, le récit des-
Victoires que les Cimbres et les Teutonsont
remporté sur les Romains et de leurdéfaite
par Marius. Depuis les Cimbres
jusqu'à Cesar les Peuples d'Allemagne
sont peu connus dans l'Histoire : Cesar
nous a laissé des Memoires des Guerres
qu'il a eues avec eux et quoique de son
tems on doutât de la fidélité de ces Mémoires,
M. de Mascou n'a pu faire autrement
que de le prendre pour guide en le
redressant,lorsque l'occasion s'en présente.
Il suit donc Cesar dans ses Expéditions
en Germanie
, et il donne ensuite,
une idée des moeurs des anciens Germains
prise de César ex de Tacite il compare*
ensuite la Mythologiede ces Peuples avec
celle des Grecs, à l'avantage de celle des
premiers. C'est ce qui contient le second
tivre.
Le troisième continue l'Histoire des
Allemands jusqu'à la défaite de Varus
c'e't-?-dire ^ les diverses Expéditions des,
Romains sur les Sigambres, les Semnons,
les Hermundures
,
les Marcomans ê-ê
autres Peuples de ces pays là , jusqu'à
Pffreuse déroute de Quintilius Varus dont l'avarice .' et les chicanes avoient.
mis les Peuples Germains au désespoir.
Le quatrième Livre contient les exploits
d'Arminius en faveur de sa Patrie
etdeceuxdeGermanicusen faveur desRomains
,
un court parallele entre ces deux
jeunes Héros; le récit des diverses Guerres
des Allemands contre les Successeurs de
"~Tibere et un détail du soulèvement des
13ataves sous la conduite de Civilis : le
Livre finit par.la Paix des Romains avec
ies^ mtaves , quoiqu on ignore en quoi
précisément elle consista.
Le cinquiéme raporre les Victoires
vrayes ou prétenduës de Domitien plusieurs Peuples sur Germaniques
,
celles de
Nerva sur les Marcomans
,
celle de Trajan
et de Marc-Aurele. On y remarque le rems auquel l Histoire nomme pour " la premiere fois des Peuples fameux
,
les-
Allemands
, les Gorhs
,
les Francs et les
Scythes
,
du nombre desquels croient les
Goths. On trouve dans le même Livre
les Victoires de Probus sur les Allemands
proprement dits, sur les Sarmates et sur les Goths.
Le sixiéme Livre s'étend jusqu'à la Ell,
des Guerres des Francs et des Allemands
sous Julien ; il met sous les yeux lesThurin..noms d'autres Peuples fameux ,yeuxdes
giens
,
des Saxons
,
des Bourguignons
des Vandales 9 : ces derniers éroient deja
connus auparavant ; on y trouve encore les Guerres des Peuples Germains entre
eux ,
lessuccès de Dfocletien et de Maximien
,
de G,11ereJ de Constance et de
Constantin sur ces Peuples
,
leur défaite
près de Strasbourg par julien
, et leur
soumission sous cet Empereur. \ Le septième comprend les différentes
Révolutions, qui arrivèrent dans l'Occident
occasionnées par les Alains, les Qua*
des
,
les Bourguignons
,
les Saxons &c.
Jusqu'à la grande mi• grati• on des PeuplIes
dans l'Empire d'Occident.
La Fondation des Etats des Goths
.
des
Sueves
,
des Bourguignons dans les Provinces
de l'Empire font le su'et du
huitiéme Livre. Mais ce qu'on y trouve
de plus remarquable
,
c'est le récit des
Guerres réïrerées des Goths en Italie sous
la conduite d'Alaric jon y voit les traitez'
et les ruptures qui sp succédèrent à diver.
ses reprises entre lesgoths et les Romains,
et un détail très circonstancié de la prise
de Rome par Alaric •>
le mariage de Pla-*
cidie
,
Soeur d'Honorius avec Ataulphe3
Successeur d'Alaric } et enfin l'Histoire,
de l'établissement des Alains, des Suevesi
des Vandales et des Goths en Espagne f.
et de celui des Bourguignons dans les
Gaules aux environs du Rhin : l'Auteur
dit aussi quelque choie des Francs et des
Loix Saliques.
La plus grande partie du neuvième
Livre est employée à la narration des
conquêtes desVandales en Espagne et eir
Affrique, et à celle des Guerres des Huns
et de leurs ravages dans l'Occident sous
la conduite d'Attila dont M. Mascou fait
Je portrait et dépeint le caractère
,
mais
avec des traits qui présentent l'idée d'ua
Héros plutôt que d'un Barbare
, et qui
réforment celle qu'on a eûe autrefois
,
et
que plusieurs se forment encore d'Attila.
Le dixiéme Livre qui finit ce volume
va jusqu'au commencement du Couvernement
de Clovis. On y voit les Vandales
succeder aux Huns dans l'Italie : le
pillage de Rome par Genseric Roy Vandale
et Arien
3 avec des remarques sur
la modération de ccs Peuples
, sur leur,
chasteté
, sur leur severité et leur exactitude
à faire observer les Loix
, et sur la
douceur de leur domination et de leur
Gouvernement,,devenu agréable aux Romains
mêmes. L'Auteur finit ce volume
par des Réflexions sur les causes de cette
grande Révolution et sur les changemens
qu'elle apporta à la situation de Tturope.
Extrait des Nouvelles Litterdires
du XV I 1,1 Tome.
De Tetersbonrg. On verra bientôt'l'His':
toire Métallique d'Edesse
, par M. Bayer
qui s'imprime en cette Ville. Des Médailles
raportées d'Orient par M. Buxbawn
lui ont été d'un grand secours. Il four-
O
nira une suite Chronologif que des Roi4s
.
d"Edesse qui
,
à ce qu'on assure, sera
completee.
D Vpsale. Il parut en cette Ville l'année
passée ( ijiS, ) deux Dissertations
Académiques de feu M. le Docteur
Wallin
, sur L'Art d'écrire avec dit feu. De
Arte Trithemiana scribendi per ignem
, et
une autre de M. Fabien Toerner, Prof,--,E. -
seur en Eloquence sur l'origine et la Religion
des Frnlandiens.
De Varsovi'e
,
M. Bachstrohm
, qui est arrivé depuis peu de Constantinople en
cette Ville
, y doit retourner dans quelque
remsavec toute sa famille
, pour être
employé à la Traduction de la Bible Langue Turque. en
D'Ausbourg. On a réimprimé ici une Traduction Latine du Dictionnaire de la
Bible de Dom Augustin Calmet, - par te
R. P. DlJrn Jean-Dominique Mansi. Cette
Traduction avoit paru à Luques il y a quelques années sans figures. Les Librai.
- Tes ont jugé à propos d'en mettre quel-
,.qties-unes à cette nouvelle Edition. Le
P. Mansi a corrigé quelques fautes de
Dgm Calmet. Au reste le supplément n'est
point encore traduit en Latin. On dit
qu'il doit paroître une Traduction Allemande
du même Dictionnaire avec toutes
les. figures.
De Nuremberg, On débite ici les Ou";
vrages du fameux Gcmul de Lairesse
, sur
le Dessein et sur la Peinture
,
traduit du
Hollandois en Allemand.
D'A!!Or{. M. le Professeur Scht.iltz ; qui publia l'année pas-ée ( 17z8. ) L'HÙtoire
de la Médecine en Latin, fait esperer
une nouvelle Edition Grecque de lJlu»
tarque
, et une Traduction Allemande
.du même Auteur
3 toutes deux avec des
Remarques.
De Leipsic. M. Paul-Daniel Longolius
a soutenu publiquement et a fait- imprimer
une Dissertation Académique, dans
laquelle il prétend prouver que chez grande partie des une nations
,
auxquelles on reproche d'avoir sacrifié des victimes hu-
1113ines
moins la, 0p1lûpcahroI:isdisusoteitmpsour victimes au
, non des personnes
innocences
3
mais des criminels
à mort pour leurs crimes.
Walther fait imprimer une Traduction
Allemande de l'excellent Ouvrage de
1'1. Niewentyt, intitulé : le bon usage de
N/Ç,''''iÍlptation dpl Adonde ou l'existence
de Dieu, démontrée par les merveilles de la
nature. "
De Halle. M. Gasser a publié une Dissettation
Académique. De Inquisitions
contra surdum efmutum naturâ : et une Introduction
à la connaissance des affaires
d'économies
,
de Polices ex de Domaine.¡.
De Lubec/z. M. Martini, arrivé en cette
Ville depuis quelque tems de Petersbourg
,
où il étoit Membre de l'Académie
,
vient de faire imprimer une petite
brochure Latine sur le célébré Enfant de
Lubeck. Chrêtien Henri Heineckgn
,
dans
laquelle il tâche de rendre des raisons
naturelles de l'extraordinaire capacité de
cet Enfant.
Moins de partialité et plus d'exact
tudedans les Auteurs de la Bibliothèque
.Germanique donneroient du relief à cet
Ouvrage. On y trouve une critique pres.
que continuel'e de la Religion Catholique
,
capable d'indigner non seulement
ceux qui ne pensent pas comme ces Au-:
tours, mais toutes les personnes sensées.
C'est d'ailleurs abuser de la qualité de
- Journalisre et entendre rn^ ^ propres
intérêts. A cela pres ,
les Auteurs de ce Journal y font paraître de i'espritTet de,
l'é,ruditi,on..
BIBLIOTHEQUE R A I S O N N E' S
des Ouvrages des Sçavans de l'Europe
> Tome 8. premiers et seconde Partie
3 année 1732.. A Amsterdam
3,
chez, les
Wetsteins et Smith. in 12. * ^
Cet- Ouvrage se soutient toujours avec
la même élegance
, la. même force
, la
même érudition , et la même finesse style de : pour en convenir on n'a qu'à lire
1 Extrait qui est à l'ouverture du Livre
que nous annonçons. C est la nouvelle édition faite à la Haye en 17m des Poësies de l'Abbé de ChauLieu
et du
A1arc¡uis de la Fare. On apprend dans l'article des Nouvelles
Litteraires que le Docteur Mande-'
ville a publie à Londres un Ouvrage
Anglais sous ce titre : Recherches sur l'origine
de l'Honneur et sut futilité du Christiamsme
dans la Guerre. Par l'Auteur la Fable des -.,41beilles. in 8.
"MÉMOIRES HISTORIQUES ET CRITIQUES
sur divers points de l'Histoire de France
et plusieurs autres Sujets curieux
, François Eudes de par Me^eniy
7
Arnsterlarn
.Çfe. Jean-Frédéric Bernard 3
,- z vol. in
NouvEAu DICTIONNAIRE Francois
U Latin
,
enrichi des meilleures façons de parler en l'une et l'autre Lan eue. in 8..septiéme Edition.
-L E J o U R N A L I S T E A M u S A M T OU le Monde sérieux et comique Jn 12.
A JVTL1 V* DLÎ 2 to.'ne p. \6%. L F. TTTI 1\1
de M. de S. Hyacinte a M. de La Motte"
touchant un Ecrit de M. de S. Pierre
9
sur l'Origine du Dreit et des Devoirs.
Lettre au R. P. Niceron, sur un'
article du XI. vol. de ses Mémoires pou?
servir à l'Histoire des Hommes Illustres
»
ou Justification de M. Arnauld, Docteur
de Sorbonne, ait sujet de M. Deslyons
>
Poyen de Seniis, &c;
- On a traduit Sethos en Anglois, en
1. vol. in 8. aussi-bien que l'abrégé de
l'Histoire de France du P. Daniel
j en 5*
vol. in S.
Recherche Phylosophique sur la
Source physique des actions de l'homme
et la cause immédiate de la pensée. A
Londres, in 8\ en Anglois.
LETTRE d'un Médecin à un Médecin
3
sur un nouveau, Fébrifuge
3
écrite de
Paris le 20. Juin 1734-
s 1 vous avez trouvé ingénieuse
,
Monsieur ,
la Dissertation de l'organe de l'ouïe, faite
par un Allemand
,
je vous dirai qu eue a au m
estimée par les plus grands Animistes de 1 ar
pjais si cela vous a surpris , comme il me paiojc
„ar votre Lettre, vous le serez bien plus en clpparMPnlnt
la découvre d'une Plante qui fait auici
«d^
a
,riméeenpoudre) aucune' aJd"'°°

âw
nmee le plus puissant Fé*>rffm™ „ ... I«n3 ; la petitèql:lJntirépuissant *"
pour la ouérivon *V1 ctoit nécessaire
vd q.vig ^P°UN
maladie, nar'HIr m*
^.v* "^ocune-autff
fore, ttl,rprlt sx*
j'ai pour tout ce qui autorisé parM.de'que
coiticauduRoy,, C-rSt"'" authenti-MedecinChique
le ». Novembre"/,"? % ift'^T' un grand nombre d'épreuves qui lui onrcerrifié
. ,-y U ' et en conséquence duquel corde S. M a ag un Brevet le i7. Novembre I7Î, ™
permet la vente pour l'urilité mrkJJ
a ordonné l'usage dans t^î " W
4e ses Arrnées-;)»c yôuius oar mo *
HÔpitaux
iïrrer, deç-es- *n«Ubn jeune «f***
éaqu&d'arre- fièvre tierce trpe ^ n ' arguérison
de laquelle
>,)*e
tn'éroisbientrès-cnrdle,et pour '*
for. doze
tour), mais mon étoutic,Lne-nt fut bien a Voyant que la deflxiéWe prise de cetteS *
avoir total.ri'lient empor/la nevre;cetteaprèscet
avec)JUssipromprhardiesse,danstoUtes"que lessurprenanr,fievresj'en usai
doubles-tierces
«entées ret nulle n\ ai»tes,résisté sont pi-'
Jf'«en^,,A£rr.epncroeren: 'an„S,rtéS'dCtgtrètsàC«^ïï2,Smprrisitt;:
. aissentexks, tenesmes ,
cours de ventre invet«e
-dSjarhwées. Soit bilieuses, venteuses, porracees, &ç.
vous paroîtront impossibles
, et je ne fu^nu lementPque vous ne vouliez pas vousmême
vous éclaircir de ce qui paroît si obscur
c'est pourquoi )'ay cru ne devoir plus dlfF:rer »,
étant pleinement assuré de ses génériques vertus,
etatit,devolis
en faire participant
,
étant persuade.
qtl,elle vous sera très-utile dans vo y S > fievres sont aussi rebelles que communes , et.
lespour la (,Yuérison desquelles le Kmkina vous
ÊrrScH Poudre
çonseil ruë S Honoré. Et poux comble d 'avan- ça è prix de cette poudre est de xo. sols Ij
tage)Frise, taxée ainsi par S. M. afin que tour le.
Monde profite de sa bonté.
La Tragédie de Pehpée
,
qui se vendoit cyj
J r rk?7 le
Breton , Quay de Conty , se vend,
q.evantprésentementchez Jzcques-Nicolas
le Clerc, aj
deuxième Pillier de 1» Giand-Salle du Palais,*
(a Prudetjc^ -
' xe Samedy %€. Juin 17H' le sieur
* 11 r'ovpur' fut agréé unanimement dan?
ne1 Assemblée
generale de lacadéi-nie Royale
de Peinturé et Sculpture il avoit présente ala
romoaenie plusieurs de ses Estampes ; sçavoir £ jJ&wf&v. oulMette,faprès M.Coypel,
L'Amour précepteur ;
du même.
Le Printemps, d'après la Slgnora Rosalba.
Le Portrait de M. Grassin
c
d après M. De,
lai-RiMere. T>Amour
VAmour Moissonneur-et l3Amour Oiseleur
d'après M Boucher. t
Le Portrait du Chevalier de la Roque
,
d'après
,Wattau.,
Il a à graver pour sa réception, le Portrait
de M. Rigaud et celui de M. Bertin.
Il paroit une nouvelle'Estampe en large, rucS
S. Jacques
,
chez la Veuve Cbereau
,
où l'Architecture
et les divers ornemctiS de la Sculpture,
éffrent aux yeux ce qu'il y a de plus agréable
pour les formes et pour l'élégance d(s diverses
parties. Le tout forme la façaJe u'un magnifique
Palais
,
dont le Plan est circulaire
,
élevé sur un
double Perron
, et un du CÔlé d'un Jardin
, avec deux aî!es -
,
Cette Escample est très-bien gravée
d'après le Desseij*' de M. Meissonnier, par le
sieur Laureollyf
Le Public et les Curieux en Peinture, ont vu
avec plaisir le jour de l'Octave de la Fêre Dieu,
dans la Piace Dauphine, quelques Tableaux de
divers Maîtres et de plusieurs jeunes Peintres , exposez par eux, ou par ceux qui les possèdent.
On en voyo't deux en hauteur, de M. de Troy ,
avec une extrême satisfaction
,
dont l'un représente
une Fuite en Egypte, et l'autre, un Sujet
François et très-galant, c'est une Dame à- sa.
