Titre
EXTRAIT de l'Ecole des Meres, Comédie en Prose, en un Acte, de M. de Marivaux, representée pour la premiere fois sur le Théatre Italien. le 26 Juillet 1732.
Titre d'après la table
L'Ecole des Meres, Comédie, Extrait.
Fait partie d'une livraison
Fait partie d'une section
Page de début
2017
Page de début dans la numérisation
146
Page de fin
2025
Page de fin dans la numérisation
154
Incipit
Cette intrigue se passe entre Mme Argante, Angelique, sa fille, Lizette,
Texte
EXTRAITde l'Ecole des Meres , Comédie en Prose , en un Acte , de M. de
Marivaux , representée pour la premiere
fois sur le Théatre Italien , le 26 Juilles
1732.
CErre
intrigue.se
Ette intrigue se passe entre Mme Argante , Angelique , sa fille , Lizette ,
sa Suivante , Eraste, Amant d'Angelique,
sous le nom de la Ramée , Damis , pere
d'Eraste est aussi Amant d'Angelique ,
Frontin et Champagne , Valets de Mme Argante et de Damis, La Scene est dans l'Appartement de Mme Argante.
Eraste travesti en Valet commence la
Piece avec Lisette , laquelle veut lui menager un entretien avec Angelique, dont
il est autant aimé qu'il l'aime. Frontin
Valet de Me Argante , arrive et se défie
du prêtendu parantage du faux la Ramée avec Lizette , dont il est amoureux
et le prend sur un ton qui oblige Lisette
à le mettre dans la confidence ; il se charge de l'entrevûë qu'il s'agit de ménager
à Eraste , qui veut parer le mariage qu'on
est prêt à conclure entre son Amante et
le vieux Damis , c'est un nom que le peré d'Eraste a pris pour dérober la connoissance
H
2018 MERCURE DE FRANCE
noissance de son futur Hymen à tout le
monde , et sur tout à son fils , quoiqu'il
ne sçache pas encore qu'il est son Rival
et Rival aimé.
Mme Argante vient ; le faux la Ramée
ne pouvant se retirer sans se rendre suspect , Frontin le fait passer pourun Cousin qui cherche condirion ; Mme Argante
le trouvant bien fait, lui ordonne de rester dans la maison , et lui promet de le
mettre au service de M. Damis. Mme Argante demande à Lisette dans quelles dispositions elle trouve sa fille Angelique ;
Lisette lui répond d'une maniere à ne répondre de rien : voici la fin de la Scene:
entre la Maîtresse et la Suivante..
Md. Argante.
M. Damis est un peu vieux , à la verité ,
mais doux, complaisant , attentif, aimable.
Lisette.
Aimable ! prenez donc garde , Madame ; il a
soixante ans,
Mad. Argante.
Il est bien question de l'âge d'un mari avec une fille élevée comme la mienne.
Lisette.
Oh! s'il n'en est pas question avec Mademoi selle
SEPTEMBRE. 1732. 2619
selle votre fille , il n'y aura guere eu de prodige de cette force-là.
Mad. Argante.
Qu'entendez-vous avec votre prodige ?
Lisette.
J'entends qu'il faut le plus qu'on peut , mettre la vertu des gens son aise , et que celle d'Ange
lique ne le sera pas sans fatigue.
Mad.
Argante.
Vous avez de sottes idées , Lisette ; les inspi- rez-vous à ma fillers
Lisette.
Oh que non , Madame ; elle les trouvera bien,
sans que je m'en mêle.
Mad, Argante.
Hé pourquoi , de l'humeur dont elle est ,
seroit- elle pas heureuse ?
Lisette,
1
ne
C'est qu'elle ne sera point de l'humeur dont
yous dites ; cette humeur- là n'est nulle part.
Mad. Aviante.
Il faudroit qu'elle l'eût bien difficile , si elle
ne s'accommodoit pas d'un homme qui l'a dorera ,
Lisette.
On adore mal à son âge.
Mad.
2020 MERCURE DE FRANCE
Mad. Argante.
Qui ira audevant de tous ses desirs.
