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s. p.
A MADAME LA MARQUISE DE THIANGE.
Début :
Madame, Ce n'est point dans l'esperance de vous faire [...]
Mots clefs :
Présent, Offrir, Postérité, Mercure galant, Protection
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texteReconnaissance textuelle : A MADAME LA MARQUISE DE THIANGE.
A MADAME
LA MARQUISE
DE THIANGE.
MADAME,
Cen'estpoint dans l'esperance de vous
faire un present digne de Vous ,que je
prens la liberté de vous offrir cet On- vrage. C'est à quoy les plus délicates Plumes auroient peine àréüſſir ; &je Suis trop persuadé de mafoibleſſe ,pour mesouffrirun sentimentſipréſomptueux.
Mais enfin ,MADAME,le Mercure
Galant vapar tout , vous estes connuë
par tout ,&je ne puis plus resister à
l'impatience que j'ay de faire sçavoir à
tout le monde qu'il n'y a perfonne qui vous regarde avec plus d'estime & plus de refpect que je fais. Lecœur est quel- quefois plus àconfiderer que l'ofrande
&fi vous me daignez rendre quelque in- ſtice de ce costé-là,peut-estre ne defa
EPISTRE.
prouverez- vous pastout-à-fait la teme- rité de mon entreprise. Je sçay , MA- DAME, que n'eſtant pas moins diftin guée dureste du mondeparce merveil- leuxEspritqui vousfait juger detoutes choſes avec le plusjuste discernement, que vous l'estes parune naiſſance qui ne vous laiſſe voir que nos Maistres au deſſus de Kous, on ne vous devroit rien offrir que d'achevé : Mais jen'ignore pas auſſi que vous n'avez pas moins de bonté,que de ces belles lumieresque ceux qui ont l'honnour de vous approcher trouvent tous les jours fuiet d'admirer en Vous.. Et c'est de cette bonté,MADAME,& non
pas dumerite de mon Ouvrage que j'os.
ſe attendre la protection que ic vous demande pour lux. Elle est digne de cette Ame genereuſe qui vous éleve fi fort au dessus de celles de vêtre sexe,
dont les plus folides avantages ne confi.
ſtentordinairement que dans la Beauté..
Ien'ofevous parler de l'heureuxpartageque la Nature vous en fait, C'est un endroit que les Peintres du Siecle fa feront un honneur de conſerver àlaPo
Perité. Plût an Ciel ,MADAME
EPISTRE..
queieuſſe autant de bon- beur qu'eux ,&
qu'en faisant vivre vostre Nom aprés Vous, il me fuſt poſſible d'empeſcher le mien de mourir ! C'est une gloire dont 'aurois fans doute à me flater,ſi cette Posterité connoiſſant messentimens, pou- voit apprendre que mes Ouvrages ne vous euſſent pas déplû. Du moins elle demeurera d'accord dune chose , qui est
que i'ay eul'avantage devous connoistre
parfaitement,quoy que ie ne vous aye presque venë que de loin. On lovera
quelque iour mon goust,comme on se rapporte auiourd'huy au voſtreſur ce qui eft estimé de plus parfait , & ienepuis m'empescher de croire que nos Neveux auront quelque confideration pour moy,
quand ils sçauront qu'une de mes plus ardentes paffions a esté d'obtenir de
Lapermiffion de me dire ,
MADAME
LYON
Vous1790
Voſtre tres humble & tresobrillant Serviteur DB V.
a i
LA MARQUISE
DE THIANGE.
MADAME,
Cen'estpoint dans l'esperance de vous
faire un present digne de Vous ,que je
prens la liberté de vous offrir cet On- vrage. C'est à quoy les plus délicates Plumes auroient peine àréüſſir ; &je Suis trop persuadé de mafoibleſſe ,pour mesouffrirun sentimentſipréſomptueux.
Mais enfin ,MADAME,le Mercure
Galant vapar tout , vous estes connuë
par tout ,&je ne puis plus resister à
l'impatience que j'ay de faire sçavoir à
tout le monde qu'il n'y a perfonne qui vous regarde avec plus d'estime & plus de refpect que je fais. Lecœur est quel- quefois plus àconfiderer que l'ofrande
&fi vous me daignez rendre quelque in- ſtice de ce costé-là,peut-estre ne defa
EPISTRE.
prouverez- vous pastout-à-fait la teme- rité de mon entreprise. Je sçay , MA- DAME, que n'eſtant pas moins diftin guée dureste du mondeparce merveil- leuxEspritqui vousfait juger detoutes choſes avec le plusjuste discernement, que vous l'estes parune naiſſance qui ne vous laiſſe voir que nos Maistres au deſſus de Kous, on ne vous devroit rien offrir que d'achevé : Mais jen'ignore pas auſſi que vous n'avez pas moins de bonté,que de ces belles lumieresque ceux qui ont l'honnour de vous approcher trouvent tous les jours fuiet d'admirer en Vous.. Et c'est de cette bonté,MADAME,& non
pas dumerite de mon Ouvrage que j'os.
ſe attendre la protection que ic vous demande pour lux. Elle est digne de cette Ame genereuſe qui vous éleve fi fort au dessus de celles de vêtre sexe,
dont les plus folides avantages ne confi.
ſtentordinairement que dans la Beauté..
Ien'ofevous parler de l'heureuxpartageque la Nature vous en fait, C'est un endroit que les Peintres du Siecle fa feront un honneur de conſerver àlaPo
Perité. Plût an Ciel ,MADAME
EPISTRE..
queieuſſe autant de bon- beur qu'eux ,&
qu'en faisant vivre vostre Nom aprés Vous, il me fuſt poſſible d'empeſcher le mien de mourir ! C'est une gloire dont 'aurois fans doute à me flater,ſi cette Posterité connoiſſant messentimens, pou- voit apprendre que mes Ouvrages ne vous euſſent pas déplû. Du moins elle demeurera d'accord dune chose , qui est
que i'ay eul'avantage devous connoistre
parfaitement,quoy que ie ne vous aye presque venë que de loin. On lovera
quelque iour mon goust,comme on se rapporte auiourd'huy au voſtreſur ce qui eft estimé de plus parfait , & ienepuis m'empescher de croire que nos Neveux auront quelque confideration pour moy,
quand ils sçauront qu'une de mes plus ardentes paffions a esté d'obtenir de
Lapermiffion de me dire ,
MADAME
LYON
Vous1790
Voſtre tres humble & tresobrillant Serviteur DB V.
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Résumé : A MADAME LA MARQUISE DE THIANGE.
L'épître est adressée à Madame la Marquise de Thiange. L'auteur exprime son admiration et son respect, tout en reconnaissant l'inadéquation de son présent. Il souligne que la marquise est connue pour son esprit merveilleux et son discernement, et espère que sa bonté lui permettra de pardonner l'audace de son offre. L'auteur admire également la beauté et la noblesse de la marquise, comparant son âme généreuse à celles de son sexe. Il souhaite que ses œuvres puissent un jour être appréciées par la postérité, tout comme le nom de la marquise est admiré. L'auteur conclut en exprimant son désir d'être reconnu pour avoir connu et admiré la marquise, même de loin.
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