Toilette
,
debout dans le moment qu'on l'habille.
Seize Tableaux du sieur Chardin ; le pins
grand représente une jeune personne qui attend
avec impatience qu'on lui donne de la lumière
pour cacheter une!Lettre.Les figures sont grandes
comme Nature.
Les autres Tableaux du même Auteur , sont
.des Jeux d-Etifàiis
.
fort bien caractérisez, des
Trophées de Musique, des Animaux morts et
divans, et aures Sujets dans le goût de Tentery
où l'on trouve une grande vérité.
Deux du sieur Natoire
,
digne Eleve de M. It
Moine. Ce sont deux Sujets tirez de la Fable,
une Galathée, fye Tableaux de Chevalet.
Quatre du sieur lé Sueur, petit neveu du célebrt:
Eustache- le Sueur. Le Portrait d'un Musicien
en Arménien, tenant une Flûte. Autre Portrait
d'un Peintre, &c. Deux Enfans dans le'
goût de Grimoud; le petit Garçon tient une'
fflute, et la petite Fille un papier de Musique, &c...
Deux Portraits du sieur Toquet.
Trois Portraits du sieur Autreau
Un grand Tableau du Sieur Lami, rcprésen-;
tant une Assomption.
Deux Paysages en large, du sieur Charles d"
3Bois de a.1encienne&c..
Le zz. Juin,l'Académie de Chirurgie, établie
sous la protection du Roy, tint sa Séance publique
dans la grande Sale des Maîtres Chirur-^
giens de Paris; nous cg rendions compte le
jtoois prochain,
Les sieurs Gersaint et de Mortain, Marchands
FontNotre-Dame,donnenravis auxCurieux,qu'ils,
ont rapporté d'un voyage qu'ils^viennent de faire
tn Hollande, quantité de Tabeaux et Desseins des
.meilleurs Maîtres
, avec un grand nombre d'Estampes
rares et des plus belles Epreuves. Ils ont
trouvé entre autres choses
,
chez un fameux Curieux
d'Amsterdam
, un Cabinet de Coquilles des*
nlic:ux'cooservées, excellemment belles et des
plus singulières
, avec plusieurs autres curiositez
naturelles qui yi £pat l'assortiment, qu'ils ven"
r*ôiit en entier et sans division. C'est une des
Collections des plus parfaites en ce genre qu'il 3it y en France; ils avertissent aussi qu'outre ce Cabinet^, ils en ont une grande quantité de doubles,
qu ils pourront vendre séparément, et dont
la condition et la beauté sont égales.
La vente Ide toutes ces Curiositez se fera
dans leurs Maisons
, Pont Notre-Dame, et ils auront soin d'avertir les Curieux par une Affiche, du jour qu'ils seront en état de l'ouvrir.
Le sieur Dugeron, ancien Chirurgien d'Arniée
,
continue de distribuer avec succès un: Opiate qui préserve les Dents de se gâter et de
tomber
; ses Boetes se vendent i. livres
, 5. liv<
et 4. livres. Il demeure à Paris, rue du Four , près S. Eustache, avec Tableau.
ml SPECTACLES.
MARIE SIVART, Reine d'Ecosse Tragédie de Jld.* , v * *. Oicy l'Extrait que nous avons promis
de cette Piece
,
représentée de.
puis peu au Théine François.
A C T E V R S.
Elisabeth, Reine d'Angleterre. La Dlle de
Balicoill),I. Marie Stuatd
, Reine d'Ecosse
,
La Dlle
-
du Ft'esne.
Le Duc de NorfoIcK
,
le Sr Dufresne.
Hcliton
,
l'un des Principaux Officiers
du Palais
,
ami du Duc de Norfolck
3 le Sr le Grand.
Monros
,
Ami d'Helton
,
le Sr IJubreitil.,
Chelsey, Confidente d'Elizabcth, la Dlle
Jouvenot.
Un Officier des Gardes ci'Elizabeth
,
le Sr
de la 7 horilliere.
Un Garde
s
le Sr d'Angeville
J
jeune.
La Scene est à Londres dans une Sah
du Palais d'Eliz.abetb.
Quoique cette Tragédie dont lautea-t
ne s'est pas encore fait connoître
,
n'ait
pas eu beaucoup de succès, on n'a pas
laissé de rendre justice à la plume dont
elle est sortie. On en a trouvé la versification
noble
, soutenuë et élegante.'
On n'a pas été
,
à beaucoup près
.
aussi
content de l'action Theatrale
, non plus
que des caractères \ celui d'Elizabeth a
été mieux rendu que tous les autres. Au
reste , comme les Représentations n'en
ont pas été assez nombreuses
, nous
n'avons pû retenir l'ordre de la Pièce
Scene par Scene ; ainsi nous espéronsque
le Publie voudra bien nous excuser
3
si
nous ne faisons. pas un détail assez exact
de ce Poëme.
Il commence par une Scene déliberative
entre Elisabeth et ses deux Ministres,
et Cecil. La Reine expose les raisons qui
la portent à les consulter. Il s'agit de faire
périr Marie Stuard
, son ennemie et sa ..- prisonnière
, ou de la renvoyer à son
Royaume d'Ecosse. Dudley amoureux de
cette Reine opprimée
,
opine pour son
rétablissement sur le Trône
, et Cecil fait
entendre qu'il importe à la Reine d'Angleterre
de perdre une si redoutable Rivale
; Elizabeth se rend en apparence au
Conseil de Dudley et lui ordonne d'aller
délivrer Marie Stuard. A peine ce Ministre
est-il sorti pour aller exécuter sa.,-
commission
, que Cecil
5 pour se vanger
de ce qu'il l'a emporte sur lui
, ou pour
d'autres intérêts qu'il n'explique pas , fait entendre à Elizabeth que Dudley a
moins parlé en Mini -tre,qu'en Amant de
Marie Stuard
,
quand il a pris si hautement
son parti. Elizabeth qui aime secretement
Dudley
, et qui a trop de fierté
pour ne s'en croire pas aimée
, esc mortellement
frappée de la double infidélité
qu'en lui fait
*, elle se détermine dans un
monologue à approfondir cette-fatale dé11vant
que MarÍe Sfuàrd eut été mise
en liberté
,
il y ,a apparence que le Duc
de Norfoick
son
son Partisan et son Amant
déclaré
,
avoit.conspiré pour la tirer de
prison à force ouverte. 11 est introduit
secrètement par Hslton son ami, et l'un
des principaux Officiers du Palais dans
un Appartement des moins fréquentez:
Marie Stuard est agréablement surprise
de le trouver au sortir de sa prison, mais,
à ce premier mouvement de joye succede
un sentiment de vertu , quand elle ap- ' prend que le Duc se parle pas moins
que ^rhrôner Elizabeth et de la faire
périr. Norfolck ne peur s'empêcher d'admirer
la noblesse du coeur d'une si illustre
Amante ; il lui promet de ne s'attacher
uniquement qu'à la rendre à ses sujets
et a la rétablir sur le Trône paternel ; il
la quitte pour aller mettre la dernière
main à un projet si glorieux.
Dudley instruit de -la conjuration de
Noifolcftpar un perfide Ami à qui Duç ce s'est inprudemment confié
tirer parti de , veut ce secret
3 pour s'insinuer
dans les bonnes graces de Marie Stuard
qu'il aime
3 comme nous l'avons déjà fait
remarquer ; il lui fait valoir les services
glill lui a déjà rendus et ceux qu'il peut
encore lui rendre. Marie Stùard qui le
jtfÓit dans les intérêts d'Elizibeth
,
donc
il est Ministre /se défie de lui Dudley
'lui proteste qu'il est entierement à elle
,
,quoiq'.Ie Ministre d? sa Rivale Marie
lScua.rd toujours plus défiante,lui dit que,
soit qu'il trahisse Elizabeth
3
soit qu'il
^rueille 15 tromper elle-même,il est ég,1.lefiient
coupable:Dudley lui répond qu'il ne
Teut mieux prouver son innocence que
i>ar l'aveu d'un crime qu'elle a ignoré
jusqu'à ce...jour
, et ce crime s'explique
,\nr une déclaration d'amour ; M. Stuard
éprend cette déclaration pour un dernier
piège qu'il lui tend par l'ordre d'EH"'l.
ïabeth ; par malheur Elizabeth atrive
dans ce premier mouvement de colere
et de défiance. M. Stuard lui fait entendre
qu'elle a découvert son artifice et
qu'elle ne doute point que Dudley , qui
a porté l'audace jusqu'à lui parlerd'amour,
lie l'ait fait, pour la faire expliquer avec
plus d'ouverture de coeur.-
M. Stuard setant retirée avec assez de
îiauteur ; Elizabeth éclate contre Dudley
'dont elle s'est toujours crûe aimée ; Dudley
a recours à l'artifice
, et répond à
Elizabeth que c'est uniquement pour
mieux sonder le coeur de M. Stuard qu'il
lui a parlé d'amour y
Elizabeth .le congédie
sans lui faire l'honneur de le croire.
tue est plus indignée contre Dudtey
comme sujet perfide, que comme Aman;
infidele ; son coeur se tourne tout entier
du côté de l ambition et paroît craindr..
beaucoup plus de perdre le Trône, qu'un
coeur si peu digne d'elle.
Dans 1 Acte suivant, Dudley fait uni seconde tentative auprès de M. Stuardi
il est plus précisément instruit des dé..
marches du Duc de Norfolcx
, par h
même traître qui s'est déjà ouvert à lui il dit ' a M. Stuard qu'il ne tierii, qu'à lui de perdre son Rival
,
q,u'if
ne tient qu'a elle de se sauver elle même.,
en acceptant ses services ; M. Stuarq
emportée par son amour,lui répond, que la première loi qu'elle lui impose c'est de
sauver Norfolcy,
5 Dudley frémit à cette proposition et se retire
,
la menace à la
bouche ; il ne tarde pas à consommer sa trahison ; Elizabeth ne le reccnnoît que trop à l'arrivée de Cecil : Ce Ministre
dont on a parlé dans la premiere Scene lui fait entendre qu'on vient de lui dire,
que le Duc deNorfoIcKa de l'intelligence
dans le Palais et qu'il va en instruire EIi-' zabeth. M. Stuard l'arrête
pouvoir mieux , et croit ne sauver son Amant qu'en
s'accusant elle-même. Cecil, au comble
de ses voeux, va tout dire à Elizahsrh :
M. btuard en est dans la consternation»
Pour surcroît de malheur elle voit procher ap- le Duc ; elle frémit du peril où
il estexpo:é : elle lui apprend qu'on sçaic
tout ; et qu'il a été trahi par quelqu'un
des conjurez ; elle lui ordonne de sortir
du Palais; Norfolck veut périr avecelle;
mais elle l'oblige enfin de sorrir..après lui
avoir dit que sa qualité de Reine met sa
vie en setireté.
Voilà le noeud de la Piéce arrivé à son
plus haut point, tout ce qui suit s'achemine
à grand pas à un dénouement des
plus funestes pour l'un et pour l'autre
Amant.
Chelsey Confidente d'Elizabeth, ouvre
la Scene du quatrième Acte avec Marie
Stuard 5 elle lui fait entendre que la
Reine sa maîtresse est toute disposées
la recevoir entre ses bras
.,
poutvÚ qu'elle
vueille bien s'y jetter j elle ajoute que
c'est le seul azilequi lui reste contre ses
juges, qui vont s'assembler pour lui faire
son Procès ;au nom de Juge, M. Stuârd
ne peut se contenir ; elle ne reconnoîc
point de Tribunal qui puisse interroger
une Reine
, encore moins la condamner;
elle consent cependant à voir Elizabuh :
cette derniere vient
, et après un préambule
d'indulgence et même de tendresse;
elle fait un détail de tous les crimes dont
elle prétend que M. Stuard s'est noircie.
jOn a trouvé cette Scène très-belle
3
àla.
longueur près } M. Stuard,sans répondre
d'une maniere détaillée à chaque chef
d'accusation
,
nie tout et parle avec tant"¡
d'aigreur à Elizabeth
,
qu'elle l'oblige à
lui répondre-sur le même ton et à se retirer
dans le dessein de lui faire subir le
honteux interrogatoire dont on l'a déja
menacée. Cecil vient l'avertir qu'il est
tems qu'elle paroisse devant ses Juges ;
il veut même lui donner des conseils ;
elle lui ferme la bouche et lui dit en sortant
que ses indignes Juges ne soutiendront
pas un seul de ses regards.
Marie Stuard ayant comparu devant le
Tribunal qu'elle a méprisé
, et en ayant
été renvoyée par Cecil
,
qui a craint que
sa présence n'imposât à ses Juges, apprend
par des avis confus que le Duc de Norfollk
a déjà subi l'arrêt de mort qui a.
été prononcé contre lui ; elle ne songe
plus qu'à le suivre au tombeau. Monros
ami d'Helton
a
dont on a déja parlé
,
comme entièrement attaché aux intérêts
•de Norfolck, vient lui donner une fausse
joye ; il lui dir que le Duc suivi d'une
nombreuse et vaillante escorte ,
s'avance
•vers le Palais d'une maniéré à faire trembler
et ses Juges et la Reine même £
M. Sruard en rend grâces au Ciel et se
livre à la douceur de l'esp'crance ; maig;
Helton qui arrive un moment après% la.
replonge dans le désespoir
3
par le funeste
récit qu'il lui fait de la mort de
Norfolck
,
qui s'est percé le sein sur la,
fausse npuvelle qu'on !ui"a donnée que
sa chereReine venoit de perdre la vie sur
un échaflaut
: on vient avertir M. Stuard
qu'il est teins d'exécuter l'arrêt de sa
condamnation. Elle ne balance pas à se'
résoudre à la mort pour ne pas survivre
à son Amant. Au reste dans les deux
premieres Représentations on faisoit reparoître
Elizabeth
3
résolue en apparence
à révoquer l'arrêt prononcé contre
M. Stuard
,
qu'elle traite de soeur dans
tout le cours de la Piéce ; mais cette fin
de Tragédie ayant paru trop ressemblante
aux dernières Scenes du Comte d'Essex
3
ion a jugé ï propos de retrancher une
imitation qui avoit indisposé la plûparc
jdes Spectateurs.
% NOUVELLES ETRANGERES.
Pologne.
Suite du Siege de DantzÀck. -
ÀU commencement de ce mois, Ennemis
poussèrent avec beaucoup de vivacité leurs
approches du côté du Bisschosberg, et j
parerent d'un poste avancé qu'un Détachement !
de la Garnison de la Ville occupoit près de 1
Schiedlitz.Lef.il
vint à Dantzick, du Camp des Assie-j
geans, un Tambour des Troupes Saxones ,
char. j
gé par le Duc de Saxe Wesseinfels. et le Comte f
de Munich
,
de remettre aux Magistrats une Let-

tre
,
par laquelle ces deux Généraux et les seigneurs
Polonois attachez au parti de 1 blecteu. 1
de Saxe ,
qui soNt dans l'Armée ennemie , es exhortoient
de nouveau à se soumettre a ce P rince
et à donner à la Czarine les satisfactions qu elie^
demande pour les actes d'hostilité commis con-^
tre ses Troupes, et on répondit a cette LettrC»
comme on avoit fait aux précédentes, que 1 es
Ha bitans étoiertt déterminez a se deftendie jus
qu'à la dérniere extremité. J
Le 6. unDétachement d'environ ijo. hommes
de la Garnison ,
fit une sortie et attaqua avec
beaucoup de valeur les travaux que les Assiegeans
ont commencés sur le Stolzberg
, et dont
la plus grande partie fut renveisée. *
Le 9. les Vaisseaux François qui etoient àla
Rade de la Ville, mirent à la voile pour reto ur'
îlqtr à Coppenhague
,
où ils conduisirent une
frégate Moscovite de 31. Pièces de Canon, qu'ils
avoient prise à la hauteur de lifie de Borsnholrtt.
L'Escadre de la Czanne
,
composée de 144
Vaisseaux de ligne, de 8. Frégates, de i. Galiotes
à. Bombes, et d'un Brûlot, laquelle étoit
partie de Cronsta^t le 14. du 1bois dernier,
mouilla le f. de ce mois à Pillau
,
où elle débarqua
de l'Artillerie et des Munitions destinées
pour le Camp des Assiegeans, et elle arriva le
12.. au matin à la Rade de Dantzick.
Le D-uc de Saxe Wesseinfels
,
le Comte de Munich
, et la plupart des Officiers Généraux des
Troupes ennemies se rendit ent le 1 f de ce mois
à bord de l'Amiral de l'Escadre Moscovite qui
est toujours à la Rade de Dantzick et qui ferme
le passage de la Vistule, et ils y tinrent un Conseil
de Guerre, dans lequel il fut résolu qu'ils
employeroienf tous leurs efforts pour s'emparer
du fort de Wechselmunde, avant que de songer
à soumettre la Ville. — J.