Lisette.
Ils seront donc bien modestes , &c.
>
L'arrivée d'Angelique interrompt la
suite de cette conversation ; ce rôle est
joué par la Dule Sylvia avec une grace et
une intelligence qu'on ne sauroit trop
admirer ; comme c'est un rôle d'Agnés
elle y met une ingenuité qui enchante les
Spectateurs ; et cette ingenuité est accompagnée, coup sur coup, de profondes
révérences qui la caracterisent d'une maniere à n'y reconnoître que la simple nature , quoique ce ne soit pas sans y mettre un art infini. Voici quelques morceaux
de la Scene qui se passe entr'elle et sa mere.
Mad. Argante.
Vous voyez , ma fille , ce que je fais aujour
d'hui pour vous ; ne tenez-vous pas compte
ma tendresse du mariage que je vous procure &
Angelique faisant la réverence.
Je ferai tout ce qui vous plaira , ma mere.
Ma . Argante.
Je vous demande si vous me sçavez gré da
parti
SEPTEMBRE. 1732 2021
parti que je vous donne , &c. allons ; répondez ,
ma fille.
Angelique.
Vous mel'ordonnez donc ?
Mad. Argante.
Qui, sans doute. Voyons ; n'êtes-vous pas satisfaite de votre sort ?
Angelique.
Mais.
Mad. Argante.
Quoi ? mais ! je veux qu'on me réponde raisonnablement ; je m'attendois à votre reconnoissance , et non pas à des mais...
Angelique saluant.
Je n'en dirai plus , ma mere.
Mad. Argante.
Je vous dispense des révérences ; dites-moi ce
que vous pensez.
Ce queje pense
Angelique.
Mad. Argante.
Oui , comment regardez-vous le mariage en
question ?
! Mais,
Angelique.
Mad. Argante.
Toujours des mais !
Am
2022 MERCURE DE FRANCE
Angelique.
Je vous demande pardon ; je n'y songeois pas ,
ma Mere , &c.
Toute cette Scene , qui est à peu près
sur le même ton, fait beaucoup de plaisir ,
tant de la part de l'Auteur , que de l'Actrice. La De Sylvia ne parle pas toujours
avec la même innocence dans le reste de
cette Piéce ; elle est très hardie quand elle
s'entretient avec Lisette , le Lecteur en
pourra aisément juger par ce commencement de Scene.
Lisette.
Eh bien? Mademoiselle , à quoi en êtes - vous ?
Angelique.
J'en suis à m'affliger , comme tu vois,
Lisette.
Qu'avez-vous dit à votre Mere !
Angelique.
Hé tout ce qu'elle a voulu.
4
Lisette.
Vous épouserez donc Monsieur Damis
Angelique.
Moi , l'épouser ! je t'assûre que non c'est
bien assez qu'il m'épouse.
Lisette,
SEPTEMBRE. 1732. 2023
>
Lisette.
Oui mais vous n'en serez pas moins sa femme.
sant "
Angelique.
Hé bien; ma Mere n'a qu'à l'aimer pour nous
deux ; car pour moi je n'aimerai jamais qu'Eraste , &c, c'est lui qui est aimable , qui est complai
et non pas ce Monsieur Damis , que ma
mere a été prendre je ne sçai où , qui feroit bien
mieux d'être mon grand pere , que mon mari ,
qui me glace quand il me parle , et qui m'appelle
toujours ma belle personne , comme si on s'embarassoit beaucoup d'être belle ou laide avec lui ;
au lieu que tout ce que me dit Eraste est si touchant ; on voit que c'est du fond du cœur qu'il parle ; et j'aimerois mieux être sa femme huit
jours , que de l'être toute ma vie de l'autre
&c.
On vient annoncer à Angelique qu'un
Laquais d'Eraste a une Lettre à lui rendrę
de la part de cet Amant si tendrement ai
mé ; elle marque un tendre empressement;
mais son activité éclate bien plus quand
elle voit Eraste même à ses pieds après la
lecture de sa Lettre , &c. Comme cet Extrait commence à devenir un peu trop
long pour une Piéce en un Acte , nous ne
parlerons plus que de ce qui concerne l'action théatrale.
