La Jeunesse sous les habillemens // de la Décrépitude : [estampe]

Date : [1752]. / Une fillette d'environ douze ans s'est amusée à revêtir les atours d'une vieille dame. Elle est assise de face dans un fauteuil de paille formant niche et regarde le spectateur avec un sourire de fine malice. Elle porte une robe foncée soutachée de rubans, un manteau ouvert par devant, un col de dentelle sur un corsage busqué avec des manches à crevés, à poignets de dentelle. Une fanchon noir entoure sa tête aux cheveux crêpelés. Une canne à bec de corbin est retenue à son bras g. par un ruban. Ses deux mains sont croisées sur son giron et de la g., elle tient une paire de bésicles. Derrière elle, l'angle d'une demeure en pierre de taille. À sa droite, paysage champêtre avec cabane rustique. Un arbuste en fleurs (lilas?) passe par l'anse du fauteuil, et un pied chaussé d'une mule avance sa pointe sous la robe / Entre ces deux signatures une ligne à l'encre de l'écriture du temps : "Portrait de Madame Coypel St Philippe épouse du frère de Ch. Coypel 1. P. du r." / "Le 29 avril 1752 M. Lépicié graveur a donné à la Bibliothèque du Roi une belle épreuve d'une estampe appelée "La Jeunesse sous les habillemens de la Décrépitude", gravé par Renée Elisabeth Marlié, femme du S. Lépicié d'après Charles Coypel 1er peintre du Roi. L'épreuve et la contre épreuve ont été placées dans l'œuvre de M. Coypel." Journal de Joly, 1752 / "Annonces, affiches et avis divers", mercredi 24 may 1752, p. 22. "On débite à Paris, chés Lépicié, Graveur du Roi, au Louvre et chez François Chéreau, rue S. Jacques, aux deux Pilliers d'Or une Estampe nouvelle, gravée d'après Coypel Charles, premier Peintre du Roi, par "Elizabeth Marlié", femme de Lépicié. Cette Estampe représente la "Jeunesse sous les habillemens de la Décrépitude." / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.