Titre
VERS Envoyez à M. le Président Bouhier, de l'Académie Françoise, le jour de sa Fête.
Titre d'après la table
Vers au President Bouhier,
Fait partie d'une livraison
Fait partie d'une section
Page de début
1198
Page de début dans la numérisation
597
Page de fin
1199
Page de fin dans la numérisation
598
Incipit
Illustre Favori de Thémis et des Muses,
Texte
VERS
Envoyez à M. le Président Bouhier ,
de l'Académie Françoise ,
Le jour de sa Fête.
Illustre Favori de Thémis et des Muses ,
Cher Bouhier , reçois mes excuses.
En ce jour solemnel , où chacun à l'envi ,
S'empresse à t'aller rendre hommage ,
Purgon , qui sous ses loix tient mon corps asservi ,
Me prive de cet avantage.
Encor si dans ces Vers , pour bien peindre à tes
yeux ,
Les.
MAY. 1731. 1199
Les divers sentimens qu'ont fait naftre en mon
ame ,
Tes talens , tes vertus , ton accueil gracieux ,
Apollon m'inspiroit sa poëtique flâme !
Mais par un sort fatal en lui ,
Au lieu du Dieu des Vers, qui souvent me domine,
Je ne puis trouver aujourd'hui ,
Que le Dieu de la Medecine. (A)
Je croyois du moins qu'à mon gré ,
Je pourrois recourir aux richesses de Flore ;
Mais ce matin Zéphire ayant peu soupiré ,
Et l'Aurore encor moins pleuré ,
Ils n'ont dans nos Jardins presque rien fait éclore;
Et l'on n'a pupar-tout cueillir que quelques Acurs,
Peu dignes d'être entrelacées ,
Parmi celles que les neuf Soeurs ,
Sur ta tête Sçavante avec art ont placées.
(a) Apollon est le Dieu des Vers et le Dieu
de la Medecine; c'est ce qu'il dit lui-même
dans Ovide , Liv. 1. de ses Métam.
Per me concordant carmina nervis . . ....
Inventum Medicina meum est , opiferque per
orbem ,
Dicor , et herbarum est subjecta potentia nobis.
Par M. Cocquard , Avocat au Parlement
de Dijon .
Envoyez à M. le Président Bouhier ,
de l'Académie Françoise ,
Le jour de sa Fête.
Illustre Favori de Thémis et des Muses ,
Cher Bouhier , reçois mes excuses.
En ce jour solemnel , où chacun à l'envi ,
S'empresse à t'aller rendre hommage ,
Purgon , qui sous ses loix tient mon corps asservi ,
Me prive de cet avantage.
Encor si dans ces Vers , pour bien peindre à tes
yeux ,
Les.
MAY. 1731. 1199
Les divers sentimens qu'ont fait naftre en mon
ame ,
Tes talens , tes vertus , ton accueil gracieux ,
Apollon m'inspiroit sa poëtique flâme !
Mais par un sort fatal en lui ,
Au lieu du Dieu des Vers, qui souvent me domine,
Je ne puis trouver aujourd'hui ,
Que le Dieu de la Medecine. (A)
Je croyois du moins qu'à mon gré ,
Je pourrois recourir aux richesses de Flore ;
Mais ce matin Zéphire ayant peu soupiré ,
Et l'Aurore encor moins pleuré ,
Ils n'ont dans nos Jardins presque rien fait éclore;
Et l'on n'a pupar-tout cueillir que quelques Acurs,
Peu dignes d'être entrelacées ,
Parmi celles que les neuf Soeurs ,
Sur ta tête Sçavante avec art ont placées.
(a) Apollon est le Dieu des Vers et le Dieu
de la Medecine; c'est ce qu'il dit lui-même
dans Ovide , Liv. 1. de ses Métam.
Per me concordant carmina nervis . . ....
Inventum Medicina meum est , opiferque per
orbem ,
Dicor , et herbarum est subjecta potentia nobis.
Par M. Cocquard , Avocat au Parlement
de Dijon .
Signature
Par M. Cocquard, Avocat au Parlement de Dijon.
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Genre littéraire
Est adressé ou dédié à une personne
Est rédigé par une personne
Provient probablement d'un lieu