Le lendemain M. Gordon fit commencer Id
bombardement du Fort avec deux Galiotes à.
bombes. Le feu fut très-vif pendant plusieurs
heures
, tant du côté de la Garnison que de celui
des Assiegeans
, et quelques Frégates de ceg
derniers s'étant avancez trop près du Fort, fu-;
rent endommagées par le Canon.
^Le 15. les Ennemis continuèrent d'y jetter des
Bombes, dont une tomba sur un Magazin'à
Poudre, qui n'ayant pas été couvert avec assez
de précaution
, sauta en l'air.
Le Comte de Munich alla le 17. reconnoîtré
le Fort, et la nuit suivante la Tranchée fut ouverte
par un Détachement des Troupes Saxones
qui a été relevé la nuit du IS. par zeoo. Moscovites,
Iif
Le bruit court que le Comte de Munich fic:
gommer le 19. la Garnison de Wechselmunde
de se rendre, et qu'elle a promis de rendre le
Fort le 24. si elle n'étoit pas secourue.
L'Artillerie et les Munitions de guerre que
l'Escadre de la 'Czarine a débarquées au P'illau ,
arriverent il y a quelques jours au Camp des
- .Assiegeans
,
qui ont déjà dressé plusienrs Batteries
de Canon et de Mortiers
, avec lesquels ils
battent la vieille Ville
,
où ils ont fait sauter un?
des M-agazins à poudre. Ils bombarderent aussi
avec beaucoup de force le Camp ou les Troupesfrançaises
sont retranchées
, et le Générai Moscovite
leur a fait faire la même sommation qu'à
la Garnison de Wechsdmande.
On a appris depuis que le Gouverneur de ce'
Fort capitula le 13. de ce mois
, et qu'il fut re
Nits le lendemain au Duc de Saxe Weisscnfels ^
,'lui y fit entrer une Garnison Saxone. On est
,convenu que M. de Srackelb,-ro,
,
Colonel al!
service du Roy de Su'de et les Troupes Suédoises^
qui étaient dans le Fort, pourraient se retirer en:
.sueJe, et qu'il leur seroit fourni des vivres depuis
!e jour de la capitulation jusqu'à celui de'
leur départ pour retourner dans leur Pays.
Le 19. Juin
y
le Roy fit sortir de Dantzick utt
Détachement de la Garnison
,
qui attaqua avec
beaucoup de valeur les travaux des Assiégeons
en tua plusieurs et fit quelques prisonniers. Un
autre Détachement de la Garnison fit le lendemain
une sortie et combla une partie des Tranchées
des Moscovites.
Les Magistrats envoyerent le z6. un Officier
aux Generaux ennemis
, pour leur faire quelque»
propositions. Il revint avec un Officier des Troupes
Saxones, lequel eut un Ion» entretien avec
.Jç:Primar. M?
- M. de Brandt, Ministre du Roy de Prusse", & écrit aux Magistrats une Lettre qui contiens
quelques nouvelles propositions d'accommodement
,
à l'occasion de laquelle ils ont tenu plusieurs
assemblées.
On assure qu'un Détachement des Troupes de
la Couronne s'est emparé de Cracovie, après en avoir chassé les Troupes Saxones qui y étoien*
en garnison.
ALLEMAGNE.
L'Empereur qui avoir résolu de former ux
Camp dans le Royaume de Bohême, a changé
de dessein
, et il a écrit au Baron de Damniez
,
de faire marcher vers le Rhin le Régiment
du Prince Alexandie de Wirtemberg
,
celui des-
Grenadiers de Lorraine , et ceux de Weles, du
Comte Louis de Palh, de Séer, de \Velsech tl'Olgivi, es qui avoient eu ordre de s'arrêter dans
les environs de Passas.
1 T A LIE*
LE 14. Juin, le Prince de Sainte-Croix se rtii*
dit au Palais du Quirinal
, pour informer Jé'
Pape qu il lui avoit été ordonné par la Cour de-
Vienne, de s'aquirter de présenter la Haquenée'
pour l'hommage du Royaume de Naples, a»
nom de l'Empereur, à la place du Connétable
Colomne
,
qui s'en est excusé, mais on ne scaic
pas quelle réponse il a reçu de S. S.
Le Vicaire General de l'Abruzze, que le Comte
de Visconti avoit envoyé à Rome de Pescarap.
n'a rendu, pendant qu'il y est resté
, aucune visite
au Cardinal Cienfuegos
,
ni aux autres personnes
attachées à la Cour de Vienne, et après avoir eé
quelques entretiens secrets avec M. Ratto, Ministre
de S. M. C. il est parti pour aller rendre
hommage au Roy de Naples.
Le Cardinal Petra
,
ie Connétable Colonne,
le Prince Borghese, le Duc de Caserte
,
les Ducs
Paganica
,
d'Altemps et Cafarelli, ont fait ô.er
de dessus les portes de leurs Palais les Armes de
l'Empereur, pour y mettre celles du Roy d'Espagne
,et ils sont allez chez M. Ratto pour le
prier d'assurer le Roy de Naples de leur soumission
et de leur fidélité.
Le Comte de Visconti, qui s'éroit retiré précipitamment
à Fermo
,
est actuellement à Macérata
,
d'où on l'attend à Rome.
Le Comte Porta a reçu ordre du Roy de Naples,
de lui envoyer les Meubies du Palais Far.-
neze , avec les Pierreries et la Vaisselle que S. M.
avoit en cette Ville ; une escorte de Soldats Espagnols
doit conduire incessamment ces Effas à
Fiumicino
,
d'où quelques Felouques armées en
guerre, les transporteront à Naples.
On a appris en dernier lieu de Rome, que le]
Prince de Sainte Croix se disposoit à présente?
incessamment la Haquenée air Pipe au nom de
l'Empereur
, et qu'il fai'soit beaucoup de dépense-j
pour cette cérémonie.
On a appris aussi que ce Prince alla il y a'
"quelques jours chez le Cardinal Aldovrandi, qui,
s'excusa sur quelque prétexte de recevoir sa visite.
On a appris de Genes , que les nouvelles impositions
que le Gouvernement a établies dans
la Ville de Final, y ont excité une sédition
,
et
que la plupart des Habitans ayant pris les armes,
ont tué plusieurs Commis et chassé les autres.
Le Sénat y a fait marcher quelques Troupes
pour faire rentrer les mutins dans le devoisinais
,.n craint que la Bourgeoisie ne refuse de les rcr. v
,cevoir dans la Vilie.
Le Commandant des Troupes qui S01l\t dans
l'Ifle de Corse
, A demandé qu'on lui envoyât de
nouveaux secours pour l'aider à soumettre les
Rebelles, qui continuent de commettre beau..
Coup de désordres d^ns cette Ifie.
DE N_,APLES ET DE SICILE.
LE Roy a nommé le Prince de Laurenzantf
pour aller à Rome en qualité de son Ambassadeur
Extraordinaire auprès du Pape, et ce
Ministre doit partir incessamment pour donner
paît i S. S. ae l'aveneaient de S. M. à la Couronne.
Le Duc de Lauria Cala de Laënzina, que
S. M. a fait Chef de son Conseil Privé
, a été
chargé de recevoir à la place du Comte de Charny,
Lieutenant General du Royaume
,
l'hommage
des Députez des Villes et des Barons de l'Etat
qui n'ont pas encore prêté serment de fidélité..
Les Hibitans de la Ville de Lecce ,à l'occasion
de quelques impositions que deux Officiers de
> l'Empereur qui étoierit restez dans cette Ville
ont voulu exiger
, ont pris les armes et ont chassé
les Impériaux., après avoir tué M. Çardamone,
l'un de ces deux Officiers.
Les 8. Galeies Françoises, commandées parle
Chevalier d'Orléans, Grand-Prieur de France
entrèrent le 1f. Juin dans le Port de Naples avec
un pareil nombre de Galères du Roy d'Espagne
et le reste de l'Escadre qui avoit fait voile de Bar'
celone le 6. du même mois. L,;s Troupes qui
sont venues sur cette Escadre consistent en 18,
Bataillons et 2.fOO. hommes de Cavalerie', et
quoiqu'une partie des Vaisseaux qui la composent
ait, essuyé une assez violente tempête dans la
jMer deGêlies,
» on n'a pas perdu un homme ni
91B cheval dans le passage.
On a reçu avis que le Comte de Visconti, cy«'
devant Viceroy de tapies
,
étoit parti dePescara,
sur l'avis qu'il avoit tu --',e la Marche d'un Dé,
tachement qu'on avoit envoyé pour l'y assieger
et qu'il étoit à Fumo,d'oLl il devoir aller à Rome
joindre la Comtesse son Epouse.
La Garnison Imperiale qui étoit dans Reggio,
ayant appris que le Comte de Visconti s etoif*
déterminé à sortir du Royaume,elle a abandonna
cette Place et s'est embarquée pour la Sicile.
Trois cens Grenadiers que le Comte de Sasta.
go elivoyoit au Comte de Visconti , ayant débar-
,qlié dans le Royaume de Naples
, ont été faits
prisonniers de Guerre , et la Galere sur laquelle
Détachement avoir été embarqué, a été prise.
- On a commencé le 'iege de Gaette
, et la
Garnison n'étant pas assez forte pour pouvoir
faire une longue detfense
, on espere que la Place
sera bien-tôt réduite sous l'obéissance de S. M.
il a été résolu de ne point assieger dans les formes
la Ville de Capoiie ,
dont les Habitans souf.
frent déjà beaucoup par la disette et par les maladiesqui
y régnent; on s'est contenté d'augmenter
le nombre des Troupes qui en formoienc
le blocus, et de la faire investir entièrement,
afin de couper- toute retraite aux Imperiaux qui y
4ont enfermez.
Au commencement du moi_s de Juin on fit par-
;tir pour la Calabre sous l'escorte du Vaisseau
de guerre le Saint Philippe
,
plusieurs Bâtimcns
sur lesquels se sont embarquez 4. Bataillons destinez
à renforcer les Troupes qui sont dans cette
-Province, d'où on a appris que tous les AlIemands
et les Napolitains qui ayoient suivi le
Comte de VIscontià Pescara, étoient sortis du
Royaume,ou avoient reconnu l'autorité du Roy,
On a publié à Naples un Edit par lequel il estdeffendu
à tous les Sujets de S. M. sous peine de confiscation de leurs biens
,
d'entretenir correspondance aucune avec les Sujets de l'Empereur et de tirer aucune Marchandise des Pays de la domination
de S. M. Jmp. oji des autres Princes de
l'Empire.
ESPAGNE.
L E 1f. Juin ,le Roy reçut la nouvelle de la
victoire remportée le 2 f -
du mois dernier i
Sitonto sur les Impériaux
, par le Comte de
Montemar
, et S. M. a déclaré Lieutenant Géneral
de ses Armées le Marquis de Castellar
que ce General a dépêché pour lui en donner
avis. Le Roy ordonna qu'on rendît à Dieu dans
toute l 'étenduë du Royaume de solemnelles ac- tions de grâces de cette Victoire
, et l'on a chanté
le, Te Deum dans toutes les Eglises de Madrid,
od il y a eû des feux et des Illuminations
dant trois nuits consécutives. pen-
On a eu avis que la Flore qui est venue de la
Havanne en 4y. jours
,
étoit entrée dans le Porc de Cadix le 19. de ce mois, et qu'elle avoit ap- porté douze millions cinq cens mille Piastres, cf
quatre raillions en Effets.
GRANDE BRETAGNE.
L'Election des seize Pairs Ecossois qui doivent
avoir séance dans le Parlement de la GranH*- Bretagne, se fit le 1f. Juin à Edimbourg pluralité des suffrages et la se déclara poulie Duc
d Athol, le Marquis de Lothian
.
les Comteç
À.JEioptoun
, d'Ilay
,
de Cra\vford
,
d'Orknevr
4? Selkirck, de Moreton -et de Dunmore , qui
éIoient du dernier Parlement et pour le Duc
de Buccleugh
,
les Comtes de Finlater, de Portmore
de Balcarras
,
de Loudown et de Sowther-,
lard et1
le Lord Cathéart. Les Ducs d'Hamilton,
de Oueensbury
,
de Montrose, de Roxburgh, le
Miiqu'S de Twtdale et vingt autres Seigneurs
du Royaume d'Ecosse
, ont protesté contre cette
Election
,
qu'ils prétendent n'avoir pas été faite
selon 1 s Loix. @
Le feu prit le 2. y au matin a la maison que
M. de Cha.viçni, Ministre du Roy de France ea\
cette Cour
,
occupoit à Twickenham
, qui fut
entièrement brulée
, on n'a pu sauver aucun des
Meubles et des autres Effets qui y étoient. j
j
ARME'E D'ALLEMAGNE. /
COPIE DE LA .LETTRE DU RÇ>Y
écrite au Maréchal de Berwick. le
15. May. JApprens, Mon Cousin, avec peine, qus la maraude
et le désordre continuent dans mon Armec
d'Allemagne, malgré des exemples de sévérité
que vous êtes obligé de faire, te-l'Jt sur les Soldats
lue
sur les Offi,Iers. Je ne veux point tolérer une
licence aussi contraire a la subordination , a la dis,
ciplin: et méme a la conservation de mes Trbupes.
Je vous fais cette Lettre pour vous dire que mon
intention est que vous fassieZ punir dans la der. -
niere rigueur tous les Soldats qui seront pris en conT
trltvention des Bans que vous fereZ publier
, que
vous mettiez, en prison pour toute la Campa.,,-n.- es
Capitaines des Compagnies dont ils seront
,
et que
nous m'env0ye& les noms des Colonels des Regimens
4»* n- attention qu'ils doivent nir leurs Troupes. Je a c,,nte suis persuadé que si les Officiers
tenoient la main a la régularité du Service ,le bon
ordre seroit bien-tot établi, et vous ne sçauriez trop leurfaire entendre qu'ils seront responsables des desordres
qui seront commis par ceux qui sont sous leurs Charges
, et la présente n'étant pour autre fin
-
je prie Dieu qu'il vous dit
,
Mon Cousin
, en
s'a,
sainte et digne garde. Signé, L 0 U 1 S
t et plut
vas^ Baiiyn*
Le 13. de ce mois, le Prince Eugène étoit 01 Saintzein avec la plus grande partie de son Ar- mée , et il avoir fait avancer un Corps de Troupes
à Heidelberg avec des Bateaux sur des haquets.
Ce Prince paroissoit dans le dessein de
faire marcher un autre Corps de Troupes à Dax< land, entre Philisbourg et le Fort-Louis.
SiEGE DE PHI LIS BOURG.
Le 17. Juin
,
la Tranchée fut relevée par les
quatre Bataillons du Régiment des Gardes Franvçoises
, et les trois du Régiment des Vaisseaux , sous les ordres de M. de Vernissai
,
Lieutenant
general
,
du Comte de Midelbourg
,
Maréchal
de Camp et de M. de Chaumont, Brigadier.
On prolongea la sappe commencée la veille
sur l'angle saillant du Chemin couvert, et 011 communiqua de cette sippe à l'attaque de la
droite qui embrasse l'ayant-Chemin couvert, que les Ennemis avojeat près du Rhin.
Les travaux pour l'établissement de plusieurs
Batteries furent commencez pendant.la nuit, et
on travailla en même-temps à deux sappes couver
tes pour parvenir à la descente du fossé. Les En-, aonis firent cette nuit, comme la précédente
un très-grand feu, qui cependant ne tua ou casa
que peu de Soldats,
M. de la Billarderi®, Lieutenant General
,
le
Marquis de Castelmoron, Maréchal de Camp,
et le Duc de Châtillon ,
Brigadier
,
montèrent la
tranchée le t8. avec les Régimens de Piémont ,
de Saxe et de la Couronne, et 400. Travail,
leurs. On poussa une sappe jusqu e la Palissade
de l'angle du Chemin couvert de l'ouvrage a coine
et on perfectionna la Batterie de 8. Pièces de
Canon
,
qui a commencé à tirer le ig. aumatin
et qui bat la face
,
le flanc et la courtine de 1 ou,
vragè couronné. Les Ennemis tirèrent cette nuit
une grande quantité de Bombes, mais leur feu de
Mousqueterie ne fut pas si vif qu'il l'avoitété les
jours préçedents, parce que celui des Troupes
qui soutenoient les Travailleurs à la te te des sappes.
diminua celui des Assiegez. M
Capitaine dans le Régimentdes Landes,et M.
bert ,
Lieutenant du même Régiment , fu t
blessez mortellement des éclats d'une Bombe qui
creva en l'air, et il y eut pendant cette nuit uli
Soldat tué et 14. blessez.
