Vertumne et Pomone : [estampe]

Date : [1730]. / Ils sont vus à mi-corps : à g. Pomone, en riche costume de bourgeoise hollandaise du XVII.e siècle, coiffée d'un chapeau de paille à large bord, est assise de face, tenant rêveusement une pomme dans son giron. À sa g. (à la dr. de l'estampe) Vertumne, dieu étrusque et latin, qui présidait au renouveau des jardins, déguisé en vieille femme, se tourne vers Pomone, qu'il tente de séduire, posant sa main dr. sur le bras g. de la jeune femme, et s'appuyant de l'autre sur sa canne. En marge, deux quatrains : "Sous le masque trompeur d'une austère vieillesse... Où la ruse a plus fait que la sincérité" / Paignon-Dijonval, n° 4769" / Dans le "Catalogue raisonné de toutes les pièces qui forment l'Œuvre de Rembrandt". Composé par feu M. Gersaint, et mis au jour, avec les Augmentations nécessaires, par les Sieurs Helle et Glomy, Paris, Hochereau l'aîné, 1751, on trouve, dans la section "Sujets et Portraits gravés d'après Rembrandt, par différens maîtres", la mention suivante : "N° 388 (p. 301) Un petit Sujet, gravé par Lépicier, de 8 pouces 6 lignes de haut sur 9 pouces de large ; il représente le sujet de Vertumne et Pomone." Si le nom du graveur est indiqué, le nom de l'auteur réel de la toile interprétée par Lépicié est passé sous silence (repris par P. Yver et Bartsch)" / John Smith dans : "A Catalogue Raisonné of the Works of the most eminent Dutch Flemish, and French Painters", Londres, 1836, t. VII, par tranchée, p. 78, n° 189, décrit la gravure de Lépicié comme représentant une fille avec sa vieille mère. Il n'a évidemment pas la toile originale sous les yeux. Mais il ajoute qu'après avoir fait partie des Coll. du M.is de Lassay et de la Comtesse de Verrue, la toile a appartenu en 1777 à Blondel de Gagny et en 1789 à M. Durney. A cette même date le célèbre marchand de tableaux, Pierre Le Brun la vend "under the name of Arnold de Guelder". Cf. Dr Karl Lilienfeld. "Arent de Gelder", Haag, Martinus Nijhoff, 1914, p. 177, n° 130, "Vertumnus und Pomona" / C. Vosmaer ["Rembrandt sa vie et ses Œuvres", 1877] attribue la date de 1638 à ce "dessin" (sic), p. 594. Et p. 137 du même ouvrage, dans le chapitre consacré à Saskia dans l'œuvre de Rembrandt, il écrit : "Dans une composition de "Vertumne et Pomone", les traits, les ornements, la coiffure frisottante font encore reconnaître Saskia dans la Pomone" ce qui n'est pas impossible, puisque Aert van Gelder était à cette époque élève de Rembrandt. Voir : "B.S.H.A.F.", 1912, p. 231 / Il existe de la toile une réplique au Musée des Beaux-Arts de Nantes [information 1977] / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.