Le faux Damis , pere de Léandre vient
pour
2024 MERCURE DE FRANCE
pour épouser Angelique ; il prie Mad.
Argante de lui permettre un moment
d'entretien avec sa future Epouse. C'est
dans cet entretien qu'Angelique lui avoüc.
avecsa naïveté ordinaire qu'elle ne l'aime,
pas ; il apprend même,qu'elle en aime un
autre , et à la faveur d'un rendez- vous
nocturne , il reconnoît cet Amant aimé
pour son fils. Cette nuit donne lieu à
beaucoup de méprises , qui finissent par
des lumieres que Madame Argante fait
apporter. Le pere se rendant justice , et
d'ailleurs attendri pour son fils , conseille
àMad. Argante de rendre ces deux Amans
heureux , elle y consent. On commence
une Fête que Damis avoit fait préparer
pour lui-même ; il consent qu'elle serve
pour le mariage de son fils avec Angelique ; Lisette est aussi récompensée pour
avoir contribué au mariage d'Eraste ;
Mad: Argante consent qu'elle épouse son
cher Frontin ; la Piéce finit par des Danses et des Divertissemens , dont la Musi
que , qui a été goûtée , est de M. Mouret : voici deux Couplets du Vaudeville
qui termine le Divertissement.
Si mes soins pouvoient t'engager
Me dit un jour le beau Sylvandre,
D'un air tendre
Que
SEPTEMBRE, 1732 2025
Que ferois-tu ? dis-je au Berger?
Il demeura comme un Idole ,
Et ne répondit pas un mot.
Le grand sot !
Il faut l'envoyer à l'Ecole,
L'autre jour à Nicole il prit ,
Une vapeur auprès de Blaise ,
Sur sa chaise :
La pauvre enfant s'évanouit ;
Blaise , pour secourir Nicole ,
Fut chercher du monde aussi- tôt ;
Le nigaut !
Il faut l'envoyer à l'Ecole,
La Dile Roland et le sieur Lelio ont
dansé dans ce Divertissement un Pas de
Deux, composé d'une Loure et d'un Tambourin , avec toute la justesse et la vivacité possible , et ont été généralement ap
plaudis ; cette nouvelle Danseuse est de
plus en plus goûtée du Public.
Marivaux , representée pour la premiere
fois sur le Théatre Italien , le 26 Juilles
1732.
CErre
intrigue.se
Ette intrigue se passe entre Mme Argante , Angelique , sa fille , Lizette ,
sa Suivante , Eraste, Amant d'Angelique,
sous le nom de la Ramée , Damis , pere
d'Eraste est aussi Amant d'Angelique ,
Frontin et Champagne , Valets de Mme Argante et de Damis, La Scene est dans l'Appartement de Mme Argante.
Eraste travesti en Valet commence la
Piece avec Lisette , laquelle veut lui menager un entretien avec Angelique, dont
il est autant aimé qu'il l'aime. Frontin
Valet de Me Argante , arrive et se défie
du prêtendu parantage du faux la Ramée avec Lizette , dont il est amoureux
et le prend sur un ton qui oblige Lisette
à le mettre dans la confidence ; il se charge de l'entrevûë qu'il s'agit de ménager
à Eraste , qui veut parer le mariage qu'on
est prêt à conclure entre son Amante et
le vieux Damis , c'est un nom que le peré d'Eraste a pris pour dérober la connoissance
H
2018 MERCURE DE FRANCE
noissance de son futur Hymen à tout le
monde , et sur tout à son fils , quoiqu'il
ne sçache pas encore qu'il est son Rival
et Rival aimé.
Mme Argante vient ; le faux la Ramée
ne pouvant se retirer sans se rendre suspect , Frontin le fait passer pourun Cousin qui cherche condirion ; Mme Argante
le trouvant bien fait, lui ordonne de rester dans la maison , et lui promet de le
mettre au service de M. Damis. Mme Argante demande à Lisette dans quelles dispositions elle trouve sa fille Angelique ;
Lisette lui répond d'une maniere à ne répondre de rien : voici la fin de la Scene:
entre la Maîtresse et la Suivante..