^ pr;nrft
Le 19. la Tranchée fut relevée par le Prince
de Tincr'ry, Lieutenant General, avec le même,
nombre le Troupes que le ... On poussad'Ar-les
travaux jusqu'à 7. ou 8. toises de laj>lace d Al
mes que les Ennemis ont dans 1 angle içntra t
vis-à-vis de la branche de l'ouvrage a corne et
on opposa un grand feu de la Barterie de 8. P eces
de Canon à celui des deux Batteries que les
Ennemis avoient démasquées le matin ,
lesquelles ils esperoient empêcher la constiu
d'un Pont dans le fossé. Un Officier du kegi
ment de Xaintonge ,
M. de Riancourt Ing -
nieur, et dix Travailleur,- furent blessez ,e^ \
y -en eut 4, de tuez.
Le MarquIs de Guerchy,'Lieutenant Gênera! le Marquis de Creil
,
Maréchal de Camp, et
û
-Comte d'F-sciiiiiont
,
Brigadier
, montèrent la
'Tranchée le 10. avec les Régimeus de Normandie
,
de Duras , de Bigorre et de Limosin, .Compagnies de Grenadiers. et 7.
On étendit pendent cette nuit les sappes à la. 'droite et a la gauche de l'angle saillant de l'ouvrage
à corne , et on plaça dans la Batterie préparée
à la gauche de l'angle saillant du Chemin
•couvert, 6. Pieces de gros Canon, avec lesquel-
•les on compte de battre en breche la branche de l'ouvrage à corne , et le iîanc qui défend la face
du demi Bastion de la gauche de cet 0UVLes Ennemis furent très-inquietez par nos Bombes,
et le feu des Batteries qu'ils avoient démasquées
dans leur ouvrage couronné
, cessa le 3.1. Ce jour-là la Tranchée fut relevée par les Ré-
-gimens de la Marine
,
de Provence, de Clare
-de -Breraernc et de $rie, et par 6. Compagnies
de' Grenadiers sous les ordres du Marquis de Dreux, Lieutenantgênerai, du Chevalier Dauger,
Maréchal de Camp
, et du Marquis du .jcliasteiet .Brigadier, On poussa la sappe de la Droite sur lil Place d'Armes de l'angle rentrant idu Chemin couvert qui est entre la demi-Lune
et le de-mi- Bastion de l'ouvrage â corne ancbe on avança les travaux: jusqu'à ; et à la quatre
to-tses d'une autre Place d'Armes revêtue, quia .dix toises de face et douze pieds d'élévation.
" Les Grenadiers des Régiments de Provence
et de Clare, qui étoient à la tête de la sape de
la gauche
,
montèrent sur les parapets et relit
,pri grand feu sur la place d'armes que les Enne< niis paroissoient avoir'abandonnée
, et ou ils
jftoient revenus à l'entrée de la nuit. Le Caoi,
taine de Grenadiers du Régiment de Clarele
Capitaine en second et M. de Mackarty. le Capitaine
de Grenadiers du Regiment de Provence
et son Lieutenant , ont été blessez des éclats des
grenades que les Ennemis jetterent en grande
quantité sur les Travailleurs
,
dont il y en a ett
,;0 de tuez ou de blessez.
Le ii ,
le Duc de Chaulnes
,
Lieutenant Ge..
lierai , M. de Bulidey
,
Maréchal de Camp
, ce
le Marquis d'O , Brigadier
,
montèrent la tran-i
chée avec les Regiments de Bourbonnois ,
de
Perche
,
de Mortemart, de Soissonnois
,
de
Dillon et de BerwicK.
La premiere Compagnie de Grenadiers du Réaiment
de Bourbonnois ayant débouché a 9
heures du soirl de la tête de la sappe de la
«rauche
,
elle attaqua la place d'armes par l'angle
que notre canon avoit endommage
,
elle
y entra la bayonette au bout du fusil, et après
Avoir essuyé le feu du Détachement qui defenioit
cet ouvrage ,
elle s'en empara.
La seconde Compagnie deGrenadiers du Reciment
de,Bourbonnois et celle du Regiment
de -Soissonliç)is entrérent dans cetteà Pjace d'armes
,
dans laquelle on commença a établir un
logement , et il fut assez avancé maigre le
grand feu que les Ennemis firent de la branche
de l'Ouvrage à corne de leur Chemin couvert,
retode lanfacendu déemi .Ba-stion d-e l'Ouvrage cou- , ' M. de Saint Georges, second Capitaine de
Grenadiers du Regiment de Bourbonnois
, a été
tué à cette attaque ,
M. de Lousteau ,
Premier
Capitaine dç Grenadiers du même Régiment ,
M. de la Motte ,
qui étoit venu le remplacer ,
et les Lieutenants de Grenadiers ont été blessez.
il y a eu plusieurs Grenadiers et Travailleurs
blessez
, et un Sergent de tué.
Le 11 au soir
,
le Maréchal d'Asfeldt fit attaquer
par huit Compagnies de Grenadiers l'anglr
saillant du Chemin couvert de la demi - Lune
devant l'Ouvrage à corne
,
et la Place d'armes
rentrante de la droite de cette demi-Lune.
Les Grenadiers attaquèrent ces ouvrages avec
beaucoup de courage , et malgré la résistance1
des Ennemis
,
ils nettoyerent le Chemin où couvert il y avoit 400 hommes
,
dont plusieurs ont été tuez , et près de 60 faits prisonniers.
Le Capitaine et le Lieutenant de Grenadiers
du Regiment de Beauce
, et un autre Lieutenant,
ont été tutz. Les deux Capitaines de Grentiers
du Régiment de Richelieu
,
le Capitaine de
Grenadiers de celui de Conty
,
celui des Grenadiers
du Regiment de Nice
, et deux autres Officiers
ont été blessez à cette attaque * dans la*,
quelle nous avons eu if Grenadiers de tuez,
et 41' Grenadiers ou Travailleurs de blessez.
Le Prince d'Iscnghien
, Lieutenant General
le Marquis de Clermont Gallerande 7
,
Maréchal
de Camp
, et le Prince de Pons
,
Brigadier
montèrent la tranchée le ^ 14 Juin avec les Régi"
ments de Tallarti, d'Ouroy
,
de la Marcx , de
Vivarais
, et d« Ltncic j et 6 Compagnies de
Grenadiers.
On étendit les travaux par une sappe d'environ
ico toises pour embrasser entièrement l'angle
saillant de la Place d'armes de l'ouvrage à corne,
et il n'y eut que deux Grenadiers de tuez et ua de blessé.
Le 2. f ,
la tranchée fut relevée par le Prince
de Robeeq
,
Lieutenant Gênerai
, par M.'de la
faveliere
,
Maréchal de Came
, et par le Marquis
de Brezé
,
Brigadie*
, avec les Regiment*
de Pons
,
d'Alsace ,
de Toulouze , et 6 Compagnies
de Grenadiers.
Les 6fo Travaillenrs commandez pour cettffi>
tranchée, furent employez à prolonger les tra-
?aux sur la Place d'armes de la demi-Lune; ; on
établit une nouvelle b.1tterie'de y pièces de canon:
pour battre en brèche la face gauche de la demi-.
Lune
, et on fit trois descentes pour arriver aiî>
fossé
,
la premiere à la branche de l'ouvrage »
corne ,
la seconde à la face du même ouvrage il
et la troisième à celle de la demi-Lune. >
La tranchée fut montée le z6 par le Régiment
Royal, par ceux de Guyenne ,
d'Agenois y
à'Enghen
,
de Roiiergue et de Ponthieu
, et par,
deux Compagnies de Grenadiers sous les ordres-
«lu Prince de Carignan
y
Lieutenant Gencral ,
du
Comte de Grammont, Maréchal de Çainp
, et:
du Duc de Luxembourg, Brigadier.
On commença sur le fosse trois Ponts quifurent
assez avancez ce jour-là
, et la batterie
.te.5' piéces de canon qui tiroit dès la veille., fit
une brèche assez considerable à la face de la-.
demi-Lune. Un Capitaine de sapeurs fut blessé
au bras
, et il y eut j on- 6 hommes de. tuez,;
tt i i de blessez.
-,
r
Le ,
iei Marquis de Leuville ,. Lieutenanf
General
,
le Comte d'Avejan
,
Maréchal de
Camp
, et Milord Clare Brigadier
,
montèrent
Ja tranchée avec les Régiments de Lyonnois ;
de Lorraine
, et de Santerre
,
le premier Bataillon
du Régiment Royal Baviere
,
les Regiments
de Bourgogne ,
de Vaujours, et deux Compagnies
de Grenadiers. On entra ce jour-Ia dans
la demi-Lune
,
d'où les Ennemis s'eroient reri';)
ier , et on avanÇ4( beaucoup le Pont qui avoilp
Itté commencé sur la branche de l'ouvrage 4
corne.
Le Comte de Belleisle
,
Lieutenant General
*
le Comtede Baviere
,
Maréchal de Camp et
M. de Sallieres
,
Brigadier, releverent.la traachée
le 18 avec les Regiments de Gondrin
,
de
Boulonnois ,
des Landes
,
Royal la Marine et
de Montmorency , avec deux Compagnies de
Grenadiers ; on continua la sape sur la Place
d'armes de la demi-Lune de l'ouvrage à corne oj tt on s'attacha principalement à la construction
du Pont sur le fossé de la face de l'ouvrage à
corne.
Le lendemain à II heures du matin le Comte
de Belleisle fit attaquer la brèche de l'ouvrage
à corne par les f Compagnies des Grenadiers
qui étoient de tranchée
, et qu'il fit soutenir
de cinq piquets. Un Détachement de 50 hommes
commandé par un Lieutenant , monta sur
la brèche et fut suivi des Grenadiers.
Les Ennemis après avoir fait leur décharge
parûrent d'abord vouloir abandonner une cou?
pure qu'ils avoient faite à vingt pas de la bre-"
che , mais ils s'y rassemblèrent: au nombre de
3 ou 4oo hommes
, et pendant près d'une heure
ils firent un très grand feu sur les Grenadiers,
lesquels quoiqu'en petit nombre tinrent ferme
jusqu'à l'arrivée du secours qu'on leur envoya*
Les Travailleurs ayant suivi les piquets commandez
pour soutenir les Grenadiers
, on fit
un logement d'environ 40 toises sur la crête de
l'angle saillant de l'ouvrage à corne , et on tra.
vailla ensuite à l'étendre sur la droite et ser la
gauche. Nous avons perdu à cette attaque environ
30 Grenadiers, et il y en a eu plusieurs
iie blessez. Les deux Capitaines de Grenadiers
je Gondrin
,
les deux Lieutenants et le Capitaine
de Grenadiers du Régiment des Landes,
ont été blessez
,
ainsi que M. Obrien
,
Officier
Irlaodois
, et M. Varignon
,
Major du
Régiment de Provence ; le Lieutenant des Gre-f
nadiers du Régiment d.s Landes a été tué.
Le 2.9 M.de Vernassal, Lieutenant Gène-'
ral
,
le Comte de Clermont
,
Prince du Sang,
Maréchal de Camp
, et M. de Sally
,
Brigadier
,
montèrent la tranchée -avec les Régiments
de Touraine, d'Angoumois, et de Rooth;
et les deux Compagnies de Grenadiers du Régiment
de Toulouze.
Les Travailleurs furent employez à étendra
le logement fait le matin , et à continuer une
sappe le long de la face du demi Bastion de
l'ouvrage à corne et de la branche du même
ouvrage , et par ce travail on parvint à loger
quatre Compagnies de Grenadiers dans le demi
Bastion : on n'a pas perdu un homme dans et
travail
,
mais il y a eu quelques Grenadiers de
tuez par une bombe qui créva dans la sappe.
Le 30. les 4. Bataillons du Régiment des Gar-
'des Françoises
,
le Régiment d'Hainaut, le second
Bataillon du Régiment Royal Baviere , ce
les deux Compagnies de Grenadiers des Régimens
d'Ouroy et de Bigorre
,
releverent la tranchée
sous les ordres de M. de la Billarderie,
Lieutenant General, du Prince de Conty
,
Marér
chal de Camp, et de M. de Varennes, Brigadier.
Les Compagnies de Grenadiers du Régiment des
Gardes îaançoises ayant débouché par la sappe
de la droite le long de la face du demi-Bastion
de l'ouvrage à corne, ils marchèrent à la coupure
que les Ennemis avoient fortifiée par des
gabions et des chevaux de ,fris,e, Le$ Assiégea
abandonnèrent ce retranchement à l'approche
des Grenadiers, et ils se retirerent derriere un second,d'où ils forent chassez et poursuivis jusques
sur le Pont de communicationqu'ils avoient
pour rentrer dans l'ouvrage couronné. Les Ennemis,
en se retirant de l'ouvrage à corne , essuyerent
le feu des Grenadiers du Régiment
Royal Baviere, qui étoient sur la droite de l'angle
saillant de l'ouvrage à corne.
Les Grenadiers du Régiment des Gardes ont donné de grandes preuves de valeur à cette attaque
,
dans laquelle il y en à eu environ 4c. de
tuez, près de 100. blessez 4, Sergents de tuez
et 8. de blessez. Le Comte de Chaumont, Capitaine
de Grenadiers
,
M. de la Boulaye
,
le Chevalier
de Montaigu
,
le Vicomte d'Urtubie
M. de Bernay, M. de Marconnay, M. de Brusse,,
le Chevalier de Lancome
,
le Chevalier d'Urru.'
bie, M. d'Hacqueviile, le Chevalier de Puyguyon, -
et M. de Villefort, Officiers de Grenadiers
, onc été blessez à cette action
, et les trois derniers
très-dangereusement.
A R M E' E D' I T A L 1 E. v L'Armée Impériale étoit le n Juin campée à
San-Prospero
, et elle avoit devant elle le
Canal qui part de Gadarsone. Les Troupes
du Roy et celles du Roy de Sardaigne éto'icilt
à Cervere en-de-çà de la Parma, la droite
à deux milles de Parme
,
où les fours de l'Armée
ont été établis. Le Roi de Sardaigne et le
Maréchal de Coigny avoient formé le dessein de
passer la Parma
, et d'appuyer la droite de leur
Armée à 'la Ville de Panne : mais le Maréchal
de Coigny étant allé reconnoître le Camp qu'on
s'éroit propose d'occuper ; égayant jugé qu'on
y manqueroit d'eau
,
l'Armée ne marcha poiuCV
Le 2.8 de ce mois le Comte de Mercy quitta le
Camp qu'il occupoit entre San.Prospère et San,.
Lazaro. La nuit suivante il passa la Parma au-,\
dessus de la Ville de Parme , et le 19 il marcha,
avec toute son Armée pour venir attaquer les.
Troupes du Roi et celles du Roi de Sardaigne.
Le Maréchal de Coigny informé de cette.
marche des Ennemis
,
alla les reconnoître
• efc
sur leurs mouvemens ,
il fit avancer so'n Armée
qui se trouva en présence de celle des imperiaurprès
des murs de Parme
, sur une chaussée qui
va de cette Ville au chemin de Crémone.
Le combat commença à onze heures du ma
tin et il dura jusqu'à neuf heures du soir avec:
un feu très vif
, toute l'lnfàntericde¡ deux Armées
ayant eu successwerneî» parc, à cette action.
Les Ennemis y ont perdu 3 a 9000 hommes;,
ils ont abandonné le .champ de bataille ;
ils y
'ont laissé leurs blessés
, et ils se sont retirée
avec beaucoup de précipitation,
Nous avons eu dans ce combat 3000 hommes
de tuez ou de blessez Les Ma:quis de l'Isleet
de Mizon Maréchaux de Camp et Inspecteursd'infanterie
; le Marquis tle Valence Brigadier
et Colonel-Lieutenant du Régiment du Maine „
le Marquis de la Châtre Brigadier et Colonel de
celui de Bearn
, ont été tuez..
Les principaux Officiers qui ont été blessez
sont, M. le Guerchois Lieutenant Generalblessé
à la jambe légèrement ; le Marquis de Savines
Lieutenant-Général
,
qui a eu le bras cassé
d'un coup de feu / le Marquis deCadrieux
lieutenant - Geiieral'
,
blessé dangereusement ;
M- de Louvigny Maréchal de Camp
,
d'une con'
t't'tsion considérable
$
le Comte de Boissieux
Maréchal de Camp
,
légèrement ;
le Prince de
jVlontauban Brigadier
,
à la main et au bras ;
îtf. de Cadeville Brigadier et Lieutenant-Colonel
du Régiment du Roi
,
legerement ; le Comte de
Biron Brigadier et Colonel du Régiment Royal
ilot,,ssillon
,
d'une contusion à la cuisse ; le Duc
de la Tremoille Colonel du Régiment de Champagne
,
legerement ; M. de Contaies Colonel
du Régiment d'Auvergne
,
d'une grande contusion
3
le Duc de Crussol Colonel du Régiment
de Medoc
,
très-dangereusement
;
le Marquis de
Firmarcon Colonel.Lieutenant du Régiment de
Bourbon
,
d'un coup de fuzil qui lui perce l'épaule
;
le Comte d'Hautefort Colonel Lieutenant
du Régiment de Condé
, qui a eu la mai»
percée et une contusion ; et le Comte de Mail.
lebois Colonel du Régiment de la Sarre
,
blessé
legerement à la tête.
