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Type de notice
Type de document
Titre
Marguerite de Valois // Comtesse, de Caylus, // Morte à Paris, le 15 avril 1729 agée de 57 ans. Fait par Hyacinthe Rigaud, Ecuyer Chevalier de l'Ordre de S.t Michel, et gravé par Jean Daullé, Graveur du Roy 1743 : [estampe]
Adresse
[S.l.]
Date de publication ou de création
1743
Description matérielle
1 est. ; burin ; 35,5 x 27,5 cm.
Numéro de la notice
44545742
Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France
Vrai
A pour auteur une personne
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France
Date : [1743]. / A mi-corps, de tr. q. à dr., coiffée d'un bonnet de dentelle, une pelisse bordée de fourrure sur les épaules. Encadrement architectural, avec une draperie à g. / En marge : "Amicorum dulcissima cura suorum. // Horat" / Cette estampe fut exposée au Salon de 1742 (p. 30 du livret). Mariette la met "au rang de ce que Daullé a fait de plus accompli" ("Abec., II", p. 63) / On lit dans le Catalogue de l'œuvre gravé de Rigaud ("Mémoires inédits", II, p. 199) : "Marguerite de Valois, comtesse de Caylus. Buste avec une main, accommodé par M. Rigaud sous une tête en miniature avec les autres accompagnements nécessaires pour faire une estampe un peu ornée, telle que la désiroit le comte de Caylus, qui cherchoit ainsi à éterniser la tendresse qu'il conservoit d'une nièce (?) du plus rare mérite. Peint [en 1743] ou plutôt dessiné. G[ravé] la même année [par] Jean Daullé". Et dans les notes mss. de Mariette (VII, fol. 120 verso) : "Marguerite de Valois, comtesse de Caylus, buste sans main accomodé par M.r Rigaud d'après un petit portrait en miniature, dont il na pris que la tête et la coeffure. L'attitude et les autres accompagnements sont de sa composition. P. [en 1743] ou plutôt esquissé. G. la même année p. J. Daullé" / Il s'agit ici de la mère du C.te de Caylus, le célèbre amateur : Marthe-Marguerite Le Valois de Villette de Mursay, nièce de M.me de Maintenon à la mode de Bretagne. Elle naquit à Niort en 1671, fut mariée à 15 ans, en 1696, à Jean-Aimé, comte, puis marquis de Caylus, et mourut en 1729. Ce fut, par son esprit et sa beauté, une des femmes les plus charmantes de son siècle. Les mémorialistes du temps, Saint-Simon entre autres, la célèbrent à l'envi" / A l'occasion de son mariage, l'abbé de Choisy ("Mémoires", I, p. 310-311) fit d'elle ce portrait : "M.lle de Mursay avoit tout ce qu'il faut pour se bien marier : une protection si puissante [celle de M.me de Maintenon], que la fortune de son mari paroissoit immanquable ; les jeux et les ris brilloient à l'envi autour d'elle ; son esprit étoit encore plus aimable que son visage ; on n'avoit pas le temps de respirer, ni de s'ennuyer quand elle étoit quelque part ; toutes les Champmeslé du monde n'avoient point ces tons ravissants qu'elle laissoit échapper en déclamant, et, si sa gaieté naturelle lui eût permis de retrancher certains petits airs un peu coquets que toute son innocence ne pouvoit pas justifier, c'eût été une personne tout accomplie." La Fare, dont la vocation poétique s'éveilla vers la soixantaine, a composé ses premiers vers pour M.me de Caylus : "M'abandonnant un jour à la tristesse // Sans espérance et même sans désirs // Je regrettais les sensibles plaisirs // Dont la douceur enchante ma jeunesse. // Sont-ils perdus, disais-je, sans retour ? // Et n'es-tu pas cruel, Amour, // Toi que je fis dès mon enfance // Le maître de mes plus beaux jours, // D'en laisser terminer le cours // A l'ennuyeuse indifférence. // Alors j'aperçus dans les airs // L'enfant, maître de l'univers, // Qui, plein d'une joie inhumaine, // Me dit en souriant : "Tircis, ne te plains plus, // Je vais mettre fin à ta peine // Je te promets un regard de Caylus."" / M.me de Caylus a laissé des "Souvenirs" que Voltaire publia en 1770 (Impr., Lb.37. 138). Ses lettres à son fils, le C.te de Caylus, furent publiées en l'an XIII (1805) [Impr., Lb.38. 31.] / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.
Soumis par lechott le