Md. Argante.
M. Damis est un peu vieux , à la verité ,
mais doux, complaisant , attentif, aimable.
Lisette.
Aimable ! prenez donc garde , Madame ; il a
soixante ans,
Mad. Argante.
Il est bien question de l'âge d'un mari avec une fille élevée comme la mienne.
Lisette.
Oh! s'il n'en est pas question avec Mademoi selle
SEPTEMBRE. 1732. 2619
selle votre fille , il n'y aura guere eu de prodige de cette force-là.
Mad. Argante.
Qu'entendez-vous avec votre prodige ?
Lisette.
J'entends qu'il faut le plus qu'on peut , mettre la vertu des gens son aise , et que celle d'Ange
lique ne le sera pas sans fatigue.
Mad.
Argante.
Vous avez de sottes idées , Lisette ; les inspi- rez-vous à ma fillers
Lisette.
Oh que non , Madame ; elle les trouvera bien,
sans que je m'en mêle.
Mad, Argante.
Hé pourquoi , de l'humeur dont elle est ,
seroit- elle pas heureuse ?
Lisette,
1
ne
C'est qu'elle ne sera point de l'humeur dont
yous dites ; cette humeur- là n'est nulle part.
Mad. Aviante.
Il faudroit qu'elle l'eût bien difficile , si elle
ne s'accommodoit pas d'un homme qui l'a dorera ,
Lisette.
On adore mal à son âge.
Mad.
2020 MERCURE DE FRANCE
Mad. Argante.
Qui ira audevant de tous ses desirs.
Lisette.
Ils seront donc bien modestes , &c.
>
L'arrivée d'Angelique interrompt la
suite de cette conversation ; ce rôle est
joué par la Dule Sylvia avec une grace et
une intelligence qu'on ne sauroit trop
admirer ; comme c'est un rôle d'Agnés
elle y met une ingenuité qui enchante les
Spectateurs ; et cette ingenuité est accompagnée, coup sur coup, de profondes
révérences qui la caracterisent d'une maniere à n'y reconnoître que la simple nature , quoique ce ne soit pas sans y mettre un art infini. Voici quelques morceaux
de la Scene qui se passe entr'elle et sa mere.
Mad. Argante.
Vous voyez , ma fille , ce que je fais aujour
d'hui pour vous ; ne tenez-vous pas compte
ma tendresse du mariage que je vous procure &
Angelique faisant la réverence.
Je ferai tout ce qui vous plaira , ma mere.
Ma . Argante.
Je vous demande si vous me sçavez gré da
parti
SEPTEMBRE. 1732 2021
parti que je vous donne , &c. allons ; répondez ,
ma fille.
Angelique.
Vous mel'ordonnez donc ?
Mad. Argante.
Qui, sans doute. Voyons ; n'êtes-vous pas satisfaite de votre sort ?
Angelique.
Mais.
Mad. Argante.
Quoi ? mais ! je veux qu'on me réponde raisonnablement ; je m'attendois à votre reconnoissance , et non pas à des mais...
Angelique saluant.
Je n'en dirai plus , ma mere.
Mad. Argante.
Je vous dispense des révérences ; dites-moi ce
que vous pensez.
Ce queje pense
Angelique.
Mad. Argante.
Oui , comment regardez-vous le mariage en
question ?
! Mais,
Angelique.
Mad. Argante.
Toujours des mais !
Am
2022 MERCURE DE FRANCE
Angelique.
Je vous demande pardon ; je n'y songeois pas ,
ma Mere , &c.
Toute cette Scene , qui est à peu près
sur le même ton, fait beaucoup de plaisir ,
tant de la part de l'Auteur , que de l'Actrice. La De Sylvia ne parle pas toujours
avec la même innocence dans le reste de
cette Piéce ; elle est très hardie quand elle
s'entretient avec Lisette , le Lecteur en
pourra aisément juger par ce commencement de Scene.
Lisette.