Le Comte de la Tour General
- Major des-
Troupes de l'Empereur
,
qui a été blessé et fait
prisonnier
, a assuré que le Comte de Mercy
avoit été tué ou blessé très.dangereusement
; et
on a sçu par lui que le Prince de Culmbach
,
le
Comte Palfi, le Comte des Vins, Lieutenans-
Généraux ,
le Comte Pain Colonel
,
avoient
été tuez ,
et que le Prince Louis de Wirtemberg"
le General-Major Wact'hendotick
, et M* de
Diesback avoient été blessez.
Le Roi a reçu cette nouvelle par le Comte de1
Coigny
,
Colonel, General desIDragons
, que le
Maréchal de Coigny son pere a envoyé à S. M.
et qui est arrivé a Versailles le j- Juillet à cjnq¡
heures après-midi.
Quelques jours après le Roi reçut par le
Marquis d'Ussé Aide de Camp du Maréchal deCoigni
,
le détail suivait de cette victoire rein-^
portée sur les Impériaux dans le combat donn£
près de Parme. N
Le Comte de Merci,pour cacher le mouvem. ent
, qu'il avoit fait en quittant son Camp
,
laissa.,
les Gardes ordinaires aux environs de Parme ;
il remonta la Parma : et après l'avoir passée à
Porporano
,
il alla se camper entre cette Riviere
et celle de Baganza ,
depuis Albary jusqu'à Antoniano.
Le Maréchal de Coigny informé de la marche
des Ennemis , alla avec le Maréchal de Bro"
glie de l'autre côté de la Parma
, et il emmena
avec lui dix Compagnies de Grenadiers et tous
les piquets de l'Armée ;
il reconnut le Camp; que
les Ennemis avoient quitté k matin
, et il apprit
qu'ils avoient passé la Parma ; il jugea que le
' Comte de Mercy ne pouvait avoir d'autre objec
que celui de venir l'attaquer ; et ayant pris la
résolution de s'approcher de Parme, le 2.9 à la
pointe du jour
,
il fit avancer son Armée sous
cette Place dans un terrain Olt il avoit résolu
quelques jours auparavant d'aller camper , et fit
ses dispositions pour le combat. Il appuya la
droite de son Armée au Village de la Croisette ,
et la gauche aux murs de Parme; le terrain qu'il
occupoit n'ayant pas un quart de lieue de front.»
il rangea son Infanterie' sur quatre lignes, la
Cavalerie derriere sur plusieurs lignes
, et il détacha
6o Compagnies de Grenadiers pour s'emparer
de quelques maisons qui étoient sur la,
droite.
Le Comte de Mercy qui esperoit de pouvoir
attaquer l'Armée des Alliez avant qu'elle eût le
tems de se mettre en bataille
,
s'avança de SOI1
côté
,
&t les deux Armées se trouvèrent en préstnce
sur le grand chemin qui va de Parme l
Plaisance
, et qui est bordé des deux côtez d'un
grand fossé. Le combat commença vers les onze
heures du matin
, et il dura jusqu'à la nuit avec
Un feu très-vif de part et d'autre. Les Troupes
du Roi et celles du Roi de Sardaigne ont également
donné de grandes preuves de courage.
Par le grand nombre des morts qu'on a trouvés
sur le champ de bataille
, et par celui des
blessez que les ennemis y ont laissez
, on juge
que la perte des Impériaux monte à près de'
ioooo hommes
; et on a sçu depuis que leur
Infanterie étoitpresqu'entierement détruite.
Le Comte de Mercy ..General de l'Armée des..
l'Empereur a été tué. Le Major General Comte
de Walseck, le Comte de Castelbarco, Adjudanr-
General, avec le Comte de la Tour dont on a: déjà parlé
, ont été, blessez
: ces deux derniers
ont été faits prisonniers.
Le Maréchal de Coigny , le Maréchal de
Broglie
,
les Officiers Généraux
, et tous ceux
qui se sont trouvez à cette action
, ont donnéà
nos Troupes les plus grands exemples d'intrépidité
et de courage. Ce combat a été plus long:
et plus vif qu'aucun dont on ait memoire depuis
un très-Iong-
Le Comte de Maillebois d01l1t nous avons déjà
parlé, et le Marquis de Suze, Maréchal de Camp- '
dans les Troupes du Roi de Sardaigne
, ont été.
blessez; M.Senetchland, Colonel a été tué, et il y a
eu 60 Officiers de tuez ou de blessez dans les 16
bataillons des Troupes Piémontoises qui se sont
trouvées à ce combat.
La marche des Ennemis, depuis le zj Juin t
prouve leur déroute et la grande perte qu'ils ont
faite ; ils n'ont point tendu, leurs tentes dans le
Camp où ils s'étoient retirez
, et ils ont mar<
ché nuit et jour
,
laissant après eux beaucoup de
blessez et de traîneurs ; ils ont repassé la Parma.
1 et la Lenza marchant vers Reggio ,
où ils ont
passé le Crostollo ; en-sorte que le 4 Juillet leur:
Arméeétoit au-delà de la Secchia.
-
FRANCE.
Nouvelles de la Cour
t
de Paris t
&c. LA Place d'Inspecteur d'Infanterie va;.;
cant? par la mort de Georges-Jacqus
de Clermontd'Amboise Marquis de
Saint Aignan
, a été donnée à Louis d s
Moulins Marquis de l'Ille
,
successivement
Capitaine dans le Régiment de
Barrois, Colonel de celui de la Fere all
mois d'Août, 1704 ,
fait Brigadier le 2
Juillet 1710 , et Maréchil de Camp en
Décembre 1731.
Le Régiment d'Auvergne Infanterie,le'
troisième des six Régimens appellés Petits-
vieux
,
vacant par la mort du même
Comte de C-lermont-d'Amboise
, a été'
donné à M. deContade fils
,
Colonel de
celui de Flandres depuis le mois de Mars,
dernier , et auparavant Capitaine au Régi
ment des Gardes Françoises.
-
Er celui de Flandres
3
à IvI. de CG>-*
ninghan Gentilhomme de Bourgogne J1'\
d'une famille originaire d'tcosse
, Lieutenant-
Colonel du Régiment Dauphin Infanterie
,
dont il a été Capitaine et ensuite
Major.
Le 28 de ce mois
,
Monseigneur le
Dauphin accompagné de Mesdames de
France
,
alla pour la premierc fois

àr
l'Eglise de la Parroisse du Château , et it
y assista au Salut.
Le Roi a accordé au Prince de Roham
Capitaine
-
Li-eutenant de la Compagnie?
des Gendarmes de la Garde'ordinaire du.
Roi
,
la permission de se démettre de'
cette Charge en faveur du Prince de Soubise
son petit-lils, qui étoit Guidon d<y
cetre, Compagnie.
François de Crussol', né le 24 Janvier
'1701 ,
Prêtre
3
Abbé Commandataire de.
-l'Abbaye de Charroux
3
Ordre S. Benoît,.
Diocese de Poitiers, depuis le mois d'Aour
1727 ,
fils puîné de feu Alexandre Gallior
de C'russol Sainr-Sulpice
,
Sfii?neuE
de Velan en Auvergne,ValmÚson,Mont;.
maur
5
&c. et appelle le Comté d'Amw
boise, mort le 7 Avril 1703 , et de Charlotte-
Gabrielle de Timbrune de Valence.,
fut nommé le 19 Juin a l'Eveche de Blois;,
vacant en dernier lieu du 24 par le décès!
de Charles-Henri Phelypeaux de Pontchartrain
,
qui y avoit été nommé le 2$
Mai dernier.
,uar'chaux de Camp.
Louis de Bourbon Comte de Clermont,
né le 15 Juin 1709 ,
Chevalier des Ordres
de S. M. du 3 Juin 1r2.4.
Louis de Bourbon Prince de Conti ;
né le 13 Août 1717 ,
Gouverneur du
Haut et Bas Poitou depuis 1727 , et Chevalier
des Ordres de..S. M. du premier
Janvier 17 33.
Louis-Auguste de Bour,bon Prince d,e
Dombes
,
né le 4 Mars 1700 ,
Colonel
General des Suisses et Grisons * et Gou^
verneur de Languedoc en survivance.
Louis -
Charles de Bourbon Comte
d'Eu
,
né le 15 Octobre 1701 ,
Grand-
Maî tre ,
Capitaine-General de l'Artillerie
d e France en survivance , et Gouvenneur
de Guyenne en titre depuis 1712.
Maré chaux de France ,
du 29 Juin.-
François de Franquetot ,
Marquis de
Coigny *; Baron de Nogent sur Loire
^
Seigneur de Villeray
,
de Maisoncelles-,
de Croise lles et de Foligny
,
né le Ilf
Mars 1^70
,
fait successivement Mestre,
de Camp du Regiment Royal Etranger
de Cavalerie en 1691 ,
Gouverneur de la
Ville et Château de Caën,, et Bailli de la
même Ville Brigadier d'armée le 30 Janvier
1702 ,
Inspecteur General de Cavalerie
au mois de Décembre 1703 ,
M2,
réchal de Camp le 26 Octobre 1704 ,
pourvû par Lettres du 7 Décembre suivant
de la Charge de Colonel General
des Dragons
, pour laquelle il prêta serment
le ro du même mois Chevalier de
l'Ordre Militaire de S. Louis en 1705
Lieutenant General des Armées du Roi
le 18 Juin 1709 ,
Chevalier des Ordres
du Roi le 3 Juin 1714, et Gouverneur
de la Ville Château et Principauté
de Sedan
j au mois de Novembre 1725 actuellementGeneral de l'Armée de S.M,.
en Italie.
François-Marie Comte de Broglio et
de Revel Baron de Ferrieres, né à Paris
le Ï 1 Juin le7 r ,
faitMestre de Camp
du Régiment du Roi Cavalerie en 1694 , créé Brigadier le 23 Décembre 1702, Maréchal
de Camp le 16 Octobre 1704 ,
et
Lieutenant General des Armées du Roi le
29 Mars 1710, Gouverneur du Mont-,
Dauphin au mois de Février 1712 ,
Directeur
General de la Cavalerie et des Drafuns
au mois de Mât 1719, nomme Amassadeur
en Angleterre au moisdeJan-J
vier 17z4 , reçu Chevalier des Ordres de'J
S. M. le -13 Mai 1731 , et nommé au'
mois de Janvier dernier Gouverneur dé-
Bergue-Saint-Vinox.
On nous a écrit de Valence en Dau-3
phiné
,
qu'on y bénit dans la Cathédrale^
le 15 Juin les Drapeaux du Régiment dé*'
M d'Antin de Saint-Pée : M. Millolf'
Evêque de Valence
,
qui fit la cérémonie
,
la termina par le Discours suivant.
C'esr une cérémonie aussi ancienne que
la Religion
, que les plus braves Guerriers
se sont fait dans ious les tenJS uri
devoir de remplir
,
d'apporter aux pieds
des Autels les Drapeaux et les Etendarts,"
pour reconnottre que c'est là le Tribunal
d'où Dieu préside souverainement à la."
Justice redoutable que les Nations et les.
Rois de la terre se font à eux mêmes; que
si ce sont les hommes qui livrent les ba-j
tailles
,
c'est de lui que nous recevons h;
victoire et qu'à moins qu'il ne purifie
par sa grâce les mains de ceux qui combattent
} tous les lauriers qui croissent
sous leurs pas ne sont que des feuilles
sterilesqui ne produisent point de fruits,
d'immortalité'.
1 entrez de ces sentimens , avec quelle
joie ne vous voyons-no.us pas assemblez
dans ce saint Temple
, pour y adorer esprit en et en verité le Dieu qui se qualifie
par excellence le Dieu des Armées ? le
prendre à témoin / et renouveller en sa présence de la manière la plus solepinellei
les engagemens que vous avez contractez de combattre et de mourir
,
s'il le faut
pour la gloire du Roi et l'honneur de la
Patrie ?
Vous êtes tous sortis, MESSIEURS'J
d'une Nation guerriere" dont le propre;
est de se présenter avec confiance
-'
et de
combattre encoreavec plus de valeur.Nés
du goût et des talens pour la guerre ,
les.
premiers bruits qui s'en sont répandus ç.
vous ont arrachez du repos de vos famii-,
les, dans le sein desquelles la plus longue
paix n'a pu amollir votre courage; vouss
avez accepté des Emplois que vous honorez
, mais qui vous honoreront à leur
tour VJ par la manière dont vous les rem< plirez.
Tout , ce que nous voyons en vous , cette contenance noble et assurée
,
cet
air de guerre , cette impatience de pou"; voir faire partie de ces Armées brillantes
et formidables
,
qui répandent déjà la
.terreur dans le coeur de ceux Qui ont
troublé la'tranquilité de l'Europe i c.ttc
exactitude et cette severité de discipline qui fut toujours le , caracrere des Troupes
victorieuses ; tout nous découvre pour
vous une carriere remplie de succez et de
triomphes.
Pour vous les attirer
,
faites vous aujourd'hui
une loi de remplir avec exacti-*
tude dans le tumulte des armes ,
les devoirs
paisibles de la Religion ; supportez
en esprit de pénitence les fatigues et les
travaux militaires
*, n'envisagez qu'avec
douleur les maux qu'entraînent toujours
sur les Peuples les Guerres mè ne les plus
justes? regardez vos soldats comme vos
fteres
,
bien loin d'affoiblir par-là la-.
subordination
j vous l'affermirez davantage
: ne prêtez que d:s mains chrétiennes
au Dieu des Batailles. Dans l'ardeur
qui vous anime pour combattre, n'offensez
pas le Dieu des combats
, et ne vous
rendez pas indignes par vos infidelitez de!
vaincre les ennemis que vous aurez 1©"
courage d'attaquer: ne vous présentezi
jamais à aucune action, sans avoir impleré
le secours d'en
-
haut. L'Ecriture
nous apprend que Judas Michib,'-,e n'é.
toit jamais plus terrible dans le combat , qu'en sortant de la priere ; et malgré les;
préjugez de votre Etat, vous eprouvc;._"'
^ ic ooiaar le plus hdele à Dieu aussi dans esc 1 occasion le plus courageux. Dans ces dispositions
confiance ces premiers D,rarpeecaeuvxez avec rnain de la de l'Eglise j sous les ordres du
Héros qui vous commande
, ils vous conduiront sûrement à la gloire.
Pour nom, M E s S1E UR.S nous ne vous oublierons point dans nosSacrifices:
en attendant que vous ayez part à nos Cantiques de joie et à nos actions de gra- ces vous en aurez à nos prieres. Vous combattrez dans la plaine chez ; les yeux atta- sur vous..nous lèverons les yeux vers la montagne ; et tandis que nos Armes
victorieuses mettront à-contribution les
Terres des Philistins, et qu'elles renverseront
leurs remparts
de demander à Pieu q,u'nilouréspnaendceesserons sur le
Royaume et sur ceux qui le défendent ;
ses plus abondantes bénédictions.
MORTS.
L Es Chanoines Réguliers de l'Abbaye de sainte
Genevieve respectueusement attachés à la
, d0m ils ressentent continuel. II mentm, la puissante protection
x-memes à célébrer ça , se sont portez Service solemnel
,®our le repos ^ l'ame Mademoiselle d Orléans
de Beaujolois Princesse du Sang. Rien 1,1'<1
ité omis de ce qui peut rendre auguste une telle
cérémonie. '
Le frontispice de l'Eglise étoit tendu de b'anc;
on avoir placé au milieu un grand écusson el)
losange haut de 1 ç pieds
, aux Armes de la Mai.
son d'Orleans. Toute l'Eglise étoit tendue eti
blanc depuis le haut jusqu'ea b.is
, avec des
Armoiries de distance en distance.Un Catafalque
placé dans le Choeur au-dessus du Tombeau de
Clovis
>
comprenoit différentes pieces
,
qui cha««
cune avoit leur beauté; une Estrade a quatre gradins
chargée de chandeliers et de girandoles d'arsent
,
con'duison à une Représentation couverte
d'un poele de satin blanc bordé d'hermine, avec
une Croix de moëre d'argent. A l'extrémité de
la Représentation se voyoit sur un carreau de satin
à glands d'argent ,
la Couronne de Princesse,
couverte d'un crêpe blanc. Un dais suspendu a la
voûte surmonté d'aigrettes blanches très-fines ,
servoit de couronnement ; il étoit de satin blanc
orné de grandes crépines d'argent en festons.
Des quatre angles sortoient d'amples rideaux
aussi de satin blanc avec des franges d'argent i
soutenus et relevez en festons par des cordons et^
grosses boupes d'argent.
