Titre
De mon Desert prés de Grenoble le 27. d'Octobre 1677.
Titre d'après la table
Lettre écrite d'un Desert prés de Grenoble.
Fait partie d'une livraison
Page de début
87
Page de début dans la numérisation
103
Page de fin
93
Page de fin dans la numérisation
109
Incipit
Trouvez bon que j'ajoûte à ce Sonnet la Lettre d'un / Il faut avoüer, Monsieur, que tout le monde est obligé
Texte
Trouvez bon que j'ajoûte à ce Sonnet la Lettre d'un Solitaire
qui ne s'eſt pas défait de l'habi-- tude debien écrire , en ſe défaiſant de la pratique du Monde.
Elle a eſté envoyée depuis peu à un de mes Amis , &je croy que vous verrez avec plaifir la juftice qu'ony rendàM. le Pays,
pour qui je ſçay que vous avez une eſtime particuliere.
C
8 LE MERCVRE
De monDefert prés deGreno- ble le 27. d'Octobre 1677.
Illefaut mondeavouer est obligé , Monsieur à l'Autheur , que tout du Mercure Galant ; mais les Solitaires
comme moy luy ont une obligation par- ticuliere. Ne font-ils pas heureux de
pouvoir apprendre les Affaires de la
Guerre & du Grand Monde juſques au fond de leur Defert ; de pouvoir pour ainsi dire estre de la Courfans for- tir de leur Village ? Depuis ſept mois qu'il me donne tant de plaiſirs differens,
je cherche en mon esprit les moyens de l'en remercier. Mais comme je n'ay pas L'avantage de le connoistre , je ne puis,
Monfieur,m'adreſſferqu'àvous qui estes deſes Amis,pour vous prier de luyfain
re mon Compliment , & de luy envoyer mon Pacquet. Il'y trouvera deuxpetites Pieces qui ne luy seront peut- estre pas inutiles. Son deſſein eſt ſi beau
fon entrepriſe ſi louable ,que chacun
GALAN T. 59 doit contribuer de fon costéà lafaire
durer. L'ay dans cette Province deux
illustres Amis dont j'ay ſoin de recücil.
lirles Vers &les Lettres , &ceſontdes
Ouvrages qui pourroient de temps en temps enrichirle Mercure Galant.
Monfieur l'Abbé de S. F** & Monſieur le Pays ,font affez connus dans le Royaume. Quoyque lepremier n'aitja- mais pûse résoudre àfaire imprimerſes Oeuvres , on a ven de luy mille Galanteries manuscrites qui font connoistre juſquesoùvalaforce &la délicateſſe de SonEsprit. Pour Monfieur le Pays,fes Amitiez, Amours & Amourettes , ont
tant fait de bruit dans le monde , que Son Nom eftconnu de tous ceuxquiſça- vent lire. Neantmoinsquand on le connoist que par là, on ignore la plus gran- departie defon merite. Le croy que je puis direfans l'offencer , qu'il vaut enco- re mieux queſes Livres , &que tout ce qu'il a imprimé est malgré son fuccés bien éloigné de la juſteſſe de ce qu'il écrit aujourd'huy . L'Autheur du Mercure Galant en pourra juger par les deux Lettres que je luy envoye. L'en ay Cvj
60 LE MERCVRE
encore quelques autres que je luy four- niray si je vois paroiſtre celles- cy dans le premier Volume du Mercure , parce que de là je concluray qu'on les atrou- vées agreables. Cela m'obligera meſine's àpreffer Monsieur le Pays de.mefaire copier quelques-uns de fes Vers , &pent- estre que jeréveilleraysa Muſequi ſem- ble dormirpendant qu'il travaille aux Affaires d'un grand employ qui ne luy.
donne queres le loiſirdepenser aux Ba- gatellespoétiques.
qui ne s'eſt pas défait de l'habi-- tude debien écrire , en ſe défaiſant de la pratique du Monde.
Elle a eſté envoyée depuis peu à un de mes Amis , &je croy que vous verrez avec plaifir la juftice qu'ony rendàM. le Pays,
pour qui je ſçay que vous avez une eſtime particuliere.
C
8 LE MERCVRE
De monDefert prés deGreno- ble le 27. d'Octobre 1677.
Illefaut mondeavouer est obligé , Monsieur à l'Autheur , que tout du Mercure Galant ; mais les Solitaires
comme moy luy ont une obligation par- ticuliere. Ne font-ils pas heureux de
pouvoir apprendre les Affaires de la
Guerre & du Grand Monde juſques au fond de leur Defert ; de pouvoir pour ainsi dire estre de la Courfans for- tir de leur Village ? Depuis ſept mois qu'il me donne tant de plaiſirs differens,
je cherche en mon esprit les moyens de l'en remercier. Mais comme je n'ay pas L'avantage de le connoistre , je ne puis,
Monfieur,m'adreſſferqu'àvous qui estes deſes Amis,pour vous prier de luyfain
re mon Compliment , & de luy envoyer mon Pacquet. Il'y trouvera deuxpetites Pieces qui ne luy seront peut- estre pas inutiles. Son deſſein eſt ſi beau
fon entrepriſe ſi louable ,que chacun
GALAN T. 59 doit contribuer de fon costéà lafaire
durer. L'ay dans cette Province deux
illustres Amis dont j'ay ſoin de recücil.
lirles Vers &les Lettres , &ceſontdes
Ouvrages qui pourroient de temps en temps enrichirle Mercure Galant.
Monfieur l'Abbé de S. F** & Monſieur le Pays ,font affez connus dans le Royaume. Quoyque lepremier n'aitja- mais pûse résoudre àfaire imprimerſes Oeuvres , on a ven de luy mille Galanteries manuscrites qui font connoistre juſquesoùvalaforce &la délicateſſe de SonEsprit. Pour Monfieur le Pays,fes Amitiez, Amours & Amourettes , ont
tant fait de bruit dans le monde , que Son Nom eftconnu de tous ceuxquiſça- vent lire. Neantmoinsquand on le connoist que par là, on ignore la plus gran- departie defon merite. Le croy que je puis direfans l'offencer , qu'il vaut enco- re mieux queſes Livres , &que tout ce qu'il a imprimé est malgré son fuccés bien éloigné de la juſteſſe de ce qu'il écrit aujourd'huy . L'Autheur du Mercure Galant en pourra juger par les deux Lettres que je luy envoye. L'en ay Cvj
60 LE MERCVRE
encore quelques autres que je luy four- niray si je vois paroiſtre celles- cy dans le premier Volume du Mercure , parce que de là je concluray qu'on les atrou- vées agreables. Cela m'obligera meſine's àpreffer Monsieur le Pays de.mefaire copier quelques-uns de fes Vers , &pent- estre que jeréveilleraysa Muſequi ſem- ble dormirpendant qu'il travaille aux Affaires d'un grand employ qui ne luy.
donne queres le loiſirdepenser aux Ba- gatellespoétiques.
Date, calendrier grégorien
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Domaine
Provient d'un lieu
Fait partie d'un dossier