Eh bien? Mademoiselle , à quoi en êtes - vous ?
Angelique.
J'en suis à m'affliger , comme tu vois,
Lisette.
Qu'avez-vous dit à votre Mere !
Angelique.
Hé tout ce qu'elle a voulu.
4
Lisette.
Vous épouserez donc Monsieur Damis
Angelique.
Moi , l'épouser ! je t'assûre que non c'est
bien assez qu'il m'épouse.
Lisette,
SEPTEMBRE. 1732. 2023
>
Lisette.
Oui mais vous n'en serez pas moins sa femme.
sant "
Angelique.
Hé bien; ma Mere n'a qu'à l'aimer pour nous
deux ; car pour moi je n'aimerai jamais qu'Eraste , &c, c'est lui qui est aimable , qui est complai
et non pas ce Monsieur Damis , que ma
mere a été prendre je ne sçai où , qui feroit bien
mieux d'être mon grand pere , que mon mari ,
qui me glace quand il me parle , et qui m'appelle
toujours ma belle personne , comme si on s'embarassoit beaucoup d'être belle ou laide avec lui ;
au lieu que tout ce que me dit Eraste est si touchant ; on voit que c'est du fond du cœur qu'il parle ; et j'aimerois mieux être sa femme huit
jours , que de l'être toute ma vie de l'autre
&c.
On vient annoncer à Angelique qu'un
Laquais d'Eraste a une Lettre à lui rendrę
de la part de cet Amant si tendrement ai
mé ; elle marque un tendre empressement;
mais son activité éclate bien plus quand
elle voit Eraste même à ses pieds après la
lecture de sa Lettre , &c. Comme cet Extrait commence à devenir un peu trop
long pour une Piéce en un Acte , nous ne
parlerons plus que de ce qui concerne l'action théatrale.
Le faux Damis , pere de Léandre vient
pour
2024 MERCURE DE FRANCE
pour épouser Angelique ; il prie Mad.
Argante de lui permettre un moment
d'entretien avec sa future Epouse. C'est
dans cet entretien qu'Angelique lui avoüc.
avecsa naïveté ordinaire qu'elle ne l'aime,
pas ; il apprend même,qu'elle en aime un
autre , et à la faveur d'un rendez- vous
nocturne , il reconnoît cet Amant aimé
pour son fils. Cette nuit donne lieu à
beaucoup de méprises , qui finissent par
des lumieres que Madame Argante fait
apporter. Le pere se rendant justice , et
d'ailleurs attendri pour son fils , conseille
àMad. Argante de rendre ces deux Amans
heureux , elle y consent. On commence
une Fête que Damis avoit fait préparer
pour lui-même ; il consent qu'elle serve
pour le mariage de son fils avec Angelique ; Lisette est aussi récompensée pour
avoir contribué au mariage d'Eraste ;
Mad: Argante consent qu'elle épouse son
cher Frontin ; la Piéce finit par des Danses et des Divertissemens , dont la Musi
que , qui a été goûtée , est de M. Mouret : voici deux Couplets du Vaudeville
qui termine le Divertissement.
Si mes soins pouvoient t'engager
Me dit un jour le beau Sylvandre,
D'un air tendre
Que
SEPTEMBRE, 1732 2025
Que ferois-tu ? dis-je au Berger?
Il demeura comme un Idole ,
Et ne répondit pas un mot.
Le grand sot !
Il faut l'envoyer à l'Ecole,
L'autre jour à Nicole il prit ,
Une vapeur auprès de Blaise ,
Sur sa chaise :
La pauvre enfant s'évanouit ;
Blaise , pour secourir Nicole ,
Fut chercher du monde aussi- tôt ;
Le nigaut !
Il faut l'envoyer à l'Ecole,
La Dile Roland et le sieur Lelio ont
dansé dans ce Divertissement un Pas de
Deux, composé d'une Loure et d'un Tambourin , avec toute la justesse et la vivacité possible , et ont été généralement ap
plaudis ; cette nouvelle Danseuse est de
plus en plus goûtée du Public.
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Mots clefs
Domaine