^
....V
L'Autd étoit des mieux ordonné
; un sompiueux
dais de velours noir semé de larmes en relief
,
s'élevoit au-dessus; les Trophées de la.
Mort brodez sur la queue du dais
,
contenoienï.
une grande Croix de même travail. Venoit en.
suite une distribution de chandeliers entremêles
de o-irandolles : au bas étoit le Retable orne de,
cartouches en broderie
, et plusieurs rangs de
,rh;¡ndeliers d'argent.
L Autel n ayant pu être ainsi disposé une sans espèce de charpente qui paroissoit par der..
fiere , on eut soin de la couvrir d'un tres.beau
morceau de broderie en velours noir, qui repré.
aentoic les symboles du Jugement dernier
Ange embouchant la trompette. Les Tri,beutnuens
gtoient pareillement garnies de girandoles.
Les préparatifs achevés
,
les Chanoines Ré- guliers chanterent lrs Vigiles le Mercredi au soir 9. Juin
; S. M. C. la Reine d'Espagne et Monseigneur le Duc d'Orléans y assistèrent. Le lendemain Jeudi
,
la Messe fut célébrée par l'Abfn
habits Pontificaux ; les Ministres étoient
revêtus d'Ornemens magnifiques
,
soit Tuniques,
soit Chappes. Le Choeur avoit aussi ses Officiers
également revêtus.
Le concours fut grand au Service. Pour éviter
la confusion et le tumulte
,
les Suisses du Pa- lais Royal gardèrent les Portes.
Plusieurs Prélats
,
des Généraux d'Ordre
,
des Ecclésiastiques de tous les Corps
, quantité de
Noblesse
,
de Dames de la première distinction
et des Magistrats invitez par les Chanoines Ré- guliers
, assistèrent au Service
, et furent placez
sur des sièges de deuil préparez à cet effet, tant sur une estrade qu'on avoit dressé dans l'avant-
Sanctuaire
, que dans le Choeur et le rond-point
La présence de la Reine d'Espagne et de Monseigneur
le Duc d'Orleans augmentoit le lustre de
cette pieuse cérémonie. A côté de S. 4. R. étoient
les principaux Officiers de la Maison d'Orléans
tt derriere , les Aumôniers en rochet, manteau
et bsnnet quarré.
Le Comte de Bonamour Colonel au service du Roi d'Espagne
, et Capitaine dans le Régigient
des Gardes Walones
.
qui a été cué le
Mai dernier à la Journée de Bitonte dans le
royaume de Naples se nommoit Louis-Germain
de Talhoët, et étoit d'une ancienne No-,
blesse de la Province de Bretagne. -
Louis-Rofeerc-Hyppolitede Brehan Comte de
Plelo, ci-devant Mestre de Camp d'un Régiment
de Dragons , et auparavant Sous Lieutenant
des Gendarmes de Flandres , et Ambassa-
'deur du Roi en Dannemarck depuis 1719 , a été
tué le 17 Mai dernier à l'âge d'environ 3 ans ans ,
à l'attaqse des retranchements de l'Armée Moscovite
assiégeant Dantzick. Il commandoit la
premiere colonne du Secours François destiné
pour cette Ville assiégée. Après avoir forcé les
barricades et pénétré jusques dans les retranche-,
ments ,
il y a été frappé de plusieurs coups ,
ralliant
ses Troupes qui plioient sous ie nombre et
le grand feu des Moscovites. Il étoit fis dejean-
François de Brehan Comte de Mauron,er petitfils
de Maurille de Brehaa Comte de Mauron , et
de Plelo, et de Louise de Quelen. Son bisayeut,
étoit Louis de Brehan Baron de ÇhâreauBreban,
du Plessis
,
Mauron ,
Galinée
,
&c. Chevalier
de l'Ordre du Roi
,
Gentilhomme ordinairede
sa Chambre, Maréchal de ses Camps et Armées,
tué aux guerres d'Allemagne en 1634. Le nom
de Brehan est un des plus nobles et des plus an.
ciens de la Bretagne ,
vrayeRace d'ancienne Noblesse
de Chevalerie
, et qui dans l'onzième et
douziéme siecle tenoit rang parmi les anciens
ri>ns du Pays avant la Réduction faite^en 14Si.
Louise Phelypeaux sa veuve , est fille de te*
Louis Phelypeaus Marquis de la Vnlhere
,
Ministre
et Secrétaire d'Etat, et de Françoise de
Mailli ,
aujourd'hui Duchesse de Mazarin , et
Dame d'atour de la Reine
,
dont il laisse plucord,
1é dVi.x,i!ÎUSnâge , aus.pcl. le Roi a ac4 mille livres de pensiau. Le premier Juin > 173... Nico!as-Simon-Jud&
de Beauvau de Craon
, Sous-D*'acre
,
Lunéville natif de en Lorraine
,
l'un des fils de Marc de Beauvau Marquis de Craon et de Haroizel, Prin. ce du Saint Empire
, Grand d'Espace de la première classe
, Conseiller d'Etac
, « Granî
Ecuyer du Duc deLorraine, Marguerite et de Dame Anne" de Ligniville Dame d'honneur de la Duchesse de Lorraine
, mourut de la petite
.J"ole a Rome a l'âge d'environ
1Juin I?H J 24 ans. s- acclues-André 'de (ou de Mortaigne Moriani en François ) Lieutenant Ge- -raldes Armées du Roi
âge de 84 ans. Il était H,omngoruorisut i Charley ilie de nation
,
avoit été d abord Lieutenant-Colowel et du Réi!i... ment du P rince Administrateur de Wirremberg.
f^n.C enné au Service de France
, il fut fuit Co-.
dJun, Régiment de Hussarts en ï69s Che
valierlortel de l'Ordre Militaire de S. Louis en
170;1
Brigadier le 10 Février 1704 , Camp Maréchal jlc le 19 Mars 1710... et Lieutenant-General
le jo Mars 1710*
' J ACoUHi :F I T Z - J A M E S ,
Berwick Duc de
,
de .Fitz-James
,
de Liria et de Xeri-i
ca Pair de France et d'Angleterre, Grand a tspagne.de.la premier classe, Maréchal da France Chevalier des Ordres du Roi
, et des
Ordi-es de la Jarretière et de la Toison d'or vZT?" t" HaUt " Bas "» Limosin etde li
Ville de Strasbourg , et General de l'Artue'e du Roi en A-nemagne
,
tué au Siege de Philisboura
le iz J|i?p a sept heures du matin d'un coup
d?
canon ^ui lui emporta la tête en visitant les tram Taux ,. étoit fils naturel de feu lacoues ir. Rnï
•de la grande Bretagne , et d'Arabelle ChurclulJ,
soeur tic feu Jean Churchill Duc de Malborough,
laquelle se maria depuis avec Charles Godfrey
Colonel AngIois
, et mourut le i 5 Mai 1730
.Aaée de plus de 90 ans.
°Le Maréchal de Berwick étoit né
,
suivant la
commune opinion
,
à Moulins-en -Bourbonnois
en 167 J. il commença ses premières armes en
Hongrie ,
où il se trouva en j68< au Siège et a
la prise de Bude
,
de même lqti! la Bataille que
'les Impériaux gagnèrent contre les Turcs
, et
dans laquelle ilfur blessé. Il servit en 169o au
Sieae de Londondery -en li-lande
, et à la Bataille
de là Boyne ,
où il eut un cheval tué sous
lui. Etant passé en France au Service du Roi
,
il
se trouva au Siège de Mons et au Combat de
5Leuse en 1691 ,
de même qu'au Combat de
Stemkerque en 1692.. Le Roi le fit Lieutenant-
•General de ses Armées le 30 Mars Uyj , et le
nomma en même tems pour faire la Campagne
en Flandres en cette qualité. Il se trouva à la
saoglante Bataille de Nerwiade, dans laquelle il
fut fait prisonnier. Après avoir été échangé contre
le Duc d'Ormond ,.il servit au Siege de Charlno'.
Il continua de servir en Fiandres jusqu'à
la Paix de Riswick
,
s'étant encore trouvé au
Siege d'Ath en 1697.
La tuerie s'étant rallumé^e en 170T ,
il fit les
trois premières Campagnes en Flandres ; et après
avoir obtenu des Lettres de naturalité le 17 Décembre
1703. il eut le Commandement en chef
des Troupes Françoises que l'on fit passer en Espagne
,
où il-se rendit maître pendant la Campagne
de 1704 des Vi1 les et Forteresses de Salvatierra
,
Segura ,
Castelblanco
,
Portalegre
,
Castel David'
, et autres Places, de la plupart
fiCSqU!:'itCS Il ne razer les rortmcations.
Le Roi Catholique lui aecorda la Grandesse
au mois de Février de la même année. Ayant
été rappelle d'Espagne
,
il fut envoyé en 170r Languedoc en en qualité de Commandant en chef
de cette Province
,
où il dissipa les fanatiques et rétablit la tranquillité , en moins de six mois.
Après cette expédition
, il fut chargé de faire le
iiege de Nice en Provence. Il se rendit maître
de la Ville le If Novembre, et du Château et de la Citadelle le 4 Janvier 1706, et il soumit
ensuite tout le Comté.Le Roi lui donna le Bâton
de Maréchal de France le 16 Février,ct sur les instances
du Roi d'Espagne
,
il le nomma pour aller commander les Trouprs qui devoien't agir.
contre le Portugal.
S'étant rendu en Espagne
,
il prit la Ville de
Carrhagene le 17Novembre 1706, gagna la Bataille
d'Almansa le 13 Avril 1707 , et servit tn-. fuite au Siege de Lerida sous le Duc d'Orléans.
.
Le Roi d'Espagne voulant reconnoître de si
imporfans services

lui donna le 10 Octobre
1707 les Villes de Liria et de Xerica en titre de
Duché
, avec la Grandesse de la première classe,
tant pour lui que pour l'un de ses fils à son choix
, et l'honora aussi du Collier de la Toison
d'or.
-Le feu Roi lui donna le 24 Novembre de la
même année le Gouvernement du Limousin ,
ppur lequel, ainsi que pour l'Etat et Office de
Maréchal de France ,
il prêta les sermens de n...
délité à son retour d'Espagne, le 17 Avril 1708.
S'étant rendu au mois de Mai suivant à Stiasbourg
,
il en tira les Troupes qui y étoienr. et
il les conduisit à l'Armée de Flandres commarldée
par le Duc de Bourgogne
, sous les ordres
duquel il nt cette Campagne. En 1709' il commanda
l'Armée en Dauphiné
,
où par son habijeté
et sa vigilance il fit échouer les desseins que#
les Ennemis avoient formés sur cette Province.
- En l'année 1710 il fuie commencement de la
Campagne en Flandres avec le Maréchal de Villais
, et il passa de là en Dauphiné pour y prendire
le Commandement de l'Armée.
Le Roi Louis XIV. par ses Lettres Patentes dur
mois de Mai 17IO, registrées al1 Parlement dc^
Paris le 13 du même mois
,
érigea en sa faveur,
et après lui en faveur de son fils aine de son second
mariage et de ses descendais
, et à leur ^'
défaut
, en faveur de ses autres enfans puînés
mâles
,
la Terre de Warty près de Clermont en
Beauvoisis
, en titre de Duché et Pairie
, sous
le nom de Fitz- James. Il prêta serment , et pm
séance au Parlement en cette qualité de Pair de
France" le 11 Décembre de la même année. Ir
commanda encore l'Armée en Dauphiné pendantlès
Campagnes de j/U et 1711- A peine
. ét.oit-il arrivé à la Cour ,
qu'il fut envoyé en
Catalogne
,
où ayant passé le Ter avec une Ar...:
rriéë de 10000 hommes
,
il fit lever le 3
vlei: let3 le blocus de Gironne , qui subsistoïC *,
depuis plus de huit mois.
£n <17JA- il fut chargé du Siege, de Barcelonné'
avec lé titre de" Generalissime des Troupes Françoises
et EspagnolesV et après 6z jours de tranchée
ouverte ,
ilp,rit"cette Ville a discrétion le (
n. Septembre.. Çen 1719 il fut déclaré Conseiller au Conseil^m
de Regence, et il eut le Commandement de 1
tïiée sur les frontières d'Espagne , ou il se rendit
maître de i. Fortes Places du Château d'Urgel.
Il fut reçu'chevalier des Ordres du Roi j* 5 J
Juin 17^4 , et le Gouvernement de Strasbourg,
lui fut donné au mois d'Avril 1730.
La guerre ayant été declarée l'année dernière
.
à l'Empereur.!e Roi le îaommaGeneral de son Armée
en Allemagne
,
où après avoir passé le Rhin,
il fit le Siège duFort deKell,qu'il prit le zS Octobre
après huit jours de tranchée ouverte. Il venoit
en dernier lieu "de forcer les lignes d'Ettlinghen
en Allemagne • , et avoit entrepris ensuite le Siège
de l'importante Forteresse de Philisboui-,,
, devant
laquelle il est mort ail lit d'houneur généralement
regretté non-seulement à cause de son
expérience et de sa grande capacité dans Parc
militaire
,
mais aussi par rapport à ses qualitez
personnelles,
Il avoit été marié deux fois 1°. en 169 f. avec
Honorée de Bures de ClanriKard.
, veuve de
Patrix Sarsfield
,
Comte de Lllcan
, et morte en
1699. et l'. en 1700. avec Anne Beuifdey, fille
de Henri Beulxley et de Sophie Stuart. Il laisse
de la premiere Jacques-François Fitz- James
Duc de Liria , et Xerica
,
Grand d'Espagne de
la première classe, Chevalier de l'Ordre delà
Toison d'Or
, et des Ordres Russiens de S. André
et de S. Alexandre
,
Chambellan du Roi
ti'Espagne
,
Lieutenant General de ses Armées
, servant actuellement en cette qualité dans son
Armée au Royaume de Naples
, et qui est marié
en Espagne et a des enfans.
De la deuxième François Fitz-James
,
né le
3) Janvier 1709. Prêtre
,
Abbé de l'Abbaye de
S. Victor à Paris
,
H,-tiri
,
Duc de Fitz-James , Pair de France, né le 8 Septembre 1711. Gouverneur
du Haut et Bas Limosin
.
Colonel d'un
Régiment d'Infanterie Irlandoise: Edoiiard Fitz-
Janjcs
,
né le Octobre 17Ir. un quatrième
fils
,
âgé seulement de 9 ans. Henriette Fitz-
James"Datne du Palais de la Reine
,
née le 16
Stptembre 17058 et mariée le 7 Novembre
1721. avec ]ean-Baptiste-Louis de Clermont-
«l'Àmboise
.
Marquis de Rénel et de Monrglas
, Comte de Chiverny
,
Bailli et Gouverneur de
Chaumonr en Bassigny
, et Colonel du Regiment
de Santerre Infantt'rit'8 Laure Fitz-James,
mariée le Il Mats 1731. avec Joachim-Louis
de Montaigu
,
Marquis de Bouzols
,
Lieutenant
General pour le Roi en la Province de la Haute
Auvergne ,
Gouverneur de Broibce
, et nouvelkment
Colonel du Regiment de la Fere JInfan-
'tciic
,
Sophie
, et Emilie Fitz-James.
E PIT AP H E
Du Afa-'ichal de Bei'lP,'ck.:
B 1P,xvieic ,
d'un coup funeste atteint dans
la tranchée /
Tu descens au tombeau
,
le front ceint de Lauriers
;
La France gémisssante
, en regrets épanchée,
Fond en pleurs au milieu de ses tristes Guetf
riers
, 1
Ta mort d'un 'nouveau lustre orne encor ta
mémoire ; .
C'est à nous seulement de nous plaindre aujourd'hui
: Intrépide BE1\ * WlCK,tu volois à la gloire
,
Sur les pas de Turenne . et tu meurs comme lui.
Par Mlle de MaUrais de la Figne* i
Le zj J'jin 1734, EdmePourchot
,
Liccntié
ès Droits
,
Ancien Recteur et Syndic de l'Université
de Paris
,
Piofesseur Eméritc
, et Doyen
de la Tribu de Sens
, mourut âgé d'environ 8J
ans ,
s'étant acquis dans son tems par son habileté
beaucoup de répuration.
Le 14 Juin 1734, Charics-Henri-Phelipeaur
de Pontchanrain
,
Pierre du Diocèse de Paris J.
Abbé Commandataire de l'Abbaye de Royaumont,
Ordre de Citeaux
,
Diocèse de Beauvais , depuis le zi N®vembre 1718.Docteur en Theolo'
gie de la Faculté éle Paris du i Avril ln1. et
nominé à l'Evêché d: B:ois
,
le xj Mai dernier,
mourut à Par s d'une Rougeole rentrée
,
âgé
q.'eavlron 13 ans , et le lendemain son corps fut
porté à S. Germain i'Auxerrois
,
oi il fut inhumé
da nsla sépulture de sa famille. Il étoit fi s de
Jerôme Pldypeaux
,
Comte de Pontchartrain
,.
et de Pailuau
,
Marquis de Chefboutonne et de
Châteauneuf sur Cher, Commandeur desOrdre?
du Roi
, et ci-devant Secrétaire d'Etat
, et de
feuë Dame Christine-Eleonorc de Roye de la
Rochefoucault de Roucy
, sa première femme
,
morte le a3 Juin 1708.
Le 11 Juin 1734. est né François- Loüis-Gabriel
,
fils premier né de Josepb Antoine Fournier
,
Marquis de Wargemont, Seigneur de Sorel
,
I)rceiiil
,
Wanel, &c. Mesrre de Camp de
Cavalerie
, et Enseigne de 1:1 Compagnie des,
Gendarmes de la Garde du Roi
, et de Dame
Bonne Gabrielle de S. Chaînant
, mariez le 10
Mars de l'année dernière
,
ainsi qu'il a été rapporté
dans le Mercure du mois de Mars 1733.
pag. 6ag. Cet enfant a été baptisé par le CUIé
primitif des Paroisses de ViJlenoxeet d'Ival
,
et a eu pour parcin. et. marcine M. deWargemont
, son ayeul paternel
, et Dame Marie-
Louise Larcher
, son ayeuie maternelle
, veuve
^'Antoine Galliot de S. Chaînant
, Marquis de';
Montaiguillon
,
Seigneur de Villenoxe
,
Grand
Bailli de Sezanne en Brie
,
Lieutenant des Gar-'
des du Corps du Roi , Maréchal de Camp da
ses Armées
, et Gouverneur de Puy - Laurent
en Languedoc
, mort le ]8 Juin 1731.
L'Evêque de Bayonne qui est mort après un&
longue maladie à Paris
, le 30 Juin 1734. dalle
1a 51 année de son âge
, se nommoit Pierre-
Guillaume dela Vieux<ville
,
er.écoit fils de feii
Joseph-Guillaume de la VieuxviJ/e, Marquis de:
Gaulle
,
Maître des Requêtes ordinaire de:l'Hô.:."
tel du Roi, et Sécretaire des Commandemens,
Maisons et Finances de la Duchesse de Bourgogne
, mort le n Août I7CO. à l'âge de jr
ans , et de Marie Luillier. Il fut d'abord reçu
Archidiacre de Dunois
, en l'Eglise de Chartres,;-.
le 17 Septembre 1708. Docteur en Théologie
de la Faculté de Paris, le 30 Juillet- 1710. Vi..:
caire General de Chartres la même année
y ^
Ensuite Archidiacre de Pincerais dans la même..
Eglise ï le 19 Février 1716. puis Doyen de I»E-. 3
glise Cathédrale de Nantes en 1711. aussi Vicaire
General du Diocèse de Nantes, l'un des Députez
du deuxième Ordre de la Province de Tours
à l'Assemblée Gencrale du Clergé tenue à Pari,
en 172.f". et enfin nommé à l'Evêché de Bayonod.'
lie le 2.7 Mars 172.8. et sacré le 2.1. Août suivant
dans l'Eglise Cathédrale de Meaux , par
le Cardinal de Bissy
,
assisté des Evêques d'Angers
et d'Europée
,
Coadjuteur d'Orleans. Le.
Roi lui donna au .mois de Novembre 173Tet
l'Abbaye de la Honce
,
Ordre de Prémontré .:
Diocèse de Rayonne ; mais il s'en, étoit démis;
au mois de Décembre dernier»
t.&Uls-HEcrpR DE VILLARS, Duc de Villars,
Pair de France
,
Grand d'Espagne de la premiere
classe, Prince de Martigues. Vicomte de Melun,
Marquis de la Mêle, Comte de la Rochemilley,
Golleville
,
la. Chapelle, Villeneuve &c. Ministre
d'Etat
.,
Maréchal général. des Camps et Ar--
mées dui- Roy ,
Doyen des Maréchaux de Franiée,
Chevalier des Ordres du Roi et de l'Ordre
de la Toison d'or
,
Ambassadeur extraordinaire
de S. M. auprès du Roy de Sardaigne
,
General
d.es Troupes Françoises en Italie
,
Gouverneur et
Lieutenant Gênerai de Provence
,
Gouverneur
4es Ville
,
Citadelle et Fort de Marseille
, Arles
et terres adjacentes, Ville
,
Tours et Forts de
Toulon ,-VÍUe et Citadelle de S. Tropez
, et cidevant
de Fribourg en Brisgaw, l'un des 40 de
i'Académie Françoise
,
ci-devant AmbaIfadeur
extraordinaire er Plénipotentiaire pour les Traitez
de Paix à Rastactet à Bade, Président du
Conseil de guerre , et Conseiller au Conseil
de. Regence, commença à porter les armes en
lé/i. .'et:,ap,rès avoir servi d'Aide de Camp au
Maréchal de,Bellefond son cousin germain.
:ITsuiv.it. Je Roy. ia.ii) siège d.'Orsoy en 1671. Il
se détacha Volontaire avec un de ses camarades,
et'entra avec beaucoup d'hardiesse jusques dans
les 'barrières de Ma&tncht, pour y faire des prisonniers.
'l1k se trouva ensuite aux sieges de Zutphen.,
de Çrevecoeti-r
,
de Doesbourg et au Palssage
du Rhin, où. s'étaut extrêmement distingué,
la Cornette de la Compagnie des Chevaux-Lege
rs .'Bourgurgiiom; / «juç.se trouvaivaeantcvlui
Éttt ddhncfc. is.'l ; ; J '¡ q!¡,
r'yl-liacBeyàicettecan^pagne sur-Ja Moselle et sut.
Jf.-Rhin sousles'orclns :dÜ. Vicomw:cde Turenne. ;
1
L'ivyvcrisûiiv,ànt iLfut enyoiéiftlp.-Espagne pour v
complimenter le Roi Catholique sur sa 'COltv"àlescence.
En 1673. il se rendit de Madrid au siege de
Mastricht
, et fit le rtste de la campagne sous les
ordres du Vicomte de Turenne.qui le menait
de tous les Partis commandez par les plas hardis
Partisans.
En 1674. aprés avoir commencé la campagne
sur le Rhin
,
il revint avec la Gendarmerie en
Flandres
,
et se trouva au combat de Sener,' on\
quoique blessé dès le commencement de l'action
, il demeura jusqu'à la fin
, et chargea plusieurs
fois malgré les douleurs de sa. blessure
qui le firent évanouir deux fois , ; le Roy lui
donna un des trois Regimcns. de Cavalerie qui
vi%cquerent en cette occasion.
Il fit les campagnes suivantts sous les Maréchaux
de Luxembourg et de Crequy
, et se trouva
aux sièges de Condé et d'Aire au secours de
Mastricht, au siege de S. Orner, à la bataille de
Cassel, au combat de Coquesberg-, Olt ii fit six
charges différentes à la tête de son Regimenr, au
combat de Kel
,
où commandant aco chevaux
il força une barriere et mit endérotue deux "millé
des ennemis. : ?.;,
Il servit au siege de Fribourg, où il-monta des
premiers à l'assaut de la première muraille
,
et se
trouva au combat de Vaikrik, où il sauva le
quartier de sa Brigade
,
investie par 4000 hom*
mes de pied des ennemis.
^ La campagne suivante il soutint au passage du
-tuisseau de Neufbourg l'Arriere-garde poussée
par mille chevaux commandés par le Prince:
Louis de Bade, quitta son poste où il n^y avbit
rien à faire
,
marcha diligemment aux ennemis,*
les chargea & les contint jusqu'à i'arriv>ée du
secours. », ; Il
Il attaqua encore ' fëus' les ordres- d-,M1réchai
de Crequy l'arriere
-
garde de l'Armée
Impériale dans la vallée de Gueguembach au passage
de la Kinche
,
& fit prisonnier le Colonel
qui y commandoit.
Il servit ensuite au siège du Fort de Kell, &
monta le premier à l'assaut
,
qui fut donne en
plein jour , et dans lequel cette Forteresse fut
emportée.
Il fut envoyé au mois de Decembre 1686.
à Vienne à l'occasion de la mort de l'Impéra--
trice Eleonore. De-là il passa en Hongrie
,

il gagna la confiance de l'Electeur de Bavière
et se trouva auprès de lui à la Bataille d'Ersen
> où les Troupes Impériales remportèrent une
Victoire completee contre les Turcs en 16S7. "
. Il eut ordre ensuit: de passer l'Hyver auprès
de l'Electeur de Bavière
,
d'où étant de retour
if fut fait Brigadier le 14 Août 1688. et pourvu
presque en même tems de la charge de Commissaire
General de la Cavalerie.
Le Roi le renvoya ensuite auprès le l'Ek'Ctfiir
de Baviere pour l'empêcher de se déclarer pcn,
dant le Siège de PMlisbourg.
Ayant été fait Maréchal de Camp le ia
Mars 169o. Il eut le commandement des Troupes
pendana l'Hyver du côé de Tournai
, et
exigea du Pays Ennemis plus de trois millions
de contributions
; et marchant ensuite au hombardement
de Liège,il prit le Fort de Cherai
dont la Garnison fut taillée en pièces. Il eu%t
ensuite le commandement d'un Corps de Troupes
, pour garderies Lignes
,
d'où il sortit pour
marcher au devant du Marquis de Casranaga si
qui venoit pour les forcer
,
mais il se posta , bien
, que l'autre n'osa ni l'attaquer ni s'approIl
se trouva au Combat de Leuze
)
olÍ avec
ïigo Chevaux
,
il harcela la marche de l'Arrieregarde
Ennemie
,
commanda l'aîle gauche
débordée par la droite des Ennemis
, et fie dts
charges si vives avec un seul Regiment qu'il
rompit trois Lignes des Ennemis.
Au commencement de la Campagne de 1691.
il défit 3000 Chevaux commandez par le Comte
de la Lippe ,
, se trouva à la défaite du Prince
- Administrateur de Wirtemberg
,
qui se rendit
à lui
, et eut l'Hyver suivant un commandement
en Flandres pour établir et pousser les contributÍons.
Il fut fait Lieutenant General le 30. Mars
1693. et destiné en même-temps pour servir en
Allemagne, où il défit près de Vislocq une arriere-
garde des Ennemis, soutenue par le Prince
Louis de Bade
,
leur General.
Envoyé ensuite pour retirer des postes d'Infanterie
trop avancez ,
il fit une retraite de deux
lieues
,
malgré les défilez et l'avant-garde de
l'Armée Imperiale, qui ne put jamais l'entamer.
Il passa dans l'Armée d'Italie
, et au mois de
Novembre de la même année 169,3. le Roy lui,
donna le Gouvernement de Fribourg. Il revint
servir en Allemagne
, et ayant été renvoyé en
Ital ie pour y commander la Cavalerie, il se trou.,
va au Siege de Valence.
Il repassa en France et alla servir sur le Rhin
où il baitit , un corps considérable de Hussarts,:
commandé par le Comte Palfi
,
leur General, qui)
y fut blessé. La Paix étant faite, il fut nommé,
au mois de Novembre 1697. Envoyé extraordinaire
vers l'Empereur,dont il eut sa premiere Audience
au mois de Septembre 16$8. t La guerre ayant recommence, il eut son Auêicnce
de congé de l'Empereur le if. Juillet,
3 701- et se rendit en Italie, où en allant joindre!
l'Armée il défit avec son escorte 900. Chevaux;
commandez par le General Mercy.
En 17C2.- il fut rappelle d'Italie pour aller servir
sur le Rhin.
Il fut détaché sur la fin de Septembre de l'Armée
du Maréchal de Catinat avec un corps de,
Troupes, auquel il fit passer le Rhin à Huningue
la nuit du premier au %. Octobre
;
ensuite de
quoi il rétablit, à la vue de l'Armée ennemie
,
le'
Fort que les François avoient autrefois à la tête
du Pont de Huningue du côté d'Allemagne
,
se rendit maître de la Ville et du Château dël
Neubourg sur le Rhin
; et profitant des mouve*-'
mens que fit le Prince Louis de Bade pour reprendre
cette Place
,
il l'attaqua à Fridlingue le 14..
du même mois, et remporta sur lui une victoirecomplette.

Le zi. suivant, le Roy
, pour le récompenser'
d'une entreprise si importante et si heureusement
executée, le déclara Maréchal de France
, et en'
même-temps Gênerai de son Armée en AHemagne.
'1
En 1703. il fit le Siege du Foit de Kell, qu'il,
prit au mois de Février en i j. jours de tranchée:r
Trois semaines après ayant passé le Rhin et'
reconnu l'impossibilité de forcer les lignes de *
Seolhofen pour se faire un passage de côté-la,
il tourna par la Vallée de Kentzig, surmonta
toutes les difficultez du passage des Montagnes
Noires, força en un jour et demi divers pestes'
er joignit heureusement l'Electeur de Bavière,
qui voulant marcher du côté du Tirol, lui laissa '
le soin de garder le Danube; ce qu'il fit avec un:
grand succès.
Il battit, sous les ordres du Duc de Baviere,
les Impériaux à Hochstet le io. Septembre
,
prit
ensuite Kemptcn
, et ayant forcé le Prince de
Bade à quitter son Camp d'Ausbourg,il demanda
son rappel, qu'il obtint au mois d'Octobre.
Il eut en 1704. le commandement de la Province
de Languedoc, où il pacifia les troubles
qui s'étoient '11eevez dans les Sevennes.
Le premier Janvier '7°f. le Roy le proposa
pour être reçu Chevalier de ses Ordres et lui en
donna la Croix et le Collier le a. Février suivant.
Il eut la même année le commandement de
l'Armée sur la Moselle,où par sa bonne conduite,
il déconcerta les projets des Ennemis, et obligea
leur Armée nombreuse de s'éloigner de nos
Frontières
,
après quoi il porta la guerre dans
leur Pays
, y fit subsister son Armée
, passa le
Rhin et mit l'épouvante dans le Pays ennemi.
Le Roy pour reconnoître de si importans services
,
érigea sa Terre de Vaux-le-Vicomte et ses
dépendances en titre de Duché
, sous le nom de
Villars, par Lettres données à Versailles au mois
de Septembre 1705. et registrées au Parlement
lé f. du même mois.
Le Maréchal de Villars ayant été continué en
I705.dans le commandement de l'Armée d'Aile^
magne ,
délivra le Foit-Louis bloqué depuis six
mois, renversa les lignes que les Ennemis avoient
faites aux environs
, et prir ensuite Haguenau y
Bitscheviler et Drusenheim.
En 1707. il força le 1J May les lignes de Stolhoffen
,
pénétra dans le Wirtemberg, mit le Pays
à contribution jusqu'aux portes de Francfort, er
obligea la Ville d'Ulm de lui rcndre les prisonniers
qu'elle retenoi, depuis la seconde liataiils
d'Hochstct.
En 1708. le Roy l'envoya commander soit
Armée de Dauphiné, où il prit des postes si
avantageux qu'il empêcha le Duc de Savoye de'
penetrer dans cette Province.
En 1709. Il eut le commandement de l'Armée
en Flandres, et reçut une blessure- considérable
à la jambe à la sanglante Bataille de Maiplaquct
le II. Septembre
,
de serte qu'on fut oblige de
l'emporter avant la fin de l'action. Le Roy, pour
lui témoigner la satisfaction qu'il avoit de sa
conduite
,
érigea son Duché de Villars en Pairie
de France-, par Lettres données à Versailles au
mois de Septembre 1709. lesquelles furent registrées
au Parlement de Paris le 7. Avril J7JÔ)
après quoi il prêta serment et prit séance en qualité
de Pair de France.
-
Il partit le 11. May suivant pour aller prendre:
le commandement de l'Armée en Flandres
,
dan?
lequel il fut continué les annéés suivantes. '
La Campagne de 171 z- lui fut des plus glorieuses
, ayant forcé les Ennemis dans leur Camp retranché
de Dénain sur l'Escaut, le 14. Juillet et
Pris ensuite le poste de Marchiennes
, ce qui
obligea le Prince Eugene de lever le Siégé dei:
Landrecies Ces heureux succès furent suivis dd
la Prise du Fort de Scarpe
-,
de Doiïay, du QueS-$
noy et de Bouchain. - '
En 1-7 ?• il fut envoyé en Allemagne, où
prit Landau
,
força les lignes d'Etlinghen et ter-1
mina cette derniere Campagne par la Prise de-r
Fribourg
,
d'où il se rendu à Rastatt, où il signal
le 6. M.irs 1714; avec le Prince Eugene de Sa-1
voye , un Traité de Paix entre l'Empereur et le;1
Roy. Il sigfia encore le 7. Septembre suivant le::
Traité de Paix conclu à en Suisse, entre laP
France et IFinire. - • > -
A soii retour de Rastattil -reçût- à Versaillesle
28. Mars 1714. par les mains du Duc de Berry/)
le Collier de l'Ordre de la Toison d'or, que ..i&
Roy d'Espagne lui avoit envoyé
, et le 13. Juirç
suivant il;,fut reçu l'un; des 40. ;d<r' l'Académie
Françoise.
>. rl > Il fut fait Président du Conseilde Guerre établi
au mois de Septembre ijif. et ce Conseil
ayant été supprimé au, mois;de Septembre; 1718J
il fut déclaré Conseiller au Conseil de RcgenceJ.
Il représenta le Connétable au Sacce du: Rtilp
régnant, le 15. Octobre 17et il .fut admi*.
dans les Conseils du Roy en qualité de Minis*
tre d'Etat au mois de Décembre 1i%.f. 1 • Le Roy l'ayant nommé pour aller commandes
sous les ordres. du "Roy de Sardaigne
,
les Trouai
pes que S M. avoit fait passer en Italie
,
le déclara
le 18. Octobre de l'année derniere Maré",,¡
chai General de ses Camps et Armées. Il partir;
Je Fontainebleau le 25.du même mois pour se
pendre en Italie, et étant arrivé le 11. Novembre.
au Camp sous Pisighitone, il prit le commande..t
ment de l'Armée
,
qu'il conserva jusqu'à-ce, quel
sa santé alterée par les fatigues d'une Campagnes
continuée jusqu'au milieu de l'hyver
,
l'ayant"
mis hors d'état de rester à la tête des Troupes fi
il demanda la permission de revenir en Franceja
.Après, l'avoir obtenuë,:il partit le 17. May dernier
du Camp de Bozolo, mais étant arrivé à Tn.;tl
rin le 3. Juin, il y tomba malade
, et les rcmedes1
qu'on lui fit prendre n'ayant eu aucuu succès, il l
reçût ses Sacremens et mourut,le 17. du meifoet'
mois
,
âgé d'environ 8z. ans, n'étant'iné ;qu)e,w':
16 et non au mois de May Jpr.-ouUC I..lneq:
cette date ne s'accorde pas avec celle du Con-T
trat de Mariage desPcre et Mereiduideffum :quiï
tst du 2.4. Janvier 1651. Il est certain que le
Maréchal de Villars avoit eu un frere aîné, mort
en bas âge
, ce qui fait voir qu'il ne pouvoit être
né plutôt qu'en 16f 1.
Le Maréchal de Villars, que ses talens pour
la guerre et ses exploits militaires feront toujours
regarder comme un des plus grands et des
plus heureux Capitaines qui ait commandé les
Armées de France depuis long-temps
,
étoit fils
de Pierre de Villars, Baron de Maselas
,
Seigneur
de la Chapelle
,
&c. appellé le Marquis de Vill,
ars
,
Chevalier des Ordres du Roy
,
Lieutenant
General de ses Armées
,
Conseiller d'Etat d'Epée,
Envoyé Extraordinaire à Vienne et Ambassadeur
Extraordinaire en Savoye
,
à Madrid et en DannemarcK,
aussi Chevalier d'honneur de la Buchesse
de Chartres, mort le 20 Mars 1698. à
l'âge de 75. ans et de Marie Gigault de Bellefonds
, morte le 24. Juin 1706. âgée de 82.. ans'.
Il avoit été marié le 13. Janvier 1701. avec
Jeanne-Angélique Rocque de Varengeville, Dame
du Palais de la Reine
,
seconde fille *de Jacques
Rocque
,
Seigneur de Varengeville
,
Galleville
,
Owdeville
,
Archanville et Noville
,
Ambassadeur
Extraordinaire de France à Venise
, mort le 10. Octobre 16511. et de Charlotte-Angelique
Courtin, morte le 6. Mars 1731, il n'en
laisse qu'un fils unique
,
qui est Honoré-Armand
de Villars, à present Duc de Villars, Pair de
France, Gouverneur de Provence, 11estre de
Camp d'un Régiment de Cavalerie
, par Conu
mission du 26. Mars 1718. qui ayant apporté au
Roy le 4. Janvier dernier la nouvelle de la réduction
du Château de Milan, fut nommé peu
après Brigadier des Armées de S. M. ainsi qu'il a
été remarqué dans le Mercure de Février der*»-
mer ; page 3'Jo.'
ARRESTS NOTABLES.
ARP,F.Sl' du Parlement
,
du 16. Avril 1734.
contre deux Ecrits
>
&c.
Ce jour ,
les Gens du Roi sont entres , et Maître
Pierre Gilbert de Voisins, Avocat dudit Seigneur
Roi, ponant la parole
, ont dit ; Que c'est avec regret qu'ils interrompent les
occupations de la Cour
, pour lui parler de ce
qui peut encore avoir rapport aux dernières affaires
de l'Eglise : persuadés que rien n'est plus
désirable que de les voir se calmer et s'assoupir
de plus en plus par la modération et le silence.
Mais que c'est par ce motif même qu'il se
croyent obligés d'avoir l'honneur de lui rendre
Compte de deux. Ecrits-, qui quoique de tems
difierens
, se répandent ensemble aujourd'hui
, et
sont capables de causer de nouvelles inquiétudes
.et de nouveaux inconveniens dans le public.
-Que l'un est une instruction sur l'obéissance due
aux décisions de l'Eglise., par demandes et pat réponses
,
imprimée depuis peu de tems sans marque
d'année
,
aussi bien que sans n0m u'Auteur
ni d'Imprimeur ; Et l'autre un Ouvrage qui porte
pour titre : Répliqué aux Tolerans de ce tems imprimé à , ce qu'il paroît à Avignon dès 1719.
mais dont ils apprennent que des Exemplaiies se
sont répandus nouvellement à Paris.
Qu'indépendamment de ce qu'on pourroic
d'ailleurs reprendre avec justice dans ces deux
Ouvrages t c'est assez d'observer que l'esprit de
séparation et de schisme tant de fois réprimé par
les Arrêts de la Cour , s'y déclare et y regne
ouvertement : et que pour s'épargner d'en dire
davantage
,
ils se contenteront de rapporcer ce
qu'on lit à la page %+0. du dernier
,
dans un
endroit où l'Auteur-répond à l'Objection qu'il
s'écoit faite peu auparavant , que plusieurs grands
Prélats de France communiquent
, non seulement
avec les (^ommnnicateurs des Hérétiques
,
mais en»
tore avec les Hérétiques mêmes
,
c'est-à-dire ( ce
sont ses termes ) avec les Appelions et Opposans',
du principe qu'il a établi
,
dit-il
,
il 'suit que
puisque' lis Papss déchoient il.,;t l'apat
, et les Evoques
de l'Ebiscop;¡,t et de toute Juris diction s'1iritttetle
dans l'Eglise
}
suivant le Cardinal du Perron ...
suivant le Pape Celestin
,
S. Augustin
,
S. Jerome
et plusieurs autres Peres cités par Btllarmin
y
on rie
peut pas douter que tous les autres Supérieurs f.cclêsiastiques
ou Réguliers
,
Généraux
,
Provinciaux, - Locaux
, ne déchoient de même de leur autorité,
'dignité etjurisdiction, et que par conséquent ils ne
doivent être regardés qi4 avec horreur et execratio»
de tous les bons et vrais Catholiques.
Que sur l'un et l'autre Ouvrage ils ont pris les
Conclusions par écrit qu'ils laissent à la Cour ,
avec un Exemplaire de chacun,.
1 Les Gens'du Roi retirés
* Vil l'Ecrit imprimé sans privilège ni permission,
intitulé : Instruction sur l'obéissance dûe aux
';lécisioi'lS de l'Egl se ,
ensemble l'autre Ecrit intitulé
:
Répliqué Aux Tolerans de ce tems, a Avignon
,
che7, Joseph Chastel 1719. et les Conclusions
par écrit du Procureur General du Roi. La
matiere sur ce mise en déliberation :
La Cour
,
faisant droit sur les Conclusions
du Procureur General du Roi, ordonne que lesdits
Ecrits seront lacérés et brûJés ça la Ceur du
Palais , au pied du grand Escalier d'icelui par l'Executeurde
la Haute-Justice: Enjoint à tous ceux
qui eu auroient des Exemplaires de les apporter
au Greffe de la Cour pour, y être supprimés. Fait
inhibitions et défenses à tous Imprimeurs,Libraites
,
Colpolteurs et autres de quelque état et con-
-
dition qu'ils soient, d'en vendre
,
débiter ou autrement
distribuer
,
à peine de proceder contre
eux extraordinairement
; qu'il sera en outre informé
à la requête du Procureur Central du Roi
pardevaht Me. Anne-Louis Pinon
,
Conseiller,
pour les témoins qui pourroient être entendus
dans cette Ville
, et pardevant les Officiers de
Police des lieux
, pour les témoins qui seroient
esdits lieux
,
à la diligence de ses Substituts esdits
Sièges ; contre les Auteurs et les distributeurs
desdits Ecrits, pour les informations faites, rapportées
et communiquées au Procureur General
du Roi
,
être par la Cour ordonné ce qu'il appartiendra.
Ordonne que copies collationnées du
présent Arrêt s ront envoyées
,
&c.
Et ledit jour Vendredi seize Avril mil sept cent
trmte-qutltre :ë:['heuree de îri'di
, en execution de
1'Arrêt ci-dessus lesdits Ecrits y mentionnés ortt
été lacérés et jettes au feu au bas du grand Escalier
du Palais j par VExecuteur de la Haute-Justice
,
en presence de nous Marie DagobertYsabeau,
,
l'un
des trois premiers et principaux Commis pour la
Grand'Chambre
,
assiste de deux Huissiers de ladite
Cour. Signé, Y S A B E A U...t.,
ARREST du 18. Avril, qui ordonne que les
Chapeaux appeliez Demi-Castors, Vigognes ou
,Dauphins, Demi-Vigognes et Chapeaux de poil,
payèrent pour droits de sortie aux Bureaux des
cinq grosses Fermes, 40. sols de la douzaine *
'Pour les Provinces réputées étrangères, et 2.0.
sols pour l'Etranger et les Villes ce Marseille,
Bayonne et Dunkerque.
Ee que les Chapeaux de Castor et les Cha";
peaux de Feutre
,
continueront de payer les droits
de sortie
,
conformément au Tarif de 1664- ct
aux Arrêts du Conseil des %. Avril et 3. Octo-5
bre 1701.
!
EDIT DU ROY, donné à Versailles au mois,
d'Avril L734. Registré en Parlement le 1. Juin
suivant
, portant réunion des Jurisdictions de la
Prévôté de la Ville de Clermont, et de la Prevôté
Foraine du Comté de Clermont en Beau-,
voisis, à celle du Bailliage de ladite Ville.
Trois nouvelles Ordonnances du Roy du 1r;
May, ia première, pour regler le Rang des Capitaines
des vingt Compagrfies.de Cavalerie et
des 60.Compagniesde Dragons de nouvelle levée.
-La secomie*-, pmrr regler-te Rang des Capitaines
des quinze Bataillons de nouvelle levée.
Et la troisième
, pour regler le Rang des Capitaines
et Lieutenant des Bataillons de Mil-içe.
^
t ^ f
ARR.EST idu 13. May , • qui ordonne qu'en
payant par le Clergé du Comté de Bourgogne la , somme de livres.par chacune année ,
tous ses biens demeureront déchargez de l'execution
de la Déclaration du 17. Novembre 1733.
concernant la lévée du Dixiéme.
:.,ORDONNANCE DU ROY J du 31. May,
portant augmentation-dans les Régimens de
IJuss.trts de R'a-ttky e{Berchîny
,
qui sont à son
aërvice
, par laquelle S. M. ordonne ,qu'il sera
levé 'incessamment huit Compagnies nouveites,.
pour former un troisième Escadron à chacun
desdits Régimens, chaque Compagnie composée
du Capitaine, un Lieutenant, un Cornette
, un
Maréchal des Logis, trois Brigadiers, quarante-
six Hussarts, et un Trompette.
Qu'il sera pareillement levé dix hommes
•d'augmentation en chacune des seize Compagnies
dédits Régimens qui sont sur pied
, pour les
mettre de quarante à cinquante hommes , compris
trois Brigadiers
, sans les Officiers.
Que la solde desdits Brigadiers et Hussards
leur sera payée
,
à mesure qu'ils arriveront aux
Régimens ou quartiers qui leur seront désignez;
et que les Officiers des nouvelles Compagnies
recevront leurs appointemens
,
à commencer du
iour Qu'il y aura vingt hommes à pied ou dix a
pIeces Fugitives. L'Ourse, la Guenon et îe
Hibou, F able
,
12-59
Suite de la Lettre de M, le Roy sur les Pendu :cs,
&c»
.. r , Pseaume 49. en Vers, 1x74
Extrait du Memoire de M. de Reat^oujr, sur le
mélange de la Glace et du Sel ,
117S
Nouveaux Termornecres1&c.
^
uSS'
La Puissance de l'Amour, Ode Apacréontiq;,Ie , nyo
Discours Critique sur l'état des ,,Sciépccs eiv
France, &c. * .Ii9\
R('Il¡C,'rcÍment de M. de Çlayillc a- M. de Bosse!,
""MlldrtgiJl,
Il
1jo6
D,-riiiere
Newron
Paraphrase sur l'Oraison de Jertmie 1Jet1
Réponse à l'objection concernant le flux
de la ',iler, et 1U*
Réponse de M. Serrin à Mlle de la Vione
IjT10
Remarques sur l'origine du Jubilé de Lyon Portrait de ma"ille [•> * * * *
>*3*4,îî
Questions Elemeptaires et Pédagogique II)'
Lettre en Vers siu M. Ferré »l3J*
Premières Armes présentéesà Monseigueur1;lc
Dauphin , 6
Epitre à * * * 1 j;9
Prise de possession de la Souveraiaeté de
MotA
naco , Brigadiers d'Infanterie, &c.
Brigadiers de Cavalerie et de Dragons
,
lltli7
Sonnet,
Statue Equestre du Roy , Cérémonie j BJZ
deaux,
Enigmes, Logogryphes, &c.
NOUVELLES LITTÉRAIRES, des Beaux-Ans;
Traite des Bénéfices Ecclésiastiques.,
»
ig*
Bibliothèque Germanique
,
&c.
Bibliothèque Raisonnée
, &c.
Lettre sur un nouveau Fébrifuge :140G
N nivelles Estampes, &c. * -1+01.
Tableaux exposez à la Place Daupfciné
Spectacles, Marie Sruard,Tragédie,ExtrRit,
Nou velles Etrangeres/de Pologne ctDaatzik1^4L019
D 'Allema(ytie 6 et Italie,
De Naples et Sicile , I + I9.
, Espagne et Angleterre
,
J4U.
Armée d'Allemagne
,
Lettre du Roy
chal de Berwick au
MaVél
Siège de Philisbourg
,
14-1+,
Aimée d Italie., et Combat de Parme, &c. 143J141J
iFratice
,
Nouvelle de la Cour, de Paris, 8cc. 143f
Nouveaux Maréchàux de France et Maréchaux
de. Camp
, 1 144e
Bénédiction de Drapeaux
, et Discours, &c. 144S
Morts ,
&c: 144Î
Mort du Marechal de Berwik
, 1449
Epitaphe
, 14f4-
Mort au Maréchal de Villars , 1457
Arrêts Notables, 146e
Correction.
M. de Siougeat, qui a été fait Lieutenant General
à la Promotion du io- Février dernier
, ntf
s'appelle pas Lastie, comme on l'a marqué dans
la Liste qui a été- mserée dans le Mercure d'Avril
p. Su. il se nomme Jean-Baptiste de Laizer.
Errata de Juin
i
premier volume. pAge" 1134. ligne 14. leurs, lisez, les. P. -113,;
1; il. concentréel.concentrique P. 1138*
1. f. Mestre General, l. Mestre de Camp General.
B. 1140.1. iy. le 28.'1694.I. le t8. Avril 1694.
(
Fautes À corriger daNs ce Livre. p Age 12.6$. ligne '5.soufe,'lis"e%., doute. P. i
1. 1o. chaque jour, 1. chaque fois. P. 116,.
1; 30. vrai,1. moyen. P. 12.70.J. j. les Pendules,
l. toutes les Pendules. P. 1199.1. 4. du bas, Char- )
Iemagne,l. que Charlemagne. P. 1339- 1. i. la?
l le. P. 1341. 1. y. s'entrelassem, 1. s'entrelassant.
P. 1380. 1. 4. Ecuyer
,
ôtez.. ce mot. P. 138y. 1. 3.>
du bas, mais Cij" 1. mais, non, tu. P. 1387.1. 19.
Qualité de la reconnaissance optique de caractères
Soumis par lechott le